La vraie bonne recette de la raie au porc

Vous prenez un aéroport (aéro…, pas aréo…) provincial qui vivote gentiment mais draine quand même une bonne partie de l’Ouest-Nord si l’on excepte Brest, très excentré : un aéroport, donc, provincial certes mais pas assoupi.  Un aéroport facile d’accès pour les gens de Nantes, Angers, Cholet, la Vendée, Saint-Nazaire… mais moins facile pour les Ille-et-Vilainais, notamment les Rennais… qui vont s’en foutre royalement, de l’aéroport nantais pour leurs trajets internationaux : ils vont avoir à l’automne 2017 leur TGV vrai de vrai à fond les manettes, la gare Montparnasse (à Paris) à 1 heure 15… Bien avant qu’un éventuel aéroport situé au Nord-Loire voie le jour. Resteront les vols « domestiques », pardon, hexagonaux, bref l’héritage Air-Inter, et puis les vols charters des étés vers Ibiza, Agadir, Club-mèd etc.

Bref on le sait tous mais chuut ça ne se dit pas : cet aéroport nantais Nord-Loire est superflu, surtout avec deux pistes (une pour faire ch… l’autre), et donc c’est d’abord un projet inscrit dans l’enflure et les dépenses  inutiles, ensuite un projet aux bénéfices annoncés débiles : évidemment que ça va créer des tas d’emplois (pendant la construction,  ensuite pas grand-chose de plus que l’aéroport actuel), mais je fais aussi bien et facilement : un projet encore plus idiot, vous creusez un énorme trou, puis vous le rebouchez bien soigneusement, que ça ne se voit plus : vous avez dépensé des sommes somptueuses et créé des tas d’emplois. Magnifique !

Et donc comme le dossier est bloqué – au point qu’au gouvernement c’est une pomme de discorde entre socialos-bétonneurs et écolos-zones humides, on a monté un référendum pour savoir ce que décidait le bon peuple de Loire-Atlantique ! Où les votations citoyennes des Suisses font des petits… en fait les gens du 44 ont répondu en fonction de deux critères, outre les credos politiques :

  • suis-je ou serai-je importuné par le passage et le bruit des avions ?
  • Irai-je plus ou moins facilement prendre un avion ?

Et ils ont répondu, les habitants du 44, et majoritairement – autour de 56 % – que, OUI, ils préféraient le bruit des avions au dessus de Notre-Dame-des-Landes, et que pour y aller on verrait bien (vu que rien n’est encore prévu ). Mais là où c’est rigolo, c’est que ce grand ramdam ne sert à rien. Car les « perdants » disent que c’est un référendum en peau de lapin, que ça vaut pas, que de toutes façons c’est juste consultatif, biaisé, et qu’ils restent contre, et que le béton laid et nuisible ne passera pas.

Donc alors « on fait quoi » maintenant, comme ils disent dans les talc-chauds ? car de deux choses l’une : ou bien NDDL est un projet national stratégique et ce ne sont pas douze salamandres vertes, sept agriculteurs et quelques dizaines de zadistes qui doivent pouvoir bloquer ce dossier vital ; ou bien ce n’est pas stratégique, et on a d’autres priorités que de gaspiller l’argent public pour flatter l’égo des patrons de la Chambre de Commerce de Nantes, et alors à quoi bon un référendum ? pour avoir l’air d’une poule qui a trouvé un couteau ?

Tibert

Qu’ils hissent le grand cacatois

Et puis qu’ils larguent les amarres, marre… cap à l’Ouest, tournant le dos à ce continent indécrottable qui ne les mérite pas. Néanmoins et cependant, que prospèrent et yop là boum les liens commerciaux indéfectibles qui permettent de continuer à faire du bizness juteux, zone de libre échange, la City, toutes ces sortes de choses : pas de problème, ça ils aiment.

Reste que l’Europe, allégée des Grands-Bretons, va illogiquement et toute honte bue continuer à user et surtout abuser de la langue que leurs cousins d’outre-Atlantique ont imposée au monde. L’Europe, une armée de traducteurs simultanés ou non, mais au quotidien la langue d’un pays non-membre de l’UE. Cherchez l’erreur… les Irlandais ? ah certes les Irlandais, Européens, eux. Ils la parlent, effectivement, après la langue celte ( celtique ? ) officielle. Ce n’est pas pour autant le grand amour ! et on les comprend, vu leur lourd passé / passif commun.

Tibert

PS – le surlendemain : à Bruxelles-une-fois, on a également constaté que le seul pays de l’UE ayant déclaré la langue anglaise comme sa langue est le Royaume-Uni. Il n’est plus là ? il n’y a plus de locuteur anglais à Bruxelles, ce n’est donc plus une langue de travail de l’UE. Cf l’Express avec cet article.

Oui mais non, enfin si, peut-être ?

Je voulais vous entretenir du débat qui parcourt les cercles gouvernementaux : autorisera-t-on les syndicats – et les casseurs qui vont avec, forcément, il y a toujours les casseurs avec – à manifester ? ou pas ? grave question. Les manifs furent longtemps interdites, manifs « politiques » bien entendu, et les 8 morts du métro Charonne en février 1962 étaient des manifestants « interdits », en ces temps où la fin de la guerre d’Algérie n’allait pas sans soubresauts. Ici c’est une manif « syndicale », pas « politique » ; à vrai dire en l’espèce sur la Loi Travail si vous y voyez une différence c’est que vous êtes capables de distinguer un poil du cul dans la pénombre à 200 mètres. Mais bon c’est comme ça, en principe c’est une manif « syndicale », donc grands dieux pourquoi interdire à des syndicats de défiler, hein ? il y a juste à prévoir le budget des réparations après le passage des casseurs – c’est révoltant mais on finira bien par s’habituer.

Reste que la valse-hésitation oui mais non enfin si mais pas du tout, ça fait désordre. Vous l’autorisez ou pas, cette manif, mais zut quoi, sachez ce que vous voulez, là-haut.

En fait je voulais vous parler de cette manif autorisée après avoir été interdite, mais bon, je lis que le parti des Républicains a validé ses listes de candidats pour les législatives de 2017, après la Présidentielle. Et coucou qui est validé sur la liste ? monsieur Patrick Balkany, maire de Levallois-Perret et accessoirement député du coin (*). Attendez les gars, vous rigolez ou quoi, ce type est mis en examen pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, corruption passive et déclaration mensongère… on n’a décidément aucune pudeur, au LR ? ou alors y a un truc, ou je sais pas, moi…

Tibert

(*) En principe à partir de 2017 fini le député-maire : cumul pas possible. J’aurai vécu assez longtemps pour voir ça si j’atteins 2017.

PS – (Le lendemain)  je lis ceci dans Le Parigot-sur-Toile : c’est assez éclairant sur la façon dont la bonne ville de Levallois-Perret est gérée… les proches collaborateurs, ça se soigne, ça se bichonne.

Anatole France habite à Manhattan

Malgré le foot omniprésent, malgré ses mètres-cubes de bière et ses hooligans débiles et violents, malgré les pétages de plomb de quelques leaders syndicaux que l’éventuelle future Loi Travail « spécial secteur privé » empêche de dormir, malgré les grèves à répétition de « certaines catégories de personnels » contre la même Loi Travail qui justement ne les concerne pas, malgré les assassinats islamistes artisanaux – fin de mon anaphore,  virgule – on passe le Bac’ en France en ce moment.

Oh mais c’est que c’est dur ! et ça rouspète sur les « réseaux sociaux ». Il fut une époque où les réseaux sociaux n’existaient pas, et ça ne rouspétait pas, ou si peu. Par ci par là, rarement, localement, des pétitions, des protestations, mais dans l’ensemble on fermait sa gueule, on potassait son programme, on serrait les fesses et on attendait les résultats. Il est vrai que les taux de succès ne dépassaient pas 70 % en 1970, contre 91 % maintenant. Vous vous rendez compte ? seulement 9 % de mauvais élèves en 2015, et les profs se plaignent !  Mais s’ils réussissent en masse, s’ils sont savants comme jamais, nos bacheliers sont râleurs.

Tenez, au bac de français, option S : « «La question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours», avec des extraits de Victor Hugo, Paul Eluard, Emile Zola, Anatole France. Qui c’est ce mec, là, Anatole France ? une station de tram, ouais, mais ?…(*)

Tenez encore, pour l’anglais, une pétition circule pour qu’on retire un texte du bac, texte qui «relevait d’une certaine complexité au niveau du sujet et nécessitait d’une certaine culture». Sachez qu’on demandait de nommer – en anglais, of course – la ville où se situe le lieu nommé Manhattan, ce qui, vous l’admettrez, « nécessite une certaine culture ». Réaction d’une lycéenne : « J’ai perdu du temps à réfléchir si Manhattan était une ville, alors qu’on est censé parler anglais, pas connaître la géographie des États-Unis !« .  Si je suis sa logique, face à l’abominable et traditionnel problème de certificat d’études primaires, robinet qui coule et baignoire qui fuit, je m’insurge à juste titre : zut quoi, c’est n’importe quoi cet exam, on passe l’épreuve de maths, pas le CAP de plomberie !

Tibert

(*) A contrario, extasions-nous sur la vaste culture de ces potaches qui tutoient Hugo, Zola, Eluard. Il faut savoir positiver.

Y a sûrement un truc

Je comprends de moins en moins ce que signifie « état d’urgence ». On manifeste en masse, on se réunit sans aucun problème (y a-t-il des fouilles avant d’entrer dans les cortèges ?), on caillasse les flics, on casse tout à Paris, le tout dans le cadre de l ‘ « état d’urgence ». Qu’est-ce que ce serait dans un cadre normal !

Et puis décidément y a un truc : pour que la CGT et FO pètent les plombs comme ça, brâment comme des écorchés vifs, eux dont l’essentiel des forces grévistes n’est pas visé par la Loi-Travail alias El-Khomri – cette loi ne concerne que les salariés du secteur privé et tout le monde a l’air de trouver ça normal – il y doit y avoir une épée de Damoclès, une torpille, une bombe anti-FO, une mine anti-CGT dans cette loi ? où est le loup là-dedans ? quelle est la VRAIE raison de ce ramdam ?

Tibert

N’oublions pas QQIAAP, et plus si affinités

L’effroyable massacre d’Orlando aux USA, qui démontre – mais est-ce bien nécessaire – l’aberration d’une politique qui permet à tout un chacun de  détenir légalement un fusil d’assaut avec les munitions ad hoc, a évidemment donné lieu à des salves de condoléances officielles. Notre Moi-Président a, semble-t-il, fait une boulette à cette occasion, ou plus probablement dit une boulette qu’un « nègre » lui avait écrite : « L‘effroyable tuerie homophobe d’Orlando a frappé l’Amérique et la liberté. La liberté de choisir son orientation sexuelle et son mode de vie « .  Bronca des LGBT et associés : quoi, nous « choisissons » notre orientation sexuelle ? elle est raide, celle-là !  n’importe quoi…

Ouups ! le Normal-Président a rectifié son touïtt, plus conforme aux thèses en cours : sachons-le, on ne choisit pas d’être homo (« gay » si vous y tenez, mais c’est triste pour la gaieté), bi, trans, etc etc…, on est comme ça, comme on est blond, poilu ou pas, râblé, etc.

Cette rectification étant faite, je me suis aperçu que le sigle des non- conformités à l’hétérosexualité dominante tient du langage agglomérant, comme l’allemand, « ZweiUndSiebzigTausend« . Moi j’en étais resté à LGBT, ça suffisait à ma petite encyclopédie perso, eh bien « Le Monde » a tout cassé, il y aussi un Q !  LGBTQ. Le Q, c’est soit Queer, soit Questionning. Queer ? voyez ce mot dans le dico, c’est assez tordu, louche, peu clair. Questionning, c’est plus facile, c’est le  genre « Où suis-je ? où me situé-je ? dans quel état j’erre ? « , etc. Avouez que sur le plan sexuel , le questionnement se défend.  Qui sommes-nous ? d’où venons-nous ? où allons-nous ?

Et la  totale, du moins c’est l’état actuel de l’art, c’est, nous dit-on, tenez-vous bien, le LGBTQQIAAP.  J’explicite : QQ, vous  savez ce que c’est maintenant ; voir plus haut ; QQ, comme ça il n’y a pas de jaloux. Et le I ? « intersexué », bref entre les deux.  A ? les A-sexuels (ceux que le sexe rebute, qui s’en passeraient volontiers : ça existe, c’est une orientation sexuelle) ; l’autre A ? les Alliés (les compagnons de route, en quelque sorte). Et il reste les P : les « pansexuels », qui prennent tout comme ça vient, sans a priori.

Dépêchez-vous de le mémoriser, ça va sûrement encore s’allonger. Pour le moment on en est là, 10 lettres c’est encore gérable, après il va falloir inventer un mot, un concept. Bref un terme qui signifie LGBTQQIAPP etc etc, mais qui se prononce sans avoir à sortir son pense-bête pour éviter de vexer une des composantes ; ce sera sûrement plus confortable. C’est à vous  : quel doux mot pour désigner commodément et synthétiquement les LGBTQQIAPP ?

Tibert

De l’impossibilité de dormir la Nuit, Debout

On l’a vu ou on l’a entendu dire, certains mammifères quadrupèdes dorment debout ; le cheval, bien entendu, mais pas que. Ce qu’écrivant je me demande si c’est bien confortable ?

Mais bon, je vous cause de ça parce que j’ai lu dans un article de canard – le Figues-haro, en l’espèce – que  dernièrement des « veilleurs » se sont affrontés à des « nuits-deboutistes ». C’était le début de la nuit, bien entendu, et ces veilleurs – qui restaient éveillés, donc – avaient eu la riche idée d’aller place de la République – ça  se passe à Paris, what else ? – rencontrer ceux qu’ils supposaient Debout la Nuit, donc logiquement en état de veille, puisque l’être humain ne peut pas rester debout s’il dort, sauf si on lui raconte des histoires à… bracadabrantes, justement. Mais pourquoi les rencontrer ? pour causer entre éveillés, pardi, la nuit rapproche, pénombre, intimité et tout et tout .

Erreur ! castagne et chasse à l’homme en fait de dialogue, tant le nuitdeboutiste hait le veilleur. Non parce qu’il ne dort point, ça ça lui va, mais parce que c’est juste inconcevable en ce lieu, place de la République :  il veille à droite, horreur et putréfaction. La place de la République, sachez le,  ne peut accueillir que des palabres de gauche – modérément les positions modérées, plus volontiers les radicales. De fait, les nuideboutistes ont marqué leur territoire, tels Médor et Fido, et montrent les crocs à qui n’est pas d’la bande. Il faut s’appeler Finkielkraut pour en sortir sans « coups de lattes » ; là en l’occurrence coups de lattes il y eut, et visite aux urgences de l’hosto voisin.

Bref les « veilleurs » se sont repliés, chassés par le nombre, n’ayant pu entamer un dialogue que l’on aurait pu espérer fécond. A lire moi-même l’article dont je vous entretiens,  j’ai appris avec plaisir que la Nuit Debout  comporte un « Pôle Sérénité ». En somme, si vous n’avez pas les idées pile-poil dans le sens nuitdeboutesque, et pour préserver votre intégrité physique, adressez vous donc au Pôle Sérénité, si du moins vous pouvez les identifier à leur air serein : ils « ne prendront pas la responsabilité d’assurer votre sécurité », mais vous proposeront de vider leurs lieux, bref de vous barrer fissa. En somme une version édulcorée de « la valise ou le cercueil ».

Tibert

Au secours quelqu’un !

Le syndicat SUD de la SNCF appelle cet après-midi à poursuivre la 63.549 ème grève SNCF : les propositions de la direction ne lui vont pas, c’est pas assez bien. Nous, clients qui payons – et non pas « usagers », ce terme marronnasse et glavioteux – galèrerons donc et continuerons à galérer car, c’est mathématique, SUD représentant 17 % des syndiqués SNCF – ils sont massivement syndiqués dans les services publics et l’administration, c’est bien sûr pour défendre âprement leur bifteck face à ce voyou d’Etat-patron 😉 –  cela donne un service public en lambeaux et notamment un « Intercités » sur quatre, comprenne qui pourra. (*)

Bref : QUI aura le courage de nous délivrer de cette caricature, de ce cauchemar de « service public » ?

Tibert

(*) Les Intercités, au passage, c’est pas le camion-poubelle, pas la voiture-balai, mais presque ; c’est juste pour les bouseux qui peuvent pas se payer une ligne TGV

Salmigondis à l’eau

Tenez, je lis ce papier dans « Le Monde ». C’est une certaine Gisèle Sapiro, intellectuelle sociologue, qui s’inquiète de la « dérive des intellectuels médiatiques ». Apparemment elle ne se conçoit pas assise dans l’embarcation « à la dérive », elle la regarde juste passer, inquiète… le vocabulaire employé participe des psalmodies ressassées dans les milieux bien-pensants, islamophobie, amalgame, xénophobie, j’en passe.  Bref lisez donc ça, c’est intéressant. Je ne résiste pas à commenter une des phrases de ce topo pétri de Bonne-Pensée, bien dans la ligne journalistique du Monde  : « ils [ les intellectuels à la dérive] pratiquent l’amalgame jusqu’à imputer des actes terroristes à une religion [devinez laquelle] en tant que telle« . Moi je ne sais pas, mais tout comme l’Eglise catholique a pratiqué un terrorisme caractérisé jadis – voyez l’inquisition, voyez  la politique de Louis XIV à l’égard des Protestants – le fait de punir l’apostasie de mort, n’est-ce pas du terrorisme ? le fait de lapider à mort itou les fautifs supposés d’adultère, n’est-ce pas du terrorisme ? ou alors qu’est-ce ?

Je change de sujet : monsieur Macron s’est vu accrocher enfin une casserole aux fesses, ça lui manquait, et ça permettra peut-être aux nombreux qui lui trouvent les canines trop pointues de se rassurer : il va rentrer dans le rang, « il est des nô-otres, il traîn’ sa cass’role comme les au-au-tres! « . Il est vrai que c’est ballot de se planquer  des foudres de l’ISF (*), cet impôt démago, mal bâti et contre-productif,  quand on est ministre, ambitieux et pas encore marqué par une quelconque bidouille condamnable. Mais il est jeune, il apprendra à se méfier. Souhaitons-lui, outre de ne plus oublier sa déclaration de patrimoine, de rester inventif, actif, icônoclaste et pragmatique.

Je re-change (encore ! ) de sujet : hier des « antifas » manifestaient dans Paris pour commémorer l’anniversaire de la mort de Clément Méric, ce jeune homme tué dans une rixe avec des « skinheads » rencontrés par hasard dans un magasin de godasses.  Pour fêter dignement ça, certains ont cassé sur leur passage, comme d’hab.  Commentaires de nombreux lecteurs : « fascistes de gauche comme fascistes de droite, c’est du pareil au même« … « Oui mais c’est pas pour les mêmes idées« , rétorque l’un d’eux. Aaaah ! les commerçants aux vitrines démolies et aux magasins saccagés seront ravis d’avoir été agressés par des jeunes qui pensent à gauche : ça change tout !

Tibert

(*) Il est contre cet impôt, monsieur Macron, et c’est peut-être pour ça qu’il a oublié de se déclarer  😉  Il lui préfère l’imposition des héritages. C’est du bon sens : l’héritage, c’est la richesse en se tournant les pouces. L’argent amassé en bossant mais sans trop consommer, c’est… du boulot, eh oui.

 

« Avec une bite et un couteau »

Vous connaissez sûrement cette délicieuse expression, que les informaticiens utilisent pour signifier qu’on essaye de faire quelque chose sans en avoir ni s’en être donné les moyens – notamment des outils adaptés.  Il y a peu je l’ai aussi entendue dans la bouche d’autres professionnels, c’est donc que la pauvre dotation {bite + couteau} pour travailler est plus commune que je ne le pensais. Au passage, remarquez qu’avec un couteau, on peut faire plein de choses, tout de même !

Je vous cite cette expression car je la trouve très bien choisie pour décrire la façon don la France traite ses problèmes d’effectifs ethniques. Vous savez sûrement qu’il est INTERDIT de produire des statistiques ethniques ? vous n’avez pas le droit de savoir, encore moins de faire savoir. Pourquoi ? ça pourrait stigmatiser. C’est totalement con, obscurantiste et con, mais c’est comme ça.

Et donc – je viens à mon propos – il se trouve que monsieur Cantona, célèbre ex-footeux, monsieur Debbouze, acteur et fantaisiste, monsieur Benzema, actuel footeux bien noté techniquement, vitupèrent la sélection des footballeurs français choisis pour l’Euro 2016, car en somme selon eux ça manque de Maghrébins. Avec des variantes : le sélectionneur serait carrément raciste, on néglige hélas les banlieues qui mériteraient mieux, on cède à des pression racistes… bref selon ces trois-là, pas assez de Français « issus de l’immigration maghrébine ».

Mais comment se fait-ce ? pas assez ? combien en faudrait-il ? on n’a pas de statistiques. On a « une bite et un couteau » – le doigt mouillé au vent si vous voulez, et furtivement, c’est à peine légal  –  pour évaluer les proportions de Caucasiens, d’Asiatiques, de Noirs, d’Arabes dans notre population. Et donc, sélectionner des footeux maghrébins « en proportion des pourcentages dans la population », c’est mission officiellement impossible : on n’a  pas les chiffres, ou ils sont fantaisistes. Tenez, si je me fie au nombre de Noirs dans notre belle équipe de foot, et si ça reflète leur proportion en France, notre pays est peuplé d’environ 60 à 65 % de Noirs.  Etonnant, non ? mais chhhuuut, on risque de stigmatiser, voire, pire, de faire des amalgames.

Tibert, la tête dans sable pour ne pas savoir