Hamon grand regret…

L’affaire Jean-Paul Guerlain « Pour une fois, j’ai travaillé comme un nègre etc etc… » continue à mousser, défrayer la chronique chroniqueuse, faire des vagues ( des vagues entrefilets dans les medias). On n’en a pas fini avec le fait suivant :

Un type ex-salarié d’une boîte balance à la télé une phrase insultante envers une certaine catégorie ethnique de la population : forcément plein de gens l’entendent, on s’en indigne ( à juste titre),  il fait des excuses, on fait alors le siège de la boîte où a travaillé ce type – comme si Carrefour était responsable des blagues racistes d’une caissière – et on appelle à boycotter les produits de cette boîte, et on exige que ladite société fasse des excuses, ce qu’elle fait, mais évidemment sans se sentir concernée, donc ça n’est pas assez bien comme excuses, et puis ça ne suffit pas, la France entière n’est pas assez consciente de la chose, et il faut faire un communiqué solennel comme quoi c’est scandaleux.

La France entière, et donc le PS ! PS qui, du fait que monsieur Guerlain Jean-Paul n’est pas membre de l’UMP, regarde cette affaire de loin. Si ç’avait été un FN-iste, un UMP-iste, alors bien évidemment le PS serait monté au créneau, et comment, et violemment ! mais là c’est monsieur Dugenou, illustre inconnu non officiellement labellisé à droite, le PS s’en bat les testicules.

Grossière erreur !   Monsieur Hamon, ineffable porte-parole du PS, qui passait par là, devant la société Guerlain (*) se fait apostropher par les manifestants qui font le siège de la boîte : et pourquoi le PS ne dit-il rien là-dessus, et Ségolène, et Martine, et Strauss-Kahn – ah non, celui-là il est à New-York – bref : que fait le PS ? qu’attend-il pour stigmatiser vigoureusement monsieur Dugenou, son ex-employeur, le racisme, la France qui ne fait pas assez amende honorable, etc.

On l’a compris : face à certains propos racistes ou insultants, il existe des ripostes différentes selon le cas : si « koufar », « blanchet », « sale çéfran », « nique ta mère », passent facilement, glissent sans provoquer de rides à la surface, d’autres mots requièrent que l’Etat-major du PS, au grand complet, fasse une déclaration solennelle.

Français, à vos cahiers de condoléances ! monsieur Dugenou a dit une connerie.

Tibert

(*) Ce parfumeur, nonobstant sa détestable politique commerciale sur la place de Paris, fabrique des « jus »  remarquables ;  j’aime beaucoup « Habit rouge », et je continuerai à en user, car la société Guerlain n’a jamais proféré de remarques racistes.

Fermetures de robinets

Il est des fermetures de robinet qui me gonflent (qui « me les gonflent menu », comme disait un ex-mien collègue) : celles des raffineries de pétrole, du fait d’une « certaine catégorie de personnel » : vivement les bagnoles à électricité, et, tiens, je m’achèterai une éolienne pour prévenir les coupures de courant des CGTistes de l’EDF, de SUD, de FO, de la CFDT (version « hard »), du NPA, des Mélanchoniens…  pour m’emmerder, il leur restera, aux enragés de la retraite la plus précoce de tout l’Ouest et de la plus grande pénibilité de toute l’Administration, à faire tomber le vent.

Une autre fermeture de robinet qui gonfle : le robinet d’informations. Le Monde, Libé, et maintenant le Figues-à-rôts, et violemment, tous se sont mis plus ou moins à « Tu veux lire ? tu raques« . « Tu veux intervenir ? tu raques« . Bon, je veux bien comprendre que produire un canard ça coûte des sous, que ce n’est pas une oeuvre philanthropique, mais on pourrait nous laisser bouquiner les titres et les résumés, au moins, non ? et regarder les images par dessus l’épaule du voisin.

Tiens, puisque c’est ça on va créer une société, moi mes potes : moi je paye pour Le Monde, un deuxième pour Libé, un autre enfin pour le Fig’machin (l’Equipe et le foot, moi, je cotise pas, mais bon, si ça vous branche…). Et on partage les identifiants / mots de passe. Comme ça on pourra tout bouquiner pour le prix d’UN seul canard.

C’est risqué ? oui, au sens où si l’un de mes co-cotisants se permet de balancer des commentaires mal venus et de signer pour moi, c’est ennuyeux. Il faut donc une certaine retenue, un code de bonne conduite, soit !

C’est frauduleux ? pas vraiment : les infos de l’un se retrouvent chez l’autre, et vice-versa – autant dire que quand tu en as lu un, tu les as tous lus (sauf l’Equipe, évidemment, puisque je ne le lis pas). Du temps de Beuve-Méry, de Pacadis ou de Thierry Maulnier, on n’aurait pas pu dire ça : le Monde, c’était un monument d’objectivité distante, le Figaro causait façon Comtesse de Métonculat, et Libé déconnait ferme dans la provoc’. Aujourd’hui,on reproduit pile-poil les dépêches de l’AFP, avec un peu de sauce socio-truc ou anti-machin (*) autour.

En fait, c’est idiot, mon idée de partager des abonnements. Avec un seul, ça doit suffire. C’est ça qu’on appelle la pluralité de l’information, coco !

Coco

(*) anti-qui ? ça commence par S et finit par Y, en 7 lettres ; tiens, un indice : y a un K au milieu.

Croassez et multipliez

Ce titre, c’est un couple d’impératifs, vous avez remarqué ? Un couple, ça peut faire des petits, se multiplier, en somme. C’est de la pure parole biblique que je vous cite là en à-peu-près, que je vous reproduis légèrement déformée : c’est paraît-il Dieu lui-même qui le disait –  et celui dont auquel je vous cause c’est celui de la Genèse, le Biblique, donc pas du pipi de chat de Dieu à la petite semaine.

Bon, c’est pas tout ça, où veux-je en venir avec mon accroche ? Pourquoi « croasser » ? parce que ça m’énerve, je lis ça tout le temps dans les canards, sur les ondes – je lis sur les ondes, si si – bref les medias nous croassent à satiété des annonces du genre « les actions blablabla se multiplient« , « les réactions à gnagnagna se multiplient » etc etc.

La dernière, celle qui a fait déborder le vase de Soissons – le Mooonde ! lui-même et pourtant l’ombre de lui-même, méconnaissable depuis qu’il a été victime d’une attaque pernicieuse de prurit antisarkozien aïgu : je cite, « Les attaques au boycott des produits Guerlain se multiplient« . Et de nous faire une liste de 5 (cinq) appels à boycotter, vous vérifierez.  Vous je sais pas, mais moi, modeste ex-potache en maths, j’en déduis que si 5 est le résultat d’une multiplication, c’est 5 fois 1 ou 1 fois 5 : soit 5, point-barre. Cinq se multiplie tout seul, et ça c’est assez stérile – et en plus ça rend sourd. Donc, les trucs « qui se multiplient », hein, allez-y un peu plus doucement sur la métaphore !

Personnellement, je trouve que boycotter Guerlain parce que l’un de ses anciens « nez » a fait une remarque « humoristique » stupide, c’est comme de vouloir punir le genre humain parce que cette conne d’Eve, la girl-friend d’Adam, là, a voulu bouffer une pomme : nous on y est pour rien, on a rien demandé, pas plus que la maison LVMH n’est responsable des blagues vaseuses d’un de ses ex-renifleurs.

Mais non, c’est le grand ramdam anti-Guerlain, et tenez, lisez les citations que fait le Monde de monsieur Lozès, le président du CRAN, l’une de ces structures associatives qui appelle à boycotter la maison Guerlain. Dans un raccourci saisissant de ce qui doit représenter la « bonne » conduite, il vitupère la parole déplacée de monsieur Guerlain et le silence de LVMH, et avec lui celui de la société française !! en somme, on nous somme de nous exprimer, mais dans le bon sens, à sens unique, le sens des USA, d’ailleurs : « Je veux que la France se rende compte de son retard par rapport aux Américains alors qu’elle était en avance ».

Admettons-le, le Politically Correct a tout envahi aux USA, et y a carrément changé les modes d’expression. Il est des mots qui, littéralement, ont été rayés du dico : l’histoire, l’humour (bon ou mauvais), les expressions populaires et les racines linguistiques devront faire sans. Mais je ne pense pas qu’il faille, sur ce point, cavaler derrière la bien-parlance (*) états-unienne pour rattraper notre retard en ce domaine.

Tibert

(*) La bien-pensance est hautement recommandable, certes, mais hélas on ne sait pas encore censurer la mauvaise pensée (« combien de fois, mon fils ? ») et susciter la bonne. En attendant cette avancée significative, le Politiquement Correct doit se contenter d’inculquer la bonne façon de s’exprimer.

Le pays des gauches de l'homme

Si un de ces jours le pays où je vis – cher pays de mon enfance, etc etc… – en vient à retrouver ses esprits et sa raison, il faudra en profiter pour souffler un peu, faire le plein (de carburant) à ras la goulotte, remplir les jerricans et la citerne à fioul planquée derrière la machine à laver (*). Et réfléchir un peu, puisqu’on pourra enfin se payer ce luxe.

Réfléchir au hold-up qui a été opéré chez nous par les idéologues depuis 30 ans – en gros l’arrivée de Tonton aux manettes – avec la complicité des utilisateurs de concepts, puisqu’une idée ne prend vie que dans la rue et la pratique. Il est évidemment bien plus facile de faire vivre un concept de « droits » que de  » devoirs », bien que tout philosophe un poil sérieux puisse vous confirmer sans aucune hésitation qu’un droit sans devoir, c’est comme Laurel sans Hardy, une saucisse sans purée, ou comme une ablation de sein, ou de testicule. Il faut les deux pour que ça soit harmonieux, équilibré, pour que ça balance bien.

Je proposerai donc à mes chères lectrices et presque aussi chers lecteurs de débattre de la vie dans la Cité, des concepts et de leurs biais, de la parole responsable et du sparadrap sur la bouche, des libertés et des devoirs ; par exemple, que diriez-vous du thème suivant ? droit de grève = droit d’arrêter de bosser ; gauche de grève = droit de grève + droit d’empêcher les autres de bosser.

Admettez, allez, admettez que le deuxième terme est bien plus riche ! quoique… « riche »… gloups… quel mot affreux !

Tibert

(*) ben quoi… les Suisses ont bien chacun leur petit abri-antiatomique individuel… pourquoi les Français n’auraient pas leur réserve stratégique individuelle de carburant, pour le cas z’où ?

Feue notre insouciante jeunesse

Il est des constats navrants ou enthousiasmants, c’est selon. Tenez, je ne me souviens pas m’être un seul instant, au cours de ma jeunesse folle, soucié de ce qu’il adviendrait de moi lors de ma mise à la retraite. Soyons clair : je m’en foutais totalement. Questionnant mes amis autour de moi, c’est la même réponse : ils et elles s’en tapaient complètement.

Eh bien, les jeunes d’aujourd’hui, surtout ceux qui sont inscrits au PS, à la Ligue, au NPA, aux Abonnés Absents… bref des tas et des tas de jeunes disent se préoccuper bigrement de leur retraite. Disons le tout net : ça leur caille les sangs, ça les empêche de travailler, ça les pousse dans la rue, ça leur fait crier des choses déchirantes, du genre « Sarko t’es foutu etc etc… ». La jeunesse est dans la rue, mais – du moins si l’on en croit ses slogans – pour défendre âprement ses 160 futurs trimestres de cotisation.

Je vous le dis, moi : c’est sinistre. Y a plus de jeunesse.

Tibert

Vagues à l'âme

Grèves : chronique… chronique de grèves chroniques. Nous ne devrions pas perdre de vue que le premier bâton dans les roues dans cette affaire prétendûment liée à la loi sur les retraites, ce sont les dockers de Marseille qui l’ont mis. Les dockers de Marseille : THE Corporation, intangible et souveraine. Tenter d’y toucher coûte cher, et le gouvernement a tenté d’y toucher.

Mais par la suite, mayonnaise anti-Sarkozienne et syndicats de fonctionnaires aidant, le mouvement a dérivé sur les retraites (rideau de fumée ?). Comme titre si bien le Figaro, le mouvement « contre les retraites » !

Une amie Corse à nous, et qui vit depuis longtemps en Suède, nous écrivait suivre attentivement la situation – la pénurie d’essence a débuté en Corse – mais que « vu de la Suède, ce conflit sur la retraite est assez ahurissant, mais tellement français ! ils en sont, eux, à mettre la barre à 67 ans, sans faire de drames« .

Bon, c’est pas tout ça, mais « on fait quoi, maintenant » ? comme diraient les journaleux de la télé.  Manifestement Mme la ministre des Finances, qui nous assure que tout baigne, ne va pas faire le plein à la pompe elle-même ! ceci étant, le paysage est assez contrasté :

– On vit plus vieux (surtout plus vieilles), et donc les pensions vont coûter plus cher. Dame ! il faut donc trouver du fric. Rallonger (*)  la durée de la vie active, évidemment. Cotiser plus, certes.

– Mais les « seniors », on n’aime pas ça dans nos entreprises, sauf bien entendu les fonctionnaires, qui eux, sont indéboulonnables. Les « seniors », soi-disant chers et peu productifs. On les vire ? et « ils font quoi » en attendant que l’heure de la retraite sonne ? ils vont pointer chez Popaul ? (**) exaltante perspective.

– les jeunes : bien entendu ils sont tous devenus bien plus intelligents que leurs aînés, puisque le taux de réussite au Bac est astronomique. Mais ils veulent tous faire Commercial, fonctionnaire ou bureaucrate ; jamais plombier, horticulteur ou technicien en machines agricoles. Hormis ceux qui sont vraiment bien diplômés et / ou qui en veulent, et qui trouveront sans problème du boulot, les autres…  traîneront en fac’ jusqu’à y user leur peu d’énergie et celle des profs, et commenceront à bosser fort tard : la retraite sera maigrichonne au bout du parcours.

– Du travail, il y en a : mais il faudrait, à défaut de trouver à faire ce que l’on aime, aimer ce qu’on a trouvé à faire. On n’est pas du tout du tout dans ces dispositions d’esprit chez nous, où par définition, sauf l’Etat-patron qui est très-très bienveillant, super protecteur – et laxiste, tous les patrons sont réputés des salauds et des exploiteurs.

Bref : difficile équation, vous en conviendrez.

Tibert

(*) Elle a déjà été allongée : donc je la « rallonge », y a pas faute.

(**) Pas le Popaul que vous pensez !  Pôle-emploi, alias Popaul.

Comme un… comme une…

Monsieur Guerlain (si si, ça existe, ce n’est pas comme monsieur Twingo ou madame Destop) a défrayé les chroniques journalistiques en énonçant ceci : »Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin… ». Depuis, il s’est copieusement fait remonter les bretelles, s’est excusé, etc. Le premier membre de sa phrase signifiait qu’il avait travaillé très dur (ce n’est pas péjoratif ; mais il est vrai que cette expression date du temps de l’esclavage) ; on n’aura par ailleurs aucune difficulté, évidemment, à trouver débile l’humour laborieux, plat, déplacé de la deuxième partie. Humour déplacé et débile, monsieur Guerlain !

– Pour une fois, j’étais saoul comme un Polonais. Je ne sais pas si les Polonais ont toujours tellement été saouls, mais enfin…

– Pour une fois, j’en ai ch.. comme un Russe. Je ne sais pas si les Russes en ont toujours tellement ch.., mais enfin…

– Pour une fois, j’ai pleuré comme une femme. Je ne sais pas si les femmes ont toujours pleuré etc etc

Sans oublier les pinsons (toujours gais), les lapines (qui détalent comme des lapins), les ânes (qui bandent comme des cerfs), le chiendent qui pousse comme un malade, et la pluie qui tombe comme vache qui pisse.

Tibert

"presque" – adv. : pas tout à fait

Citation d’un de nos canards du tôt matin à la suite du grand plateau télé consacré à et consacrant hier soir Mme Aubry (de mots *) chez Mme Chabot – Aubry : « supprimer l’ISF serait une honte ».

Mais, plongeant dans le corps mince de l’article dudit canard, on y lit  la citation exacte :
« Supprimer l’ISF, c’est presque une honte!« , s’est exclamée la première secrétaire du PS, invitée de « A vous de juger ». Elle a fait la comparaison entre les 600 millions d’euros qui ne seront plus versés à certains contribuables si le bouclier fiscal est supprimé, avec les 4 milliards d’euros que ces mêmes contribuables, pour une grande part, ne paieront pas au titre de l’ISF s’il était supprimé.

Pas tout à fait honteux, mais presque… restera à définir la presque-honte. Mais Mme Aubry sera-t-elle presque honteuse de sortir des contre-vérités aussi grossières et démagogiques, comme si l’ISF et le « bouclier fiscal » concernaient pour une grande part les mêmes contribuables !! comme si elle ignorait qu’il s’agit de remettre à plat ces 2 impôts débiles (**).

De quoi vous mette presque de mauvaise humeur.
Tibert

(*) encore un calembour bien coulant comme on les aime !

(**) juste un exemple : un bon vivant gagne 10.000 euros par mois, mais dépense tout son fric… il n’épargne pas, donc patrimoine : néant – pas d’ISF ! youpee… moralité, claquez presque tout.

Le bout d'un boudin

… mais quel bout ? le boudin a deux bouts. Donc il faudrait écrire : « les bouts d’un boudin ». Dont acte.

Bon, mais c’est pas tout : j’apprends, de source autorisée, que l’ambassade de France d’un certain pays que je ne nommerai pas – pour ne pas stigmatiser une certaine frange de la population – a demandé à une mienne relation, qui voulait faire certifier conformes un certain nombre de photocopies (20 au total) la somme de 140 euros. Calculs faits, avec retenue de la TVA à 19,6 % et des heures supplémentaires, LA page photocopiée format A4 est facturée (on peut exiger une facture, à ce prix) 7 euros. Sept euros la page : si vous voulez vous faire du blé rapidement et sans vous fatiguer, faites-vous certificateur de photocopies, c’est un métier d’avenir.

Autre : les lycéens sont entrés dans les manif’s anti-lois sur les retraites. On sussure, dans les milieux bien introduits, qu’ils sont poussés dans le dos par le PS, mais que ne va-t-on pas chercher là ! Il est un fait, d’ailleurs, que Mme Royal a vivement encouragé les lycéens à descendre dans la rue – pacifiquement, a-t-elle jugé utile de préciser : « Je leur demande d’ailleurs de descendre dans la rue, mais de façon très pacifique« . Ah bon, nous voilà rassurés, les blocages de lycées avec cassage de gueule des récalcitrants seront ainsi évités, merci Mme Royal.

Un des leaders maximaux de ces lycéens énonçait d’ailleurs ceci : ouais les retraites ça nous concerne, on veut pas commencer à bosser à 30 ans pour finir à 67, et d’ailleurs il faudrait qu’on prenne les années d’études en compte dans le calcul des points de retraite.

Ben,  et tirer sur le sein maternel pour boire son lait, et pousser pour faire caca dans sa couche, c’est pas du boulot, ça ? tiens, naître, c’est déjà super dur. Les annuités infantiles, faut les compter aussi, y a pas de raison.

Tibert

Noms d'oiseaux

Une histoire comme il s’en passe ces jours-ci : un ingénieur d’origine maghrébine (pourquoi un ingénieur ? parce que !)  accompagne sa fille pour consultation chez un ophtalmo(…logiste). L’ophtalmo est à la bourre, comme la plupart des spécialistes, incapables de gérer correctement un planning de rendez-vous – c’est chronique chez les toubibs spécialistes, ils doivent supposer que si leurs « patients » s’appellent comme ça, c’est qu’il y a une bonne raison, et qu’ils n’ont rien d’autre à foutre qu’attendre chez le toubib.

L’ophtalmo est à la bourre, comme d’hab’… le monsieur d’origine maghrébine attend, attend… n’est finalement pas si « patient » que ça et pénètre de sa propre initiative dans le cabinet de consultation. Et là, les versions divergent : le non-patient crie, tempête, s’en va en gesticulant et va porter plainte car selon lui, le toubib l’a insulté de manière raciste en l’éconduisant. Le toubib, lui, nie en bloc ; selon lui, il avait d’ailleurs déjà reçu ce monsieur auparavant, sans anicroche ni comportement raciste.

Constat : si l’ingénieur dit vrai, c’est super emmerdant pour le toubib, certes, mais bon, raciste primaire c’est très très moche ; en tous cas sa réputation est faite, il est en quelque sorte marqué au fer rouge, et toutes les assosses de la bien-pensance vont le clouer au pilori – le clouent déjà au pilori ! Si, en revanche, l’ingénieur a trouvé ce pervers, subtil et efficace moyen de « faire la peau » socialement parlant à ce médecin, c’est également super grave, du même tonneau que la jeune fille qui crie au viol en déchirant son corsage, alors qu’on ne lui a strictement rien fait.

Il serait tout de même intéressant que la présomption d’innocence soit mieux respectée dans ce genre d’affaire – notamment que les journaleux tournent 2 fois leur stylo-bille dans leur bouche avant de livrer des noms ! c’est loin de valoir les abominables salades pédophiles d’Outreau, mais il y va de l’honneur d’un homme – fût-il incorrigiblement en retard dans ses rendez-vous.

Tibert