Des gravités pas trop extrêmes

Tandis que « Tou-sensembleu-tou-sensembleu ouais » retentit ici  et là pour signifier la détermination jusqu’auboutiste des bloqueurs-grévistes de la CGT (*) face à la détermination non moins jusqu’auboutiste du Grand Chef des ministres, ça grenouille toujours aussi bien dans le Sud, et ailleurs, qui sait ?

Au passage remarquez bien que ce que nous subissons de blocages, emmerdements divers et variés du fait des grèves de Mai 2016, nous les petits, les sans-grade, c’est du fait exclusif des bisbilles internes au PS. Merci le PS et ses frondeurs, pas cap’ de renverser le gouvernement mais toujours déterminés à lui pourrir « à gauche toute mais sans sauter en marche » sa dernière année de règne. Merci le PS qui n’a plus de majorité mais veut passer en force sur un texte pas totalement creux mais presque et qui de toutes façons reste hermétique au commun des mortels dans sa teneur, tant il a été boutiqué et tant l’effort pédagogique  a été nul.

Au passage remarquons aussi qu’en France on sort des lois comme ça au débotté, sans expérimentation préalable en vraie grandeur sur un périmètre restreint. Démarche dogmatique, suffisance des décideurs, travail hors-sol … mais bon, c’est comme ça, faut faire avec.

Je passe à autre chose : je lis dans Le Monde une sombre affaire de pots-de-vin à Marseille, où le Conseil Départemental abrite un ou plus probablement des magouilleurs : marchés arrangés, dessous de table… avec des entreprises sans doute bidon, juste des pompes à finances publiques – avec nos impôts, bien entendu. Et, cocasse, je vous recommande la déclaration de l’avocat du magouilleur : « Il n’a pas eu conscience de participer à une opération d’une gravité extrême tant, semble-t-il, ce genre de pratiques est ancré dans les habitudes ». Ce « semble-t-il » vaut son pesant de cacahuètes, de même que « … d’une gravité extrême« . En somme, muni d’un sentiment de « gravité modérée », on peut détourner l’argent public en toute quiétude, c’est ancré dans les habitudes, pas de quoi en faire des caisses !

Nous vivons décidément une époque moderne – je sais, c’est du plagiat, mais bon.

Tibert

(*) La CGT, 700.000 adhérents (en comptant les retraités) sur 23,5 millions de salariés actifs, soit 3 %. Tout  petit pourcentage, mais très fort pouvoir de nuisance.

Horreur du foot

Je me demandais, tiens, pourquoi, pourquoi maintenant, juste maintenant, fin mai, la « convergence des luttes » (*), des luttes dont l’essentiel des lutteurs n’est pas concerné par la loi El Khomri, vu que la fonction publique on n’y touche pas, ça craint trop… pourquoi, hein ? Pour fêter les Saints de Glace ? bof. Pour la fête des mères ? pour faire ch… les fleuristes ? les marchands de parfum ? je ne vois pas le rapport. Mais j’ai, ouvrant mon journal virtuel sur ordinateur ce matin, la réponse, donnée par Le Parigot : « Et pour, eux aussi, faire avancer leurs revendications catégorielles, les routiers (…) doivent décider en fin de semaine d’une éventuelle reprise de la grève à l’occasion de l’Euro de football« .

Bon sang mais c’est bien sûr ! quoi de plus pénible qu’un tournoi de foot ? les mecs avachis à longueur de journée sur le canapé à biberonner des bières et à éructer des borborygmes tandis que leurs reines se morfondent. Déjà que Roland-Garros, sa pluie, ses joueurs tous Suisses  et ses baballes jaunes hypnotiques, c’est assez pénible comme ça. Donc l’Euro de foot : à l’eau, à l’eau. Toujours ça de gagné.

Tibert

(*) sur TF1 et ailleurs, on dit « battle« , ça a tellement plus de gueule. Lutte c’est daté, ça fait syndicaliste.

Olympisme et vieux pneus

Mais non mais non il n’y a pas de pénurie d’essence, il suffit – en brûlant 3 litres d’essence pour zoner dans les villes et avec du flair, de la pugnacité, de la persévérance et quelques sudokus coriaces pour tuer le temps – de trouver une station-service encore en service et de se coller dans la queue. Simple, non ?

Pendant ce temps, la CGT de la RATP – entreprise qui n’est pas concernée par la loi El-Khomri, vu que c’est la Fonction Publique dans toute sa gloire et ses avantages acquis – annonce une grève illimitée juste quelques jours avant le début de l’Euro 2016 de foot, que les organisateurs ont fait l’erreur grossière de confier à la France. La CGT de la RATP veut 300 euros de plus par tête de pipe, et le retrait, bien entendu, de cette loi honnie qui ne la concerne pas, loi qui donne des boutons aux Grands Chefs Moustachus de ladite centrale syndicale : ce serait le début de la fin du fromage cégétiste.

Mais ce n’est que fortuit, ce télescopage de la fête du foot et de cette grève de la RATP. Qu’est-ce que vous allez imaginer ? de même que lorsque les aiguilleurs du ciel refusent de travailler la veille d’un week-end prolongé. Le hasard du calendrier… la faute à pas d’chance.

Voilà, on en est là. Le bras de fer finira mal, on s’en doute. Normal-Premier, très prudemment, évite de prendre un coup perdu, se tait et compte les points. Son Manuel de ministre se démène, vitupère, tandis que le moustachu d’en face défend son bifteck syndical. Qui gagnera ? pendant ce temps, les Français perdent, eux. Voyant à la télé les cégétistes des piquets de grève aligner soigneusement de vieux pneus pour les faire cramer – merci pour l’empreinte fortement carbonée, camarades, madame Duflot devrait pourtant peu apprécier – je songeais à une image : j’y voyais brûler les anneaux olympiques

Adios donc les anneaux olympiques ! si Paris et la France ont postulé pour organiser les jeux en 2024, ils peuvent aller se faire cuire un oeuf : tout au plus aurons-nous des courses en sac sur les plages, des concours de boules patronnés par une marque de pastaga. Il faudrait être fou ou sérieusement masochiste pour organiser un gros machin comme les J.O. dans ce pays de malades et de défenses de prés carrés à coups de grèves reconductibles et paralysantes tous les 2-3 jours. L’olympique CIO ira sagement confier ce business à des gens sérieux.

Tibert

L’autruche et la fumette

C’est un titre à la Jean De La Fontaine, je sais. Je regardais ces derniers jours un vieux film anglais où deux jeunes tourtereaux désargentés et laborieux se roulent un joint selon les règles de l’art, en chauffant le shit afin de l’émietter, etc… mais bon, je n’insiste pas, vous savez ça.

Vous savez ça, hein ? ben oui, sûrement, et plein de films montrent des gens supposés tirer sur des joints. C’est interdit, notez bien. Interdit d’en fabriquer, d’en vendre, d’en détenir, d’en acheter, d’en consommer. Et, donc, répression oblige, la nouvelle Cheffe de la Région Ile-de-France envisage –  riche idée – de mettre en place des tests salivaires dans les lycées pour dépister les accros à la fumette… tenez, lisez ça !

Les bras m’en tombent. Nous avons des dirigeants hors-sol, décidément, ou ils sont sourds et aveugles – et ils ont le nez bouché. Il est clair que, plutôt que d’officialiser mordicus-scrogneugneu le « mariage pour tous » (pour les homos, en fait, les autres sont peu enthousiastes), LA belle avancée sociétale qu’aurait pu inscrire Normal-Moi à son tableau d’honneur, ç’aurait été la légalisation de la consommation du cannabis et dérivés. On nage dans l’hypocrisie la plus épaisse, là. Et que ce projet de tests salivaires fasse rire dans les bahuts, c’est bien compréhensible : sur quelle planète sont-ils, là-haut ?

Allons, redisons-le : l’alcool est en vente libre, « à consommer avec modération », bien entendu. Le cannabis est très très vilain, lui. Comprenne qui pourra… drôle de pays, tout de même.

Tibert

 

Pincettes versus blocus

Hier je regardais sur BFM madame Elkrief interroger le préfet de police de Paris, monsieur Cadot. Evidemment on traitait débordements, agressions, saccages etc… au cours et surtout autour des nombreuses manifestations qui parcourent les rues de nos grandes villes. Intéressant dialogue, où ce monsieur, questionné sur les apparents maigres résultats dans l’empêchement des « casseurs », argumentait sur la nécessité primordiale de permettre le bon exercice du droit à manifester. Curieux, moi qui n’y connais rien, j’aurais mis en avant la nécessité de préserver les vies, certes, les vies d’abord, et puis les biens ! Préserver mordicus le droit à manifester, c’est beau mais quand on sait sûr de sûr que ça va dégénérer et mal finir, c’est peut-être un brin décalé, non ?

Et puis je constate ce matin que les grévistes syndiqués des syndicats syndicalistes et qui détiennent, nonobstant leurs faibles effectifs, un intéressant pouvoir  de nuisance sur la population, sont entrés dans la danse. Routiers cheminots pilotes… routes bloquées, barrages, ports, raffineries, que sais-je ? on a déjà subi ce scénario bien huilé qui permet à  quelques milliers de mécontents de prendre en otage un pays tout entier, avec 1) la bienveillante neutralité des pouvoirs publics, 2) avec le fatalisme désabusé et résigné des victimes, et puis, ça va venir recta sous peu, un ou des sondage démontrant la joie desdites victimes d’être ainsi prises en otages et leur solidarité indéfectible avec les justes revendications de leurs agresseurs. Mais non ce n’est pas de la manipulation journalistique, ça porte même un nom scientifique, il s’agit du « syndrome de Stockholm ».

Tibert

Qu’est-c’ que j’peux faire ? chais pas quoi faire !

C’est du Godard, c’est Anna Karina qui psalmodie ça : c’est dans « Pierrot le fou », vous l’avez sûrement vu. Mais il n’y a pas qu’Anna Karina qui ne sait pas quoi faire, et se demande que faire en se battant les flancs : eh oui, selon une étude fort sérieuse de l’IFRAP, un Think Tank (un groupe de réflexion, ça marche pareil, mieux même, on ne prend pas ça pour un tank pensif) ), les titulaires de la fonction publique – et c’est la fonction publique territoriale qui est concernée comme de bien entendu –  sont jusqu’à quatre fois plus absents au boulot que les contractuels. Amiens, morne plaine : le contractuel moyen s’absente 14 jours pour des causes diverses et variées, le titulaire, 49 jours (en plus des congés annuels et des fêtes chômées, bien entendu). C’est d’ailleurs l’explication des emplois de contractuels : il faut bien suppléer aux absences des titulaires, qui, désoeuvrés et las de faire des crapettes  sur leur ordinateur, désertent pour aller biner leurs haricots sous un prétexte quelconque. Le contractuel, lui, résiste mieux à l’ennui, vu qu’il est susceptible d’être remercié pour cause de pas de boulot : au moins fait-il semblant de s’activer, ça maintient la forme.

Tibert

Jour de deuil culturel

Affligé, je suis. Pensez, Amir n’a fait que sixième au concours Eurovision. Caramba, encore raté ! pourtant il avait, au milieu d’un superbe texte en français, inclus un refrain en rosbif – peine perdue. Tenez, ce refrain, entrainant et tout et tout, avec sa traduction :

You-ou-ou-ou-ou ( toiiiiiiiiiiiiii)
You’re the one that’s making me strong (C’est toi qui me rends fort)
I’ll be looking, looking for (Je vais chercher, chercher)
You-ou-ou-ou-ou (toiiiiiiiiii)
Like the melody of my song (Comme la mélodie de ma chanson)

Beau, non ? tout ça en pure perte… quelle déconvenue. Vraiment, la culture française est en deuil.

E puis, à Verdun – « Verdun est une fête« , auraient pu écrire Roland Dorgelès, ou Romain Rolland, ou Ferdinand Céline s’ils avaient eu de l’humour- on devait commémorer les innombrables morts et la boucherie 14-18 par un concert de Rap ! le Rap c’est festif, la jeunesse adore, et puis la jeunesse n’a rien à apprendre de Verdun, elle s’en tape de Verdun du moment qu’il y a du Rap gratoche. La grosse vedette du concert, Black-M, ce n’est pas le maire de Verdun qui l’a choisie, il nie vigoureusement en être responsable, tenez, « « Cette proposition a été faite à la ville de Verdun. Ce n’est pas l’Elysée ou un ministre qui a lancé l’idée, mais ça vient de l’Etat. Puis la décision a été prise collégialement dans le comité interministériel Verdun 2016 en avril, avec la Mission du centenaire, l’Etat, le département et les collectivités. ». Donc ça vient de là-haut, ce judicieux choix.

Et c’est de là-haut que ça rouspète et vitupère, maintenant que le concert de Black-M est annulé, vu que Verdun, finalement non, c’est évident, ce n’est  pas encore la fête de la Musique, pas la même ambiance… la ministre de la Culture, le grand-chef Cambadélis, madame Taubira, monsieur Lang, monsieur Hamon… tous furieux : « un ordre moral nauséabond et décomplexé« . Pourtant, au delà de la polémique sur Black-M et ses textes controversés, un concert de Rap  à Verdun, je vais vous dire, c’est une vraie grosse faute de goût, c’est très très putassier (« la jeunesse aime ça ! »), c’est chanter « Viens Poupoule » au milieu d’un enterrement, c’est un gros prout sonore et nauséabond au milieu de la Mort de Didon, de Purcell (*).

Bref des deux côtés on se bouche le nez.

Tibert

(*) je sais, je me répète, je l’ai déjà citée, la Mort de Didon, mais c’est tellement beau !

 

Baptême et mayonnaise

Le pape (François, celui en exercice)  » se serait dit favorable à la création d’une commission chargée d’étudier l’ouverture aux femmes de la fonction de diacre« , selon Le Figaro. On n’aura pas la cruauté de rappeler ici le dicton fameux « quand on veut enterrer un projet, on crée une commission ». Supposons donc que ladite commission soit créée, qu’elle rende un avis favorable, que cet avis soit entériné, qu’on lance l’embauche de femmes pour faire diacre… des diaconesses, donc. Attention pas pour dire la messe ! que pour des tâches certes nobles mais subalternes, baptêmes, bénédictions, prêches… pour dire la messe il faudrait toujours du poil au menton et des chromosomes XY avec tout ce qui va bien, sinon ça vaut pas. Pourquoi ? parce que.

En somme la religion catholique se montrerait enfin un peu moins débile que jusqu’à présent, rejoindrait quelque peu les Protestants, qui en principe ont le même Dieu, ou à peu près, et considèrent les femmes comme tout à fait cap’ de faire le job et de conduire les cérémonies. Notez aussi qu’il y a des religions encore plus à la ramasse que le catholicisme,  qui imposent aux femmes de planquer leurs cheveux – foulards, perruques… –  et dans les lieux de  culte les parquent à l’écart des hommes, au fond près de la sortie, ou au promenoir, bref dans un coin.

Allez François encore un peu d’efforts, elles ne sont pas si nulles que ça. Certains jours, certes, avant la ménopause,  on leur déconseille la mayonnaise, elles la loupent ; mais à part ça elles fonctionnent pas mal du tout, je ne vois pas pourquoi Dieu serait contre, ou alors il faudrait qu’il explique.

Juste une remarque : féminiser les métiers ça se fait beaucoup, soit, mais alors trouvez autre chose que diaconesse : en France ça craint un peu. Un diacre, une diacre, ça le fait bien ; une diacresse, à la rigueur, mais pas plus.

Tibert

Quand ça peut potentiellement pouvoir

Non je ne vous causerai pas du 49.3, ni de l’union de la carpe Les-Républicains et du lapin PS-Frondeurs pour tenter de renverser ce gouvernement. On nous joue là « retenez-moi ou je fais un malheur« , c’est un scénario usé.

Non je ne vous entretiendrai pas non plus des accusations quelque peu tardives de harcèlement sexuel concernant monsieur D. Baupin, la Justice fera son boulot. Au fait, j’ignorais qu’il était jusqu’ici vice-président de l’Assemblée Nationale…  comment peut-on confier une telle responsabilité à un type qui fut, à la mairie de Paris, responsable du recalibrage dément et du sabotage du boulevard saint-Marcel ?

Mais je lis cette histoire délicieuse  – et délictueuse ? – dans « Le Parigot » : un ordinateur et un disque dur externe avaient disparu après la catastrophe ferroviaire de Brétigny en juillet 2013. Plainte fut déposée tardivement pour vol, un mois après le supposé vol… et tout ce matériel fut retrouvé en octobre de la même année, dans un local infréquenté. Fait bizarre, le disque externe était vierge de tout fichier, tandis que d’autres fichiers sur l’ordinateur avaient été effacés. Mais vous lirez tout ça sur l’article, c’est captivant.

Et alors, quel rapport avec la catastrophe de Brétigny ? l’ordinateur était en fait celui qu’utilisait, pour son travail, le responsable de la maintenance SNCF sur ce secteur… et si je vous cause de ça – qu’est-ce que vous allez chercher là !!  ce vol est bien évidemment sans aucun lien avec les éventuelles  lacunes de la maintenance ferroviaire – mais non, voyons, ce qui m’interpelle, c’est la formulation de l’article : « … l’histoire qui entoure ce matériel informatique, qui peut potentiellement contenir des informations importantes…« . Je sais, on fait ce qu’on peut.

Tibert

Pourquoi lui ?

C’est curieux, oui, pourquoi lui, puisqu’il fait comme les autres ? Il y a des bizarreries dans le traitement journalistique des petits arrangements et discrètes magouilles de la planète politicarde. Moi j’ai du mal à suivre… voilà :

Monsieur Huchon Jean-Paul, rocardien – ça existe, demandez à monsieur Valls, il y a même des trucs plus bizarres, des Aubrystes, des… –  a présentement septante ans, soixante-dix si vous y tenez ; il a donc bien mérité sa retraite, il va pouvoir tailler ses rosiers, cuisiner des lasagne et dorloter Bobonne ou ses petits-enfants. Remarquez, on ne l’a pas vu fêter ça avec un pot de départ et remercier les collègues pour la canne à pêche et le kit de barbecue : en fait il a été battu par madame Pécresse aux dernières élections régionales en Ile-de-France : dur dur, mais c’était l’occasion de raccrocher les gants de boxe.

Pas du tout, et comme d’innombrables politiciens chenus, le voilà qui se cramponne, et il est pressenti, à 70 piges, pour présider une des innombrables agences gouvernementales qui permettent de pantoufler peinard sans trop se casser le baigneur. Cette agence-là se nomme ARAFER, ça cause de ferroviaire… ça ou autre chose… ça paye bien, le poste est affecté pour 6 ans, ça le mènera à 76 balais avec un salaire permettant de faire des lasagne à la truffe blanche.

(Parenthèse : si vous voulez une agence gouvernementale, je vous en crée une tout de suite, suffit de trouver le titre, aucun problème. Pour recaser utilement monsieur Chérèque, ex-manitou de la CFDT (il est jeune, lui, il a juste soixante ans) on a imaginé le HCEC : « Haut-Commissariat à l’Engagement Civique ». Joli titre, non ? Tenez, pour vous faire voir comme c’est facile, je vous fais la HASRPRID : la Haute Autorité pour la Suppression des Rond-Points Ruineux Inutiles et Dangereux. Reste à y mettre un politicien chenu… j’y verrais bien le sénateur-maire de Marseille, tiens, quand il aura enfin quitté son poste.)

Mais bon… je reviens à mon propos : ça ne plaît pas du tout du tout aux divers journaux que je consulte, la future affectation de monsieur Huchon. Autant pour d’autres, Fabius, Lang, Jospin, et il y en a plein – creusez  du côté du Conseil Constitutionnel par exemple – c’était sans faire de vagues, autant pour monsieur Huchon ça ne passe pas. Tenez, l’article du Parigot, hostile. Tenez, Le Monde, caustique, agressif. Tenez, le Figarôts, idem. Et Mediapart, et d’autres. Tous d’accord : là-haut au Château on bichonne louchement Huchon que ç’en est indécent…

Oui c’est indécent, effectivement, et si monsieur Huchon est un homme bien,  – 1) il cède la place de chef de l’ARAFER à un jeune, ça recasera un chômeur – 2) il peut encore être utile ? bravo, personne ne le conteste, et il existe des milliers d’associations pour s’éclater utilement dans le bénévolat – 3) je ne suis pas inquiet pour sa pension de retraite.

Mais reste la question : pourquoi tant de haine ? les autres, là, ça glissait tout seul, bien lisse, pas de vagues…

Tibert

PS : j’y pense, il est rocardien tendance Valls… un vieux règlement de comptes Hollando-Vallsien ? va savoir…