Crit’huîtres 4

La fin de l’année s’annonce sinistre : des tas d’huîtres sont interdites à la vente et à la consommation en cette fin d’année – pourtant obligatoirement festive : rendez-vous compte, pour passer proprement en 2024, on est censés avaler des Numéro 3 sous le gui, avec un trait de vinaigre à l’échalote et une giclée de muscadet, puis jeter les coquilles vides derrière nous en criant « encore une que les Dugenou (les voisins, NDLR) n’auront pas ! » . En cause, l’émission de particules fines nocives pour les bronches puis les intestins (la fameuse vignette Crit’muche, graduée de 1 à 5, et qui règle nos jours et nos nuits dans les agglomérations écolo-dévotes). Cerise confite sur la bûche de Nouvel An à la crème au beurre (beurk…), dès le 1er janvier 2024 certains centres-villes seront interdits aux livreurs DélivéRoues, Hubert-Hit ou Jeusttitte, même sur trottinettes électriques, porteurs de plateaux d’huîtres elles-mêmes porteuses de germes de particules fines entérodélétères.

Il me souvient, mais je blasphème, de certains évènements liés au Grand Confinement Covid (le GCC) de 2020… la pollution des bagnoles ? rien du tout ! C’est ce qui a été démontré de façon spectaculaire – et passée inaperçue ou sous silence – (je cite ici un article fort sérieux) « quand des pics de pollution ont été enregistrés pendant les périodes de confinement… Il y a eu trois alertes aux particules fines en 2020 en Ile-de-France, dont deux pendant les périodes de confinements marquées par une très forte baisse de la circulation automobile. Rappelons que les émissions les plus dangereuses pour la santé, celles de particules fines, ne sont liées que de façon minoritaire à la circulation routière (entre 25 et 34% en Ile-de-France et entre 13 et 15% dans le reste du pays) » .

Moralité : de une, on se fout de nous avec la soi-disant responsabilité-nocivité massive des bagnoles – les gros SUV, what else, madame Hidalgo ? votre cible désignée pour tenter de conserver la mairie de Paris – , bref la faute aux braves gens qui ont besoin d’utiliser leur voiture ; on nous enfume, c’est le cas de le dire, avec ces supposées voitures propres que sont les électriques, batteries made massivement in China, bourrées de métaux rares – et vachement lourds ! – qu’on extrait à grand renfort de cochonneries pour les pays où ça se fait (mais pas trop chez nous, rassurez-vous). Et de punir les ménages modestes, coupables de ne pas pouvoir changer leur vieux clou : puisque c’est ça ils ne pourront plus circuler en centre-ville, et toc !

« Salauds de pauvres » , disait Gabin… c’est la devise écolo du moment. Mais que ça ne vous empêche pas de réveillonner joyeusement, huîtres ou pas. Passez en 2024 dans la bonne humeur, les idées claires et sans embarras intestinaux, c’est mon voeu le plus cher.

Tibert – « A l’an que vèn ! Que se sian pas mai, que siguen pas mens. » Je vous laisse à votre traducteur gougléen favori, si vous n’entendez pas le provençal.

Faute de plaisir

( Le Tiktokeur qui se vantait de se la couler douce grâce aux allocations financées par des Français masochistes et bosseurs… il rétropédale ! ooups, énonce-t-il, contrit, repentant, faites excuse, j’ai peut-être été trop loin… c’est que ça commence à sentir sérieusement le roussi pour lui, cette affaire : d’aucuns menacent de lui faire la peau, et puis les administrations sont à ses basques, vexées… a) qu’on puisse profiter indûment de leurs largesses, qui sait ? ; b) qu’on ait le culot de le proclamer. Un bon gars, donc, finalement… avec un poil d’orthographe correcte en plus, c’est une affaire qui aura trouvé une fin heureuse et morale. Comme quoi la sagesse lyonnaise a du bon : quand on a du bien, il est sage de ne pas l’étaler ; il est même pertinent de le cacher. )

Et puis monsieur Ruquier quitte la tranche du 20 h. sur BFM, après une expérience décevante et qui tourne court. La raison, paraît-il, c’est son « absence de plaisir » . Bon… derrière cette formule policée, typique euphémisme de façade pour une entrevue se concluant par « vaut mieux qu’on arrête là (= t’es viré), tiens, tu signes ça » , il faut lire la violence d’un constat d’échec : la tranche de temps numéro 1, le Praïme Taïme, le moment chéri des annonceurs et des analyseurs de parts de marché, ne captait pas assez d’audience. CNews lui piquait ses clients ! même le Service Public, ses nouvelles à la sauce Bonne-Pensée, ses petits bistrots-épiceries de village, ses somptueux panoramas du Tarn-et-Meuse … le Service Public arrivait à se montrer moins pire.

Ruquier m’est toujours apparu comme un funambule rigolard, un touche-à-tout ricaneur. C’est le rictus systématique, la pirouette obligée qui court-circuite toute réflexion sérieuse, le bon mot qui guette, façon « … yau d’poële » ou « …poil au nez » (rires) au bout d’une tirade. Fatigant ! et puis le bordel des discussions qui se superposent, anarchiques. Bon, ça a son public, Bouvard à la radio faisait ce genre de truc à ressort et pied-de-nez, mais traiter l’information c’est d’une autre exigence. Voilà, Ruquier donne l’image d’un type incapable de sérieux… Le matériau brut des infos de base, nous l’avons, en abondance, touffu ; nous le rabâcher ne sert à rien. Il nous faut des éclairages, des points de vue pertinents, des corrélations ; au diable les calembours et les mots d’esprit.

Tibert

Trois miettes d’Extrême

1 – Cette phrase, dans le Parigot, à propos des propos de François Bayrou, inoxydable juge de paix de l’extrême-centre : « Chaque fois qu’on donne un coup de barre à droite, ou à gauche, on se déséquilibre, hors notre équilibre, c’est notre identité  » . Evidemment, « hors » c’est « or » , qui en principe introduit une proposition incidente. Mais bof, hein, le lecteur corrigera de lui-même, pas vrai ? Accessoirement, on peut aussi se demander si l’identité Bayroutesque est due à son équilibre, ou si son équilibre tient à son identité ? la pensée-Bayrou me dépasse, je le sens.

2 – Cette provoc’ sur Tiktok (ça rime ! ) et rapportée par La Montagne, qui de temps en temps traite d’autre chose que du Clermont-Foot et du rugby ; le Fig’ragots également en parle : un type, qui assure ne rien foutre et bien vivre, et se lève à midi ; les Français bossent pour lui ! APL, RSA, autres allocations diverses et variées, le fric lui tombe dans la poche sans effort, il met même 600 euros de côté par mois ! Bref, ce type a été identifié, « une enquête est en cours » , il paraît qu’il se vante… meuuuh non il ne touche pas tant d’aides que ça. Et, rien ne cloche dans son dossier d’allocataire : il plastronne, mais sans tricher. Aaaah… si je comprends bien tout est normal, alors ? soyons extrêmement heureux de collaborer à son bien-être oisif.

3 – Confirmation claire et écrite dans un communiqué de LFI, les Insoumis… il s’agit de l’attribution de postes de direction pour une commission parlementaire concernant l’Outre-Mer, je cite : « l’extrême droite et ses composantes (Les Républicains, Renaissance, Horizon et le RN) ont trusté l’ensemble des postes ou presque de cette commission d’enquête. » On ratisse large, à l’extrême-droite, mais vous noterez que le PS a pu y échapper ! eu égard à ses antécédents nupéssiens. C’est ainsi extrêmement simple : le parti de Macron, le parti de Philippe, le parti de Ciotti, c’est de l’extrême-droite ! Voilà un paysage politique nettement plus lisible, vous admettrez. Avec LFI c’est plus simple !

A part ça c’est Noël, le Petit Jésus, la crêche, les Rois Mages, et toutes ces sortes de choses. Ce fut une fête chrétienne, ça avait de la gueule et de la ferveur ; c’est depuis longtemps et simplement la fête aux achats inutiles et aux commerçants, qui, eux, se lèvent le matin pour bosser, ni APL, ni RSA… même pas un petit Pass Navigo gratuit.

Jingle bells, jingle bells…

Tibert

Voix off, vous dis-je

( Tenez, le Mur des Lamentations continue… le Monde : les pauvres enfants d’immigrés vont être désormais tenus à une démarche volontaire pour être vraiment Français ! avouez, c’est épouvantable, non ? une dérive droitière, bien évidemment ! la nationalité, pas automatique ?… ma foi, si le choix existe de ne pas être Français, c’est mieux, non ? un degré de liberté en plus… on peut encore dire zut ; il y a paraît-il des jeunes qui haïssent notre pays, et même ses habitants : eh bien ils pourront ainsi le manifester. )

Et puis j’ai revu un bout – le bout controversé – de « Complément d’enquête » sur Depardieu : c’est de la voix-off ! même moi je suis capable de décaler une bande-son de l’image qui va avec, c’est vous dire. On entend G.D. dire de grosses cochonneries, ça c’est sûr, ou alors c’est super bien imité, mais en voix-off. On fait dire n’importe quoi à n’importe qui, comme ça : tenez, je dis à ma femme, au petit-dèj, « passe-moi le beurre, veux-tu ? » : vous mettez ces quelques secondes de son en voix-off sur une scène torride genre « Dernier tango à Paris », Maria Schneider à plat ventre sur le plancher à point de Hongrie dans un appart’ vide à Passy, et hop, c’est moi le gros cochon pervers. Heureusement que vous ne connaissez pas ma voix, sinon je vous dis pas.

Dernière remarque : pourquoi ce magazine télé consacré à G.D. et ses possibles turpitudes ? il n’y a pas autre chose d’intéressant à raconter ? C’est ça le reportage, coco ? bien crapoteux, bien salace…

Tibert

Jeu de fléchettes

( Le point Godwin tout de suite, quasiment Adolf Macron, « les heures les plus sombres » … la loi Immigration déclenche chez nos élites de gauche des torrents de lamentations. Voyez ces intellectuels (enfin, Cantona l’ex-footeux, intellectuel…) qui crient au loup ! je cite : … ce texte qui « fracture les fondements de la République, en instillant le poison xénophobe de la préférence nationale ». La préférence nationale ? c’est tout naturel, des centaines de pays très bien, démocratiques et tout et tout, la pratiquent, et ils ont raison. De la xénophobie ? des priorités naturelles ; nier la préférence nationale c’est du sadisme et du mépris vis à vis de notre communauté citoyenne.

A ce sujet, lors de la campagne des retraites, 70 % d’opposants au texte, les LFI et consorts hurlaient pour exiger qu’on se soumette au peuple ! à rebours, sur l’immigration, 80 % sont « pour » serrer le robinet, mais là pas question d’écouter le peuple ! Quels cons, ce peuple ! Brecht le disait bien, d’ailleurs, « il faut dissoudre le peuple » .

Voyez le mur des lamentations – Pediamart : « Le réveil est, pour beaucoup, difficile en ce mercredi 20 décembre. L’une des pires lois sur l’immigration – le texte le plus répressif depuis quarante ans … bon, j’arrête là. C’est Trafalgar, la Bérézina et Waterloo additionnés. La tête couverte de cendre… « les heures les plus sombres », vous dis-je. )

Et puis une vieille histoire qui refait surface, si j’ose cette image : Steve Maia Caniço, noyé dans la Loire à Nantes en 2019, suite à une teuf abusive mais réprimée par la police dans des conditions de fermeté contestables… la justice suit son cours, clopin-clopant, et là c’est le commissaire qui fonctionnait à l’époque sur cette affaire qui est sur la sellette, devant le tribunal correctionnel… quand dans un délit classique, crapuleux, sexiste, n’importe quoi, le « suspect » est nommé dans les journaux par O., M. ou X, ou carrément rien du tout, ici c’est en clair ! le nom du commissaire et son prénom. Ne manque plus que sa photo, pour qu’on puisse l’agresser sans risque de se tromper, une cible à fléchettes dans le dos.

Tibert

Quand ça précipite

( L’affaire Gérard Depardieu… je me souviens avoir vu (entendu, plutôt) ce type dialoguer avec Marguerite Duras dans « Le camion » : il était question d’ébauche d’une histoire autour d’un semi-remorque assez hypothétique, au conditionnel… « ce serait un camion…  » . D’une rencontre, pudique, abstraite… un « film » si l’on veut, mais surtout une construction exigeante, l’opposé d’un déballage crapoteux. Sa fille Julie dit : « cette chasse à l’homme est vraiment dégueulasse » : voilà, je persiste à penser que G.D. fait dans la provoc’ , parce qu’on n’arrête pas de lui faire kss-kss sous le nez ; qu’il n’est pas cette caricature de sale macho qu’on tente de lui faire endosser. Ceci n’engage que moi ! )

Et puis on touche maintenant à une minute de vérité, là, ces jours-ci : la loi Immigration. Qui cristallise, qui illumine, qui fige les positions, qui décante les lignes, qui précipite les précipités. On a clairement un camp immigrationniste, vent debout contre le projet de texte qui nie son credo : vive l’immigration, venez tous, plus il y en aura mieux ce sera. Avec des motivations diverses, la charité chrétienne, les droits de l’homme – oooups, les droits humains, excusez -, la culpabilité ex-colonialiste, le refus des frontières, l’idéalisme, le calcul politique, le nihilisme, la subversion, l’extinction de l’Occident… et un camp qui n’en veut pas, qui n’en veut plus-n’en peut plus, qui en a marre, de l’immigration à tout va et sans contrôle depuis des lustres, parce que ça donne des résultats clairement catastrophiques.

On sait ce qu’il en est des Insoumis, du PS, de la gauche en général : ils en redemandent ! La position de l’aile dite « gauche » de la Macronie est à cet égard révélatrice : trois ministres menacent de démissionner si le texte est trop à droite ! ils « s’inquiètent de la droitisation du texte, notamment les restrictions à l’accès de l’aide personnalisée au logement pour les étrangers extra-européens » . A contrario, si c’était une formulation plus à gauche, s’alarmeraient-ils ? Voilà qui lève un coin du voile sur le fond du fond de la Pensée-Macron, si je puis emprunter ici au vocabulaire du culte de Mao dans les années 60-70 : il est pour, notre Macronious, obstinément pour que ça immigre bigrement, fortement. Mais voilà, il ne peut pas le dire, ça indisposerait… tout au plus gesticule-t-il de manière sinusoïdale et contradictoire. Tenez, voyez comme il botte obstinément en touche dès qu’on évoque un référendum : autant se saborder !

Tibert

PS – Dernière heure : ce sont 6 (six) ministres de la Macronie de Gauche qui envisagent de démissionner si le texte « Loi Immigration » goupillé en CMP est adopté : eh bien qu’ils démissionnent ! cet entêtement à nier la réalité est sidérant. Qu’ils ouvrent les yeux, b… !

Faiblesses et Etat d’âmes

Les tas de droits / l’état de droit, voilà le problème : tellement de corsets qu’on étouffe. Qu’on ne peut pas agir. Monsieur Darmanin, venu il y a 2-3 jours sur le plateau de CNews – il est moins bégueule que certains, qui prennent des mines effarouchées dès qu’on cite cette chaîne – traitait de l’expulsion d’un « Fiché S » ouzbèk, viré chez lui car constituant une menace pour notre pays et nos concitoyens, et que le Conseil d’Etat veut mordicus faire revenir, pour des motifs de juridiction européenne… il disait en substance, monsieur Darmanin : nous allons tout faire pour que ce type ne revienne pas. Mais il n’était pas du tout sûr de réussir ! En somme, vous êtes chez vous : un inconnu, grossier et mal embouché, muni d’une batte de base-ball, pénètre chez vous par ruse, vient s’asseoir sur votre canapé, « pousse-toi mémère » , met les pieds sur le fauteuil d’en face, rote, pète et pioche dans vos amuse-gueules, mais vous n’avez pas le droit de le mettre dehors. C’est révoltant, non ?

En face, on voit ce que ça donne, l’Etat des Chefs tout puissants, assis sur les droits, justement : voyez monsieur Poutine, qui fait son joli coeur et son show devant un parterre soigneusement désinfecté et filtré ; pas la moindre question qui fâche – sauf celles qui ont la permission -, les opposants au trou ou au cimetière, la conscription étendue à 30 ans au lieu de 27, les passeports confisqués – mais « tout baigne », n’est-ce pas : il fait ce qu’il veut, et vous pouvez vous retrouver vous aussi au trou parce que votre trombine ne lui revient pas, parce que vous êtes « inverti » , ou que vous portez atteinte au moral des troupes. Curieusement, les extrême-droites européennes ont des faiblesses pour monsieur Poutine : c’est un Chef, un vrai ! pas un « guide » providentiel mais presque ; un homme, un vrai, qui résiste à la déliquescence des moeurs, qui aime son pays, lui, etc… et ça interroge, ce penchant : ce type est pourtant une calamité, clairement infréquentable.

Voilà : à choisir ? eh bien à choisir, c’est vite choisi. Notre démocratie est trop faible, trop droit-de-l’hommiste, minée par des zozos idéalistes, irréalistes ou malfaisants, mais au moins on peut rouspéter. Ce qui très souvent ne sert à rien – on peut « flûter » ! – mais ça soulage la bile, et, ça se trouve bien, c’est autorisé.

Tibert

PS – Tiens, une page Culture : le dernier film de monsieur Wenders, « Perfect days » , un très bon moment à passer ; un poil contemplatif, mais c’est voulu. Je ne déflorerai pas le sujet, mais c’est beau.

L’ennemi de mon ennemi…

… est (ponctuellement, très ponctuellement !) mon ami, du moins mon allié. C’est ce qui s’est joué hier dans l’hémicycle du Palais-Bourbon, les écolos et autres furieux partisans de la suppression, totalement irresponsable, ou carrément subversive, des frontières, se joignant, pour un coup à jouer, avec ceux qui se battent pour qu’on ferme sérieusement les portes, pour qu’on contrôle un minimum – pour qu’on maîtrise un tant soit peu ? – les flux entrants. Exit la première mouture du Projet de Loi « Immigration » , ou ce que les députés en avaient fait, transformant en châle à trous-trous le tricot serré du Sénat.

C’est sans doute aberrant, cette alliance carpe-lapin pour retoquer le texte concocté par monsieur Darmanin, mais de mon point de vue « c’est bien fait » , comme on disait dans les cours de récré (*). Texte mi-chair mi poisson, barbouillé d’humanisme (traditions d’accueil, pays des droits humains, gnagnagna…) , teinté de réalisme économique (régulariser les « sans-papiers » bossant dans les filières en manque de main-d’oeuvre (**)) et surtout texte qui ne prend en aucune façon la mesure du problème, et pourtant ! officiellement plus de 130.000 demandeurs d’asile en 2022, + 27 % par rapport à 2021… trois fois Brive-La-Gaillarde en 1 an ! sans compter les clandestins. On refuse d’ailleurs mordicus de consulter les Français par référendum sur ce sujet, connaissant déjà la réponse. On fait mine d’agir, on roule les mécaniques, mais c’est perçu comme de la poudre aux yeux : Macronibus, c’est clair, et les groupies de sa majorité parlementaire sont largement favorables à ces flux migratoires – on invoque évidemment, comme un mantra, des raisons d’humanisme sans nuance – indolores à leurs yeux, voire bénéfiques : « le problème ? quel problème ? » . Et, c’est dur de faire semblant !

Bref, si l’on arrêtait de biaiser, de faire l’anguille ? il serait bon que le Président dise clairement son credo sur ce sujet, explique à quoi il joue, ce qu’il pense vraiment bon pour notre pays, face à l’immigration, les volumes qu’elle a atteints et les problèmes sociétaux qu’elle a engendrés et alimente. La « minute de vérité » … suicidaire ? mais c’est ça le courage politique.

Tibert

( *) De nos jours ce serait probablement une formule plus triviale.

(**) Façon d’absoudre les patrons qui se fichent des lois du Travail. Il y a des millions de chômeurs Français : c’est eux qu’il faut (re)mettre au boulot !

Préférez-vous être riche ou pauvre ? votez !

( L’émission de France 2, « Complément d’enquête » : j’ai pu voir quelques extraits, soigneusement choisis, de l’opus consacré à G. Depardieu… quel tas d’insanités ! des propos abjects sur les femmes. Allons bon… un obsédé sexuel ? un monomaniaque de la bizouquette ? Je vais vous dire : connaissant le côté provocateur du personnage, c’était, à mon humble avis, sa façon de subvertir cet exercice obligé et malsain de l’intervioue. On sait les penchants politiques de l’équipe de France 2 (*) et du Service Public de l’Audiovisuel en général ; je vois assez bien G.D., qui n’est pas vraiment dans cet état d’esprit, mettre les pieds dans le plat, les agiter à plaisir, donner dans l’enflure. Pas de bon goût ? certes, c’est un euphémisme, mais qui c’est qui va lui faire kss-kss sous le nez ?)

Et puis j’ai pu admirer, sur les panneaux publicitaires parisiens, entre un rutilant sac Buitton et un parfum Herbès à se pâmer, une invitation aux Parigots à s’exprimer, février prochain, sur cette importante question de société : « Voulez-vous PLUS ou MOINS de SUV ? Votez ! » . Tel que c’est tourné, on – la maire, la mairie et ses édiles) les prend vraiment pour des noeuds-noeuds, les Parisiens : ceux qui veulent tout plein de SUV, levez le doigt ! C’est risible, et méprisable.

Tibert

(*) Je butine, en général, entre les chaînes de télé, j’en consulte cinq ou six… (**) La 2 à midi, je fuis ! présentateur cauteleux, biais ou silence sur les évènements qui comptent, des sujets futiles à gogo – ah ! ces typiques et délicieux chalets du marché de Noël (pas encore renommé « Marché de fin d’Année » , mais ça va viendra) à Trohu-les-Mines ! Et ces somptueux paysages escarpés, dans les Landes ! A contrario, TF1 livre, étonnamment, une copie vespérale plutôt correcte, sans trop de fadaises, et bien ficelée.

(**) Le bon moment pour zapper, c’est quand on lance la pub. A fortiori en décembre !

L’infernal trio TPN, PTN, NPT

Un article du Monde, qui me semble pertinent, et que je vous recommande, suppute que les dirigeants russe et israélien actuels croisent les doigts pour que dans un an ce soit Donald Trump l’élu des Etats-Uniens pour remplacer le très âgé Biden à la Maison Blanche. Poutine Netanyahou Trump : un trio infernal, créant une forte probabilité pour que les USA déclarent l’Ukraine « dommage collatéral » et s’en désengagent – Poutine pouvant ainsi récupérer plus aisément une épaisse tranche des rives et de l’arrière-pays de la Mer Noire, la totalité du contrôle de la Mer d’Azov : pas si mal pour une invasion dite « de dénazification » et foireuse ! Idem, Trump donnerait bien évidemment sa bénédiction aux initiatives nétanyahesques, menées depuis longtemps, pour empêcher et enterrer définitivement la solution dite des « deux états » – la seule qui serait équilibrée, rendrait enfin aux Palestiniens leur dignité et un ancrage, historiquement légitime… et permettrait peut-être, de vivre en paix là-bas, depuis 80 ans qu’on s’y étripe.

Cela signifie que la guerre actuelle à Gaza et aux environs va encore durer pas mal. Ce n’est pas drôle… pendant ce temps, la colonisation continue dans les territoires palestiniens occupés, ici en l’occurrence à Jérusalem-Est ; accessoirement, il y a des signes assez clairs laissant penser que les dirigeants israéliens ont été alertés sur les projets terroristes du Hamas. Supposant cela, tous les scénarios sont possibles, soit qu’on ait jugé la chose peu crédible, soit qu’au contraire on y ait vu une excellente perspective, permettant alors d’enterrer manu militari tout espoir en une solution pacifique à ce conflit désespérant.

Tenez, un dernier truc… encore des supputations, et depuis le début de ce billet ça suppute, ce ne sont que supputations… mais les faits sont patents, rapportés par Ouest-France : avant l’agression du Hamas le 7 octobre, des mouvements boursiers inhabituels et volumineux ont parié – c’est la technique de la vente à découvert, alias « shortage » ou VAD – sur l’affaiblissement de la Bourse israélienne. Et le canard de s’interroger : « Le Hamas a-t-il gagné de l’argent grâce au massacre ?  » . Bref : souhaitons ardemment – même si ça ne sert à rien – que le scénario-catastrophe décrit au début de ce billet ne se réalise pas. Donald T. de retour aux manettes ? Pas dans mes pires cauchemars.

Tibert