Quand François bat la campagne

Dernièrement le papam François de la chrétienté papiste s’est fendu de déclarations péremptoires sur l’accueil moralement et humainement quasi impératif des « migrants », toutes catégories confondues, avec leur fratrie, tant qu’on y est… et de nous exhorter à leur dérouler le tapis rouge.

Je regrette cher François, mais là vous poussez vraiment le bouchon trop loin, et avec une certaine légèreté, pour ne pas dire inconscience. Les beaux sentiments c’est mignon mais ça ne  tient pas lieu de solution dans le réel. J’ai trouvé dans Le Huffington (à vos souhaits !) une  réaction écrite de monsieur Pierre Lellouche, député etc, bref un politicien : « Le pape n’a pas de leçon à donner à l’Europe sur les migrants« . Et ma foi, chers auditeurs, point besoin de paraphraser monsieur Lellouche, il dit fort bien ce que je pense, vous pourrez le constater par vous mêmes sur ce lien.

Tibert

La théorie du con de plot

Nous assistons à des « actions terroristes islamistes » concomitantes – Espagne, Finlande, Russie… et nos journaux, d’une prudence de serpent, ont imprimé ces termes après moult tergiversations, va savoir… attendons… des fois que… des actes isolés, des fêlés du casque, des déséquilibrés, sans nul doute… si l’on pouvait éviter d’écrire le traumatisant, stigmatisant « terrorisme islamiste » ? mais va te faire voir, Daech revendique, alors, il faut bien s’y résoudre, au « terrorisme islamiste », puisque c’est de lui qu’il s’agit.

A ce propos, saluons la remarquable perspicacité des enquêteurs espagnols : les types – tous de jeunes mâles maghrébins et musulmans, une coïncidence –  qui ont perpétré les attentats en Catalogne sont du même bled : et il se trouve qu’il y a un imam dans ce bled. Vous suivez le raisonnement ? non ? c’est tortueux, je sais… et si… et si cet imam y était pour quelque chose ? hein ? c’est fort, ça.

Mais bon… naturellement, les experts des réseaux sociaux se défoulent et nous décortiquent tout ça : « à qui profite le crime« , « suivez mon regard« , « le lourd passé colonial de la Finlande« … et les plots ! comment se fait-ce qu’il n’y ait pas de plots anti-bagnoles folles sur les Ramblas à Barcelone ? vite des plots partout, nom de nom. On n’est pas correctement protégés. Des plots, et la Planète sera sauvée.

Ah évidemment si c’est un mec avec une machette, une hache, un poignard, une Kalach… mais tout de même, les plots…

Tibert

Du concept de « pont »

Rien, ou presque ces jours-ci. Kim-Machin le Coréen pourrait envahir la France en toute quiétude, la Ligne Maginot ayant cessé de nous protéger. Et je lis dans les colonnes quasi-vides des journaux (Le Figaro, en l’occurrence) les pauvres salades des  journaleux de permanence au mois d’Août, et en mal d’inspiration, forcément : les marronniers fleurissent !

Le 15 Août est l’un de ces incontournables thèmes. Et ici l’écrivaillon préposé à ce sujet passionnant a commis une bourde, sans doute l’ennui…  je cite : « La notion de «pont du 15 août» finit par supplanter le sens de la fête religieuse de l’Assomption qui est pourtant… gnagnagna… « . Eh non, chers amis, il ne s’agit pas systématiquement d’un pont. Cette année, oui ! le lundi 14, jour ouvré, coincé entre le dimanche 13, jour férié, et ce mardi 15, jour férié, constitue une indéniable arche de pont. Une arche, deux piles : c’est un pont ! pas Tancarville, mais bon…

C’est comme les piquets et les intervalles, un piquet de plus que d’intervalles, sauf évidemment si la figure est fermée – si le pont fait le rond, se mord la queue, ce qui serait idiot… pourquoi se faire du mal, hein, un 15 août en plus !

Donc, résumons : si le 15 août tombe un vendredi ou un lundi, pas de pont ! par exemple, s’il tombe le lendemain du jeudi de l’Ascension (*) : pas de pont ! Le 15 août tombant un 13 ou un 15 juillet, pas de pont ! Pour faire un pont il faut une distance « en l’air » entre deux piles de pont, sinon à quoi bon ? Pensez aux quelques courageux ou malchanceux qui ont bossé ce lundi 14 août, et parlez-leur de pont, tiens ! vous allez voir votre gueule…

Mais comment nommer un houikinde de trois jours de repos consécutifs ? genre la Pentecôte, Pâques, où le lundi est férié ? bonne question. Nous nous efforcerons d’y répondre dans un prochain billet. Vous voyez ? c’est pourtant simple de remplir des colonnes de texte, avec des sujets croustillants, tenir le lecteur en haleine… et une chute genre « A suivre », en plus : quel suspense !

Tibert

(*) Ce cas de figure ne s’est encore jamais produit, j’ignore pourquoi. Dommage, ça ferait 4 jours consécutifs… une très très grosse pile de pont… mais pas un pont !

Plutôt croire que savoir

Les Britanniques vont désormais devoir payer leurs sucrettes-granules homéopathiques de leur poche, au même titre que leurs pints of bitter, leurs pintes de bière. A vrai dire, la pinte de bitter – tiédasse, la bitter  se boit peu fraîche – a certainement plus d’effet qu’un granule de ce que vous voudrez (ici un nom savant, latin si possible, désignant une sucrette imprégnée du résidu sec d’une solution où surnagèrent 26 molécules d’un principe qui fut actif dans un mètre-cube de flotte pure). Là bas c’est une mesure d’économies qui passe bien semble-t-il, tandis que par chez nous…

Par chez nous, où les labos Boiron – premier mondial sur ce créneau – font bien leur beurre, et pas en dilution 5 CH (*), un tiers de nos concitoyens font appel à cette médication ! Le Figaro l’écrit d’ailleurs ainsi : « … font encore appel à… »  ce qui fait sens ! Eh oui, les Français, cartésiens en diable mais pas du tout, préfèrent croire que savoir, croire aux bienfaits du suçottement des granules sous la langue : si ça ne fait pas de bien ça ne peut pas faire de mal, et puis l’effet placebo est remboursé à 30 % par la Sécu, brave bête. Il serait tout au moins pertinent qu’à défaut d’affronter notre champion industriel et puissant vendeur en gros des petites billes sucrées, on rebaptisasse cette branche de la médecine, par exemple « médecine placebo« . Car soigner la maladie par trois molécules qui se battent en duel – si ça se trouve dans votre granule il n’y en a pas une seule –  ça relève du défi statistique – et du religieux.

Tibert

(*) Tenez, pour alimenter la science, pas la croyance : la dilution xCH, c’est 10^-2x, lisez « dix puissance moins deux x ». Par exemple une dilution à 3CH, c’est une dilution à 10^-6, soit un millionième.

Dégâts collatéraux

… non pas que le résultat des élections me chagrinasse outre mesure : 1) je m’y attendais, 2) le canard belge, une fois, « Le Soir », avait vendu la mèche sur le Houèbe vers 19 h 15, quarante-cinq minutes avant que les chiffres officiels ne tombent : tu parles d’une surprise !

Mais non, dommages collatéraux car, chers auditeurs, une nouvelle mouture du logiciel blogueux « WordPress » munie de son substrat-système idoine fraîchement installée démarre ici – espérons que les pannes épisodiques que vous pûtes (*) constater ne seront plus que de mauvais souvenirs – mais me casse ma mise en page, ah les sauvages !  moi qui avais placé dévotement ce blog sous le signe de l’inventivité hardie (Einstein) et de la rigueur logique (Göddel), immortalisés sous leurs bitos respectifs lors d’une déambulation amicale dans les allées de l’ Institute for Advanced Studies de Princeton. Au fait, vous saviez que Göddel, qui mourut quasi fou-dingue et squelettique, avait démontré (enfin, croyait avoir démontré…) l’existence de Dieu ? hélas il avait sur le tard, passez-moi l’expression, « pété une durite », le pauvre Kurt G. : en fait y avait une erreur de calcul dans son propos, qui de toutes façons était voué à l’échec, car, je puis l’énoncer ici catégoriquement, Dieu n’existe pas plus que des poils sur un oeuf. J’espère d’ailleurs vous fournir ici même et très bientôt la primeur de cette démonstration.

Bon, c’est pas tout ça, je vais tâcher moyen de vous recréer pile-poil ou à peu près le louque de ce blog tibérien, tibertissime, que j’avais mis quand même pas mal de temps à fignoler. Soyez indulgents, y aura des effets de bord, ça va secouer dans les huniers.

Allez, à plus, votre dévoué…

Tibert, le Chat blogueur

(*) on dira ce qu’on voudra, mais l’accent circonflexe a parfois du bon.

La phobie ? ça craint !

On se souvient certainement  qu’en janvier 2015, deux fêlés ont assassiné onze personnes à Charlie-Hebdo – plus un policier dans la rue en repartant. On sait pourquoi, et la revendication de cette tuerie « pour venger l’Islam » a permis de donner corps et sens à une notion bien concrète : la crainte des tueurs et des forcenés qui se revendiquent de l’Islam.  Quant au terme « islamophobie » qui amalgame confusément cette crainte fondée, la critique lucide des règles de cette religion appliquées à la Cité, et la haine à caractère raciste envers les Arabes, c’est une autre affaire !

Parmi les douze morts de ce massacre : Charb, dessinateur-caricaturiste et patron de Charlie. Charb avait écrit un truc, « Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes » : il y expliquait pourquoi ce terme islamophobie est biaisé et son instrumentalisation perverse.. je cite Charb : « Avoir peur de l’islam est sans doute crétin, absurde, et plein d’autres choses encore, mais ce n’est pas un délit. (…) Non, vraiment, le terme « islamophobie » est mal choisi s’il doit désigner la haine que certains tarés ont des musulmans. Il n’est pas seulement mal choisi, il est dangereux. »

D’aucuns ont projeté de faire une adaptation en lecture-spectacle de ce texte de Charb, qui est en quelque sorte son testament politique : eh bien ça ne se passe pas sur du velours ! A l’université Lille II, on a décidé d’y renoncer : on craint des débordements ! Tenez, La Voix du Nord y consacre un article assez détaillé.

Voilà, comme on dit quand on ne sait plus quoi dire : vu que le MRAP (*) et la LDH (**) sont opposés à toute lecture de ce texte dans des salles – il est paru en librairie et a déjà été lu en milieu scolaire et dans les centres sociaux – on baisse la tête avec respect et on rase les murs. Sainte-LDH, Saint-MRAP, priez pour nous, et adios la liberté d’expression, fût-elle utile au débat !

Tibert

(*) Pour ceux qui l’ignorent : MRAP, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples… du pour et du contre, en somme.

(**) LDH : Ligue des Droits de l’Homme.

C’est ses, ou c’est ces ?

Délicat débat que celui dont je vais vous entretenir ici – mais non je ne vais pas vous entretenir, je ne fais pas le Revenu Universel façon Primaire Socialiste – et qui vous changera agréablement – et moi z’avec – de cette campagne électorale sinistre, oppressante et   manipulée. Il s’agit de la Charte de la Laïcité qui se met en place dans les administrations ouvertes au public, et notamment les CAF, les Caisses d’Allocations Familiales… louable intention de mettre les choses au carré, de couper court à tous errements, on y précise le cadre du comportement des agents. Je vous cite l’article 6 de cette charte :

« Les salariés ne peuvent pas manifester leurs convictions philosophiques, politiques et religieuses. Nul salarié ne peut se prévaloir de ses convictions pour refuser d’accomplir une tâche. »

Voilà… ça paraît clair, non ? exemple, si c’est l’heure de la 3ème prière musulmane et qu’il y a du boulot, on ne déroule pas son petit tapis vers La Mecque, on fait son boulot. Si votre chef, notoirement Front-National alors que vous êtes fervent Benoît-Hamoniste, s’adresse à vous poliment pour vous donner un travail conforme à vos attributions, vous obtempérez au lieu de le traiter de fâchiste… etc etc.

Mais la liste des convictions (« philosophiques, politiques et religieuses« ) est-elle limitative ? en d’autres termes, si l’on a d’autres convictions  que ces trois-là, artistiques, syndicales, diététiques, sportives, que sais-je… on ne peut pas refuser une tâche non plus ?  « Nul salarié ne peut se prévaloir de ses convictions pour refuser d’accomplir une tâche. » Alors à quoi bon énoncer d’abord trois catégories de convictions, si dans la phrase qui suit on traite des convictions de l’agent, et non pas de ces trois seules catégories de convictions ?

C’est ainsi que le directeur de la CAF du Bas-Rhin refuse de diffuser et faire appliquer cette charte – et se fait sanctionner ! :  pour lui, il faut écrire « Nul salarié ne peut se prévaloir de ces convictions « (les trois catégories citées auparavant, et elles seules). Car, dit-il, les convictions syndicales, qu’est-ce que vous faites, par exemple, des convictions syndicales, hein ?

C’est sémantiquement bien vu : soit on traite globalement des convictions personnelles, et alors point besoin d’en donner la liste ; soit on en donne une liste, et alors autant que ça serve à quelque chose : c’est de ces convictions –  ces trois-là seulement – qu’il s’agit. Et toc.

Comme quoi – mais  non, ce n’est pas agresser sexuellement des mouches par voie rectale – on peut traiter d’autre chose que des élections présidentielles ! avouez que ça fait du bien.

Tibert

Foulards, voiles et mantilles

Il y a des sujets qui me les gonflent menu, comme disait mon adjudant-chef. En particulier les prescriptions religieuses… comme si le Grand-Manitou, là-haut, en avait quoi que ce soit à cirer que nous nous passions de bouffer de la viande le vendredi ou que la jeune Nabila se balade en jeans serrés mais bâchée hors de chez elle, ou qu’on s’interdise de faire chauffer le frichti et d’allumer la télé le samedi. Il est pinailleur à ce point là, le Grand-Mamamouchi ?  à quoi ça rime ? on pourrait le supposer moins chichiteux, non ?

Mais, au fait : madame Marine, qui visite le Liban, devait rencontrer le grand Mufti du pays… c’était programmé, prévu… le protocole – classique, on pouvait s’y attendre – voulait qu’elle se voile la tête pour la circonstance (la Marine à voile, donc, celle-là est inratable). Et puis paf, elle annonce que, non, elle ne se voilera pas, non mais des fois ! Et les porte-paroles du Grand Mufti – pas vraiment content, le Grand Mufti, il n’a pas apprécié – de déclarer que ce n’est pas convenable, « inapproprié », c’est le mot exact.

Bravo Marine, clament certains : laïcité, refus de se soumettre aux diktats du religieux, féminisme, tout ça… ailleurs en revanche, ça ronchonne : c’est nul, c’est juste un coup de com’ du FN, elle le savait, qu’elle devait se bâcher, elle avait été prévenue, dans ce cas elle n’avait qu’à annuler l’entrevue, et puis c’est tout. Moi je ne serais pas loin de me joindre aux seconds, nonobstant ma répugnance pour les génuflexions, les coups de goupillon et les salamalecs religieux : elle le savait, bien entendu, elle n’avait qu’à pas y aller : elle s’est payé un peu de pub’ aux dépens du Grand Mufti. Si elle était allée voir le Papam François, on peut supposer qu’elle aurait mis sa mantille blanche à dentelles de Calais, caché son opulente chevelure pour ne pas troubler cet homme, pas vrai ? là c’est pareil, sauf que ça s’appelle autrement. Papam et Grand Mufti, même combat.

Ceci dit, et tout à fait entre nous, c’est vraiment d’une débilité, ces protocoles religieux ! Pas deux sous de bon sens.

Tibert

Nouveau Vieux

J’ai eu l’occasion il y a quelques jours de déboucher innocemment une bonne bouteille, un Beaujolais Nouveau apporté par une jeune femme célibataire assez désargentée invitée à déjeuner. Avec sa permission, on l’avait mis de côté pour une autre fois : mon  pinard à moi était déjà sur la table, assorti au plat qui allait avec… et donc débouchant plus tard le flacon et le tâtant, je lui ai trouvé d’abord un copieux dépôt noirâtre sur les parois, et puis une robe tirant sur le brun-rouge clair… totalement inhabituelle, bizarre… un nez curieux, jamais reniflé. Un OONI, Objet Oenologique Non Identifié. En bouche et bien frais c’était buvable – le Beaujolais Nouveau tient en principe le coup jusqu’en Janvier mais il urge de le boire – mais quelle drôle de mixture, sorte de coquetel de fruits rouges plat et raide. Intrigué, j’ai étudié l’étiquette de plus près : « Beaujolais-Villages« , « Primeur« , « Mis en bouteille à la propriété à Lantignié » dans le 6-9 (jusqu’ici tout va bien) et millésimé, bien entendu… le millésime ? stupeur et tout le tremblement :  ce n’était pas du 2016, mais du 2003 !! l’année de la canicule. Un Beaujolais Nouveau de treize ans d’âge !

La jeune femme, à l’évidence, n’a pas de cave à elle : elle ne boit pas. Donc elle l’a acheté récemment – sauf à avoir dévalisé un cellier mal tenu, ce qui n’est pas du tout du tout dans ses cordes…. comment peut-on trouver en France dans le commerce des bouteilles de Beaujolais Nouveau de treize ans d’âge ? sans doute des lots d’invendus de faillites louches oubliés dix ans dans un hangar en tôle, rachetés en bloc par un escroc pour quelques kopeks et mis en boutiques genre « La guitoune aux Zoccazes » pour une ou deux thunes. Deux balles, qu’est-ce qu’on risque ?

Voilààà… c’est une expérience, tout de même, ce Primeur 2003. Et puis ça me permet de parler d’aut’chose, de ne pas vous causer de la Primeur, pardon la Primaire de la Gauche, parce que là y en a marre. C’est qu’on en entend des wagons de phrases creuses et se voulant ronflantes – Valls fait très fort en ce moment dans les extraits de discours de sous-préfectures -, des exposés de programmes tous pareils à cinquante nuances de rose près, qui ne seront jamais appliqués – et heureusement.

Monsieur Valls, toujours lui, rentrait (*) dans le lard de monsieur Fillon, hier : « un projet des années 80« , disait-il à propos du candidat officiel de la Droite-et-du-Centre : encore plus âgé que le rouge 2003 à deux balles, vous imaginez le désastre. En y ajoutant une grosse calomnie bien laide sur ce programme, qualifié de « projet catholique« , et que ledit Fillon revendiquerait explicitement comme tel : horreur et putréfaction. Enchaînement lyrique ensuite sur le couplet républicain, « Les religions c’est respectable je les respecte bien entendu mais la religion c’est privé gnagnagna« … Manu fait là dans la très grosse ficelle – mais c’est de bonne guerre, me direz-vous, et vous avez sans doute raison.

Tibert

(*) Donc il  en était sorti auparavant, sans doute ; en principe la première fois on « entre », les fois d’après on « rentre », voire – si si ça s’est rencontré – on « rerentre ». Il lui a rerentré dans le lard… c’est beau le français.

Empilement de croix

J’ai sursauté à la lecture, sur Le-Monde-sur-Toile, d’un commentaire de lecteur, commentaire qui commentait la prestation de monsieur Fillon au journal du soir sur TF1 il y a deux jours.

Le titre de l’article du Monde : « François Fillon, se revendiquant gaulliste et chrétien, annonce trois chantiers... ».

Qu’avait dit verbatim monsieur Fillon ? [ contexte : on le cuisinait sur ses projets concernant la Sécu ] : « Je suis gaulliste… (euh) et de surcroît je suis chrétien…(euh) ça veut dire que je ne prendrai jamais une décision qui sera contraire au respect de la dignité humaine etc etc blah blah blah ».

Vous noterez au passage que la croix de Lorraine plus la croix du Christ, ça fait boucoup. Mais bon… et que disait ce lecteur en commentaire ? « Un président se DOIT d’être athée« . (Que pensez-vous de cette affirmation ? justifiez votre propos – vous avez deux heures). Mais non, ce n’est pas la dissert’ de philo du CAP de plomberie, je vais MOI vous le commenter, ce propos.

D’abord premio vous  aurez remarqué que Le Monde n’aime pas monsieur Fillon :  « …se revendiquant gaulliste et chrétien« … certes il a dit ça, mais pas dans le genre « écoutez-moi bien, c’est mon credo, ma ligne de conduite« .  Non, il s’explique sur ses projets pour la Sécu, et du fait qu’il est … et … il ne pense pas un seul instant à… : « moi je suis comme ci, alors j’agis comme ça« . Bon, Le Monde tord ici gentiment les dires du Fillon pour insinuer qu’il compte agir en étroit catho : c’est de mauvaise guerre, mais c’est la guerre, pas vrai ?

Deuxio, en démocratie laïque chacun a le droit de croire à ce qu’il veut – aux extra-terrestres, à la métempsychose, aux signes du Zodiaque – tenez, Mitterand en fin de vie en tâtait… – à l’homéopathie ou à la bonne Vierge, du moment qu’il n’emm… n’ennuie pas les autres avec et leur fout la paix. Bien sûr qu’un Président peut ne pas être athée ! c’est-à-dire fermement persuadé 1) qu’il n’y a pas plus de Dieu que de beurre dans une salade « Minceur » ; 2) que les religions, toutes les religions, sont des fables obscurantistes et nuisibles, à combattre. Monsieur Fillon a parfaitement le droit de croire au Petit Jésus, pourvu que ça n’interfère pas dans son action politique. Dommage qu’il en soit là ? certes, mais l’essentiel est qu’il fasse bien le boulot pour lequel il sollicite nos suffrages. De Gaulle était chrétien, il allait à la messe dans une des deux églises de son bled, et personne ne le lui a reproché.

Ceci étant – je ramasse les copies – je ne peux m’empêcher de vous citer itou une autre intervention d’un lecteur du Monde sur le même article, parce que je le rejoins cinq sur cinq : moi j’ai cru entendre, lors des débats de la Primaire de la Droite et du Centre, les paroles d’un homme, enfin un, qui nommait nos maux, un homme décidé à renverser la table, à remettre sur pieds notre démocratie, à la rendre vivante, lisible et juste. J’ai vu sur le site de TF1 un candidat bien propre sur lui et habile débatteur. Décalage… tenez, ce qu’écrit le lecteur qui signe « Un babouviste » (*) – doctrine dont je ne me revendique point :

« C’est quand même pathétique un tel programme. Il ne vit pas dans le même monde que nous cet homme. Le peuple demande une révolution institutionnelle, économique, sociale et politique et il nous propose cela ?!!!!!« .

… fin de citation.

Tibert

(*) c’est à dire se référant à Gracchus Babeuf, une icône de la Révolution de 1789. Si vous voulez en savoir plus