8,3333… mètres/seconde

( L’oxymore le plus con de la langue française, et omniprésent : tenez, les hospitaliers en pédiatrie reprochent à l’Elysée, donc au Macronibus, son « silence assourdissant » : assourdissant = qui rend sourd. Sourd temporairement, exemple un gros pétard ; définitivement, braaoumm, un obus de 150 qui tombe tout près sans vous réduire en compote. On liait jadis à cet adjectif la masturbation : elle fut assourdissante jusqu’aux années 50-60, notamment dans les pensionnats confessionnels, ce, malgré la furtivité liée à cette pratique, qui, « vidant les burettes » , affectait l’ouïe. Mais le silence-assourdissant des Grands Chefs n’est pas de cette nature, c’est le silence du « trou noir » des astronomes, le silence « plouf sans bruit » du /dev/null des locuteurs d’Unix, le silence des chambres sourdes des fabricants d’enceintes acoustiques. Pénible, en somme, cette assourdissance du silence, tant elle est cliché ; alors, insultant, méprisant, inadmissible, inquiétant… dédaigneux, peut-être ? disons dédaigneux. )

Mais 8,33333… mètres seconde, soit 30 km/h, c’est moins vite qu’une trottinette électrique un poil « débridée » , moins vite qu’un vélo dans la descente de la rue des Pyrénées – à Paris, forcément (la descente des Pyrénées, c’est encore plus rapide). Cependant, c’est une limite validée par les autorités compétentes : madame Hidalgo et ses sbires engagés « pour la planète » vous / nous condamnent, a) à disposer de voitures labellisées ZFE, Faible Emission de polluants, 1-2-3 pour le moment, mais ça va empirer), et tant pis pour vous si vous n’en avez pas les moyens ; b) à vous traîner à 30 km/h maximum dans les rues de la capitale. Fort heureusement, et chacun le sait, la Loi est une chose, la pratique et les usages en diffèrent, et c’est parfois tant mieux, tant ladite Loi est inadaptée, « en l’air », jamais validée sur le terrain, bref idiote.

C’était 50… donc, pourquoi 30 ? parce que… parce qu’on compte de 20 en 20, en matière de circulation automobile ! allez savoir pourquoi. Sauf, exception notable, pour les 80 de monsieur Philippe, qui avait rabattu de 10 – encore une décision « en l’air » et inefficace, vu que l’essentiel des accidents est dû à des conducteurs qui se contrefoutent des limitations de vitesse, des clignotants et du taux limite d’alcoolémie.

Pour éviter un bide prévisible sur cette n-ième mesure « en l’air » (autres : jets de mégots, cacas des chiens, crachats et chewing-gums au sol, mictions sur la voie publique, trottinettes électriques sur les trottoirs, terrasses de bistrots chauffées … vous pouvez compléter), la mairie de Paris va donc devoir truffer ses artères de radars : radars de feux, radars de vitesse, de stationnement illicite… de quoi se refaire les poches ! Il paraît qu’elle en a bien besoin : pensez, madame la Maire annonce devoir augmenter très sensiblement la taxe foncière en 2023, elle qui avait promis de ne pas le faire, et « tient toujours ses engagements » (*).

Tibert

(*) Ceci dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis ; je n’en démordrai pas.

Sans foot ?

On a du mal à échapper au foot, ces temps-ci. A part le foot, quoi ? l’actualité ? bof… ah oui, Macronious veut lancer un vaste programme de 10 RER dans les grosses conurbations ! super projet, dit-il, l’air convaincu. Juste deux remarques : si c’est pour répandre le modèle du RER-B, pannes-grèves-grèves-pannes et surpopulation, non merci ! il peut se le garder. Et puis ce sont des chantiers ruineux, et de 12 ans, ça : il tire en fait un chèque sur les deux quinquennats suivants. Les successeurs n’auront plus qu’à faire avec…

Mais non, pas de foot. Je veux donc, puisqu’on me censure sur les super matches de notre magnifique équipe, revisiter ici l’histoire pas trop vieille, retourner des cendres. On sait que monsieur Poutine a entrepris, essaye désormais de priver les Ukrainiens, tous les Ukrainiens, les vieux, les femmes, les gosses… d’électricité et d’eau durant cet hiver qui vient. Façon de les punir de ne pas être tombés dans ses bras accueillants ! c’est évidemment une sale guerre, le mot est faible. A cette occasion, on ressort dans nos journaux ici et là le mot Holodomor : ayant consulté, allez savoir pourquoi, le canard l’Humanité, j’ai tapé ce mot-clé, voir ce qu’ils en disent : rien ! pas trouvé (« Vérifiez que l’orthographe est correcte » ). Le Figaro, lui, connaît. Il s’agit d’une famine sciemment provoquée et voulue par le Grand Chef Joseph Staline, dans les années 30. Simple : on confisque tout ce que les paysans produisent, pour emporter ça ailleurs ! On proteste ? élément contre-révolutionnaire (« koulak » ) , au trou ! Bref, ayant mangé les chats, les chiens, les rats, le son, la paille… il restait à gratter les écorces et bouffer de l’herbe ! Résultat, environ 4 millions d’Ukrainiens sont morts dans cette opération, dans les années 32-33. Vous le saviez ? je n’en doute pas.

Mais, un peu de pub : c’est un bouquin, en principe un polar – efficace d’ailleurs – basé sur la véridique histoire du « boucher de Rostov » , tueur en série au long des lignes de chemin de fer en Russie. Le titre : Enfant 44. Pas seulement un polar, évidemment anticommuniste, que voulez-vous… ça se passe en 53 – l’année où, enfin, Staline a cassé sa pipe ; mais le début, justement, traite de cette terrible famine décidée et menée par Joseph le Petit Père des Peuples. Le « boucher » de Rostov » – 52 meurtres avoués officiellement – à côté, c’était vraiment de l’artisanat !

Tibert

PS – Le Parigot, sur un projet de loi destiné à mieux armer les propriétaires privés de leurs logements par les squatteurs : « L’Assemblée examine une proposition de loi anti-squats, fustigée par la gauche et les associations » . Objection : mon association (Les Joyeux Boulistes Mélomanes du Haut-Perche) ne fustige pas ! J’ai vérifié. DES associations, certaines associations fustigent – c’est leur fonds de commerce. Pas toutes ! un peu d’objectivité, SVP.

… et un raton-laveur !

( Olé ? olé ! la corrida perdurera donc, pour les amateurs de mise à mort élégante et pittoresque d’un bovidé blessé, fatigué et en rogne. J’ai déjà dit mon aversion pour ces spectacles saignants, et proposé une évolution civilisée, la même chose, sans maltraiter le taureau – en fait si, mais juste lui faire kss-kss avec un chiffon rouge pour l’énerver. Monsieur Onfray, avec ses lunettes rectangulaires, énonçait que toute tradition n’est pas forcément respectable, et il a raison ! l’immense connerie des bizutages – parfois létaux, eux aussi – en est un autre exemple, quand des abrutis et des sadiques continuent de s’y adonner, ayant rebaptisé la chose au prétexte d’ « intégration » . Présenté – erreur manifeste de casting – par un LFI (un destructeur), « végan » furieux qui plus est, ce projet d’interdire la corrida a évidemment pris plein de gens à rebrousse-poil, quand la raison et l’évolution des moeurs plaidaient pour. Que voulez-vous, on a d’excellentes raisons de craindre, cette première interdiction acquise, pour le foie gras, le cuir de nos mocassins, les plumes aux fesses des girls, et nos fromages, donc ! la traite des vaches, c’est-y-pas une maltraitance ? )

Mais, autre chose : les députés veulent mordicus que la liberté de l’IVG soit inscrite à la constitution. Ou : comment faire d’un droit reconnu, que personne ne conteste, un monument religieux. C’est voler au secours de la victoire quand elle est acquise, et puis surtout ça ne set à rien ! Il est des tas de constitutions qui ont été réécrites, et d’ailleurs pour la nôtre il va falloir, à grands frais, aller en congrès à Versailles pour l’amender, cette constitution, qui n’a rien à voir avec la contraception (*) – bien que ça sonne un peu pareil -, rien à voir avec le désir ou la difficulté d’être mère. Tant qu’on y est, allons-y pour ces immenses progrès sociétaux, inscrivons, greffier, que la Constitution avec un grand C garantit, noir sur blanc, la gratuité de la pilule-du-lendemain, des protections périodiques, des préservatifs (liste à enrichir au gré des évolutions techniques) ; l’interdiction des châtiments physiques aux enfants, baffes, beignes ou coups de pied aux fesses ; l’abolition du terrible et infamant « file dans ta chambre » ; le droit à changer de sexe ad libitum ; idem pour l’activité sexuelle des handicapés moteurs, trisomiques, autistes (… à développer) ; et la corrida, donc ! reconnaissons « dans le marbre » le droit du toro à refuser d’entrer dans l’arène – sauf s’il tient à se faire le matador, bien entendu.

Tibert

(*) C’est évident, mais redisons-le : l’IVG est à la contraception ce que la réparation est à la prévention. Mieux vaut remettre de l’huile dans le carter quand il en faut, que de faire refaire le vilebrequin quand on a coulé une bielle !

Bâche et / ou liberté

Je fais un rétro sur le passé récent… la manif « #NousToutes » (donc, les mecs, derrière !) du 19 novembre, à Paris (forcément à Paris, il n’est manif que de Paris) : je n’y étais pas, même derrière, je l’avoue, mais je me suis laissé dire que ça s’était passé bizarrement. Recherches faites, eh oui, mesdames-messieurs, bizarre, la manif ! un collectif d’ « extrême-droite » surnommé Némésis (référence à la déesse grecque de la vengeance) s’est introduit quelques minutes, en hidjab, en burqa – bref sous des tenues anonymes, bâchées quasi intégralement – et avec des pancartes « ma liberté, ma burqa » , « féministe et islamiste » , ce genre de truc… on notera l’oxymore en acier nickelé du dernier slogan : en Afghanistan, en Iran, les femmes subissent, précisément, ces accoutrements obligatoires, sexistes (*) et vexatoires, et je ne sache pas que ça les réjouisse !

Que se passa-t-il ? rien ! les militantes féministes présentes ont trouvé ça tout à fait correct. Personne ne releva de contradiction, nulle ne fit état des privations de liberté des femmes dans les pays musulmans, aucune n’exhorta ces individus indéterminés et bâchés jusqu’aux yeux à s’affranchir de leurs funèbres tenues. Comme quoi le « féminisme » a de curieuses faiblesses envers une religion qui, justement, tient de par sa doctrine les femmes pour des humains de l’étage en dessous. Comprenne qui pourra…

Tibert

(*) Rappel : le voile, c’est la modestie, c’est pour ne pas exciter les mâles (eh oui, ils sont comme ça, des chasseurs, c’est la nature, c’est dans les gènes…), pour signifier « j’appartiens à quelqu’un, bas les pattes, passez au large » . Ce qui, a contrario, permet toutes les audaces – la nature, les hormones ! – envers les femmes « en cheveux » .

LR, Lucides et Résolus ?

On va savoir qui, de messieurs Ciotti, Pradier et Retailleau, va prendre les manivelles de la barcasse « Les Républicains » . Vous vous en fichez, sans doute, et ma foi ce n’est pas un sujet très passionnant. Mais soyons clairs, ce groupe est LE SEUL, à l’écart des destructeurs LFI et des populistes RN, qui peut sauver le deuxième quinquennat macronien, lui éviter l’instabilité mortifère… à supposer que Macronious arrête de godiller droite-gauche, droite-gauche au gré des courants, une risette aux musulmans, un calin à la sécurité, un guili-guili aux pompiers, etc. La France mérite un parti de droite moins caricatural et moins masochiste, entre son Raminagrobis-Sarko et sa catastrophe oratoire Pécresse.
Il faudrait d’abord être honnête, et cesser de nous prendre pour des benêts, des ravis. La droite aux affaires a été minable sur l’immigration – je suis gentil, je pourrais écrire fourbe et complaisante -, démissionnaire sur l’école, qui poursuit sa dérive à vau-l’eau (*), velléitaire sur la sécurité – des moulinets, « parole, parole, parole » … (Dalida), c’est à peu près tout. Mais ça ne l’a pas empêchée de bomber le torse ! L’inventaire de l’opération lybienne ? ben quoi… aucune conn… euh, bévue ! le croche-pied de Sarko à Pécresse aux Présidentielles ? rien du tout !

Etre honnête… ce sera dur. Honnête, et volontaire, et courageux, et sans démagogie. Mais je m’égare, là, je fantasme…. En tout cas, quel que soit celui qui emporte le morceau, Bruno, Eric ou Aurélien, étonnez-moi, Benoît !

Tibert

(*) Je ne l’ai pas salué, mais on remet des maths à l’école ! si si, on y revient, il semble que ce soit utile, les maths… un remords ? un éclair de lucidité ? chez les liquidateurs de l’Ecole de la République, qui dans le temps instruisait, formait, enseignait, quand de nos jours il s’agit, c’est LE but, de Lutter Contre Les Inégalités (dixit le ministre Ndiaye). Chouette programme.

Sobres, nolens volens

( Cocasse : un sondage du Fig’ragots, assez renversant : « Faut-il supprimer la réduction de 50% accordée aux migrants en situation irrégulière pour le passe Navigo en Île-de-France ? » . Donc, si je comprends bien, on déboule au guichet RATP – il y en a de moins en moins – et l’on demande benoîtement « Un passe Navigo avec réduc’ ‘clandestins’, tenez, voici ma carte » . On est où, là ? chez les fous ? c’est chez nous que ça se passe ? )

Mais il n’existe pas d’expression anglaise ramassée, concise, pour « content ou pas » , « qu’on le veuille ou non » : les Grands-Bretons disent… nolens volens, comme nous, en latin. Ou volens nolens, pour les gauchers. Et toc ! Mais voilà, les fans de foot et de bières (de pastis, de whisky, de vodka, de…) vont se la mettre sous le bras, nolens volens : les consos d’alcool à Doha, Qatar, ce sera au compte-goutte, dans quelques zones très encadrées. Couic, le robinet presque fermé. La FIFA (l’organisation mondiale du foot) a cédé aux autorités qatari, qui sont musulmanes, screugneugneu ! et donc la parole donnée – si si, on pourra se rincer la dalle avant et après les matches, no problemo -, on s’assoit dessus : cette entourloupette, c’est en somme de la taqîya (*), cette technique de dissimulation face aux « infidèles » , à qui l’on peut mentir effrontément. On leur dit oui-oui (chante beau merle), et puis hop on fait volte-face dès que possible.

La FIFA se ridiculise, là, passant sous les fourches caudines des religieux et des dévots. En outre, il n’est un secret pour personne que les conditions d’attribution de la compétition au Qatar ont de larges zones d’ombre. Au total, c’est une mascarade, ce truc, une pantalonnade assez honteuse. D’accord, il y aura moins de viande soûle, c’est bon pour le foie – ceci dit, certains sodas vous décapent l’appareil digestif bien plus efficacement – mais une fois de plus on cède, et toujours devant les mêmes. En rétorsion, je trouverais sain, quand ils viennent chez nous, qu’on les oblige à picoler. C’est idiot, je sais…

Tibert

(*) je cite Wiki : le mot « taqîya » a été utilisé, dans les milieux littéralistes ou islamistes, pour exprimer l’idée de dissimulation stratégique dans un contexte de conquête.

Olé ?

( Transphobie ? allons bon… la « phobie » a encore frappé… littéralement la peur, souvent irraisonnée, mais parfois bigrement fondée ! Quand on veut vous fermer le clapet, vous empêcher d’argumenter, on vous accuse de machin-truc-phobie, et voilà : vous avez forcément tout faux, vous êtes un affreux. Il est ainsi malvenu, à la mairie de Paris-Centre (le 3 ème arrondissement) de questionner le sujet des transgenres – vous avez juste le droit d’abonder la transphilie. Des militants de ce bord sont en effet parvenus à faire annuler un colloque sur « la fabrique de l’enfant transgenre » . La mairie se dit « engagée contre toutes les discriminations et contre la transphobie » mais en fait elle n’est guère engagée pour permettre le débat ! elle a choisi son bord, ladite mairie : sectaire, obtus et à la mode. )

Mais, olé, ou pas ? grave question. Qui divise, entre les défenseurs des traditions et les soucieux, voire les extrémistes de la cause animale. D’abord, avoir pris Aymeric Caron, végane enragé, pur beurre végétal bio garanti sans OGM, ne facilitera pas la tâche des animalophiles, tant le véganisme se montre outré, grotesque dans ses postulats : littéralement inhumain. Mais c’est dans l’air du temps, les interdiseurs fous sont lâchés : les Klimt, Manet ou Gauguin morflent déjà de la soupe, les SUV et les aficionados n’ont qu’à bien se tenir.

Moi, personnellement, autant je trouve plaisante la tradition des courses de vaches landaises ou d’ailleurs – j’ai connu, mais c’est vieux, les Intervilles de Guy Lux et Léon Zitrone, où ce genre de divertissement était devenu rituel – autant je trouve la corrida contestable. Ce sont encore les jeux du cirque des Romains, où l’on a remplacé les chrétiens par des taureaux et les fauves par des picadors. Bref c’est encore du sang et de la mise à mort. D’accord, le taureau sera de toute façon tué tôt ou tard, c’est sans doute très beau, la musique, le soleil, les couleurs, la gestuelle, gnagnagna… mais c’est du sang et de la mort ! Et si l’on pouvait faire un sondage parmi les toros de combat, je vous parie qu’ils seraient à 90 % pour rester peinards dans leur enclos.

J’ai une suggestion : il y a bien des lasergame où l’on se flingue à coups de pistolets lumineux : pourquoi ne pas remplacer les charcutages des picadors et les banderilles, par des cocardes auto-collantes ? laissant le mal-nommé matador (le tueur) faire ses agiles et dansantes passes de muleta (*) comme d’hab, on ferait une « mise à mort » symbolique : un pétard, fixé entre les cornes de la bête, qu’on ferait exploser d’un coup de baguette en plastique ; le brave taureau et son bourreau auraient quelques acouphènes temporaires, mais sans effet létal ni hémoglobine.

Il restera à régler la question des oreilles et la queue : on fait d’excellents surgelés, il ne sera pas difficile de créer un stock de ces ingrédients, prélevés dans un abattoir quelconque ; on pourra ainsi récompenser les toreros valeureux et / ou chanceux, au besoin avec trois queues et deux oreilles, comme au Guide Michelin ! Je sais, les véganes vont faire la grimace : mais, qu’ils bouffent tous les rutabagas sauce cacahouète qu’ils veulent ! nous autres carnassiers sommes tolérants et n’en ferons pas tout un plat.

Tibert

(*) S’il souhaite vivre dangereusement, le matador, c’est son choix. Mais des boules en caoutchouc au bout des cornes du taureau, ce serait quand même plus prudent !

Qatar-ien à faire là

(Madame Borne, moins… bornée que monsieur Philippe « 80 km/h » , a renoncé à « punir » les Français en bagnole – une punef de plus – avec une limitation à 110 sur les autoroutes. D’abord, pourquoi 110, et pas 120 ? hein ? ça existe aussi, 120… Sachant que – je parle de mon vécu – nombreux sont ceux qui rabattent 10 km/h sur la vitesse limite pour être peinard et ne pas risquer des prunes ruineuses et stupides (ça donne un 120-122 au GPS, rythme correct), si l’on nous colle 110 il va falloir ronger son frein à 100 ? et puis quoi encore ? on les PAYE, et très cher, les autoroutes (merci monsieur Villepin), ce n’est pas pour s’y traîner lamentablement. Donc, merci madame Borne de ne pas « emmerder les Français » inutilement, ils en ont déjà assez sur le râble. )

Mais le Quatar, son univers sableux, très musulman et ultra-moderne. Une coupe du monde de foot là-bas ? drôle d’idée… pays rétrograde, les femmes en arrière-plan pour faire la vaisselle, soulager leur homme et torcher les gosses, en principe pas d’alcool – pour l’occasion on pourra se pinter, mais uniquement (iniquement ?) à des heures et en des endroits précis et bien bordés ; interdiction d’importer des alcools : achats sur place ! Et puis des lois réactionnaires sur l’homosexualité, tenez, ce lien.

C’est là où ça se corse… des assoces LGBT++ réclament que sur les stades les joueurs manifestent leur soutien à leur cause, un brassard à leurs couleurs… tant qu’on y est, pourquoi les seuls LGBTQI++ ? y a pas de raison, allons-y pour des brassards pour les droits des femmes, pour la liberté de culte (*), pour le droit de siroter un pastis bien frais en terrasse, pour les droits des travailleurs immigrés… j’en oublie. Ce n’est plus un brassard, c’est un drap de lit !

Monsieur Hugo Lloris, gardien de buts en chef de notre glorieuse équipe, a résumé la chose : il ne portera pas de brassard « pro-LGBT » . Il rejoint en revanche ses coéquipiers pour ratisser plus large et plus haut. Ils déclarent ainsi avoir « décidé de soutenir les ONG qui œuvrent pour la protection des droits humains au travers du fonds de dotation Génération 2018 auquel tous les joueurs de la sélection 2022 et les membres du staff sont associés. » (vous admirerez au passage le prudent « humains » , mot épicène qui dispense de seriner « les femmes et les hommes » ). Ce me semble de saine politique : les LGBT ne sont pas, et de loin, le sujet le plus brûlant desdits « droits humains » ; on peut estimer, par exemple, que les femmes qataris – celles qui sont nées comme ça – sont bien plus nombreuses, au minimum dix fois plus, et endurent moult brimades ! Aucune raison que les Lesbiennes-Gay-Bi-Trans-etc… tirent la couverture pour leur seule petite chapelle. Les droits humains ? synthétique et habile, et bien vu.

Tibert

(*) Selon mes sources, il y a au Qatar cinq églises chrétiennes, toutes dans la capitale, dont UNE église catholique, ouverte en 2008. On est prié d’y prier en toute discrétion.)

Confus ou pervers

On vient de coincer en Ecosse un négationniste français, en cavale depuis deux ans… eh oui, nier peu ou prou l’extermination des Juifs dans les années 40 est puni par la Loi, en France (pas en Ecosse) ; absurde – interdire l’expression des opinions ? – ou salutaire, la Loi est comme ça. Ce type alimentait des sites pro-russes, comme VKontakte… et puis des négationnistes états-uniens, il ratissait large ! On peut ici s’esbaudir de la confusion mentale dans laquelle nous baignons, qui voit le Poutine invoquer pêle-mêle une croisade anti-nazis, la sainte lutte contre l’Occident dépravé et pervers, quand la presse de son pays et les réseaux-poubelles alimentent en toute tranquillité les pires fables, intox, bobards – y compris anti-Juifs – pour les benêts et les oreilles complaisantes d’Europe et d’ailleurs.

L’Occident, ton univers de perversion ? sur ce point, l’Algérie rejoint la Russie de Poutine, ce qui n’est somme toute pas étonnant. Le Monde titrait il y a peu sur « le calvaire des Algériens pour obtenir un visa » : Paris, en effet, a mis en place des mesures de rétorsion devant la très mauvaise volonté de l’Algérie à récupérer ses compatriotes jugés indésirables chez nous. Songez, en 6 mois de 2021, 22 Algériens ont été récupérés par leur pays, quand la France désirait en expulser 7.731 ! Si ce n’est pas de la mauvaise volonté, ça y ressemble bigrement. Le sel de l’histoire – on rejoint là les élucubrations poutiniennes anti-Occident – nous est livré par un ancien ambassadeur de France à Alger, monsieur Driancourt, dans un article hélas payant du Figaro : « j’ai souvent entendu à Alger un argument assez spécieux, brandi officiellement par les diplomates algériens dans des réunions à haut niveau, comme quoi ces irréguliers seraient le « fruit d’une certaine occidentalisation » , de notre « mauvaise éducation » , ils auraient été en quelque sorte « contaminés » par nos mauvaises moeurs… » .

Du coup, vade retro, on ne les reprend pas, ils sont marqués du sceau de l’infâmie occidentale. Débarquant à Marseille ou Sète, on pose le pied sur un sol malsain, et hop, on est contaminé, pas récupérable ! « Comment en un plomb vil l’or pur s’est-il changé ? » Ce qui me rappelle cette amie juive venue déjeuner, et qui m’apporte une bouteille de vin rouge israélien, garanti casher… moi, mécréant que je suis, j’empoigne la bouteille pour la déboucher : « ah mais maintenant elle n’est plus casher ! » (*). On n’est pas fréquentables, que voulez-vous.

Tibert

(*) On s’est fait une raison, on l’a bue quand même.

On est les champions (air connu)

( Des gens en blouse blanche – des « têtes » , des chercheurs, des penseurs, forcément ! – manifestant devant le siège de Dassault Aviation, à Paris : au dos des blouses est inscrit « Scientist Rebellion » . La révolte des scientifiques… en anglais ! Dans l’article de France-Info cité plus haut, on a droit à une nana – en blouse blanche, c’est forcément une sachante – qui ne chante pas, mais cause dans un mégaphone, en français ! si si, en français : c’est pour nous, donc. Pour dire que les jets privés c’est caca, il faut en conséquence les interdire ! L’écologie « interdiction » a encore frappé. On est des gamins, on peut pas comprendre, eux les sachants, ils sachent, et ils exigent, screugneugneu, qu’on interdise, tous azimuts. Le pétrole infâme, les yachts ostentatoires, les jets d’affaires, les SUV arrogants, les bovins péteurs, le caviar trop cher, le homard idem, et le foie gras donc ! le champagne, les grands crus, les extraits de parfum, le safran, les gousses de vanille, le boudin blanc truffé… j’en oublie. L’entraîneur du PSG avait une boutade sympa, en réponse à ces exigences comminatoires, « on va étudier la solution du char à voile » . Voilà… c’était une action de Scientist Rebellion, multinationale visiblement britannique (tout comme Just Stop Oil ou Extinction Rebellion, etc…) via ses dévoués relais français, en blouse blanche. )

Et puis Ouest-France pose hypocritement la question : Sommes-nous les champions d’Europe de la grève ? hypocrite, car la réponse est connue, certifiée, nous sommes Champions du Monde ! Ouais !

Interlude chanté, sur l’air du « Petit Navire » : « Ohé, ohé Pompidou, Pompidou navigue sur nos sous… » (1973). On savait composer des couplets, à l’époque ! Aujourd’hui, c’est pouvoir d’achat, la rengaine-alibi.

Et nous devons cette excellence à la CGT, SUD-Rail, Solidaires, FO, j’en oublie sûrement. La France « de gauche » a inventé la grève préventive, la grève-avertissement, la grève-échauffement, la grève pour faire grève. Pour pourrir un maximum la vie de nos concitoyens : on en a encore eu l’illustration hier. Mention particulière aux fonctionnaires – pourtant, ou plutôt parce que dotés d’une sécurité d’emploi en béton armé -, crème de la crème des grévistes, et haut la main. Nous devançons – de peu, mais tout de même – les Belges ! Gageons que c’est par capillarité… ils sont voisins : 114 jours en France, 91 en Belgique, mais 18 en Allemagne… et 1 en Suisse !

On peut en déduire que la Suisse est l’eldorado des rudes travailleurs, le paradis des Cégétistes : ils n’y auraient même pas besoin de faire grève. Quel ennui !

Tibert