L’intransitif et la fierté

( Grave question, qui est posée à la Justice… on sait qu’en Alençon, pour protester contre l’interpellation d’un dealer – « Qu’est-ce ? on ose déranger notre trafic ?! » – des djeunes ont mis il y a quelques jours un quartier à feu et à sang, tiré au mortier sur des flics, etc (air connu, scène rabâchée). Le lien entre les deux séries de faits est patent, a été énoncé fort et clair par les fauteurs de troubles eux-mêmes. Et je lis ça sur France-Info : « Alençon : une enquête de flagrance ouverte pour établir le lien entre deux interpellations et les violences de la nuit de mardi – Des violences urbaines avaient éclatées dans la nuit de mardi… » . On va donc réinventer l’eau tiède, s’efforcer d’établir des corrélations qui sont connues de tous. Remarquez, ça occupe… au passage, suggérons aux journaleux de France-Info de réviser les particularités des verbes intransitifs, dont fait partie éclater dans le sens où ils l’ont utilisé : des violences (…) avaient éclaté ! )

Et puis des amis de Montpellier, voyageant (verbe intransitif) hier dans un tram de cette ville, me disent avoir croisé une rame entièrement habillée aux couleurs arc-en-ciel, et affichant un grand bandeau « Montpellier t’aime (2 fois) – Marche des fiertés » . Des recherches sur mon moteur, de recherche justement (eh non ce n’est pas Gougueule, je n’ai pas googlé, et toc !), montrent en effet cette curiosité. Que les LGBTQ++ et leurs amis fassent la fête, c’est bien normal s’ils en ont envie, dans le respect des lois. S’ils sont fiers, eh bien qu’ils clament leur fierté, du moment qu’ils admettent qu’on puisse ne pas partager leur façon de voir et de vivre. Que la mairie de Montpellier leur fasse de la pub à ciel ouvert et aux frais de… aux frais de qui, au fait ? (tenez, voyez ça), là en revanche ça questionne ! et mes amis de réclamer, la semaine prochaine, une campagne de pub sur le tram montpelliérain, pour la bonne vieille union traditionnelle battue en brèche et dont ils se disent fiers : un homme, une femme (*), ou vice-versa si vous préférez.

Tibert

(*) Chabadbada, chabadabada…

Délivraisons

( Le Firagots nous révèle partiellement (pour la révélation totale, c’est payant) que le fameux laboratoire de Wuhan, en Chine, dédié aux études sur les virus a commis des imprudences avec des Coronavirus… on est abasourdis ! quiconque sait additionner 2 et 2 a déjà constaté depuis des mois que cette pandémie vient manifestement de Wuhan, pas très loin dudit labo, et en a tiré des conclusions simples et lumineuses. Egalement, et à notre grande stupéfaction, les autorités chinoises s’obstinent à nier mordicus que ça se soit passé comme ça. Incroyable, non ? )

Mais je lis ça sur France-Info : « L’IHU de Marseille a continué de délivrer des traitements contre la tuberculose malgré les réserves de l’autorité du médicament ». Soyons précis : si ce sont des réserves, ce ne sont pas des interdictions ! car si je dis « vous ne devriez pas faire ceci-cela » , c’est différent de « je vous interdis de… » . Bien… ceci étant, je ne suis pas en train de prétendre que l’ IHU de Marseille a bien fait, et je n’en sais rien : je pointe une incohérence, un discours flou. Et quand c’est flou, y a un loup, madame Aubry l’aurait dit comme moi.

ET puis l’IHU qui délivre des traitements, là c’est du charabia journaleux clairement anglomane, et ridicule. Que l’IHU administre des traitements, qu’il les applique, oui… qu’il les procure, les impose, bon… qu’il les inflige, sans doute ; qu’il les livre, ces traitements (à vélo avec une sacoche isotherme dans le dos, comme Déliveuroue ? ), bof, à la rigueur – bien qu’à l’évidence ce soit nettement plus qu’un boulot de livreur. Mais délivrer ? deliver, en rosbif = livrer, fournir, pile-poil mais en plus long, inutilement plus long, et anglais… et ambigu avec ça ! on pourrait comprendre « délivrer des traitements » = libérer (les patients) de traitements inadaptés ou pénibles, ce que chacun peut concevoir : l’hôpital n’est pas une partie de plaisir. Mais qui nous délivrera de délivrer ?

Tibert

Tour de piste du lundi

J’ai lu cette brève, ce matin, dans un canard fort sérieux : #ITALIE : Un homme assigné à résidence à Guidonia Montecelio près de Rome s’est présenté dans un commissariat en demandant à être mis en prison car il trouvait insupportable la vie à la maison aux côtés de son épouse. « Exaspéré par cette situation, il a préféré s’enfuir et se présenter spontanément aux carabiniers afin de demander à purger sa peine derrière les barreaux », selon un communiqué des carabiniers.

Mais, trêve de blagues… les motards ont manifesté hier à Paris, car dès janvier prochain il est écrit qu’ils se feront taxer pour garer dans les rues de la capitale : 2 à 3 euros de l’heure selon la proximité du centre. Sachant qu’on gare 3 à 4 motos ou scooters sur un seul emplacement de voiture, c’est de l’arnaque : ça ne devrait pas dépasser 1,50 euro grand maximum. Ceci dit, j’ai de la peine à trouver de l’empathie pour ces braves gens. Ils garent comme des cochons sur les trottoirs – les béquilles de leurs bécanes y laissent de grosses empreintes – y roulent sans vergogne, empruntent les couloirs de bus ou de vélos (ce sont souvent les mêmes), bourrent comme des malades quand la voie est libre, doublent à droite, se régalent à faire le maximum de vacarme, si possible avec des pots trafiqués exprès pour. Quand ils seront plus respectueux des voisins, on pourra peut-être compatir à leurs soucis.

Et puis madame Hidalgo veut être la première femme Président de la République Française (Président : la fonction ! pas Présidente). Pour ce faire, elle propose d’abaisser le droit de vote à 16 ans. Hélas, cette mesure ne prendra effet, si elle gagne, qu’après son élection et les votes parlementaires nécessaires ; ça ne va pas le faire. Sachant aussi qu’à 16 ans on a la jugeote politique assez rustique, voire embryonnaire, sachant que nos jeunes sont de plus en plus crétins, accaparés qu’ils sont par la petite plaque rectangulaire plate et lumineuse, généralement fabriquée en Chine, qu’ils manipulent des deux pouces et zyeutent du matin au soir, j’ai des doutes quant à la pertinence des propositions de l’actuelle maire de Paris : ce serait démagogique, je ne serais pas plus surpris que ça ! Pour ma part, de même qu’il existe des tests d’aptitude à l’acquisition de la nationalité française, j’estime qu’on devrait instituer des tests d’aptitude à voter ! et sans remonter les notes, comme on fait maintenant à l’Educ’Nat quand il s’agit de dissimuler la pitosité ambiante.

Tibert

Elle l’a bien cherché…

C’est une affaire en deux épisodes, qui m’évoque ces commentaires ignobles sur un viol : « Forcément, habillée comme elle était… » . Donc, une députée LREM (= macronienne), en l’espèce Coralie Dubost, se fait une bouffe un soir à Paris 7ème , mais, sortant du restau, elle et son Jules se font agresser par un courageux groupe de malfrats. On les cogne, violente, avec arrachage d’une montre Rolex améliorée, d’un sac à main avec pas mal de fric, etc… les détails sont là.

Ceci étant, une certaine Carène Tardy, élue locale, se fend sur Touïtteur et à propos de cette histoire, d’un commentaire désobligeant – je le trouve ignoble. Tenez : « Hier soir, la très médiatique Coralie Dubost a été victime d’une agression en sortant d’un café à Paris. Cela ne serait pas arrivé si la députée avait assisté au débat parlementaire sur le prolongement du pass sanitaire, mandat qui lui assure une indemnité de 7.240€ bruts/mois » .

Pour votre gouverne, le prolongement du passe sanitaire a été voté à UNE voix de majorité ; sachant que madame Dubost aurait évidemment, en bonne députée LREM, voté pour si elle avait assisté au débat, ça aurait fait deux voix de majorité, ce qui est peu et donne l’impression d’un foutage de gueule pour un sujet sérieux. J’ai assez vitupéré les députés qui ne font pas leur boulot et sèchent les séances de l’Assemblée, c’est d’une légèreté et d’un je-m’en-foutisme condamnable… Mais la teneur du touïtte agressif de madame Tardy, c’est clairement « Bien fait, elle l’aura cherché !  » (complétez : avec sa scandaleuse Rolex à 12.000 balles, son indemnité parlementaire luxueuse et son inassiduité crasse au boulot).

Je prolonge : si elle avait porté une tocante à quartz à pile achetée 149,95 euros chez Carrouf, on ne la lui aurait pas piquée ! si elle était allée casser la croûte au « Bosse-Fort » à Strasbourg-Saint-Denis autour d’un québabe-frites-soda avec des serviettes en papier, au lieu de se taper un risotto crevettes-artichaut dans un chouette restau du 7ème ; si elle avait un sac de chez Tatie avec des motifs Vichy au lieu d’un truc provocateur siglé Air-Messe ; si dans ledit sac il ne traînait que 18,45 euros au lieu d’une épaisse liasse de biffetons… Elle a coché toutes les mauvaises cases, madame Dubost ! Plus une : elle a été un temps la compagne de l’actuel ministre de la Santé, monsieur Véran, honni par tous les anti-vax et anti-pass de France. Qu’on lui soit tombé sur le râble, elle, et pas une autre, qui pourra penser que c’est par hasard ? hasard qui, à la grande joie de certains, tombe pile-poil là où il faut.

Tibert

Mitage et Saupoudrage

( Hier je passe dans la rue… des bornes de rechargement électrique des véhicules « propres » sont là, au bord du trottoir. Une superbe et longue Jagouard rutilante, une grosse Béhèmme 4×4 vernissée y pompent le jus à un tarif que j’ignore mais sûrement plus bas que le kwh-gasoil. Sachant que le gouvernement pompe, lui, 60 % grosso-modo du prix d’un litre de ce gasoil (sur 1,40 € pour le client final il s’octroie 0,84), justifiez que les propriétaires des modestes Reunôt ou Citron fatiguées mais toujours vaillantes, bien incapables de supporter l’achat d’un véhicule électrique neuf même modeste, prennent de plein fouet, eux, la hausse des prix de l’essence, quand les mahousses et ruineux SUV électriques « verts » y échappent. Nos gouvernants s’apprêtent à saupoudrer de chèques-énergie par-ci par-là « les ménages les plus modestes » , bien évidemment : c’est le modèle social français en acier inox façon Bercy-Usine à Gaz. Salauds de riches, qui se marrent à voir tout ça, eux qui rechargent leurs luxueux SUV à l’électricité ! )

Mais je reviens sur les débats houleux qui ont suivi les déclarations de madame Wargon sur la maison individuelle, ce « non-sens écologique » . Devant les réactions assez unanimes – sauf chez les Verts, qui ont de la peine à cacher leur joie – elle a ensuite adouci ses propos, madame Wargon. Elle l’aime bien, la maison individuelle, si si, mais… le mitage du territoire, les rognages toujours plus importants sur les terres agricoles pour bâtir des lotissements toujours plus éloignés des centres, l’éloignement, justement, qui impose l’usage de la voiture honnie, gnagnagna… le logement collectif, lui, n’est-ce-pas, n’a pas ces défauts, dit-elle.

Elle pourrait se poser la question, justement, madame Wargon : pourquoi les Français boudent-ils les immeubles collectifs ? parce qu’ils sont moches, construits avec des plafonds toujours plus bas quand on est de plus en plus grands, des surfaces de chambres dépassant péniblement le pourtour du plumard, parce qu’on entend les voisins pisser, parce que les ascenseurs sont trop souvent en panne, parce que les espaces verts autour sont pelés et sales, parce que les terrasses sont absentes, ou rikiki, ou réduites à des balcons avec vue sur la barre d’immeubles en face ; parce que les charges de copropriété, les syndics, les réparations… le logement collectif, en France, c’est une punef. Il est des pays où l’on sait les bâtir correctement, sans mégoter sur les volumes, où ils sont bien foutus – et pas forcément plus chers. Yaka aller y voir, comment ils s’y prennent…

Tibert

Fourchettes basses

Je fus témoin hier malgré moi d’une des 171 manifs qui ont arpenté les rues de nos villes ce samedi 16 octobre 2021. De fait, j’avais à faire près de la gare, donc, forcément… et pus ainsi assister – de pas trop près – au défilé dans ma ville. La photo de l’Abbé Pierre punaisée sur un manche de pioche voisinait avec Liberté, avec Paupérisation, No Pass-aran, etc. Tambours à vous péter les tympans, chants « On est là, on est là, la la la » et slogans. Bien… la carpe, le lapin et la bicyclette unis comme chaque samedi pour vitupérer ceux qui nous gouvernent. Si ça leur fait du bien… du moment que ça reste pacifique… à côté de moi, un quidam quinquagénaire commentait « Encore eux ? ils font ch… ! » et je lui exprimai mon accord. En effet, les rues étaient bloquées, les transports en commun à l’arrêt.

Le lendemain, donc ce dimanche, je lis dans le Monde, mais pas que, les résultats des décomptes. On sait qu’une manif, ça vaut d’abord et surtout par ses effectifs : douze pelés vociférant, ça marque moins qu’une foule de trente-six mille protestataires. D’ailleurs LA question qui vient toujours après, c’est « combien de manifestants ? » ; et Le Monde titre « Les manifestations contre le passe sanitaire rassemblent plus de 40 000 personnes en France » . Soit, on a une borne inférieure stricte, mais encore ? 96.000 ? 136.000 ? 42.500 ? 71.000 ? Eh non, la réponse est dans le corps de l’article, qui énonce que la fois d’avant c’était 45.000, mais que ça baisse chaque fois. Ah, on a la borne supérieure : entre 40.001 et 44.999. Mais connaissant Le Monde et les journaleux, on peut subodorer que le quantum unitaire d’énumération c’est 1.000 péquins, donc plus de 40.000 = moins de 41.000.

Voilà, mais Le Monde n’a pas titré  » …. rassemblent moins de 41.000 personnes » ; d’abord 40.000 ça fait rond, et puis le verre à moitié plein c’est nettement plus vendeur qu’à moitié vide. N’allez pas pour autant vous imaginer que ce canard milite – quoique… – pour le patchwork improbable { GJ + Insoumis + Anti-vax + Trotskistes + Survivalistes + Complotistes +… }, non : ils sont juste contents que ça continue, ça fait de la copie.

Tibert

Mort et dinguerie

Depuis Samuel Paty… non, bien avant, en fait, on avait une idée assez claire de la chose, avec les assassinats à Charlie Hebdo – on sait le coût d’un dessin caricatural, d’une supposée offense à un prophète, d’une moquerie, d’une blague mal prise : la mort. La peine de mort a été abolie en France, mais plein de gens n’en ont cure.

Tenez, un entrefilet dont la teneur complète (*) est hélas réservée aux abonnés de Ouest-France : une institutrice aurait négligé de nouer les lacets d’un gamin de sa classe à l’école primaire : elle a été menacée de mort ! Hier, un député conservateur anglais, très chrétien, pro-Brexit, anti-avortement, bref pas ce qu’on appelle un progressiste : assassiné à coups de couteau ! Toujours Samuel Paty : un sondage sur des jeunes révèle que 22 % pensent que le prof décapité avait tort de montrer les caricatures de Charlie. Il avait tort ? c’était un cours sur la critique, iconoclaste, au vrai sens du terme, et l’on pouvait, c’est vrai, critiquer en retour, exprimer son désaccord, se dire offensé… mais la mort ? la mort, la mort, la mort. Menaces de mort, mise à mort, c’est devenu le tarif.

C’est devenu le tarif, et c’est fou. C’est fou, donc hop, en psychiatrie. Ou bien on avait picolé, ou / et pris des stupéfiants… « on n’était pas dans son état normal » . Le type, ex-boxeur professionnel, qui vient de décapiter à mort une septuagénaire non-boxeuse avant d’aller tirer 1.000 euros aux distributeurs bancaires avec la Carte Bleue de la victime : il ne se souvient de rien ! eh oui, des troubles de la mémoire ! ( il se souvenait cependant du code de la carte). Vous verrez, si ça se trouve, il avait abusé des canettes de bière genre 8.7, ce brave homme. Alors, forcément… il décapite, que voulez-vous. Plus au Nord, un expert du tir à l’arc tue cinq passants qui avaient le tort de passer… et donc, on présume qu’il est dingue, ce Danois vivant en Norvège et converti à l’Islam… expertise psychiatrique à venir.

Bref, la menace de mort est devenue le mètre-étalon du désaccord ; en cas de mise à exécution, ça relève alors de la psychiatrie, ou bien on a un mot d’excuse : on avait forcé sur le pinard, le cannabis, le… Il fut un temps où l’on mettait la tête au carré, ou l’on pétait la gueule, où l’on en collait une, maintenant c’est à mort. Les égoûts-réseaux-sociaux y sont pour beaucoup, c’est certain, offrant un anonymat protecteur et désinhibant. Mais pas que ! Il s’agit pour une bonne part des menaçeurs d’une démarche construite et organisée, dont le but est d’inspirer la peur, bref de terroriser. Et ça marche !

Tibert

(*) Même abonné, n’espérez pas savoir un peu précisément qui est cette menaçeuse : il importe de ne pas stigmatiser, n’est-ce-pas. Et puis comme ça on ne pourra pas la menacer de mort…

0,05 % de jugeote

( Présidentielles : les sondages sont dissymétriques, violemment ! à gauche-gauche, seul Mélenchon titre plus de 10 % ; à croire que les sensibilités « de gauche mais raisonnable » se réfugient chez Macronious… ceci étant, les partis révolutionnaires (trotskistes, mais pas que) vont y retourner, comme tous les cinq ans. Tenez, monsieur Poutou veut s’y coller de nouveau pour son parti, le NPA. Pas à une contradiction près, le NPA ! qui clame haut et fort que seule la révolution aura raison de cette société absolument détestable et bonne à poubelliser – alors que le futur est dans cette, je cite, « société libérée de l’exploitation et des oppressions » , alias le collectivisme déjà subi par pas mal de malheureux depuis 1918 ; mais il y va de sa petite candidature au processus électoral, républicain et bien huilé. La chasse est ouverte aux 500 signatures démocratiques, en espérant faire la peau à cette démocratie. )

Mais autre chose : du calcul d’école primaire, de nouveau, car les bobards ont la vie dure. Un débatteur chevronné des plateaux, blogueur acharné au Figaro, s’est hier encore illustré par ses déclarations abracadabrantes sur le supposé diktat sanitaire macronien – il n’est pas contre les vaccins, n’est-ce-pas, il a fait récemment un rappel anti-tétanique (jardinerait-il au crottin de cheval, sans mettre de gants ?) mais l’anti-covid, scrogneuneu, pas question ! Et d’évoquer ses lectures assidues des réseaux sociaux – donc de tombereaux d’informations fantaisistes – dont ce chiffre obstiné (ce pourcentage, en fait), qui n’a pas varié d’un pouce depuis un an, de 0,05 % de mortes et de morts (*) parmi celles-et-ceux atteints du Covid : vous vous rendez compte, 5 morts pour 10.000 malades, c’est l’épaisseur du trait, un pouïème de chouïa, ça ne mérite pas un vaccin, tout ce cirque insensé et ces inadmissibles privations de liberté.

Reprenons : le dernier chiffre des morts dus au Covid en France est de 117.000 ; et on aurait 5 décès pour 10.000 malades ? A combien de malades cela correspond-il ? bzzzbzzzbbzz… combien de fois 5 dans 117.000 ? 23.400. Donc 23.400 fois 10.000 malades = 23,4.10e7 malades : 234 millions. Soit plus de 3,6 fois la population totale de ce pays. C’est ridicule, pas vrai ? ça ne tient pas debout.

Inversement, quel est le vrai pourcentage de morts parmi les malades du Covid ? Selon les mêmes sources, 117.000 morts pour 7 millions de malades. Allez, je vous le fais : 1,67 %. Soit 33 fois plus que le pourcentage « minuscule » invoqué par monsieur Roufiol… oouups ! je l’ai nommé, excusez.

Tibert

(*) Sans compter les intersexué.e.s, personnes indécises ou transgressives sur leur sexe ; mais creusons, justement, cette omission : il y aurait tout au plus 0,3 % de « trans » dans la population, chiffre trouvé – difficilement, on le conçoit – sur ce document ; et 0,3 % de 0,05 % ça fait très très peu, je vous laisse vérifier… non ? pffft… allez, ça donnerait 1,5 mort transsexuelle par million de malades du Covid, selon les chiffres fantaisistes des anti-vax. D’après les vrais chiffres, ce serait tout au plus 0,3 % de 1,67 %, soit 5 morts « trans » sur 100.000 malades. Cinq de trop, quand on sait ce qu’il faut faire.

…eure, …euse, …eresse ?

( La blague marrante, poilante, d’un humoriste un peu limité, évoquant, hilare, son souhait de remonter le temps et d’organiser un grand meeting avec Eric Z. et ses supporters au Bataclan, à Paris : disons, le 13 novembre 2015. Ouaf ouaf ! à mourir (de rire) ! On est bien bas, là. A gauche, ça c’est sûr, une gauche qui fait risette aux fous fêlés de la kalach’, mais tout en bas à gauche : gerbant, penchés sur la cuvette des houatères. )

Mais ceci : le Monde titre sur les manoeuvres de plus en plus explicites – tendance « vise un peu mes biscottos » – de la Chine envers Taïwan. Extrait : « Face à Pékin, la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, se pose en défenseuse de la démocratie » (entre nous, elle a bien raison, mais c’est un autre sujet).

Défenseuse, donc. Cohérent, et voisin de la défonçeuse, face au défonceur. Pourquoi pas défendeuse, d’ailleurs ? Mais ailleurs, sur son site officiel, madame Claire Hedon est dite « défenseure des droits » . Bon, moi je veux bien qu’on féminise les métiers (quoique, défenseur des droits, c’est un métier vachement confidentiel, très peu de pratiquants…), mais féminiser, féminiser… encore y faudrait-il des femmes, et puis ça pose des tas de difficultés ! Vous avez entendu causer de la Diane vengeresse ? vengeur, vengeresse : défenseresse, défenderesse, donc ? on s’y perd, là.

Tenez, il y a peu, à l’Assemblée Nationale, il y a eu prise de bec entre madame Barbara Pompili, l’écologiste du gouvernement, et un rapporteur (sic), monsieur Aubert. Il la nommait « madame LE ministre » , ce qui est d’un français irréprochable, impeccable (la fonction, la fonction !), mais madame Pompili s’est rebiffée, non non pas la fonction, la personne ! C’est UNE femme, Barbara P., avant d’être UN ministre, et donc elle voulait du « LA », pas du « LE » ; elle a menacé le sieur Aubert de l’appeler « monsieur LA rapporteur » , ce qui entre nous ne rime à rien. Mais on questionne le genre, là, les amis, on boit du petit lait : c’est vachement tendance.

Tibert

Mémoriel mais partiel

Tenez, un très bon article du Monde sur Macronious coincé dans le « piège algérien » : sa naïveté sur le président Tebboune, qu’il rêvait en partenaire de réconciliation, son revirement déçu à propos de la « rente mémorielle » des généraux au pouvoir là-bas. Eh oui, naïveté, et culpabilité à sens unique ! frapper sa coulpe, expier, etc, les dirigeants algériens réclament, exigent notre repentir. Sur le sujet, notre Grand Chef a esquissé quelques propos en contre, faisant brièvement allusion à l’empire ottoman en Méditerranée. En substance, il s’est dit « fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée », en allusion à l’Empire ottoman et sa colonisation ( (1516 – 1830).

Eh oui, il est des quêtes mémorielles à sens unique. Bien évidemment l’empire ottoman, qui a occupé ces contrées d’une poigne plutôt ferme ; mais les barbaresques ? on eut droit, en Europe, sur les côtes méditerranéennes, mais pas que, et parfois très loin dans les terres, à des razzias venues des côtes d’Afrique du Nord, ce jusqu’en 1830. Charles X décida alors que ça suffisait comme ça de se faire pirater en mer Méditerranée, et prit la décision d’occuper le terrain. Des faits connus, documentés, mais chuut ! pas corrects politiquement. Entre le 16ème et le milieu du 18ème siècle, et suivant les estimations, on a une fourchette de 800.000 à 1,2 million d’esclaves européens capturés et asservis par les états barbaresques – dont les grandes cités algériennes. Une vie d’esclave ? les mâles les plus costauds et / ou les plus frustes galéraient, au plein sens du terme, à ramer dans les chiourmes des navires corsaires. Tenez, un article parmi beaucoup d’autres, ici. Les Etats-Unis (*) eux-mêmes durent livrer avec leur toute fraîche « Navy » une véritable bataille navale en 1815 pour vaincre les corsaires barbaresques et les contraindre à leur lâcher la grappe.

Ce sujet a été creusé, documenté, les faits sont encore assez frais : le dernier marché aux esclaves a fermé ses portes au Maroc en 1920. Tenez, une anecdote citée par Wiki : les pilotes de l’Aéropostale furent régulièrement mis en esclavage (puis rachetés par l’entreprise qui les employait). Ainsi, Edouard Serre, le chef de Mermoz, Saint Exupéry ou Guillaumet, et Marcel Reine furent des esclaves de la tribu maure des R’Guibat en 1928… Nul besoin de remonter aux Calendes Grecques.

Tibert

(*) Entretemps, ces mêmes Etats-Unis pratiquaient l’esclavage chez eux.