La Dent Bleue te regarde

Vous connaissez la blague du gars super-branché, qui a une oreillette greffée au lobe de l’oreille droite, un micro vissé dans une dent, le processeur téléphonique implanté sous la peau du ventre ? il s’en vante auprès d’un ami, qui, lâchant alors un pet sonore, lui explique : attends, je viens de recevoir un fax… c’est juste un peu poussé ! car vous avez, forcément, un mobile, un cellulaire, un ordiphone, un « portable« , non ? évidemment que oui, sauf quelques vieux schnoques indécrottables – dont Covid devrait rapidement débarrasser la surface de cette Planète. Un mobile d’ailleurs de plus en plus lourd, encombrant, vous n’avez pas le choix : en dessous de 16 cm de diagonale  on ne trouve plus rien, les fabricants se sont donné le mot, c’est pour votre bien, soyez-en sûrs.

Eh bien, on va vous surveiller « covidement » grâce à votre mobile, et ceux des gens qui passent à côté ! eh oui. D’ailleurs les Gougueule, Fesse-bouc, Appeul et autres GAFAM sont prêts à s’y coller, par pure bonté  😉  . L’idée est belle : si un gus a le virus, son ordiphone, qui est évidemment au courant (*), rayonne grâce à sa dent-bleue, son bluetooth, prévenant ainsi le voisinage, qui peut tilter, teinter, sonner, bref prévenir !  c’est la version 2020 de la crécelle du lépreux, qui faisait fuir les passants. Quel bond technologique !

Le souci, c’est que nous n’avons jamais été foutus de nous entendre sur des standards : les prises de courant… le sens de roulage… les normes de télé… et ça continue. L’Europe est infoutue de définir un modèle homogène, vertueux, indépendant des marchands de soupe. Voyez, les Allemands se jettent dans les bras de Gougueul-Appeul. C’est affreux… mais à, réfléchir deux secondes, les dés sont fichtrement pipés : qui est-ce qui « anime » nos mobiles ? Gougueul-Appeul, à 98 %.  Restent 2 %, « quelques vieux schnoques indécrottables etc etc… » – voir ce que j’en écris plus haut. Autant dire qu’on est sacrément coincés…

… Mais il est vous est encore possible de décocher la case « Bluetooth » sur votre mobile. Savoir si ce n’est pas un bouton factice ?

Tibert

(*) Une bonne idée : s’en vanter auprès de ses innombrables « amis », connaissances, suiveurs et autres fêlés des « réseaux sociaux », ces caniveaux.

8 thoughts on “La Dent Bleue te regarde”

  1. Je l’ai déjà dit, je crois : depuis que mon boulot auprès du plus grand cirque d’Europe (« Casartelli », les italiens) m’a contraint d’avoir un portable branché 24h/24 vers le miïeu des années 90, J’EN VEUX PLUS !!!!!! Et quand une « M’oiselle Jeanne » derrière son Hygiaphone (Ça va redevenir à la mode, avec le Corridavivruss…) me demande « Votre N° de portable ? » et que je réponds « J’en ai pas », je peux aisément mesurer toute la portée du mépris et de la déconsidération dont on est susceptible/capable de vous accabler quand on est fonctionnaire (… et donc inamovible. Mais ceci est une autre histoire !)
    Ça doit faire l’objet de la chronique du jour devant la machine à café : « T’sais pas quoi ??? T’t’à l’heure, j’ai eu un mec à mon guichet : il avait pas de portable !!! » – « L’homme de Gros-Moignon, kwâââh ? »- « Tais-toi : y’en a des, y vivent encore au Moyen-Âge, des fois… »
    Il me souvient, il n’y a pas si longtemps de ça, que j’avais évoqué ici même la nature « bi-naire » – et donc « dia-bolique » au sens littéral – de l’informatique, et du « Net » en particulier… Je m’étais attiré de votre part une réponse assez vindicative… Cependant, on reconnaît toujours le lion à la griffe… Je me demande, vu la direction que sont en train de prendre les évènements, si vous seriez, aujourd’hui, toujours aussi radical dans votre dénégation !
    Une preuve de plus : il ne se passe pas de jour, depuis le commencement de cette incarcération forcée pudiquement rebaptisée « confinement », que je ne reçoive, sur l’une ou l’autre de mes bwâtamiels, un très aimable avis m’informant que je viens d’être sélectionné pour gagner le tout nouvel « I-phone » dernier modèle et qu’il me suffit de remplir le modeste questionnaire d’identification joint pour en devenir aussitôt l’heureux propriétaire… pour pas un rond !!! Allons bon !
    Cependant, ce très louable désintéressement ne vise bien entendu qu’à me procurer gracieusement un bonheur indicible…
    … Et ta soeur ?
    T.O.

    1. Vous relirez mes vieux billets si vous avez le courage… le binaire n’est ni bon, ni mauvais ! c’est juste une façon de compter, 1+1=10. En base 3, « 2 deux et deux onze », et Prévert n’y pourrait rien. Ce qui importe c’est l’usage qu’on fait de tout ça. Moi j’ai un mobile (donc je suis suspect, vu que j’ai un mobile) et je m’en sers à de très maigres occasions, mais ça peut servir… si Pauline Lafont avait eu un mobile sur elle en allant se balader, elle serait sans doute encore en vie. Ceci étant on a remplacé les vendeurs d’aspirateurs en porte-à-porte par le spam : c’est une autre façon d’essayer d’arnaquer le péquin. A nous de rester vigilants (au fait, c’est une coïncidence curieuse, moi aussi j’ai gagné un superbe Aïe-faune dernier cri, gratoche ! suffit de me manifester gnagnagna…)

  2. … Bon, décidément on ne sera jamais d’accord sur ce point ! Je vous parle symbolique, et vous me répondez mécanique ! pas grave : il y a d’autres motifs de mécontentement autrement importants en ce moment : ——————————-

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    «À vous mes chers trolls, haters, têtes d’œufs anonymes, qui vous croyez seuls cachés derrière vos écrans, qui êtes infiniment petits et lâches, sachez que nous nous battrons pour vous trouver, vous mettre face à vos responsabilités, nous nous engageons, c’est la fin de l’impunité.»

    C’est ainsi que la députée Laetitia Avia s’est exprimée le 13 mai dernier pour défendre sa loi contre la «cyberhaine» devant l’Assemblée nationale. Une désignation aussi claire d’un « ennemi de l’intérieur » avec la promesse d’une traque par une « représentante de la Nation », c’est assez rare pour être souligné. »
    Fermez la parenthèse.

    … C’est drôle : je ne voyais pas Jehanne d’Arc comme ça. Pour la gouverne des ceusses qui seraient pas au courant, c’est aussi cette « représentante du peuple » qui aurait récemment mordu à l’épaule un conducteur de taxi parisien parce qu’il refusait sa Carte Bleue.
    On est bien lotis ———–… Ceci posé, Sputnik n’est certes pas une référence en matière d’objectivité, mais là, c’est tout à fait officiel ! Et vous savez pourquoi le Macronmignon nous impose ce genre de caricature ? ———————————–
    C’est pas le regretté tonton Adolf qui connaissait déjà ce genre de problème ? Au secours, Dr Freud : c’est pour une urgence !
    T.O.

    1. Désolé mais là vous poussez le bouchon trop loin. Relisez-vous à tête reposée avant de balancer sur la Toile des insultes telles que les « assoces » pourraient légitimement me / vous poursuivre en justice pour racisme avéré. Et le poutinesque Sputnik est fidèle à sa réputation : de la presse de manipulateurs – mais à vrai dire il est loin d’être le seul. Ceci étant, la députée que vous incriminez propose une loi anti-trolls : certes ça ne fonctionnera pas tant que les pseudos, les VPN et les chartes très lâches des réseaux sociaux seront là pour laisser passer et « anonymiser » les appels au meurtre, à la haine et les intox. Mais l’idée est louable, non ? indépendamment des histoires de morsures…
      Et puis votre attaque ad hominem sur Macronious est 1) rebattue et n’apporte rien au débat ; 2) est tout sauf politique. Sa vie privée… est privée ! Mais saquez-le si vous voulez sur sa politique, c’est de bonne guerre.

  3. OK : C’est tout ce que je voulais voir ; vous vous/nous auto censurez ; donc le but recherché par ces gens supposés représenter la démocratie est atteint. Mais rassurez-vous : je ne vous mordrai pas. Je relisais il n’y a pas longtemps qqs exemplaires de « La Lanterne », le journal du regretté Henry de Rochefort… Seigneur ! Aujourd’hui, il ne serait plus possible de tenir le quart des propos publiés ; à l’époque sous un régime… impérial, donc a-démocratique a priori !
    Qu’en outre, ce ne soit pas à la justice dudit pays qu’on demande désormais de statuer sur d’éventuels délits/débordements mais qu’on dissuade directement les organes de transmission de transmettre en les menaçant d’amendes totalement disproportionnées aux faits DANS L’HEURE QUI SUIT (!!!), après les « attestations dérogatoires de déplacement » et tout le cinéma qui va avec, je trouve que là, on atteint des sommets dans la provoc des « gueux » par les « sachant ».
    Il y a un proverbe chinois qui dit (de mémoire…) « Ne pousse jamais le tigre au désespoir mais fait que toujours, ton ennemi n’ait que des raisons de se féliciter d’avoir affaire à toi ».
    La conduite des gens « qui nous gouvernent » est en train d’outrepasser largement tout ce qui fait qu’un régime reçoit le soutien de ceux qu’il dirigent. Mais quand le tigre n’a plus d’échappatoire, faute d’autre porte de sortie, il attaque…
    Une échéance qui me paraît approcher de plus en plus et dont on ne pourra pas dire qu’elle était imprévisible ; nous sommes déjà – depuis les GJ – en situation de guerre civile, qu’on l’admette ou non. Quand les évènements basculeront pour de bon dans les effusions de sang, on nous racontera que c’est un malheureux hasard et qu’on ne l’avait pas senti venir ??
    Quant au discours de la dame en question, non-non-non, il n’est pas haineux du tout ! des remarques du genre « Têtes d’oeufs » ou encore, les propos du style « l’Amendement des PD » n’ont rien de blessant et ne constituent en aucune façon une incitation à la haine ou à une forme quelconque d’intolérance, pour ne pas dire d’apartheid !! Toute interprétation différente pourrait d’ailleurs très prochainement faire l’objet d’un dépôt de plainte, etc. etc.
    Ben voyoooooonnnss….
    Tiens à propos d’imprévisible : un ami me signale qu’il y avait déjà, dans le « Canard » N° 5176 en date du 22 janvier de cette année, une mise en garde « Alerte au virus chinois ! » illustré d’un dessin…
    Mise en garde tombée complètement à plat, puisque le gouvernement aura mis le temps qu’on sait à réagir. Mais combien de nos chers ministres lisent-ils « Le Canard » ?
    Encore passè-je sous silence les affaires de classement juste à temps d’un médicament vieux comme le monde en « substance vénéneuse » avant même qu’on ait pu mesurer ses effets réels sur le virus incriminé ; la recommandation, à un scientifique mondialement reconnu, d’un certain député européen* – qui s’est brillamment illustré sur les barricades en 68 – d’avoir à « fermer sa gueule » ou encore la destruction ordonnée « d’en haut » d’un stock énorme de masques existant sous prétexte de « péremption » sans avoir seulement vérifié s’ils l’étaient réellement et s’ils ne pouvaient pas, faute de mieux, « dépanner » entre-temps : tout ça a tellement été rabâché…
    Quant à « l’idée louable » de la loi en question, je suis très déçu d’avoir à vous rappeler qu’il y a fort longtemps que l’on sait que l’enfer est pavé de bonnes intentions !
    Marre de tout ce cirque.
    Soupîîîîrrr.
    Un T.O. très déçu.

    (*) Un spécialiste du « retournage de veste » (entre autres occurrences de se faire du fric, ex-commentateur de matches de foot… si-si !) qui a fort bien compris le sermon fait à Clovis par St Denis lors de son Sacre « Brûle tout ce que tu as adoré, adore tout ce que tu as brûlé… »
    Je ne le mentionne pas autrement : je pourrais tomber sous le coup d’accusation d’anti-sémitisme !

    1. Je vois ça. Très déçu…
      Mais oui je m’auto-censure, c’est clair, et n’en tire aucune fierté, ni inversement aucun vague à l’âme : c’est comme ça par les temps qui courent. Les susceptibilités sont largement plus chatouilleuses qu’il y a, disons, 40 ans, sans aller chercher De Rochefort ; les chansonniers, Le Luron et Coluche avaient les coudées bien plus franches. C’est regrettable ? c’est comme ça, ça dégaine pour un oui ou un non. De toute façon, j’évite d’insulter « en l’air », bien que souvent ça me démange. Du Politique, y a qu’ça ! Votre critique de DCB (c’est bien lui ?? j’ai bon ?) est politique, ça me va bien. Et en plus il aime le foot !

  4. … D.C.B ? Absolument, cher Tibuche. Celui dont je garde en tête la photo plus ou moins provocatrice, la rose à la main (si mes souvenirs sont bons…) face à un CRS botté, casqué, etc. Soit dit en passant, il me semble que les CRS de ces années étaient… comment dirais-je ? nettement plus flegmatiques que ceux d’aujourd’hui, et beaucoup moins susceptibles à la provoc. Dire que j’ai connu cette époque ! Pas D.C.B en personne, que j’ai juste croisé de loin sur le Boul’Mich, mais Alain Sauvageot et Rudy Dutschke* – alias Rudy Le Rouge -, aux côtés desquels j’ai… mais tout ça est bien loin maintenant. Quelle folle époque !
    T.O.
    (*) C’était qqs temps avant sa tentative d’assassinat sur le K.Dam à Berlin… Attentat dont les séquelles entraîneront sa mort quelques 11 ans plus tard, par noyade au cours d’une crise d’épilepsie. Une grosse perte : c’était un type extrêmement intéressant.

  5. Pour ceux qui s’interrogeraient sur ma vie mouvementée, à l’époque j’étais étudiant à l’Ecole des Bx Arts de Lille et « massier » de ma classe ; c’est à dire représentant officiel élu par les élèves de celle-ci au Conseil des Profs et autres occurrences plus ou moins solennelles. Durant les « évènements » de 68, il avait été convenu avec l’Ecole des Bx Arts de Paris qu’une réunion hebdomadaire de TOUS les Grands Massiers des Ecoles de France aurait lieu – en général le jeudi, si mes souvenirs sont exacts – dans les locaux parisiens de ladite institution, histoire de synchroniser les actions. En principe, je n’aurais pas dû y participer « Es qualités », mais il arrivait que notre Grande Massière de Lille, une solide rousse incendiaire (dont j’ai complètement oublié le nom, qu’elle me pardonne… si elle vit encore !) à l’enthousiasme particulièrement communicatif et à la vie sociale bousculée ait « un empêchement ». Il avait donc été convenu avec elle et les autres massiers que je la remplacerais, le cas échéant. Et c’est ce qui s’est produit plusieurs fois ; occasion pour moi de rencontrer les gens dont je parlais précédemment… et également – et surtout ! – de me faire des copains-copines à la Sorbonne – dont certains figurent toujours dans mes relations actuelles – ; mais aussi d’y contracter la plus belle chaude-pisse de ma vie…
    Je l’ai déjà dit : quelle époque folle !
    T.O.

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