Paradoxe existentiel

La Palestine vient d’être reçue comme membre de l’Unesco, c’est frais du jour, ça vient de sortir. Ce, malgré l’opposition constante de l’administration états-unienne, celle d’Obama comme celle de Bush, Clinton, Bush etc… on sait, et ça se voit comme le nez au milieu de la figure, que la politique des USA concernant le Proche-Orient est totalement à la remorque des positions israéliennes, et depuis des lustres. On en pense ce qu’on veut, est-ce un bien, est-ce un mal, c’est comme ça.

Mais l’objet de ce court billet, le voici, cet extrait de l’article du Monde-sur-Toile à ce sujet :

« … le quotidien conservateur Washington Times est catégorique : « Il n’y a pas et il n’y a jamais eu un pays appelé Palestine« . Et selon l’éditorialiste, Sonia Bloomfield, « le terroriste et chef palestinien Yasser Arafat a inventé un peuple qui n’a jamais existé« .

En d’autres termes, un « terroriste » nommé Arafat a inventé de toutes pièces le peuple palestinien. Il sort d’où, ce gus ? il est Palestinien.

Tibert

Logement, saison 492 – Enfin de bonnes nouvelles

On continue à faire court ? oui-oui, c’est bon pour moi. Pour vous aussi ? on y va.

Le « Monde » nous apprend, entre autres nouvelles réjouissantes, que les agents immobiliers traditionnels s’émeuvent. Ils sont émus, les pauvres. Un amendement de loi les perturbe, amendement qui veut leur rogner les contrats d’exclusivité. Et puis, la vraie raison, c’est que l’agence immobilière  » à bas coût » déboule enfin chez nous. Bas coût, c’est le cas de le dire, puisque c’est en comprimant ses frais fixes que le nouvel agent immobilier « pas cher » va arriver à gagner sa croûte tout en nous soutirant – c’est là que ça nous intéresse – des commissions un peu moins scandaleuses, surtout au vu du « boulot » effectué.

On en était – on en est encore –  à des 5 % , 6, 7, voire 10 % de commission. Pour quelques heures (chiantes, certes, faire visiter 12 fois le même appart’ fadasse, nul ou quelconque en argumentant sur le « coup de coeur » , c’est peu intéressant), donc pour quelques heures d’argumentations plus ou moins fondées, de salades plus ou moins bien enrobées, bingo, quelques dizaines de milliers d’euros. D’autant plus chouette, cette profession est peu exigeante en matière de diplômes – rien ou presque – et affrontait jusqu’ici très peu de concurrence. Va savoir pourquoi, si à Paris les annonces entre particuliers sont assez courantes, il est des régions – le Languedoc, tiens – où c’est rarissime, pratiquement TOUS les vendeurs sont masochistes et passent par les agences.

Bref, si l’on est encore loin des pays du Nord où la commission d’agence est de l’ordre de 1,5 % à 2 %, 3 % au grand maximum, on avance. J’ignore si Capifrance et OptimHome, que le magnat François Pinault veut racheter, viendront assainir le marigot de l’immobilier, mais on leur souhaite bon vent… avec des commissions raisonnables, bien entendu, à la mesure du travail fourni : un vrai travail de prospection et de conseil honnête – sur ce plan-là c’est loin d’être gagné.

Tibert

Oxymore and more

Je fais dans les billets courts, ces temps-ci, question d’humeur. Alors faisons court.

Un titre du Figues-à-rôts de ce matin : « La Lybie sur le chemin d’une démocratie musulmane« . Gageons qu’en chemin, sur sa route,  elle va paumer sa démocratie, ou sa musulmanitude, car je vois mal les contours de ce nouveau concept assez nouveau, la « démocratie musulmane ». Peut-être ce sémillant ex-jeune philosophe à chemise blanche ouverte au col et cheveux en soigneux désordre pourra-t-il éclairer notre lanterne ?

Il me semble en effet qu’en démocratie un citoyen sur deux environ est une citoyenne, dotée exactement des mêmes droits que l’autre moitié des citoyens. C’est mal barré, ou je me fourre le doigt dans l’oeil. Vu que la polygamie va être reconnue, mesdames, vous pourrez désormais vous constituer symétriquement à la maison  un petit nid de mâles, c’est la démocratie islamique qui vous y autorise. Et mettez-leur donc un chapeau assez couvrant sur la tête, des vêtements vagues, afin qu’ils n’excitent pas la concupiscence de vos voisines.

Kadhafi est au trou, on ne va pas pleurer sur lui, certes. On pourrait même dire, comme les Québecois, « mais r’gard’ bien, c’est pas plus pire ». Re-certes. Mais j’ai des doutes.

Tibert

Le cul sur leurs fauteuils,

,… les « investisseurs » qui dépriment, repriment, craignent, doutent, redoutent… sont pessimistes, messieurs-dames :    « Les investisseurs n’ont guère apprécié les mauvaises nouvelles sur l’activité économique en France et en zone Euro » (photo d’un gus, le cul sur son fauteuil, scrutant sur une bardée d’écrans les éventuels gains qu’il peut espérer en y restant, justement, le cul sur son fauteuil).

Faut-il rappeler que l’activité économique a besoin de fric ? que pour faire de la recherche, innover, produire mieux, il faut… investir ? c’est le serpent qui se mord la queue, l’investisseur n’investit pas parce que ça glandouille dans l’activité économique, et l’activité économique est pâlotte parce que les investisseurs sont frileux. Investisseurs, mes amis (euh… c’est un poil trop, là), bottez-vous le cul, investissez dans la production, pas dans les bidouilles boursières ; les bidouilles boursières ça rend sourd.

Rappelons que la richesse se crée en produisant, pas en spéculant. En spéculant, on peut s’enrichir, mais au détriment des autres. Et on peut perdre, aussi, car il  y a une justice. Il n’y a guère que le travail qui enrichisse sans appauvrir ; en plus ça maintient en forme, et ça entretient les biscotos.

(Amen)

Atrides putéoliens (*)

Mme Joëlle Ceccaldi-Raynaud fait partie des députés cumulards (comme des tas d’autres, de gauche, du milieu et de la droite) : elle est députée + maire de Puteaux, car député, ce n’est pas assez de travail, ça laisse plein de temps libre (ou inversement, maire de Puteaux, c’est peinard, pas grand-chose à faire, alors pour s’occuper, on fait aussi députée). Puteaux, ton univers impitoyable : La Défense ! les tours, les affaires, quoi… les milliards de contrats du BTP, avec tout plein d’appels d’offres tous plus alléchants et juteux les uns que les autres. Puteaux et ses voisines, Courbevoie, Neuilly, Levallois, Nanterre : le 9-2, que du beau linge.

Il se trouve qu’elle a de qui tenir, madame Ceccaldi-Raynaud, fille qu’elle est de monsieur Charles (idem), cumulard lui aussi, puisque ex-sénateur + maire de Puteaux. Et comme elle est soucieuse de la pluralité de la presse, et de la santé des titres les plus fragiles, elle a largement contribué à remonter le tirage de la dernière mouture du Canard enchaîné, en demandant à ses services d’acheter tous les exemplaires dudit Canard en kiosque – soit environ 600 exemplaires – sur l’emprise de sa commune.

Hasard bizarre, le « Canard » traitait justement, ce mercredi dernier, d’une accusation de pot-de-vin versé à  madame le maire dans une affaire d’attribution de marché par le Syndicat Intercommunal de Chauffage Urbain de la Défense. Cette  histoire date de 2007 – admirez la célérité de la Justice ; madame le maire était entendue comme témoin assistée. Pourquoi ? parce que son père, mis en examen pour « favoritisme, recel d’abus de biens sociaux et corruption passive »,  a mis en cause sa fille, qui aurait touché des commissions occultes.

C’est bien dommage, les habitants de Puteaux n’auront pas pu lire le « Canard ». D’autant plus que les acheteurs massifs ont vivement conseillé aux kiosquiers de Puteaux de ne pas se faire réapprovisionner.

Reste une interrogation : est-ce sur ses fonds propres que madame le maire de Puteaux a acquis les 600 exemplaires du Canard (auquel cas elle peut en faire des confettis ou les accrocher, découpés en carrés, au mur de ses houatères) , ou sur le budget de la mairie ? il faudra alors trouver à les utiliser au bénéfice de la commune, ces hebdomadaires satiriques ; je ne sais pas, moi, tapisser la salle des mariages, par exemple. Ou alimenter le Chauffage Urbain de la Défense.

Bébert

(*) Putéoliennes, Putéoliens, courez acheter le Canard » ailleurs qu’à Puteaux, ou lisez-le par dessus l’épaule de madame le maire.

Charognards

La vie n’est plus une longue plage tranquille sur les rivages Nord du Kenya. La proximité relative de la frontière Sud-somalienne y est pour quelque chose, et les pirates venus par bateau prendre violemment possession de madame Dedieu, Marie, qui prétendait apaiser sa tétraplégie et son cancer sur ce petit coin de Paradis, ont ainsi proclamé que les frontières, eux, ils s’en foutent. Ils s’en foutent sauf qu’ils sont allés dare-dare se replier « chez eux », en Somalie.

C’est une banale histoire de rançon et de piraterie ? on pourrait le dire, le cynisme et le « commerce » fonctionnent ainsi de nos jours. Mais là où c’est très moche, c’est que cette femme en est morte, faute de soins très probablement. Et là où l’on trouve que l’ignoble le dispute au cynique, c’est que les ravisseurs prétendent troquer la dépouille de Marie Dedieu contre quelques sacs de billets. A défaut de rançonner une femme – une occidentale, évidemment, on va pas tirer trois thunes d’un autochtone ! –  on rançonne un cadavre, y a pas de petit profit.

C’est assez noir, comme ça, non ?

Tibert

Club des cancres

Si tu n’es pas sage, papa Moody’s, monsieur Fitch, madame Standard & Poor’s va te mettre une mauvaise note ! et ça y est, l’Espagne est dissipée, alors pan-pan-cu-cul, Moody’s la punit très sévèrement d’un A1, alors que le bon élève du premier rang, ce fayot de Suisse, se paye invariablement des AAA+++.

Le problème, c’est qu’à banaliser les mauvaises notes, à distribuer des punèf’s tous azimuts, à envoyer par charretées les cancres au fond de la classe rejoindre la Grèce à côté du radiateur, à force ça devient indolore, on s’endurcit. Le AAA français est menacé ? et alors ? y a déjà tout plein de mauvais élèves, même que les USA y sont, alors… quand la norme, le standard (pas poor) ce sera BB-, une mauvaise note de plus ou de moins, qu’est-ce que vous voulez que ça leur foute, aux dettes souveraines ? et puis, des gens qui prétendent noter les autres et qui ont foutu des AAA à des cadavres de banques en coma dépassé comme Lehman Brothers,  hein, la légitimité où elle est, comme on dit chez nous ? d’où tu causes, Moody’s ?

Bébert

Mateurs anglomanes

Notre ministre de l’Intérieur et des Cultes vient d’obtenir, et largement, la suppression sur la Toile de quelques pages litigieuses d’un site dénommé « copwatch » (« surveillons les flics », en argot anglais). Largement, car l’hébergeur dudit site, plutôt que de se faire ch… à caviarder quelques pages, a préféré faire simple, et sabrer tout le site.

Le hic, c’est qu’avec la Toile, plus on interdit, plus il y a de monde à y aller voir, même si c’est neu-neu et soporifique. On peut donc s’attendre à ce que naissent un peu partout des sites « miroirs » de copwatch, hébergés aux Galapagos ou aux Iles Vierges, hors de portée de voix de notre ministre.

Mais tout ceci m’inspire deux remarques :

– Premio, ce n’est pas dans la culture latine de balancer, de cafter, de rapporter. Les Etats-uniens font ça très bien, mais chez nous ça a du mal à passer. Alors, « balancer » les flics qui ne sont pas toujours blancs-bleus, nickel et irréprochables, si c’est du civisme, pourquoi pas ?  mais dans la foulée, mais alors, pourquoi s’en tenir là ?

Le ziva qui deale au bas de votre immeuble,

Le fonctionnaire qui coince la bulle devant sa pile de dossiers en souffrance et inentamée,

Le collègue qui se fait faire une note de frais de complaisance,

L’automobiliste qui brûle le feu rouge au coin de la rue,

La préfète qui confond logement de fonction et logement personnel,

etc… etc…

Donc, à ne « balancer » que les flics, on s’expose à des soupçons : ça ressemble bigrement à de la haine anti-autorité, à de l’idéologie tendance Tarnac, façon Black Blocks et j’en passe. La pureté des intentions des gestionnaires de ce site… j’ai des doutes.

– Deuxièmo, secondo, ensuite : copwatch, encore de la terminologie lèche-bottes des anglophones, de la Rosbif-mania regrettable, ridicule. Car en français ça l’aurait fait largement aussi bien – de mon point de vue, nettement mieux.

Keufoscope,

RegardsSurLaTourPointue (ou LaTourPointuePrendsGarde),

Flicorama,

Mate-poulets.

Ce n’est, bien entendu, qu’un bref échantillon, un bon remue-méninges en produirait sans doute de superbes. Mais toujours aussi douteux, quant aux motivations profondes des initiateurs.

Tibert

Pas-mou contre Solide, 0-0

Si vous avez aimé le premier épisode, vous vous serez sûrement endormi au second. Le casting était plus maigre, un homme, une femme (cha-bada-bada), et un arbitre, et un match nul. La première (des Lillois) ne risquait certes pas de se faire traiter de « couille molle », ce qui, pensait-on, pendait au nez du second, mais non, ce ne fut pas dit. Tout au plus suggéré, à coups de négations : avec elle au moins ce ne serait pas du socialisme mou (suivez mon regard).

Le second, le Corrézien de Paris, fit semblant de ne pas saisir ces allusions perfides. Il se qualifia calmement de « solide ». On apprécie. C’était, avec Tonton, la ruralité matoise de la Force Tranquille (Basile), ce sera, si nous cédons aux sirènes roses, le Socialisme Pas Mou (enveloppé, mais ferme tout de même), ou bien le Socialisme Solide (résistant, robuste, costaud, pas fragile, quoi ! qui ne casse pas).

Quant aux problèmes qui sont les nôtres, désindustrialisation, immigration incontrôlée, chômage des jeunes et des vieux, financiarisme, état gaspilleur, mondialisation, perte d’identité, insécurité… alors là, attendez 2012, on aura le temps de voir, pas mollement, ou solidement, ce sera selon.

Tibert

Marathon à Persépolis

De « débile » (irresponsable, inconscient, criminel, stupide…) à « dangereux » (inquiétant, grave, criminel..), une revue de presse autour de la lettre « d ».

Une maman états-unienne accouche après un marathon ! le même jour, si si. Le petit lardon, très (et très longtemps) secoué mais vivant, n’a pas fait de commentaire sur la performance de sa mère en matière de débilité. Et d’autres, aussi cons : les médecins qui « n’avaient formulé aucune objection à ce qu’elle coure le marathon« . Dans quel monde vivons-nous, grands dieux ?

… dans un monde où, justement, Dieu est prétexte au défoulement de la haine la plus obtuse. On a connu l’intolérance et l’arriération religieuse sous nos latitudes, et ça continue. Il paraît – selon les théories des salafistes tunisiens – qu’il n’y a qu’un Dieu, le leur bien entendu ! les autres versions divines ne seraient que du bidon, sans parler de la négation de Dieu – d’ailleurs il n’y a qu’à les croire et faire comme eux, c’est simple, non ? et il serait strictement interdit de le représenter, ce Dieu (le leur) même si on doute fortement de la « réalité » divine et des fables à dormir debout qui étayent les croyances religieuses, quelles qu’elles soient. Et donc la diffusion en Tunisie du film « Persépolis« , où l’on peut voir une image « humaine », supposée, de Dieu, a fourni aux islamistes locaux un prétexte pour montrer leur violence, leur intolérance et leur volonté de tuer la démocratie. Il paraît qu’on élit une Assemblée Constituante ce mois-ci en Tunisie, vous voyez le topo ?

Il y a du souci à se faire, l’humanité a encore quelques faiblesses, semble-t-il.

Tibert