Et une oraison funèbre, une !

Novembre est tuant, c’est le cas de le dire.

J’apprends que Fred Chichin, le mâle Chichin des Rita Mitsouko, est mort, laissant sa partenaire seulabre : Catherine Ringer, maintenant veuve Rita Mitsouko. A 53 balais, en pleine jeunesse, allez hop, dégagez. Et je vous le dis tout net, ça me fait de la peine, parce que – tout ignare que je suis – j’aimais leur musique à tous les deux, la richesse de leurs inventions, la qualité de leurs arrangements, leur professionalisme, le déjanté bien maîtrisé de leur jeu. Adieu donc Fred, c’est pas juste de devoir partir comme ça. Cela me rappelle la boutade de Pierre Desproges, lequel confiait « Quand j’ai appris la mort de Brassens, j’étais à table, ça m’a coupé l’appétit et je me suis mis à chialer ; pour Tino Rossi, j’ai repris de la choucroute ».

Allez savoir pourquoi ça me touche ? Eh bien c’est un peu de mon histoire qui fout le camp. Ma jeunesse fout l’camp, comme chantait Françoise Hardy. Moi que voulez-vous, ce n’est pas Lucienne Delysle, ni Jean Sablon, non plus la Star Ac’ et ses minets qui s’efforcent de tortiller du popotin en cadence – le reste, paroles z’émusique, suit comme ça peut. Ce sont encore une fois, comme d’hab’, les meilleurs qui s’en vont.

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