Mort du câble et du père

( Un-une quidam qui, mâle, avait eu des gosses avec une femme (what else ?), ayant pris le chemin chirurgico-socio-administratif d’ « être » femme, réclame maintenant de pouvoir être reconnu.e officiellement comme « mère » de sa fille dernière née – née notamment d’un de ses spermatozoïdes du temps qu’elle en produisait encore. C’est la Cour de Cassation qui va devoir trancher… on roule de plus en plus déjanté ! Bref, on sait pas où on va, mais on y va. *)

Mais, au fait. Notre Macronious national brocarde la lampe à huile et les Amish, à propos de la querelle de la fameuse 5G, cette technologie (évolution technique, plus modestement) qui doit révolutionner notre mode de vie. Pensez, on devrait pouvoir télécharger un film en haute définition en quelques secondes ! le bonheur, quoi. Du coup, muni d’une carte bancaire bien pourvue, si « Dillinger est mort » vous fait ch… devant votre écran super-panoramique ou votre smart-faune drap-de-lit, hop vous cliquez, vous effleurez… vous surfez,  et dix secondes plus tard vous pouvez visionner « Startrek » ou « Mission Pas Possible VIII », toujours aussi efficaces, zim-boum-boum. Avouez, ça change la vie !

Et puis la 5G serait enfin, paraît-il, le truc qui permettrait de faire de la télé-chirurgie les doigts dans le nez… excusez-moi, mais si je suis sur le billard, ouvert par un robot, je préfère de bons vieux câbles, optiques si vous y tenez, au réseau hertzien, aussi rapide soit-il : si 800 concierges se mettent à téléphoner à leurs copines en même temps, ça va saturer, nonobstant la soi-disant priorisation des flux. Plus sérieusement : on est très loin d’avoir déployé correctement et efficacement la 4G  et la fibre optique ! Que quelques cellules critiques exploitent et défrichent la 5G, oui, bon, on ne va pas rester à la lampe à huile, mais à équiper solidement et exhaustivement l’Hexagone de bons vieux réseaux redondants de fibre, de relais 4G denses et couvrants, on y gagnerait, en efficacité, en équité républicaine, en budget, en économies d’énergie. Et je ne suis pas Amish pour deux ronds, j’ai même une voiture (**).

Tibert

(*) Réclame gratoche, un roman assez réjouissant bien que sombre, façon « 1984 » revisité, d’un nommé Ilan Duran Cohen, « Le petit polémiste« , y va assez à fond sur les dérives et délires sociétaux qu’on nous prépare gentiment, entre suppression du sapin de Noël et Ministère de la Décarbonation et du Vivre-Ensemble. A vous de voir.

(**) Vieille, oui, je sais, et polluante, je vous dis pas ! Mais si vous voulez y remédier, je vous communique mon RIB.

Vaccin au centre

Question stupide : si le tant espéré vaccin anti-Covid-19 – jackpot pour le labo qui le crée  ! – arrive enfin, vous ferez-vous vacciner ? a) Ben oui, évidemment, ça va de soie (*), fini de se masquer la glotte et les amygdales, de se tenir à plus d’un mètre, de se laver les mains toutes les dix minutes, de fuir l’éternuement à venir du type en face, etc.  Pouvoir s’accouder sans méfiance ni mètre-ruban au zinc du rade… renifler les fleurs… revendre son stock d’eau de javel sur le GoodCorner… bref : revivre. b) Ben non, car 26 % des Français disent que non, soit un bon quart. Voyez cette étude assez décoiffante.

C’est assez dingue, non ? obscurantisme, jem’enfoutisme, sectarisme, crédulité, méfiance paranoïaque, les qualificatifs abondent. Certes il y a cellzéceux (**) qui, ayant déjà chopé, approché, cotoyé le virus, pensent à tort ou à raison être dès lors et naturellement à l’abri… mais ça fait très loin de 26 % ! Et ce qui me questionne, m’interpelle, me donne à songer, c’est cet extrait de l’article sus-souligné, qui pointe la typologie politique des opposants au vaccin : « Ceux ayant voté pour un candidat d’extrême gauche ou d’extrême droite lors du premier tour de la dernière élection présidentielle étaient ainsi beaucoup plus susceptibles de déclarer qu’ils refuseraient le vaccin, ainsi que ceux s’étant abstenus de voter« . En somme, résumons-nous, cet espéré vaccin est d’inspiration Macron-Fillon ! au vu des nombreuses casseroles accrochées aux basques de Fillon, et connaissant la détestation, voire la haine quasi viscérale et irraisonnée que professent d’assez nombreux citoyens pour notre actuel président, admettez que 26 % c’est vraiment pas cher payé.

Tibert

(*) locution typiquement lyonnaise, notamment sur les pentes de la Croix-Rousse.

(**) locution typiquement politicarde, pour caresser les électrices dans le sens du poil.

La Dent Bleue te regarde

Vous connaissez la blague du gars super-branché, qui a une oreillette greffée au lobe de l’oreille droite, un micro vissé dans une dent, le processeur téléphonique implanté sous la peau du ventre ? il s’en vante auprès d’un ami, qui, lâchant alors un pet sonore, lui explique : attends, je viens de recevoir un fax… c’est juste un peu poussé ! car vous avez, forcément, un mobile, un cellulaire, un ordiphone, un « portable« , non ? évidemment que oui, sauf quelques vieux schnoques indécrottables – dont Covid devrait rapidement débarrasser la surface de cette Planète. Un mobile d’ailleurs de plus en plus lourd, encombrant, vous n’avez pas le choix : en dessous de 16 cm de diagonale  on ne trouve plus rien, les fabricants se sont donné le mot, c’est pour votre bien, soyez-en sûrs.

Eh bien, on va vous surveiller « covidement » grâce à votre mobile, et ceux des gens qui passent à côté ! eh oui. D’ailleurs les Gougueule, Fesse-bouc, Appeul et autres GAFAM sont prêts à s’y coller, par pure bonté  😉  . L’idée est belle : si un gus a le virus, son ordiphone, qui est évidemment au courant (*), rayonne grâce à sa dent-bleue, son bluetooth, prévenant ainsi le voisinage, qui peut tilter, teinter, sonner, bref prévenir !  c’est la version 2020 de la crécelle du lépreux, qui faisait fuir les passants. Quel bond technologique !

Le souci, c’est que nous n’avons jamais été foutus de nous entendre sur des standards : les prises de courant… le sens de roulage… les normes de télé… et ça continue. L’Europe est infoutue de définir un modèle homogène, vertueux, indépendant des marchands de soupe. Voyez, les Allemands se jettent dans les bras de Gougueul-Appeul. C’est affreux… mais à, réfléchir deux secondes, les dés sont fichtrement pipés : qui est-ce qui « anime » nos mobiles ? Gougueul-Appeul, à 98 %.  Restent 2 %, « quelques vieux schnoques indécrottables etc etc… » – voir ce que j’en écris plus haut. Autant dire qu’on est sacrément coincés…

… Mais il est vous est encore possible de décocher la case « Bluetooth » sur votre mobile. Savoir si ce n’est pas un bouton factice ?

Tibert

(*) Une bonne idée : s’en vanter auprès de ses innombrables « amis », connaissances, suiveurs et autres fêlés des « réseaux sociaux », ces caniveaux.

Virus politiquement douteux

Booonnn… si on parlait d’autre chose ? d’autre chose que du Covid, é(co)videmment. Tenez, à Paris, la nature revient, si si. Une poule d’eau couve au parc de Bercy, dont j’ignorais l’existence (du parc, mais aussi de la poule). Et, lisant l’article cité plus haut, j’ai appris qu’existe un Observatoire de la Biodiversité Parisienne ! incroyable, non ? j’aurai vécu si longtemps sans savoir ça… il a fallu une pandémie galopante et deux mois de confinement pour que ce discret organisme – pourtant essentiel, d’une utilité criante – révèle son existence, fasse en quelque sorte son coming-out ; sachez, chers lecteurs parigots et confinés pour quelque temps encore, que ledit Observatoire de la Biodiversité Parisienne veille, nonobstant le pernicieux Covid.

Et puis une célèbre marque de spiritueux anisés, dont le nom commence par Ri et finit par ard (*) lance, intrépide, en pleine pandémie, des versions citron et amande de sa célèbre boisson qu’on allonge avec 5 volumes d’eau. Voilà qui adoucira la douloureuse période que nous vivons, surtout, comme le déclare la Manager Innovation (mazette !) de la marque, si l’on est dans le coeur de cible (**), je cite : « Ces pastis apportent de la modernité. Ils s’adressent en particulier à des gens de 25-30 ans à l’affût de nouveaux produits. Ils ont besoin d’être rassurés sur l’environnement et recherchent d’autres saveurs ». Voilà qui tombe bien : pour vous rassurer sur l’environnement, il y a donc ces nouveaux pastis, et puis l’Observatoire de la Biodiversité Parisienne. Enfin… si vous êtes parisien.

Je termine ce large tour d’horizon par une étude en rosbif… eh oui, la VF étant payante sur le site des Echos, je me suis remis aux langues vivantes. Je cite cette étude sur la mortalité liée au Covid, étude qui s’applique au Royaume-Uni, mais clairement pas à notre beau pays : et d’une, nous avons, nous, le camembert au lait cru moulé à la louche, et ça change tout  ; et de deux, nous ne faisons surtout pas de comptages ethniques. Et toc ! C’est donc le nez bouché et avec des pincettes que je cite cet article anglais plutôt shocking (je traduis pour vous, mais vous avez la VO) :  « Les gens d’origine Asiatique ou Noire ont un risque nettement accru de mort à l’hôpital du fait du COVID-19, et, contrairement à une hypothèse antérieure ce n’est que partiellement attribuable à des facteurs cliniques de risques pré-existants ou de carences ; des recherches plus poussées sur ces corrélations sont par conséquent urgentes. »

C’est dingue : c’est clairement politiquement pas correct du tout. Et en plus, ils s’obstinent !

Tibert

(*) Hai que beber con moderación ! (allez-y mollo !)

(**) Ce n’est pas mon cas. Je resterai donc, nolens volens, fidèle à la version standard, avec la casquette du Tour de France qui va z’avec. Et quand il fait chaud, en espadrilles et chemisette, la soirée s’annonçant douce et paisible, la terrasse accueillante, les fauteuils confortables, les olives de Lucques croquantes et fraîches, et les amis avenants.

Placebo, ça vous plaît ?

Oui, je sais, je me fais rare. Que voulez-vous, le con, le concon, le confinement, voilà le problème – outre la pauvreté des évènements, qui se limitent au co, au coco, au covid.

Mais je lisais il y a peu une glose sur les arguments du célèbre professeur Raoult, de Marseille, pour défendre sa façon de faire des essais cliniques. C’est loin d’être stupide, ce qu’il dit. Un peu forcé, peut-être… la comparaison avec les essais d’efficacité d’un parachute est réjouissante, enfin, vu de l’extérieur ! vous collez X cobayes pour étudier le truc, dont une proportion dotée d’un placébo : un parachute factice, donc, mais vachement ressemblant à un vrai, une copie crédible, donc. On fait ça en double aveugle, ça le fait mieux et plus sérieux : ni vous ni eux ne doivent savoir si c’est un parachute ou un paquet de vieux Paris-Match. Et vous larguez tous ces braves gens de 2.500 m d’altitude, pour voir…

Mais, soyons sérieux : supposons, supposons que vous soyez covid-positif et atteint, salement amoché, les poumons en marmelade, à la presque agonie, cas désespéré, quasiment… on vous propose d’essayer un médoc supposé faire beaucoup de bien, voire vous sauver la peau – enfin, on le pense, c’est très encourageant. Mais… mais faut faire ça dans les formes, sinon ça vaut pas !  il y aura donc un groupe « placebo », qui recevra du sirop de grenadine en intra-veineuse, mais chuuut, on ne vous le dira pas, pour ne pas perturber les résultats. Vous êtes partant ? ah, vous refusez d’être dans les placebo ? mais vous le saurez pas ! … ah, vous voulez le médoc ? mais c’est un essai, voyons…

Tibert

… ça trump énormément !

( Préambule : jusqu’ici ça va. Certes il faut faire son deuil 😉 de spaghetti, coquillettes et autres riz long-grain : y  en a plus ! les magasins sont en rupture de stocks. Les gens « avisés » ont garni ras le bord leurs baignoires : pâtes, huile, sucre, conserves… comme en 68, sauf que c’est moins dangereux que d’y stocker de l’essence, les pâtés bretons en verrine ne s’enflamment pas spontanément. Ils pourront de nouveau se laver quand leurs réserves seront épuisées. Advienne que pourra… )

Mais je lis que Boris le Blond, le Churchill du Brexit, annonce aux Britanniques de la sueur, du sang et des larmes : « Beaucoup de familles perdront des proches ». La même cause que partout : le virus, qui aurait infecté entre 5.000 et 10.000 personnes… le pays suivrait donc la courbe de l’Italie avec, disons, un peu de retard. Ce qui me fait ricaner tristement, sachant que Trump le brutal interdit désormais aux Européens de venir chez lui, SAUF les Britanniques et les Irlandais  (*) ! ça ressemble à une punef’ débile, une petite revanche bien dans le style du bonhomme. Désormais, sachons-le, seuls les sujets d’Elisabeth II et leurs cousins d’à côté auront le droit d’apporter leurs virus aux USA. Une pandémie, oui, mais anglophone !

Tibert

(*) Ce qui implique qu’on range les Britanniques et Irlandais parmi les Européens. Je sais, c’est discutable, ils sont tellement différents !

Sur le bouton Pause

Je m’en vais faire une pause. On reprendra quand on reprendra, ou pas.

Je m’aperçois billet après billet que nonobstant mes leitmotivs abondamment ressassés – trop ! – la barque continue de dériver, imperturbablement : autant pisser dans un violon ! Ce pays qui se nombrilise et se pâme avec son Pâris, ah Pâris… ; ce pays (*) où tout un chacun fume, a fumé, fumera du shit, de l’herbe… mais où ces produits sont strengt verboten ; ce pays où les flics se crèvent à courir après les voleurs mais où moult juges s’évertuent à les relâcher aussi sec ; ce pays suicidaire qui fonctionne avec la logique absurde Service Public DONC Fonctionnaires DONC {Avantages Acquis + Grosse Force de Nuisance} ; ce pays qui voit chaque grève-prise d’otages répétitive et abusive desdits fonctionnaires ou assimilés s’accompagner des manifestations du syndrome de Stockholm, abondamment brassé par les médias – ah c’est sûr ça nous emmerde salement mais on les comprend ! ; ce pays où les bandes mafieuses qui incendient des locaux publics et tendent des guet-apens aux flics ne sont qu’ une petite bande d’imbéciles et d’irresponsables (panpan-cucul ? rappel à la Loi ? dix heures de TIG ?) ; ce pays où appeler à l’insurrection suscite la plus grande bienveillance, quand manifester pour préserver la famille traditionnelle est vu comme carrément fasciste… bref ce pays est insincère, biaisé, faux-cul, maso, malsain – mal barré.

Et puis ce blog ne m’appartient plus, et là c’est le syndrome du coucou. Et puis je tourne un peu en rond, et puis on me dit que ça devient emmerdant. Donc : à plus tard, qui sait ? sous d’autres hospices auspices, ou ailleurs, ou pas du tout.

Tibert

(*) Tenez, cher Normal-Moi-ex-Président, une anaphore que la vôtre de 2012, à côté, c’est du pipi de scrivaillon stipendié par le PS – mais il faut reconnaître que vous la saviez par coeur et la déclamâtes bien. Et tout ça nous a fait un Président, ou ce qui en a tenu lieu.

Même sans les puces

L’ordinateur et ses remarquables progrès ont bouleversé le paysage de cette planète : la Toile, la bouffe – enfin, de quoi se nourrir, hein, pas la délicieuse blanquette de mémé ! –  commandée « en ligne » sur un coin de canapé, les réseaux « sociaux » qui permettent à Akemi Otsuko, à Osaka, Japon, ainsi qu’à des palanquées d’autres, de savoir quasi instantanément que Cécile Dugenou, de Trouvert-sur-Yvette, a pris son quatre-cent-vingt-septième selfie, selfie inutile comme presque tous les autres mais qui va la suivre pendant toute sa vie, si personne de sensé ne prend l’initiative de faire un peu de ménage.

Et pus les vaches modernes, écornées et branchées, les moutons… passent sous un portique avec leur petite pupuce-radio enfouie dans le lobe de l’oreille, et ça peut déclencher à la sono de l’étable le Divertimento en La majeur K 327 si la Noiraude apprécie Mozart et que ça favorise sa lactation, ou l’arrivée d’une charge de minéraux dosés pile-poil dans la mangeoire… bref on sait à peu près tout faire automatiquement. Il suffit d’imaginer, on n’a plus de limites, ou guère : le fric, essentiellement.

Et l’on pourra très bientôt se prendre en selfie-vidéo – avec cet appendice naturel, plat et rectangulaire, l’incontournable mobile – et refiler le fichier à l’Administration (*) : la signature numérique de notre visage ainsi définie sera notre nouvelle Carte d’Identité.  Plus besoin de papiers, ni même de puce dans le lobe de l’oreille : juste notre bonne bouille. Extrait de l’article cité plus haut sur le futur système AliceM : «  (…) scanner la puce de son passeport biométrique à l’aide de son téléphone et prendre une vidéo de soi pour créer son compte et pouvoir accéder à des services administratifs en ligne… ». Accéder à des services en ligne, administratifs… ou pas ! AliceM permettra aussi de nous pister chaque fois que nous passerons sous une caméra de reconnaissance faciale, et il va y en avoir des tas partout.

Bref à défaut de casquette bas sur le front, de fausse moustache, de persil dans les narines, nous ne pourrons plus faire un pas dehors sans que ça se sache là où ça peut servir.

Remarquez, c’est déjà un peu comme ça : notre promenade nous fait longer la devanture du kebab « Au Bosse fort » (**) ? Sur votre mobile et dans les cinq minutes, Gougueule-qui-sait-tout va vous proposer de communiquer à vos proches et vos confrères ou consoeurs en tripotage compulsif de smartphone, votre très utile appréciation sur ce boui-boui. A vous de l’envoyer se faire cuire un oeuf : et si on pouvait nous lâcher la grappe ?

Tibert

(*) Sans oublier de cocher, sinon ça vaut pas, la case « j’ai lu et  j’accepte les conditions générales gnagnagna… » – sans les avoir lues, bien entendu : personne ne les lit.

(**) En hommage à madame la Porte-parole de l’Elysée, qui apprécie tout particulièrement cette tambouille bien de chez nous.

Rosbif radars en France

Les radars nouveaux arrivent ! vachement plus difficiles à caviarder, quatre mètres de haut, et rotatifs : 2.000 cabines de radars seront installées pour y faire tourner aléatoirement (aller à Thouars ou ailleurs…)  700 vraies caméras – histoire que ce pigeon d’automobiliste, qu’un gros bahut aura empêché de lire les panneaux de vitesse, ne sache pas si radar il y a ou pas en haut du perchoir ; en plus ça ne flashera même pas : furtif, subtil, résilient, efficace. On pourra même surveiller si vous clopez ou si vous êtes en train de mettre la main droite sur le genou gauche de votre passagère ! madame Perrichon sera ravie, et vous, monsieur Dugenou, votre permis en lambeaux et votre porte-monnaie en seront pour leurs frais : z’avez qu’à respecter les limites de vitesse – dont il est possible que vous ne puissiez connaître la consigne, et tant pis pour vous. Ou bien roulez à 29,5 km/h uniformément, ça vaut partout !

Le côté amusant, si j’ose dire, de l’histoire, c’est que la présentation dudit système Mesta-Fusion par son concepteur est en anglais ! C’est ici. Logique : Big-Brother est anglais, pas vrai ? à vous donc de pratiquer la langue de madame May pour admirer cette bête de technologie, dont la France peut être fière, avant qu’elle ne vous fasse très mal. Et tout ça parce que les véhicules, eux, sont immatriculés ! le jour où le citoyen-piéton, fautif par lui-même – traversée hors des clous, le verre de trop avec une puce-espion au fond, un gros mot « xxx…phobe » lu sur les lèvres, etc – sera équipé d’une immatriculation lisible par radar, portique radio, code-barre… les portes seront ouvertes à un avenir radieux – et juteux !

Tibert (… et  toujours 3.700 morts / an grosso-modo sur la route, contre 20.000 en accidents domestiques, qui, eux, ne sont pas juteux et sont donc nettement moins dignes d’intérêt)

 

Des fines particules et des couleurs

( J’ai été faire hier le plein de gasoil de ma tuture, filtre à particules fermé, donc plus propre que les WC de Buckingham . Je sais, je suis un mauvais Français, diésel caca ! c’est l’antienne actuelle. Cependant que passent à proximité les bagnoles de la Police Municipale, diésel indubitablement, elles aussi… Je suis un mauvais Français, qui ai écouté en leur temps les chaudes recommandations gouvernementales, et qui ai acheté, écolo comme on me connaît, une bagnole « dans la ligne du parti ». J’attends toujours les excuses humbles et contrites des hauts fonctionnaires qui nous ont tous engouffrés dans le gasoil : ils nous ont enduits d’erreur et se sont / nous ont bien plantés, donc, les deux pieds dans la mouise et leur crasse ignorance, mais il n’y a jamais PERSONNE POUR S’EXCUSER. Irresponsables et donneurs de leçons par surcroît. )

Mais bon…  causons d’autre chose. Affreux et illégal, il y a un fichier ethnique au PSG ! le PSG, le club de foot de Saint-Germain-en-Laye et de Paris réunis. C’est épouvantable : un gars non identifié  (pas les responsables, évidemment, eux sont blanc-bleu) a introduit les catégories « Français, Maghrébin, Antillais, Africain » dans les données informatisées.

D’abord c’est un classement idiot : un Maghrébin (*) est Africain (du Nord, certes, mais c’est le continent africain) ipso facto, et possiblement Français. Par exemple, monsieur Benzema (il ne joue pas au PSG, je sais) est Maghrébin, Africain du Nord, sa famille du moins en est originaire) et Français, né à Lyon : on coche trois cases. De même, « Antillais » peut être aussi Français, s’il s’agit des Antilles françaises, etc. « Africain » ? ce peut être un caucasien, il en reste plein en Afrique du Sud et en Zambie. Classement stupide.

Mais le problème n’est pas là : l’horreur, c’est qu’on fait là du fichage ethnique ! « Dès que j’entends le mot ethnique, je sors mon bréviaire de la Bonne-Pensée« , pourrait-on dire, à ma gauche. On aurait pu définir les catégories « Caucasien (Blanc) , Maghrébin, Noir Antillais, Noir africain », ç’aurait été déjà plus clair. Mais c’est interdit de l’écrire ! ( les Anglo-Américains le font sans vergogne, eux, bande de grossiers, de malpolis !). voilà où nous en sommes au pays de Tartuffe et de Faux-Cul réunis. Pas de fichier ethnique ? donc pas de statistiques ethniques, et nous voilà rassurés. On peut dormir tranquilles.

Tibert

(*) Attention : je cause dans l’abstrait, là, je ne sais pas ce que peut être concrètement un « Maghrébin », c’est juste une catégorie hypothétique, un pur concept – il doit  bien exister un terme pour ça en philosophie – et d’ailleurs l’Administration non plus n’a pas à en connaître.