Le flic, le voleur et la 5g

On ne va pas ajouter (rajouter, écrit-on maintenant, et si on doit en rajouter il faudra en re-rajouter : ça enfle !) des fleurs au tombereau de bouquets déjà jetés sur la dépouille de Bébel : juste un petit salut, donc. On gardera évidemment les beaux souvenirs du Singe en hiver, du Pierrot le fou, du Voleur. Et justement, hier soir je m’apprêtais à me vautrer devant ma télé pour re-voir sur la 7 « Un flic » de Melville, avec Delon. Coup de théâtre, Delon n’étant pas mort de frais, mais Bébel oui, on a eu droit au Voleur, de Malle ! C’est un film excellent, recommandable – de Malle, je préfère quand même le magnifique Atlantic City, et puis les premiers 2/3 de Milou en Mai etc… – mais ce n’était pas ça le programme ! Si ça se trouve, on va nous re-programmer « Un flic » parce que Delon aura avalé son bulletin de naissance. On va où, là ?

Et puis Ouest-France joue les décodeurs (« fact-checkers » , en français, bref les vérificateurs, pour faire la nique aux journaleux) sur l’angoissante question : et si avec le vaccin on m’avait injecté une puce 5g ? un truc bien vicieux de Bill Gates, pour me suivre à la trace ? hein ? Lisant l’article – pas mal foutu – vous relèverez peut-être, comme moi, des erreurs… entre autres, comment injecter un carré plat de 0,848 mm de côté (la fameuse puce 5g, allez, on dit 0,85 mm) à travers une aiguille – un cylindre – de 0,6 mm de diamètre ? c’est impossible (*)  si ladite puce est rigide. Le matheux de service a confondu rayon et diamètre ! on ne peut passer, en fait, qu’une puce carrée plate rigide de 0,42 mm de côté… en frottant les coins ! car en glissant la puce avec ses côtés bien parallèles à l’axe du cylindre de la seringue – pas facile à réaliser ! – on peut passer, en frottant, un chouïa moins que 0,6 mm ! Mais bref… la suite ? lisez, je n’ai pas eu le temps de vérifier les équations de Maxwell, mais l’antenne de la supposée puce est bien trop longue ! Au total, ça ne peut pas marcher, en l’état actuel de la technique. Plus tard, peut-être ? bof, on aura tous notre QR Code tatoué sur le gras de l’épaule : les gens raffolent des tatouages – et des anneaux dans le nez, comme les boeufs, avec ou sans puce.

Donc, supposons que  vous captiez la 5g après votre vaccin anti-Covid ? ce n’est certainement pas Bill Gates. C’est Raël, ou Vichnou, ou le Messie Cosmoplanétaire qui vous cause de l’intérieur. Surtout, écoutez bien ce qu’il vous dit ! C’est sûrement un scoop… et puis écrivez nous, nous attendons votre témoignage.

Tibert

(*) « il est évident que » …, écrivent les cancres qui ont la flemme de chercher la démonstration.

 

Vaseux communicants

Comme souvent le samedi, ça manifeste. Le samedi, on sort ! c’est d’ailleurs pour ça qu’à la télé il n’y a jamais rien de regardable le samedi : il faut sortir ! allez ouste, dehors. Et, donc, hier samedi c’était manif, comme depuis pas mal de temps maintenant, disons deux ans. Ce furent d’abord les GJ, et ça cassait un max, beaucoup beaucoup de casse, forcément. Puis les flics ont appris à gérer le truc… du coup c’était moins rigolo, alors on a manifesté « contre les violences policières » . Mais ça lasse, ça aussi. On a donc trouvé un autre os à ronger-manifester, c’est contre les « lois liberticides » , qui obligeraient à se faire vacciner. C’est un slogan sans nuance et largement faux, évidemment : l’obligation est loin d’être générale, et si l’on se soumet aux tests anti-Covid, écouvillon dans les narines, on peut se passer de vaccin. Suffit d’être motivé… et les manifestants le sont, manifestement !

Et donc, ce samedi dernier, il y avait, en additionnant tout, nettement  plus de monde à arpenter les rues en beuglant : 160.000 environ. A Paris, en revanche, nettement moins que la semaine précédente. Facile à expliquer : les vases communicants. Les Parigots sont sur les plages, à la campagne, etc ; l’été ils fuient dès que possible cette ville hostile, difficile, chère, stressante – inhumaine. Mais au total, c’est une jolie mobilisation estivale. Les sociologues pourront se livrer à d’intéressantes études sur le sujet, tant est hétéroclite (*) ce coquetel revendicatif. Mais soyons clairs et lucides : c’est l’esprit GJ, ça. De tout, extrême-gauche, extrême-droite, fanatiques anti-ceci ou cela, égoïstes qui se foutent de l’intérêt général, craintifs de la piqûre, sectes adeptes des racines de rutabaga ou des cures d’urine en breuvage… l’inventaire à la Prévert. Mais virulent, l’inventaire ! et surtout, haineux ! La haine, c’est ça qui fait prendre la mayonnaise ; c’est ça l’esprit GJ, coco.

Tibert

(*) a contrario, homoclite manque à l’appel, du moins en français. Voir cet ancien billet de ma plume.

Une fourmi de dix-huit mètres….

… avec un chapeau sur la tête / Ça n’existe pas, ça n’existe pas.»

Merci monsieur Desnos, madame Greco, pour ce frais poème, qui se termine par « et pourquoi pas ? ». Ceci pour mettre « ça n’existe pas » en perspective : j’avais soupesé cette formule dans un précédent billet , formule brandie par les enseignants-chercheurs zélés de l’intersectionnalité et de la repentance décoloniale : « l’islamo-gauchisme, ce n’est pas un concept scientifique, ça n’existe pas » – comme la fourmi de 18 mètres. Mais voyez l’article de Franssinfo sur cette sale attaque ad hominem à Sciences-Po Grenoble, où de courageux syndicalistes anonymes désignent nommément les têtes de profs à raccourcir pour cause de non-soumission à l’obligatoire islamophilie : on a peinturluré sur les murs le slogan « l’islamophobie tue ». Superbe inversion des faits, tout d’abord, quand on compte les morts ! Rappelons aussi que « phobie » n’est pas haine, mais crainte, et ce bricolage sémantique mérite un petit coup de boomerang : l’islamophobie, ce n’est pas un concept scientifique, ça n’existe pas.

En cadeau bonus, cette controverse bien française, et conne, façon sexe des anges et pieuse-pensée, qui voudrait que le « passeport sanitaire » – permettant aux vaccinés du Covid de revivre plus normalement – soit impensable, condamnable, voire carrément anti-constitutionnel… l’argument massue, le voici : inégalité ! ceux (ooops… celzéceux, excusez) n’ayant pu se faire vacciner (*) seraient brimés, eh oui, ce serait pas juste, donc brimons les vaccinés. Et puis, enfin ! quand quasiment tout le monde aura été vacciné, ce passeport deviendra inutile (**), pas vrai ?

Sauf que c’est un débat dépassé, vain. Ce passeport est déjà en vigueur, ailleurs, tenez, deux exemples : aux USA, les vaccinés et porteurs d’anticorps peuvent se réunir sans masques. En Israël, les restaus sont ouverts sans chichi aux porteurs du « passeport » ; la compagnie El-Al a inauguré un vol « sans Covid », et de nombreuses compagnies aériennes s’apprêtent à faire de même, se basant sur ce fameux document. Un peu partout dans le monde on va pouvoir échapper à la quatorzaine d’isolement à l’hôtel grâce au « passeport » ; bref, voyager normalement. Officiel ou pas, tatoué sur la peau, carte à pu-puce ou bout de papier tamponné, le passeport « vaccin anti-Covid » a déjà commencé à fonctionner, ailleurs. Ergotez, flûtez, psalmodiez, invoquez donc la Constitution ! c’est un combat d’arrière-garde.

Tibert

(*) Moi non plus. Et pourtant, j’yédroit !

(**) De même, quelle ânerie d’avoir développé le Minitel, le code Morse, les ampoules à filament… la preuve, c’est tout parti à la poubelle !

Abscons concepts

Tiens, pour une fois, c’est le portail du NPA trotskiste que je vous propose : il commente vertement l’initiative de madame Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui voudrait mettre au jour un possible, identifiable dépôt sec d’islamo-gauchisme dans les universités, hors du champ de la recherche académique. Evidemment sur ce site NPA les analyses, les textes déroulent une litanie convenue, Messe en Latin de la phraséologie « prolétarienne », ossifiée, agglomérante et sans surprise. Je cite : « Ces déclarations réactionnaires (*) s’inscrivent dans la droite lignée de l’offensive sécuritaire et islamophobe du gouvernement, cherchant à imposer un consensus raciste pour mieux justifier ses mesures répressives (loi sécurité globale, loi sur les « séparatismes », dissolution d’organisations de défense des musulmans) ».  Soupir…

Mais passons, ou plutôt notons au passage qu’on défend, au NPA, et sans aucune nuance toutes les organisations « de défense des musulmans », pourtant dissoutes pour d’excellentes raisons ! vous cherchez des traces d’islamo-gauchisme ? il est là, limpide, sous les yeux. Mais madame Vidal, elle, a fait une grosse boulette – ou bien c’est de l’humour ? – demandant au CNRS d’enquêter : autant demander à une banque luxembourgeoise un rapport sur les comptes bancaires offshore ! le zélé France-Info nous a pondu une interviouve indignée d’un enseignant-chercheur en sciences sociales, monsieur Fassin, qui bosse sur l’intersectionnalité (**) : non mais de quoi ? islamo-gauchisme ? c’est du vent, du flan. Ce n’est même pas un concept scientifique ==> ça n’existe pas.

Voilà… on n’a pas été foutus, en France, de mettre au point un vaccin anti-Covid, mais on a l’intersectionnalité (ah zut, ça vient des USA).

Tibert

(*) Forcément « réactionnaires », what else ? provenant d’une ministre de Macronious : c’est pesé, préemballé.

(**) Quésaco ? Tenez, un éclairage lumineux  😉  ce n’est pas de moi, vous pensez bien, je cite sans rien y comprendre : « La pensée critique raciale est évacuée de l’appareillage actuel de l’intersectionnalité et les personnes racialisées comme productrices des savoirs intersectionnels se trouvent marginalisées dans les débats et les espaces académiques contemporains ».

Autre, et savoureux : cet extrait d’une lettre ouverte (juin 2020) du même monsieur Fassin à Macronious : « Je fais partie de ce petit nombre d’universitaires qui étudient « l’intersectionnalité », concept que vous dénoncez sans rien y comprendre ».

Raideurs, ankylose et bravoure

( Je n’en remettrai pas une couche sur la campagne de vaccination lancée la semaine dernière, vu les très nombreuses récriminations face à la pesanteur, la lenteur, l’ankylose, l’irrésolution dans les structures supposées être à la manoeuvre. L’ « administration profonde » de ce pays est décidément un char à boeufs tiré par des culs-de-jatte, un mammouth en hibernation. Mais scrogneugneu, ça va bouger ! Tenez, dès vendredi soir dernier notre Véran de ministre claironnait que « dès lundi » les soignants de plus de 50 ans pourraient se faire vacciner : et pourquoi pas samedi et dimanche ? ça urge, oui ou zut ? les indispensables « Hangar aux grolles » et autres « Maxi-gadgets » sont ouverts, eux, le dimanche en janvier ; pourquoi ne peut-on pas vacciner le week-end ? Mais, restons calme, positivons ; ça ne peut qu’aller plus vite, pas vrai ?)

Et à Lyon ça rouspète, et ça grogne, chez les enseignants d’un collège où un prof – prof d’histoire-géo, rebelote – agressé et menacé verbalement par un parent d’élève, se voit ainsi « défendu » par sa hiérarchie : on le déplace ! il est viré ? non, quand même pas ; il est viré ailleurs ! L’élève et ses parents, en revanche, pas de souci, ça roule pour eux. Après l’émotion suscitée par l’affaire Samuel Paty, les bonnes vieilles habitudes des structures administratives de l’Educ’Nat’ ont vite repris le dessus : surtout pas de vagues ! Bon, si on l’avait trucidé, évidemment…

Tibert

Adagio lentabile

Les Britanniques vaccinent à grande échelle, genre 600.000 Rosbifs déjà ; les Allemands moins vite mais des milliers déjà, etc… et chez nous, en trois jours on a dû piqoûser dans les deux-cents « anciens », effort considérable ! il paraît que d’ici la fin janvier – soit trente-et-un jours – on aura vacciné tous les soignants de plus de cinquante ans ! en somme et à ce rythme, la vaccination pour tous, ce sera vers 2024 ou aux environs.

Et d’aucuns ne se privent pas de râler, et pour cause : c’est carrément minable. Pourtant notre Macronious a vanté l’immense espoir que le vaccin, gnagnagna… Alors, de trois choses l’une :

Ou bien, premio, on attend que les voisins essuient les plâtres : à quoi bon alors les tests cliniques, les étapes de validation, tout l’effort sérieux des autorités sanitaires pour assurer le succès ? atermoiements idiots. Ou alors on suppose, « là-haut », que ça va foirer ? expliquez-nous…

Ou bien, deuxio, on pense que ce n’est pas LE BON choix technique, et l’on joue la montre, on chipote avec ce produit pénible à trimballer et administrer, dans l’espoir raisonné que Moderna, Astra-Zeneca, Sputnik 5, Sinomachin… seront très rapidement disponibles, plus commodes, moins chers, bref de meilleurs coups. Eh bien, qu’on nous le dise ! On est capables d’entendre ce genre de chose, si c’est argumenté et pas pour les Calendes Grecques.

Ou bien, troisio, on nous rejoue le choeur de Carmen « Marchons, marchons » tout en faisant du sur-place ! Rebelote du coup des masques en mars 2020, meuhhh non ça sert à rien le masque, vu que des masques, il n’y en avait pas plus que de poils sur un oeuf . Nous serions donc, horreur, totalement impréparés à l’action de masse avec ce vaccin Pfizer ? La poule qui a trouvé un couteau ? Administration tétanisée par l’ampleur de la tâche à venir et la conscience de son impuissance ? Hélas déjà, la campagne de vaccination anti-grippe 2020 fut lamentable ; j’ai pu vers le 14 décembre m’en procurer une dose après de longues semaines de recherche opiniâtre : le maigre stock trouvé par miracle revenait… des USA ! Imaginez, ici les enjeux, les volumes, la complexité des opérations sont bien supérieurs. On est au pied du mur… eh bien voyons le maçon à l’oeuvre. Au fait, ça urge !

Tibert

PS – Pour justifier ce démarrage timoré – ou foireux ! – le gouvernement veut, je cite, « prendre le temps de la pédagogie » ! Eh oui, il paraît, on nous rabâche (*) que la moitié des Français ne veut pas se faire vacciner :  alors, les pôvres, il faudrait les en persuader, pas les brusquer, leur prendre la main, allons, soyez raisonnable…! Mais nom d’une pipe, l’autre moitié VEUT se faire vacciner ! ça fait déjà de quoi occuper largement les équipes de seringueurs. On attend, donc.

(*)C’est une manip et un sale mensonge, un trucage de journaleux et de militants anti-vaccins, remontés comme des coucous  et qui font le max de battage.

De la coercition

( L’évacuation d’un « camp de migrants » – avec des bardées de guillemets – benoîtement installé sur le terre-plein de la Place de la République (à Paris, forcément) a fait des vagues : on a assisté là à une exécution exemplaire du cycle « provocation-répression », soigneusement préparée et en présence des milliers de caméras prêtes à immortaliser. Les gars qui étaient dans les désormais traditionnelles tentes individuelles de survie savaient-ils qu’on (« on » : les bonnes âmes activistes des Portes Largement Ouvertes) les avait sciemment envoyés au bourre-pif pour l’exemple ? Bref : ça n’excuse certes pas les violences inutiles de la part de ceux qui devaient, forcément, faire dégager la Place ; mais ceux qui avaient monté cette manipulation les attendaient, ces violences ! pain béni pour aller hurler ensuite à l’état policier. Ce qui met clairement en lumière, si je puis employer cette redondance lumineuse, les moches pratiques politiques des « utilisateurs de réfugiés ». )

Et puis Macronious annonçait hier soir que si l’on détecte un Covidien positif, désormais, il devra rester à l’isolement le temps nécessaire (une semaine, en fait), et que, je cite, « nous devons être plus contraignants ». Qu’est-ce à dire ? qu’on s’orienterait vers une politique pratiquée par des tas de pays pragmatiques et sérieux : on ne se contente pas de dire gentiment à l’infecté-infectieux de rester chez lui, on l’y oblige ! et on a raison. Car, actuellement, un test PCR positif n’engage à rien : muni de sages paroles du genre restez donc chez vous 8 jours à l’isolement mon brave homme, on peut s’asseoir dessus si ledit isolement dérange trop, et répandre urbi et orbi son petit lot de coronavirus possiblement mortel. Et, tiens, je vous parie que sur cette déclaration macronienne, d’aucuns vont hurler au liberticide.

Tibert

Très froide piquouze

( Les deux firmes pharmaceutiques qui viennent d’annoncer (youpee, yahoo, et toutes ces sortes de choses)  avoir goupillé un vaccin anti-Covid prometteur… ont, à mon humble avis,  attendu que les carottes soient bien-bien cuites pour Donald-Casque d’Or. Imaginez, s’ils avaient fait cette annonce il y a 9-10 jours, la veille du fatal mardi ? le scoop ? la divine surprise ? la vague trumpienne ? Mais non, ces sadiques l’ont privé d’une victoire attendue, annoncée, imparable. Ma foi, si certains s’en fâcheront, ce n’est pas mon cas : joli coup de balai !  Chapeau, donc, au Service Communication de chez Pfizer, il remonte dans mon estime, où d’ailleurs il n’avait jamais été référencé : voilà qui est réparé.)

Au fait, ce vaccin : à supposer qu’il passe les tests et déboule sur le marché, avant qu’on en ait fabriqué 9 à 10 milliards de doses (deux piqûres par tête de pipe) il aura fallu poireauter quelque peu. Qui plus est, à devoir le conserver avant usage à -80 °C, ça ne simplifie pas vraiment les choses ! l’infirmière du village ne pourra pas, même en poussant son congèle à donf‘, se charger de vous l’administrer : centres spécialisés obligatoires !  vous imaginez les queues ? deux fois ? avec le masque, évidemment, et le mètre-étalon de distanciation sociale (*) obligatoire. Et sachant que, pour un petit vaccin anti-grippe de rien du tout, à garder au frigo, administrable à la maison, on n’est pas foutus… a)  d’approvisionner potablement les pharmacies ; b) de faire respecter des règles de priorité pourtant fort simples, virgule, je vous laisse imaginer le bordel.

Je conclus : superbe vaccin, vachement novateur, et, qui plus est, annoncé dans un tempo (**) également admirable. Mais au vu de la mise en oeuvre dantesque prévisible, je suggère néanmoins aux autres labos qui bossent sur le sujet de ne pas baisser les bras : il y en aura pour tout le monde !

Tibert

(*) Cette expression me réjouit toujours, je ne m’en lasse pas. Plus ampoulé et cuistre que ça (con, en bref), tu meurs. Il faudra un jour nous révéler quel génial haut-fonctionnaire a pondu ça, qu’on lui érige une statue.

(**) timing, en anglais, mais je préfère l’italien, ça chante plus. Et puis la solidarité linguistique latine. Et puis les anglicismes en « …ing », hein, ral le bol.

… Et je retiens 3

La médaille Fields pour un matheux français ? ce ne sera plus, bientôt, qu’un rêve inaccessible. On s’éloigne, on s’éloigne, on est de plus en plus nuls. Tenez, le Parigot vous en dit plus, ici. En chute libre, le niveau de maths des CM2 ! Et ledit  cyber-canard de nous illustrer ça avec un élève en chemise de bûcheron canadien,  gaucher qui plus est, bossant au tableau noir sur une équation du troisième degré ! M’étonne pas s’ils ont du mal, les malheureux de CM2… déjà qu’ils n’arrivent pas bien à faire les retenues dans les soustractions d’entiers naturels (ou les additions d’entiers relatifs, et vice-versa). Mais à mon avis le gars qui a pris le cliché ne savait probablement de quoi ça causait : ça ressemblait à des maths, non ? y a des « x ».

Tout ça pour dire que cet article pointe les grosses disparités liées, semble-t-il, aux niveaux socio-culturels des élèves : dans l’enseignement privé et les classes plus aisées, ça reste sur un bilan estimable sinon reluisant ; l’enseignement public et les couches plus « populaires » s’en tirent de plus en plus mal. Que faire ? comme titrait un ancien célèbre dirigeant politique. On ne peut pas laisser les choses se détériorer inexorablement, les bras croisés, non ? les profs de fin du primaire ont de plus en plus d’élèves juste capables de lire, écrire alors là ça devient périlleux, quant à compter, je vous dis pas ! On paye là des lustres de bonnasserie, de pommade « l’apprenant se construit son propre savoir » du bon Dr Meirieu, de renoncement devant l’ensauvagement qui monte, de chamboulements quasi annuels des programmes, de confusion des rôles, de baisse des exigences. L’effort ? quesaco ?

Deux options pour remédier à ça : a) on remonte les notes ; b) on baisse le niveau d’exigence. Ou les deux, tiens…

Tibert

Trop tard !

Madame Hidalgo se tâte : sera-t-elle candidate à la magistrature suprême ? Paris est si petit pour ses ambitions… à supposer, premio, qu’elle y aille, deuxio, qu’elle gagne, ce serait, entre autres immenses bénéfices (la première femme Président (*), de gauche, anti-bagnole, pro-vélo, gnagnagna…) la première fois que nous aurions un.e président.e vraiment bilingue. Pour le dialogue franco-espagnol ce serait super, mais, entre nous, si la Maire de Paris « y va », ce n’est pas ça qui guidera mon choix ! )

Et puis on vient de nous dire qu’en Chine ils ont compté 12 cas nouveaux de Covid, avant-hier. Ils sont franchement miteux ; chez nous c’est plus de 10.000… bref on ne joue pas dans la même cour. Ou bien ils ne comptent pas comme nous ?  😉  Ceci étant, chez nous les gens désespèrent de se faire tester, queutent des plombes sous le soleil et sous la pluie pour se faire fourrer un écouvillon dans le nez… avant d’attendre fiévreusement (!!) le résultat.

Sachant… a) qu’ils ont attendu 1-2 jours, ressentant les supposés symptômes, avant de se décider à se faire écouvillonner ; b) qu’ils ont attendu 2-3 jours pour accéder à l’épreuve de l’écouvillon ; c) qu’ils attendront 3 jours avant les résultats, calculer le temps écoulé entre les premières toux inquiétantes et le résultat. Vous avez 2 minutes.

Je relève les copies : 6-7 jours. Etant donnée la durée de quarantaine communément admise, soit 7 jours, quand on sait si on l’a (eu) ou pas, ça ne sert plus à rien… bravo les mecs. Quant au logiciel Stop-Covid, il est, comme son nom l’indique, vide ! encore un gadget à poubelliser, ayant néanmoins coûté un max, comme il se doit.

Allez, courage, on survivra : Donald nous promet un vaccin pour les élections états-uniennes ; Vladimir en a déjà un. A propos, s’ils en discutaient, tous les deux ?

Tibert

(*) C’est la fonction, pas le genre, ici. Donc Le Président, madame Le Président de la République. Et zut aux scrivailleur.se.s inclusif.ve.s