Y fône sur Paris : aux abris !

Voyez cette photo du Figarôt de ce matin, braves gens, et admirez combien prémonitoires, pénétrants, lucides, clairvoyants, bref, remarquables de vérité sont mes précédents billets à propos des penchants queuistes, queuisants, queuphiles des Parisiens : voilà une belle occasion qu’ils n’ont pas loupée, de se livrer à leur passe-temps favori. Pour débourser environ 400 Zeuros, la monnaie de cet achat longuement poireauté permettant de rentrer à pied chez soi, car insuffisante pour acheter un ticket de métro.

Pouvoir dire à ses potes ébahis, esbaudis, jaloux, quoi ! qu’on est possesseur d’un des premiers Haïpodes sur la place de Paris, c’est ineffable, apparemment. Quelle classe ! Ensuite, on peut s’en servir pour téléphoner, comme tout le monde.

Et une oraison funèbre, une !

Novembre est tuant, c’est le cas de le dire.

J’apprends que Fred Chichin, le mâle Chichin des Rita Mitsouko, est mort, laissant sa partenaire seulabre : Catherine Ringer, maintenant veuve Rita Mitsouko. A 53 balais, en pleine jeunesse, allez hop, dégagez. Et je vous le dis tout net, ça me fait de la peine, parce que – tout ignare que je suis – j’aimais leur musique à tous les deux, la richesse de leurs inventions, la qualité de leurs arrangements, leur professionalisme, le déjanté bien maîtrisé de leur jeu. Adieu donc Fred, c’est pas juste de devoir partir comme ça. Cela me rappelle la boutade de Pierre Desproges, lequel confiait « Quand j’ai appris la mort de Brassens, j’étais à table, ça m’a coupé l’appétit et je me suis mis à chialer ; pour Tino Rossi, j’ai repris de la choucroute ».

Allez savoir pourquoi ça me touche ? Eh bien c’est un peu de mon histoire qui fout le camp. Ma jeunesse fout l’camp, comme chantait Françoise Hardy. Moi que voulez-vous, ce n’est pas Lucienne Delysle, ni Jean Sablon, non plus la Star Ac’ et ses minets qui s’efforcent de tortiller du popotin en cadence – le reste, paroles z’émusique, suit comme ça peut. Ce sont encore une fois, comme d’hab’, les meilleurs qui s’en vont.

N'ayez plus honte de votre petit Noël !

Parmi les tombereaux d’insanités que ma boîte à lettres électronique me collecte chaque jour (merci Thunderbird pour ton excellent filtre anti-pourriel), la tendance est très nette vers la promotion des cadeaux de fin d’année, et nommément Noël, car les diffuseurs de pourriel n’ont pas les scrupules du « politiquement correct » qui pourrait froisser les musulmans ou les juifs. Voyez plutôt ces extraits (traduits, of course) :

Ne restez pas à l’écart de la révolution sexuelle !

Mettez des accessoires à votre tenue de Noël, grâce à nos articles mode

Noël est pour vous une occasion d’être plus élégant

Passez une nuit super avec votre copine

Offres spéciales de fin d‘année pour la taille et la vigueur de Popaul !

Ces cadeaux de Noël ne vous coûteront pas une fortune !

Passez des fêtes de fin d’année plus chouettes avec cette nouvelle formule d’agrandissement du pénis !

Bon, on n’en est plus loin, encore un effort, messieurs les spammeurs, marchands de poudres de perlin-pinpin et de copies illicites, vendeurs de vent : le prochain message, c’est :

« Pour Noël, offrez-vous en une grosse bien raide ! »

Esprit de Noël, es-tu là ?

Il pleut (des drôles d'histoires) sur Nantes

« Affirmatif, mon colonel ! » comme disait l’adjudant Tifrisse (*) : il pleut souvent sur Nantes. Il pleut, bergère, et il vente itou (la correction phonétique voudrait que nous élidions ces deux mots : cela donnerait « il vent’itou« , mais passons, nous avons à causer ; nous éliderons plus tard.)

La mairie de Nantes prépare donc les grandes manoeuvres, à savoir le possible, espéré, attendu 4ème mandat du maire, ce Ayrault au sourire si rare (rare, le sourire, mais double au moins, la casquette ! député donc aussi ; cumulons, cumulons tant qu’on peut, c’est immoral et mal vu mais y a pas de sanctions). Et dans ce but, donc, on donne des consignes bizarres (vous avez dit bizarres ?) Voyez cette dépêche du site Maville ! On demande aux militants pro-Ayrault de signaler « une situation associative particulière, la présence de relais connus ou d’opposants notoires à la municipalité » : bref, délit de sale gueule « de droite » en vue, signalements attendus.

Je fus pour ma part un opposant modeste, peu notoire, et j’échapperai de toutes façons au signalement parce que j’ai quitté la ville… Mais j’ai quelques vieilles rancunes ; il fut un temps où le « système des dépouilles » à l’américaine a causé quelques dommages collatéraux à ma carrière, et puis entre autres – car il y en a d’autres, notamment le niveau des impôts locaux – je trouve débiles les initiatives visant à brimer les automobilistes Nantais. Certes, en hyper-centre les voitures ne sont pas bienvenues, mais organiser sciemment les embouteillages à grand renfort de rond-points stupides, c’est malsain. Et sabrer une voie sur deux le long de la Loire, donc vraiment loin de l’hyper-centre, pour y tracer à grands frais des pistes dédiées à la douzaine de vélos quotidiens qui y passent – quand il ne pleut pas, évidemment – bloquant ainsi dans des files d’attente interminables des milliers de banlieusards qui vont bosser ou en reviennent, c’est de la malfaisance.

Monsieur l’actuel maire, comme le dit la sagesse populaire, vous n’avez jamais été aussi près de la fin de vos mandats.

(*) Petit clin d’oeil à ceux qui comme moi ont gardé un souvenir ému de cet adjudant et de son colonel De Guerlasse, sans oublier Zorbette Legras, etc… merci Pierre Dac.

Por que no te callas ?

Un petit billet doux pour les oreilles du Président Chavez, du Venelueza. « Pouquoi tu ne la boucles pas ? » lui jetait, excédé, le roi d’Espagne ; et certes Chavez dépassait les bornes, rodomontades, outrances verbales, insultes ; Aznar était « un fasciste » et Zapatero se faisait reprendre sans aucune délicatesse.
Mais je plaide pour lui les circonstances atténuantes : le voir faire un signe de croix devant les Saoudiens, à Ryad, et y citer le Christ, ça vaut son pesant de brut à 100 $ le baril, et « quelque part » ça fait du bien : non que je révère les contes à dormir debout, les cérémoniaux délirants et les gris-gris débiles de la Chrétienté(*), mais simplement parce que les Princes et grosses légumes locaux ont dû en avaler leur chapeau et « la boucler », eux qui pour moins que ça eussent fait donner la bastonnade, voire pire, à tout quidam faisant preuve de cette témérité.

(*) On se foutait à juste titre, il y a quelques années, de la dégaine et des oripeaux façon Carnaval de M. Bourdin, alias le « Messie Cosmoplanétaire » basé à Castellane (04), et l’on s’offusquait de son « Mandarom », délirante et hideuse bâtisse qu’un maire avait bizarrement laissé construire, mais la robe et le chapeau pointu du papam, le sacré-Coeur à Montmartre, qu’en dirions-nous, avec des yeux neufs ?

Fuyez braves gens

On ne se remettra pas du foutoir des grèves novembresques avant un bout de temps, c’est moi qui le pense, et vous le dis. Arpentant la capitale – à mon corps défendant, c’est le cas de le dire – sur mon vieux vélo rouge 12 vitesses Motobécane à guidon course, pneus 700x28C, 30 ans d’âge et toutes ses dents (de pignons), je constate que tous les carrefours sont bouchés (les bagnoles passent au rouge, au vert, peu importe, et bloquent le milieu), que les motos enquillent les sens interdits (hier sous le nez de deux femmes-flics dûment reconnaissables à leurs uniformes, et elles s’en foutaient) , que les piétons ne regardent même pas si une bagnole arrive, que les couloirs de bus servent de parking, de pistes de rodéo… bref c’est le binz.

La télé focalise à mort sur les embarras parisiens : tous crevés, 3 heures de marche à pied, ras le bol… bref seul cela compte, Colbertisme pas mort, le nombril de la France a mal à sa grève, et le reste peut crever.

Je vous le disais il y a deux jours : à Clermont-Ferrand, le tram tout rouge sur ses pneus Michelin, lui, il roule !! Les bus, eux, ils roulent ! Et il y a plein de belles villes de notre beau pays où ça roule ! Alors, vous y tenez donc tant que ça, à votre nombril thrombosé et hors de prix ?

Je pétune, tu péthunes…

Pour me délasser-délacer du fort lien qui m’attache à mon labeur (des Charentes) de relecture difficultueuse de textes axés sur le trio infernal Prométhée-Narcisse-Dédale (les connaisseurs de la mythologie grecque rectifieront d’eux-mêmes), eh bien cherzôditeurs nous allons nous faire une page de pub’, largement méritée – Je vous propose le jingle suivant :  » Et qui c’est qui a le plus beau blog ? c’est moué !!! »

Bon, mais c’est pas le tout, il urge que je blogue, je veux bloguer, dis-je, sur les cafés-tabacs qui sentent la fin des haricots : on ne pourra plus cloper chez eux, dès dans pas longtemps du tout. Et donc de paniquer, protester, manifester : allez encore un p’tit coup, un bon geste, quoi, un peu de rab’ de fumaille ; sûr qu’autrement on va crever, on est tous foutus sous peu.

Vous voyez donc le décor supposé : la fin des piliers de zinc, munis de leurs Barlmoro, donc la fin d’une légende : « allez Georges, tu m’en remets un petit, vite fait ». Et d’allumer une nième clope, et ça pue le tabac, les mégots jonchent le sol, l’atmosphère est fort rare en oxygène, et ça craint pour les bronches.

Moi je vous dis, mesdames-messieurs les buralistes : quand enfin on pourra pousser la porte de vos enfumoirs sans suffoquer, alors peut-être aurons nous envie de nous accouder à vos souriants comptoirs, lever un oeil sur les chiures de mouches qui constellent le tableau illisible et réglementaire des consommations (à gauche, « au comptoir » ; à droite, « en salle »), et commander euh… un Perrier-tranche, une petite mousse, un kawoua, un diabolo-menthe, bref quelque chose. Car pour le moment c’est carrément EXCLU : ça coince, ça pue trop le tabac dans vos débits du même nom. Et c’est rédhibitoire.

Donc, sachez tourner la page, acceptez le changement : l’air sera plus pur, on viendra vous dire des brèves de comptoir sans ronds de fumée, on ne toussera plus, le sol du bistrot sera moins crasseux, on pourra voir à plus de deux mètres, et vous aimerez ça !

Trois petites notes

Non, pas les 3 petites notes de la très belle chanson que vous connaissez sûrement, mais…

1- Les traminots, conducteurs de métros et de bus de Province ne font pas grève actuellement. Quoi ? et la pénibilité blahblahblah… ben non, justement, la pénibilité est bien évidemment la même qu’à la RATP de Paris, mais eux, ils y arrivent, à faire leur boulot. Question d’ambiance, peut-être, question de statut, pas vrai ?

2- Il est question (mais que ne dit-on pas) d’un TGV transversal La Rochelle-Poitiers-Limoges-Clermont-Lyon et au delà : ça c’est une idée qu’elle est bonne, mais comme d’hab’ elle arrive trop tard : moi je me suis tapé pendant 6 ans les TER, trains Corail poussifs et merdiques, avec changement à St Germain des Fossés, of course ! Incontournable, St Germain des Fossés… pour une fois qu’on a une bonne idée en haut lieu, on va en faire profiter les générations futures ! Merci les gars.

3- Le rédacteur revient de suite, il met la clé sous la porte, il joue relâche, il fait une pose de billets pass’qu’il a une grosse livraison urgente : une introduction (emmêlée)* de thèse de 18 pages, oui madame, à relire et annoter. Alors les billets, le blog, eh oh, plus tard, plus tard.

(*) ?? introduction en mêlée !! vous voyez ? non ? emmêlée… en mêlée… ah oui, ah ah ah, il est irrésistible.

Une histoire belge

La Belgique accapare l’actualité durablement, et la vacuité du gouvernement là-bas fait question. C’est la revanche des Flamands naguère très minoritaires et peu considérés, aujourd’hui plus nombreux, plus riches, plus jeunes, moins chômeurs ; mais la volonté de scission affichée par les plus virulents des Flamingants trouve heureusement une opposition forte et résolue chez de très nombreux Belges des deux bords, et l’on peut s’en réjouir. Personnellement j’apprécie que la Duvel, la Stella Artois et la Jupiler soient Belges plutôt que Flamandes ou Wallonnes, que le Manneken Piss pisse en Belgique et pas en France, que l’exotisme du WaterzoÏ soit à moins de deux heures de route de Paris, que ces gens nous soient si proches et si différents.
Un très intéressant article du Monde d’hier – pas obsolète pour autant, rassurez-vous – nous éclaire sur un aspect fondamental de cette querelle Flamands-Wallons : la réticence historique des francophones à apprendre et parler la langue des Flamands, alors que symétriquement ceux-là pratiquent assez bien notre langue. D’où ce dialogue grinçant : « Vous parlez français ? – Neen« . Si je puis hasarder ici un sentiment, c’est que les sons gutturaux, les râclements de gorge, les roulements de langue propres au flamand et au hollandais me semblent bien difficiles, au moins autant, sinon plus que le fameux « the » des Rosbifs que nous Grenouilles nous acharnons à prononcer « ze », incapables que nous sommes de feutrer quelque peu nos sons. Pourtant, cette expressivité débordante du flamand devrait nous aider ; l’articulation outrée des langues saxonnes, allemand, néerlandais, est largement plus « lisible » à nos oreilles que la bouillie du Rosbif, où les « r » non articulés, les « w » voisins du « r » et enrobés dans le chewing-gum, l’absence de claquement des syllabes produisent une matière sonore difficile à découper auditivement.

Bref, l’apprentissage du néerlandais ou du flamand – les Flamands n’aiment pas qu’on dise qu’ils parlent flamand, c’est en principe du néerlandais – ne semble pas enthousiasmer les Wallons, ni d’ailleurs les Français… soyons francs, on a déjà assez de mal à baragouiner l’Angliche. Un autre constat me semble clairement expliquer cette dissymétrie : voyez les invasions (je n’ai pas écrit « barbares », eh oh !) estivales de voitures badgées « NL » et « B » sur nos belles routes : si l’un de ces joyeux vacanciers vous interpellait avec un « vlaams spreken ? » ça vous défriserait, non ? Vous le prieriez de faire l’effort de causer not’ langue. Et vous auriez raison. Inversement, combien de Français envahissent les Pays-Bas et la Flandre belge pendant les vacances ? très peu, très peu ! Surtout que, les pancartes routières étant salement monolingues en Flandre, on erre lamentablement de rond-point en bretelle d’autoroute, pestant contre ce « Bergen » ou ce « Rijsel » qui ne figurent sur aucune carte.

Oraison funèbre pour Petr Eben

Le Monde m’annonce – parce que je le lis, sinon la nouvelle eût poursuivi son sommeil au creux des pages nécrologiques, pages particulièrement fournies ces temps-ci, par ce froid de novembre propice aux fins des petits vieux – m’annonce, dis-je, entre autres, la mort de Petr Eben.

La mort de Pierre Granier-Deferre me touche de même, mais pas « de même », pas également ; j’écrirai un autre jour un billet sur ce film qui parle de chat, où Gabin et Signoret s’ignorent dans leur cuisine commune, se croisent sans se parler dans leur pavillon condamné. Mais ne mélangeons pas tout : Petr Eben, à vous seul ce billet.

Je l’ai connu à Prague en… 1966 très certainement ; nous avions, l’été précédent, mon ami Landru et moi-même, exploré les campings tchécoslovaques – à l’époque, c’était la Tchécoslovaquie socialiste, avant l’arrivée des chars Russes de 1968 sur la place Venceslas – à la recherche de bière, de vacances très bon marché et de filles, puisque c’était alors le propre de notre âge. Nous avions rencontré dans un de ces miraculeux restaurants de campings, où l’on pouvait écluser pour presque rien et manger de même, deux amies, l’une Pragoise, l’autre originaire de Berlin-Est, aussi dissemblables que possible : respectivement, Hana B., jolie petite bouille ronde aux cheveux courts blondasses, pétillante et épanouie ; Marlies F., grande brune robuste assez mal dans sa peau, terriblement romantique, et qui avait entrepris de me surnommer « Till », par référence à l’espiègle et légendaire personnage mis en musique par Richard Strauss. Hana étudiait l’orgue et le piano au Conservatoire à Prague.

C’est ainsi, de flirt en calineries, et après de nombreux échanges de missives en Allemand – à l’époque, les courriels relevaient de la science-fiction, et l’Anglais n’était pas le socle de communication qu’il est devenu depuis – que nous fîmes le projet d’une virée de copains à Prague, le mîmes en oeuvre, et nous retrouvâmes sur les bords de la Vltava au printemps 1966. Le tout au passé simple.

Hana nous emmena visiter son Conservatoire, nous présenta sa famille, nous joua du piano ; Landru tournait sagement les pages des partitions. La maman d’Hana nous avait reçu avec chaleur (« Wir sind arme leute, aber…) ; elle était « schafnerin » (wattwoman : wattman au féminin): elle conduisait un de ces tramways pittoresques qui sillonnaient la capitale.

Au cours de la visite du Conservatoire, Hana se mit aux claviers de l’orgue, et entreprit, sans se faire prier, de nous jouer quelque chose. C’était, si je me souviens bien, un milieu d’après-midi feutré, paisible, recueilli. Et la musique de Petr Eben a empli cet espace, dense, sombre, prenante. Y songeant aujourd’hui, je lui trouve des résonances avec la très belle symphonie de César Franck, et bien évidemment la culture de l’orgue commune aux deux compositeurs y est pour quelque chose.

C’était une pièce intitulée Sonntag’s Musik ; nous échangions en Allemand, et j’ignore donc s’il existe un titre Tchèque à cette oeuvre ; mais du fait de la forte culture germanique des intellectuels Pragois, il est possible que seul existe cet intitulé. Cette oeuvre, ou plutôt cette oeuvre jouée à ce moment-là dans ce lieu-là, me fit une impression profonde, chargée d’émotion, indélébile.

Une autre résonance me vient à l’esprit à propos de cette musique, c’est le très nostalgique « Dimanches » de Jules Laforgue.

« Le ciel pleut sans but, sans que rien l’émeuve,

Il pleut, il pleut, bergère ! sur le fleuve… »

Voilà, je vous laisse lire la suite de ce beau poème , écouter sa petite musique, si proche de la Sonntag’s Musik de monsieur Petr Eben, qui s’en va – comme nous nous en allons, tous – et que je salue ici.