LOL ! MDR ! on se marre (à bout)

On a les poilades qu’on peut.

Dans les années 50, c’était « Poilant magazine »  (« Le Hérisson », « Marius » et autres recueils de blagues superbes du style « Comment vas-tu yau… et toile à… », « Mademoiselle, avec vous on ne sait plus à quels seins se vouer… » (wouaf wouaf).

Et puis nous avons eu les formats états-uniens à la télé, avec ados niais gaffant ou racontant des inepties, tandis qu’un supposé public supposé assister à ces non-aventures est supposé s’esclaffer (rires enregistrés). On se rapproche du guili-guili sous les doigts de pieds.

De nos jours c’est « Poilant-internet ».

le poilant-internet se dit LOL (en VO) et MDR (en VF). Lots-Of-Laughs ; Mort-De-Rire. Exemple, courrier des commentateurs stupides sur « Le Post », à propos du couple Nicolas-Carla : ça fait deux ans qu’ils sont ensemble, donc commentaires, glose et tartine journalistique.

– « 2 ans de mariage et toujours pas d’enfant. Voilà qui est inquiétant. »

– « mais si ,mais si ! Sauf que Carla refuse de les reconnaitre »

– « son mari lui meme,LOL !  »  (NDLR : vous avez là les rires enregistrés : riez, merde quoi !)

– « nunuche première et sarkonabot, le couple pestilentiel français dont toute la presse étrangère se gausse !!!! »

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(Fin des citations ; un ange passe, un peu d’air frais… et merci pour le « nabot », connard, j’ai déjà eu l’occasion de dire tout le bien que je pense de ce « racisme » minable et déshonorant).

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Bon, les gars… j’espère que ça vous a dilaté la rate ? là ousqu’y fallait rigoler, c’est à LOL. Merde quoi, c’est pas compliqué, vous devriez pouvoir suivre, non ?

Tibert

La méthode Assimile

Titre du Toile-Monde : « Le maire de Malmö, en Suède – merci le géographe de service – assimile sionisme et antisémitisme« . Ah ? sionisme et antisémitisme seraient donc, selon le maire de Malmö, deux avatars de la même démarche ? curieux : s’agissant du sionisme, on peut parler d’une doctrine politico-religieuse, tandis que l’antisémitisme se définit plutôt en termes de sentiment et de comportement, moins comme doctrine politique, ou alors très confuse, c’est le moins qu’on puisse dire.

Mais si l’un a pour valeur-phare la promotion d’Israël, l’autre, vous en conviendrez, prend plutôt le sens inverse… or, assimile, selon mes repères et mes quelques connaissances linguistiques, c’est « confond », « fusionne ». Que le sionisme et l’antisémitisme se confondent, c’est confondant. On pourrait supputer, formuler l’hypothèse, pour éclairer cette idée, que le sionisme, dans ses excès, relève en quelque sorte de l’antisémitisme, mais non, c’est de la confusion mentale, de la pirouette scholastique.

A lire l’article, cependant, par exemple : « nous n’acceptons ni le sionisme ni l’antisémitisme« , on comprend que monsieur le maire met, en fait, sur un même pied les deux … ismes. Ah bon, c’est plus clair comme ça. Reformulons : sionisme et antisémitisme déplaisent autant l’un que l’autre au maire de Malmö ; il leur attribue des valeurs négatives comparables… moi ça me paraît tout à fait sensé.

Il se trouve même un lecteur de l’article qui nous donne, dans son commentaire, du « … sur un même pied d’égalité« . Lamentable ! lecteur avisé, lectrice bien informée, vous n’êtes pas sans savoir – bref, vous le savez : le pied, c’est « sur un même pied« , ou « sur un pied d’égalité« , jamais l’horrible même pied égalitaire.

Bon, résumons-nous – sionisme et antisémitisme : pour le maire de Malmö, ce n’est pas la même équipe de foot avec des maillots différents ; c’est deux équipes aux prises, et match nul, 0-0. Il ne croit pas si bien dire.

Tibert

Platitudes et cécité

Je pensais dans ma tête, cette nuit, je pensais aux mots. J’ai le droit, non ? de fait, j’étais préoccupé par le terme « cécité« , terme d’ailleurs quelque peu incorrect politiquement, en ces temps de  « non-voyants« , « de couleur« , « malentendants » etc. J’y pensais car le terme anglais « blindness »  ( cécité, donc) correspond exactement à l’adjectif  « blind » … « aveugle » ! Tiens donc, me disais-je en moi-même, me retournant sur ma couche (et non pas dans ma couche, je m’en passe encore), tiens donc, blind-blindness, (comme kind-kindness, Elliot-Elliot Ness…) et cécité-aveugle ! Comment se fait-ce ?

De fait, plus généralement, la  formation des adjectifs dans notre langue, à partir des substantifs, ou lycée de Versailles, souffre de nombreuses irrégularités ou lacunes. Ainsi « glauque » ou « blême » n’ont pas de substantif correspondant, à ma connaissance, et madame Royal devra se fendre par exemple d’une « glauquitude » pour combler ce manque ; inversement, laxisme-laxiste, facile, mais charisme ???  je ne vois pas. Chariste ?

Donc, disais-je, « cécité-aveugle » ! nom d’une pipe. En fait, aveugle vient du vieux françois avocle, « ab oculi », privé des yeux ; mais mais, justement, et c’est là que le bas-latin blesse, cécité, lui, vient de caecus, (aveugle) !! et, tenez-vous bien, il existait un vieux mot (et non pas un mieux veau), cieu : aveugle ! Ce cieu est hélas tombé en désuétude. Pourquoi hélas, me direz-vous, puisque ça me donne ici l’occasion de rédiger sous mes yeux éblouis l’un de mes plus brillants billets ? parce que, lecteur-lectrice estimé(e), cieucécité formait un couple bien plus logique qu’aveugle-cécité.

D’autant plus hélas, hélas, que, du fait de son caractère technique, et même savant, n’ayons pas peur des mots,  « cécité » passera probablement à la trappe dans les décennies à venir : trop savant, justement, pas dans la liste des 800 mots nécessaires et suffisants, et puis « aveuglement » serait bien plus logique, non ? … non ? aveuglement, c’est un autre concept ? une autre acception ?  ah bon. Madame Royal, s’il vous plaît… aveuglitude ? aveuglitude… mmmouais, mais politiquement, c’est mauvais. Non-voyance? on va avoir le syndicat des cartomanciennes aux fesses.

Tibert

L'insecte socialiste

Un gentil blog affilié au Monde nous régale d’un commentaire plein d’humour : « Epilogue pour le « bug » socialiste sur les retraites« . On sait en effet que madame Aubry, Martine, grande cheftaine au PS, avait prudemment amorcé un virage vers une approche plus pragmatique, plus réaliste, plus responsable, du problème de l’âge de la retraite… la possible prise du pouvoir, des décisions de gouvernement à venir, le souci de ne pas se déjuger le jour où il faudrait se colleter avec ce foutu problème des retraites, qui, de fait, demandera rapidement des révisions déchirantes… dame ! c’est que l’espérance de vie, les budgets, la pyramide des âges…

Rien du tout ! rien du tout. L’avenir est radieux camarade, et les lendemains chantent, comme d’habitude. C’est ainsi que le PS, unanime, a réaffirmé haut et fort que la retraite, nom de nom, c’est 60 ans, ou il faudra leur passer sur le corps. Unanime, donc avec madame Aubry, revenue de ses errances, ou bouffées délirantes, bref promptement ramenée au bercail, au crédo, aux fondamentaux, comme disent les rugbymen : juste une petite pirouette. Ben quoi, la proximité des élections régionales : un peu de démagogie, ça ne peut pas nuire, pas vrai ?

Quittes à nous raconter froidement le contraire – eh oui, ma brave dame, faut pas rêver – si par hasard ces têtus et entêtés socialistes venaient à prendre les manivelles. On prend date ?

Tibert

Con vivialité

Un article fourre-tout du Monde-sur-Toile, tellement fourre-tout que je n’arrive pas à le retrouver, nous entretient des habitudes alimentaires des « Françaises et des Français », bref des Français, quoi. Et j’y ai appris que ceux qui ont du picaillon se payent de plus en plus des plats tout préparés (« allo Pizza-Zaza ?? oui, une « Giant » avec des pepperoni, un supplément mozzarella et un grand Coke« ) ; que la composition des repas a rétréci de trois plats à midi à deux, et de deux plats le soir à un seul – on se demande avec angoisse ce qu’il adviendra si ça se réduit encore.

On y lit aussi que les plats sont, pour 50 % des sondés, dégustés devant la télé allumée… l’étude ne dit pas quel genre de programme est requis pour favoriser la manducation, mais ayant vu les images de TF1 aux heures de la bouffe méridienne, je subodore que ça ne doit pas voler trop haut… et enfin que la convivialité, scrogneugneu, important la convivialité, les repas sont toujours et résolument pris en famille pour 80 % de mes compatriotes, surtout le soir, évidemment : à midi y a la cantoche.

Ce qui nous donne statistiquement, pour avaler le plat unique et vespéral, quatre Français sur dix (incluant les Françaises, donc)  qui zieutent le petit écran sans regarder ce qu’ils bouffent, ni bien évidemment échanger autre chose que des bruits de lappements, mastication, passe-moi le sel, c’est trop chaud, quelle bille ce mec, y a du rab.

Chouette convivialité. Reste qu’un Français sur deux, et c’est là la bonne nouvelle, prend ses repas sans allumer l’étrange lucarne. Ahhh ! ça me revigore, me remplit d’aise, voilà qui est plutôt positif, non ? l’histoire du verre à moitié vide, ou à moitié plein, en quelque sorte.

Tibert

Troquets étriqués

On s’en lamente, on soupire, on nostalgise : c’est la mort des petits bistrots (ou bistros, puisque l’un et l’autre se dit, ou se disent – puisque l’un et l’autre se dit… etc etc (ça ressemble à une démonstration de récursivité). La mort des canis, des rades, des zincs, des troquets, des cafés. Et d’accuser, bien évidemment, la répression anti-alcool, puis anti-clope, causes supposées de la désaffection des clients.

Ben non ! non… il faudrait que mesdames et messieurs les bistrotiers se remettent quelque peu en cause… ouvrent leurs esgourdes et leurs mirettes ! aillent voir ce qui se fait outre-Pyrénées, outre-Manche, outre-Quiévrain, outre-Rhin, Outremont (ah non pas celui-là, c’est à Montreal).

Le bistrot de par chez nous : les mégots écrasés et baveux jonchant le carrelage ont disparu, tant mieux, on y respire enfin, tant mieux, mais c’est toujours des tarifs illisibles punaisés dans un coin sombre, la bousculade au comptoir parce que dès qu’on s’asseoit c’est 20 à 30 % plus cher (nous ne serions pas capables, tels les Rosbifs, d’aller chercher notre mousse au zinc puis d’aller nous installer à une table ? ), le plafond qui brille de tous ses néons blafards et grésillants, les tables minuscules et trop serrées en véritable Formica et tubes d’acier, les 7 cl de kawa à plus de 10 balles (soit 1,50 euros) et la baisse de TVA qui a disparu corps et biens, mais pas pour tout le monde.

Internet et son wi-fi brillant par leur absence – ou payants, si d’aventure il y en a  – le garçon qui a mal aux pieds et la serveuse qui a ses « ours », le patron qui reluque sa montre si l’on ne renouvelle pas en temps les commandes, les chaises confortables comme des planches à repasser, et un niveau sonore de hall de gare. En général, pas de jeux de fléchettes – mais des flippers assourdissants – pas de tapas sauf des cahuètes, pas de moëlleuses banquettes : on s’y ennuie, dans vos troquets, les gars, on y est mal assis quand on y est assis, c’est triste, moche, étriqué, pas accueillant. On y entre parce qu’on a soif ou envie de pisser, ou les deux ; on se dépêche d’en sortir, la ou les choses faites.

Attendez voir : la Terre a tourné depuis « Le bar de la Marine » du regretté Marius. Les techniques ont évolué, les boissons aussi – la cirrhose ne se porte plus comme une médaille. La convivialité liée au niveau d’imprégnation alcoolique des clients n’est plus une référence ; les discours de pochetrons refaisant le monde ne font plus marrer personne. La convivalité, ça se construit d’abord avec un cadre propre et agréable, une offre claire et aimable, des tarifs raisonnables.

Tibert

Histoires de petites culottes

Le Monde-on-the-Toile nous distille avec insistance – ça figure sur mon écran depuis au moins 2 jours, donc c’est sûrement fort important – cette info en rubrique « Economie » : « Les Françaises ont réduit leurs dépenses de lingerie à 93 euros par an« .

« Les Françaises« , vous avez remarqué ? pas « Les Françaises et les Français » : c’est une info économique, pas un discours politique. Mais on y apprend aussi que les soutifs, petites (pourquoi petites ? ) culottes, nuisettes, combinaisons, collants olé-olé… sont de plus en plus achetés sur Internet (32 %, presque un tiers). Or, comment savoir si l’acheteur (ou l’acheteuse) sur Internet a du poil au menton ou de la cellulite ? hein ? si ça se trouve, ce sont les Français – les mâles – qui ont réduit leur budget de lingerie féminine.

L’article souligne en effet ceci : Seuls 15 % des hommes déclarent acheter des ensembles de lingerie féminine (…), les plus friands de ce type d’achats étant âgés de 25 à 49 ans. N’ayant pas forcément l’envie de franchir la porte d’une boutique, (…ils achètent sur Internet)« .

Et vous pourriez encore découvrir dans cet article que les Françaises, elles, n’ont aucun problème pour acheter en boutique des slips Kangourous, des Marcels et autres sous-vêt’s – pour leurs Jules, prétendûment.

Moi je trouve qu’on fait preuve de beaucoup d’hypocrisie, là, ou de beaucoup de mauvaise foi. Car personne ne s’offusque de voir une nana palper et comparer longuement les slips au rayon hommes – quoi de plus naturel ?  mais tout le monde louche salement sur le type qui agit de même avec les strings à dentelles et les bonnets pigeonnants 95-C : c’est forcément un pervers ! en fait, aucun homme, même accompagné de sa régulière – régulière ou pas – n’est à l’aise dans un magasin de fringues féminines… sauf bien entendu les musulmans radicaux, qui ont une bonne excuse, vu que leur femme n’a pas le droit de sortir, encore moins de se désaper en public, et que c’est eux qui doivent s’y coller.

Seul dans la boutique « Aux desssous du panier », l’homme est un individu suspect, un déviant sexuel ; s’il y accompagne sa  louloute, il s’y comporte comme un pot de fleurs, bras ballants et scrutant le plafond d’un air contrit. C’est dommage, c’est très dommage, car ce serait sympa comme tout, les magasins de lingerie, avec quelques fauteuils dans un coin et des revues de bagnoles ou de foot.

Tibert

Faites ce que je dis, pas ce que je fais

On sait que le super-PDG, TheBigBoss, le SuperDupont du management, monsieur Proglio, cumule des fonctions chez Veolia et à l’EDF. Il vient d’ailleurs, cédant à l’amicale pression de ses proches, de renoncer au double salaire – mais à mon avis il devrait arriver quand même à boucler ses fins de mois.

Et voilà que plein de « politiques » se récrient, continuent à harceler ce pauvre (façon de parler) monsieur Proglio ! Par exemple monsieur Noël Mamère – et non pas madame Monpère – député de la Gironde ET maire de Bègles, engueule monsieur Proglio sur ce sujet : ouais, cumul de fonctions, conflit d’intérêts, tout ça… et plein d’autres, qui député-maire, qui sénateur-maire, etc.

Vous voyez ce que je veux dire là ? non ? bon. Reprenons depuis le début…

Tibert

Vrooooom vroooom hiiiiiiiii, vrooom brrrrr

Un blog qui a pignon sur Le-Monde-Sur-Toile, glosant sur le dramatique dénouement d’une course-poursuite en banlieue de Metz (scooter volé, trois gars dessus, rodéo, pas de casques, feux éteints… 1 mort, 2 blessés graves, nombreux véhicules incendiés)  pose gravement cette question : « La police peut-elle se lancer dans une course-poursuite ? » (lisez ce billet, ça va loin !)

Justement, où va-t-on  comme ça ? qu’est-ce qu’on va pouvoir regarder à la télé ou au cinoche s’il n’y a plus de courses-poursuites ? c’est essentiel, les courses-poursuites, pour la réussite d’une bonne fiction ! les bagnoles qui traversent les marchés en emportant les chapelets de saucisses, les motos qui décollent, la poussière… c’est l’ingrédient de base ! indispensable. Les pneus qui hurlent, les fusillades, les gyrophares, tout ça…

Suivant les recommandations du blog sus-cité, il faudra sans doute se faire une raison : la vie des jeunes adeptes de rodéos nocturnes sur véhicules volés doit être protégée à tout prix ! il serait ainsi souhaitable de baliser ces parcours, et, tiens, pourquoi pas structurer ça, instituer des « rodéos-nocturnes » (rodeos-fest-noz, en Breton) avec parcours balisés et éclairés (ça se passe généralement de nuit, et les phares des véhicules ne sont pas toujours allumés), population locale – gosses et vieux, surtout – claquemurée chez elle pour ne pas risquer un accident. S’inspirant des grands-prix de formule 1, on pourrait aussi mettre en place un véhicule d’ouverture, créer un championnat… trouver des sponsors… tout ça serait bien moins dangereux que d’essayer bêtement d’appréhender ces « jeunes » imprudents.

Une solution encore plus simple et moins coûteuse, serait que la Police n’intervienne plus du tout : plus de « jeunes » risquant de se blesser ! tenez, dans le quartier de la Cayolle – Marseille (9ème), sur la route de la superbe calanque de Sormiou : le commissariat a été incendié, il y a un bail… eh bien, sagement, on a renoncé à le reconstruire ! si les « jeunes » se cassent la gueule en faisant du rodéo, on ne peut plus incriminer la Police. Tant pis pour les habitants du quartier ? ah oui, les habitants du quartier…

« La police peut-elle se lancer dans une course-poursuite ?  »  : ça va loin.

Tibert

Le barbier de Séville, suite

Un rosbif canard-on-the-Toile nous l’annonce : la musique d’ambiance, en Espagne, dans les boutiques de coiffure, se facture de 6 à 12 euros par mois. C’est la SACEM locale, vraisemblablement, qu prélève sa dîme sur le sirop musical supposé agrémenter l’ambiance chez le coiffeur, comme dans les ascenseurs, les galeries commerciales etc.  Et c’est la rébellion : de l’arnaque, non mais, ça va pas se passer comme ça… et les coiffeurs de recommander à leurs chers clientes et clients d’apporter leur propre machine à musique ! qui son Ipod (prononcez Aïe-pode, ça fait plus espagnol, aïe aïe aïepode !), qui son baladeur MP3, qui, pourquoi pas, sa guitare ou son bandonéon – quoiqu’il y ait de moins en moins de néons, ça grésille.

Question : avec un casque stéréo sur la tête, et votre petit MP3 autour du cou, comment peut-on obtenir une coupe correcte ? en contournant le casque, par exemple, ça peut donner quelque chose d’assez sympa, façon punk catalan. Ou bien, sous le cuiseur à permanente, les bigoudis bien chauds enroulés autour des mèches mauve argenté, ces dames ne vont-elles pas « cuire » leurs écouteurs ?

Le plus positif dans cette affaire, c’est qu’avec les écouteurs bien enfoncés au creux des oreilles, et un tant soit peu de zizique pour monopoliser l’ouïe, les clients des salons de coiffure ibériques vont pouvoir débrancher, s’isoler, échapper aux pépiements incessants, insipides et lancinants de leur coiffeur – ou de leur coiffeuse… enfin échapper au temps qu’il a fait, qu’il fait, et qu’il fera.

Tibert