Par ? sur ? où erré-je ?

( Je causerai un de ces jours du blasphème, qui en France est farpaitement légal : j’ai le droit d’énoncer que telle religion est merdique – voire toutes, puisque fondées sur du vent -, que le Dieu de ceci-cela est lamentable (car j’ai le droit de NE PAS CROIRE, le croirez-vous ?) ; en revanche je n’ai pas le droit d’insulter les gens qui y croient… voilà, c’est simple, mais c’est trop compliqué pour la Ministre de la Justice. Nobody’s perfect…)

Mais je tombe sur ce titre qui concerne des accusations de viols dans le milieu du patinage artistique : « Après les accusations d’agressions sexuelles par des patineuses, la ministre…« . Diable ! des agressions sexuelles par des patineuses ! diantre… mais soudain je réalise qu’un journaleux n’a pas forcément à relire son topo, ni personne derrière lui d’ailleurs. C’est « sur » qu’il aurait fallu écrire :  « … des agressions sexuelles sur des patineuses ». Pas grave, c’est juste l’inverse.  Nobody’s perfect… 

Tibert

Camembert et Proche-Orient

( Juste une ode au Vrai Camembert : alors que les Résistants du Calendos-vrai-de-vrai et les industriels du claquos approximatif, blanchâtre, plâtreux et passe-partout sont en passe d’enterrer la hache de guerre, je voulais souligner combien il est vital de bien regarder ce qu’on achète : ça sera marqué sur les étiquettes, mais « Camembert » pour tout le monde. A vous, à nous de faire le tri. Je vais vous dire, et si je puis dire, rien qu’au nez il n’y a pas photo. Bouffons-en moins si c’est une question de finances, mais bouffons-en du bon ! (*))

Et puis Trump a perdu son temps, mais ce n’est pas grave, à pondre un nouveau-nouveau plan de paix pour le Proche-Orient. Il aurait aussi bien pu essayer de pisser dans un violon pour jouer du Brahms : c’est mort-né, foutu d’avance, vu que c’est son ami Nétanyahou qui lui en a dicté la teneur, – et on connaît la grande ouverture d’esprit et la sollicitude de ce brave homme pour les Palestiniens, leurs problèmes et leurs aspirations.

Bref : plus c’est pareil, plus c’est comme avant, rien ne changera. Sauf que Trump va encore rouler les mécaniques, se vanter d’avoir grandement fait avancer la cause de la paix. Cause toujours…

Tibert

(*) Et pas du frigorifié ! le frigo tue le bon fromage ; les pâtes à tartiner genre Bêle-des-Prés, on s’en fout, mais le fromage qui mérite son nom, sortez-le de là !

Inéquation insoluble

C’est juste un billet d’humeur, comme ça au feeling, sur un ressenti. Il s’agit de Paris ( quoi d’autre !? ) et des prochaines élections municipales. Il est clair que c’est une ville atypique, qui abrite moult bobos, des gens assez jeunes et qui ont les moyens d’y habiter, sinon ils iraient s’entasser dans les clapiers des faubourgs, ou se terrer dans des espaces pavillonnaires « Sam’suffit » à un jet de bagnole du RER. Des bobos en masse, et puis des tas d’autres, non-conformistes à des degrés divers, gens de spectacle, couples homos, marginaux… qui y trouvent la tolérance de l’indifférence et la quiétude de l’anonymat – échappant ainsi aux ambiances étouffantes des petits bleds coincés. Ces gens-là votent volontiers socialiste bon chic bon genre, parce qu’ils n’ « aiment pas les riches » (citation de Normal-Moi, qui ne s’aimait pas), parce qu’ils craignent les vociférateurs à la Méluche autant que les enragés du Grand Soir, et parce qu’à droite ce sont, n’est-ce pas, de vieux schnocks réacs hostiles au Mariage Pour Tous. Et puis c’est bon pour la conscience, sinon pour la Planète.

Face à la sémillante maire sortante « socialo bon chic bon genre », qui se représente comme de bien entendu avec son bilan fort discutable – mais avec les faveurs de la population évoquée plus haut – les Marcheurs en Marche de la Macronie ont aligné une espèce d’anti-héros, un John Doe à la française, un pion morne au charisme de bordure de trottoir. Cette distribution ( casting, en rosbif) est calamiteuse, sauf à chercher le bide, la veste, la claque. A mon humble avis, le mathématicien devenu barbu, heureusement débarrassé de sa broche-araignée et de sa lavallière (encore des erreurs de casting), a manifestement et considérablement plus d’envergure ! et à ma grande satisfaction, il se montre aussi pugnace et peu enclin à se « coucher » :  le voilà qui résiste aux pressions macroniennes pour le convaincre de se retirer. Ca a de la gueule, le bonhomme a du tempérament, et, fruit confit sur le quatre-quarts, il semble fonctionner très bien, côté intellect. La Commission de Sélection Macronienne au Parcours d’Obstacles pour l’Hôtel de Ville Parisien serait bien inspirée de réviser ses choix, s’il en est encore temps. Mais l’inspiration n’a pas l’air d’y être, et ce depuis le début.

Tibert

Guère de lard, ou l’art de la guerre

(La colère en langue anglaise de Macronious à Jerusalem montre au moins qu’il maîtrise aussi bien 😉 cet idiome que Feu Chi-Chi : zis iz nott’ euh méthod’ ; zis iz euh provokéchôn. Un accent froggy à couper à la hache, à croire qu’il le faisait exprès… on se disait non mais c’est pas possible, c’est sûrement pour que chez nous on comprenne tout ce qu’y dit… et effectivement on comprenait tout, ce qui est rarement le cas quand il s’agit d’un dialogue téléphonique entre un fermier de l’Ohio et un trader à la bourse aux céréales de Minneapolis : Merci Manu, on a vu comment que vous leur avez remonté les bretelles, aux flics israéliens !  non mais… )

Mais je voulais mettre un truc en évidence… cette histoire de système universel de retraite… j’ai déjà dit combien je trouvais cette bataille – pourtant juste, dans ses objectifs – mal goupillée, prenant tous les fonctionnaires, tous les « avantages acquis », tous les régimes spéciaux à rebrousse-poil simultanément, les minuscules niches au même titre que d’énormes et tentaculaires administrations. L’art de la guerre ne fonctionne pas comme ça…

Et l’exemple des avocats laisse perplexe : ces gens-là sont tout de même 68.000 environ ; une caisse de retraite excédentaire, une pyramide des âges favorable, il n’y avait pas urgence à leur rentrer dans le lard. Les chiffres qu’ils avancent, ces braves baveux, pour repousser la réforme qui les attend, sont effectivement édifiants ; voir ce lien. Alors, posons la question : comment les Chefs là-haut ont-ils pu être assez aveugles et sourds pour imaginer que leur purge drastique et amère passerait sans grimaces ? constat subsidiaire : il n’y a certainement pas eu concertation honnête et constructive avant la déclaration des hostilités… Dernière évidence à rappeler, hélas : comme d’hab’, il faut hurler, tempêter, manifester, gueuler pour se faire entendre. Quand est-ce que ça changera ?

Tibert

Des maths et des lieux de mémoire

( Allez, une perle journalistique pour bien commencer la journée : dans Le Rapisien, cet entrefilet, hier : « Frappée par de gigantesques incendies depuis plusieurs mois, l’Australie a connu ses derniers jours d’autres phénomènes météorologiques impressionnants. Le sud est du pays a ainsi été touchée par des inondations et Canberra, par exemple…« . L’Australie a connu ses derniers jours ! C’est la Fin du Monde qui arrive, les amis. A qui le tour ? )

Ceci dit, le Firagots s’interroge gravement : « Les actions violentes contre la réforme des retraites se multiplient (*), souvent dans des lieux en rapport avec Emmanuel Macron. Hasard ou action concertée ?« . Tenez, l’incendie criminel du restaurant La Rotonde (Paris, 6ème) ne serait-il pas lié à Macronious ? hein ? il y a été bouffer, entre les deux tours de la Présidentielle de 2017 : ça fait sens, non ? Comme les incendiaires ignoraient la table précise qu’il avait occupée à cette occasion, ils ont été obligés de faire large ; forcément il y a plus de dégâts, mais s’ils avaient été mieux renseignés, ils auraient fait dans la frappe chirurgicale.

Corrélativement, si j’étais les RG, je surveillerais tous les endroits où il a été poser ses fesses, le Macronibus, disons entre 2017 et maintenant. Du pain sur la planche… pour aider, je puis déjà signaler le bistrot en face de l’Elysée, où le patron avait déclaré au Président, qui avait juste traversé la rue pour se taper un café-calva au comptoir, qu’il cherchait  à embaucher. Manu-les-rouflaquettes avait décliné, il avait déjà du boulot, mais  avait obligeamment proposé d’en causer autour de lui, au cas où… Il est vrai que ce bistrot-là est déjà pas mal surveillé, éclaboussé, si je puis dire, par l’attention dont bénéficie son vis-à-vis.

Au fait : je lis que Macronious serait sous la protection d’une énorme brigade de protection (scandaleux ! Angela, elle, fait ses courses au Lidl du coin sans personne à sa suite). Sachant comment les militants « Macrondémission » sont friands d’aller haineusement lui pourrir la vie, je constate que c’est le serpent qui se mord la queue : si on lui lâchait les baskets, il pourrait peut-être envisager de réduire sa garde prétorienne.

Tibert

(*) Mais non, elles ne se multiplient pas, ce serait une fonction exponentielle de puissance > 1, donc rapidement ingérable, comme les millions de milliards de lire en Italie avant la monnaie unique. Plus modestement, elles s’additionnent, s’accumulent… mettons cette figure largement exagérée sur le compte du lyrisme journalistique, de l’hyperbole. L’exponentielle fait ainsi dans l’hyperbole, ce qui est mathématiquement nouveau…

Mouche et galimatias

( Un peu de grammaire… compte-rendu d’une prise d’otage jeudi dernier à Paris… par un journaleux d’un journal. Je vais charitablement taire d’où ça vient, et je cite : « Les ravisseurs contactent son père qui possèdent des commerces dans ce secteur de Paris et exige qu’il leur remette plusieurs dizaines de milliers d’euros« . Comprenne qui pourra… qu’est-ce qu’on leur apprend, aux journaleux ? ou bien  il était surmené ? grippe ? burnes-out ? vite un arrêt-maladie, et puis il faudra reprendre les fondamentaux, le pluriel et le singulier des verbes, qui fait quoi, sujet et COD , etc etc ).

Mais Macronious, ce grôôssier, est allé au théâtre ! vous vous rendez compte ? au lieu de, peinardement retranché dans son ghetto doré, ourdir des réformes contre le peuple qui constate la vacuité de son frigo le 15 du mois, il sort ! il se divertit comme vous et moi. Incroyable, et inconvenant, apparemment, puisqu’une @professeure (de gauche, forcément, tendance écriture inclusive, supposé-je) du comité de grève du 12ème arrdt de Paris touïtte ceci : « Macron vient d’entrer au théâtre des Bouffes du Nord pour assister à un spectacle ! Il se moque de nous ! Soyons toutes et tous devant dès maintenant pour l’accueillir comme il (*) se doit !! ». Car aller au théâtre c’est se moquer du peuple, sachons-le (si c’est une prof de français qui a écrit ça, ça relève de la schizophrénie, ou du je-m’enfoutisme professionnel). Bref, la culture ? quand j’entends le mot culture je sors mes manifestants à hurler Macrondémission. Depuis juin 2017 qu’on lui demande poliment de démissionner, ça commence à bien faire… si ça se trouve il va aller au bout de son mandat, ce malotru.

Tibert

(*) NDLR : Ce il se doit est une insulte aux femmes, pourrait-on argumenter… je sens que ça va venir, les jours de ce masculin exclusif et provocateur sont comptés ; Il.elle se doit (se doigte ?) sera bientôt la formule politiquement correcte.

Abracadapatachon

On a le béret sur la tête, à Pau dans le Béarn (on prononce Béarrrn en roulant rocailleusement les rrr), et notamment, couleur locale oblige, quand on s’en prend au Macronious en visite. Voyez cet article du Parigot (*) qui traite de l’échange fort vif  – mais purement verbal et de postures – entre ce gréviste, enseignant de maths paraît-il  (**) – et le Président. Lequel, constatant que son apostropheur dérive dans son argumentaire et les sujets abordés, lui balance « vous patachonnez dans la tête« . Et le Parigot de chercher, comme tout le monde, keskesaveudire. Patachon, patachonner… ah oui, désuet de chez Désuet, mais oui, effectivement, « ça a eu existé » : Errer sans rationalité. Ouais mais bon… faut aller le chercher, ce truc… pas évident… daté… et de commenter : « Sur le fond, le président de la République peut donner l’impression d’être à côté de la modernité, de la vraie vie, voire d’être arrogant et élitiste. »

Eh oui, la langue française est riche et ne se limite pas aux huit-cents mots de base qui permettent d’acheter sa baguette, insulter les automobilistes et parler du temps qu’il fait, qu’il a fait ou qu’il fera, non plus qu’aux borborygmes et onomatopées utilisés dans les textos pour faire plus djeune et gagner du temps à échanger des propos vides mais concis via son smart-faune. On a connu le tracassin du Grand Charles ;  les citations d’Eluard de Pompon ; l’abracadabrantesque de Chi-chi (Rimbaud succédant à Eluard) ; après une accalmie chez Sarko et Normal-Moi-Président, revoilà du vocabulaire qui a de la gueule, et qui ne vient pas du rosbif et des executive businessmen.  Hors de toute appréciation sur la politique et les initiatives macroniennes – ne mélangeons pas les sujets – ce patachonnage me plaît : j’ai appris un chouette mot nouveau – ancien, en fait, mais tombé dans les oubliettes – et ça commence bien la journée.

Tibert

(*) Eh oui, le matin de bonne heure ce canard est mieux en phase avec l’actualité et plus à jour  que les autres, d’où sa sur-représentation ici. Les jaloux n’ont qu’à se lever plus tôt.

(**) Ce qui ne se voit pas à l’oeil nu. Sa manière de dériver, peut-être ?

Booz endormi s’est fait virer

J’ai lu cet entrefilet (sur le Parigot c’est réservé aux abonnés, mais comme je suis sympa je vous le donne lisible sans frais, sur un autre canard moins âpre au gain). Avec la photo qui va avec et qui accuse : le constat du délit.

Un éboueur de chez Derichebourg, le sous-traitant « propreté » de la mairie de Paris, se payait une pause… travail dur, physique, sans nul doute. Il s’est allongé un moment sur un seuil, retirant ses grolles de travail pour souffler un peu. Photo, réseaux sociaux, « Ils n’en fichent pas une rame, voyez à quoi on utilise nos impôts, c’est lamentable, Paris ville sale gnagnagna…« ) : le type est viré, faute lourde !

Combien de temps a duré la pause ? nul ne le sait, c’est un instantané.

L’éboueur en question était-il crevé ? a-t-il eu un malaise ? si ça se trouve il avait mis deux heures pour venir de Bondy dans des bus bondés, et il était sur les rotules… ? mais nul ne le sait, c’est un instantané.

Que celui ou celle qui n’a jamais fait une pause au boulot lui jette la première pierre, comme disait l’autre. En outre, c’est le chef d’équipe, celui qui motive, contrôle, prescrit, surveille le travail de ses gars, qui est fautif en premier lieu ; c’est lui qui aurait dû se faire remonter les bretelles.

Bref : les réseaux sociaux c’est de la m… en barre, où barbotent des tas de corbeaux, de malfaisants et d’aigris, et ce n’est pas ce genre d’histoire qui va améliorer le tableau. Au passage, bravo au DRH de Derichebourg, qui si ça se trouve, entre deux licenciements pour faute lourde,  fait des pauses au boulot : pause café, pause Touïtteur…

Tibert

Vents et marrons

( Saluons le bref épisode de lucidité qui a permis au Premier Philippe de découvrir la co… la stupidité et l’inutile complexité ( ça va ensemble) de l’âge d’équilibre dans son projet, louable par ailleurs, de réformer notre système cacochyme et injuste des retraites. Gageons que, courageux jusqu’au bout, il admettra s’être bêtement entêté, comme il en a hélas l’habitude – voir les 80 km/h, sur lesquels il continue à ne vouloir rien lâcher, contre toutes les évidences et les statistiques ).

Mais je lis ce titre sur France 24  : « Face au Brexit imminent, les indépendantistes écossais vent debout« . Point de verbe dans cette phrase, comme il se doit quand on est journaleux : les verbes c’est quand on a le temps, c’est pour les écrivains. Et puis « vent debout« … le vent de bout, et non debout (*), c’est quand on est sur le bateau et qu’on l’a en face, le vent : pour progresser ce n’est pas de la tarte !  Curieusement, le wiki afférent nous sort ceci, à propos du sens figuré de cette expression :

  1. (Figuré) Farouchement opposé.
    • Les brasseurs sont vent debout contre la taxe sur la bière.
  2. (Rare) Farouchement favorable.
    • Les élus sont vent debout pour sauver cet hôpital.

Bon, alors… pfffft… putain de vent… ils sont farouchement contre, ou pour le Brexit, les indépendantistes écossais ? ni pour ni contre, bien au contraire : l’article cité plus haut nous informe de leur volonté de quitter le Royaume-Uni. Ils ne sont pas du tout vent debout ; ils ont le vent en poupe, les indépendantistes écossais, le vent dans le dos, ils se sentent de nouveau pousser des ailes. Mais c’est pas grave, debout ou en poupe, bof, c’était juste le titre de l’article.

Nous rejoignons ainsi le célèbre tirer les marrons du feu : initialement, ça traitait du pauvre naïf qui sortait du feu les marrons grillés à point pour les donner, cet imbécile, à celui qui les dégustait, peinard, sans se fatiguer ni se brûler les doigts. Et ça se dit de nos jours – on a changé tout ça – pour celui qui, guidé par la bonne odeur et avisant de superbes marrons grillés sur les braises, les sort pour se les goinfrer lui-même. La morale de cette histoire, c’est que, quel qu’en soit le bénéficiaire, il faut les tirer, les marrons du feu, sinon ça va devenir immangeable.

Tibert

(*) Idem, une droite de bout, dans la géométrie descriptive de ma jeunesse – tombée largement en désuétude, c’est ringard, complètement out, Gaspard Monge ! – c’est une droite perpendiculaire au plan frontal de projection : bref, on l’a pile-poil en face. Sur ledit plan frontal c’est juste un point, c’est tout.

Régi-autonome (*)

( Ah ! Les journaux télévisés aux environs de 13 heures… je résume : TF1, le bistrot-tabac-épicerie qui fait revivre un village berrichon ; la 2, on persévère à suivre et interviouver, sur les quais bondés du métro parigot, d’indéfectibles soutiens aux grévistes, à l’exclusion de tous autres : « Oui c’est dur, c’est galère on est crevés, 4 heures de trajet par jour mais si si je soutiens, ils ont raison gnagnagna… » ; Arte c’est la visite du ministre de la Culture du Bade-Brandebourg en Biélorussie ; BFM c’est politique-politique et le reste on s’en fout. Je zappe, donc… ou je m’abstiens. )

Mais le Parigot proposait ce matin – article disparu depuis – un micro-trottoir à Nice et autres métropoles provinciales : la grève ? où ça ? et plus généralement constatait que la grève, vue de la Province, ce n’est pas vraiment un problème. Je confirme ! Eh bien, mes chers auditeurs, pourquoi ?  c’est simple : 1) plus l’agglomération est menue, moins c’est long et difficile de la parcourir… Paris est trop gros et mal barré de ce point de vue ; 2) la RATP est en France la seule boîte de transports publics qui ait ce statut exclusif, aux petits oignons, départ anticipé, etc, avec les syndicats « nos avantages acquis » qui vont forcément avec. La plupart des réseaux urbains sont gérés en sous-traitance par deux-trois prestataires : Transdev, Keolis, et, plus petite, une filiale de la RATP… qui n’exporte surtout pas le modèle humain de la RATP.

C’est un métier, le transport urbain, et les agglomérations n’ont en général ni les compétences ni les moyens de le faire elles-mêmes. Elles confient ça à des pros… les MOLTS. Joli sigle, non ? Les MOLTS font le même travail que la RATP – sur des populations et des territoires certes plus petits – et sans en avoir les fort coûteuses et pesantes contraintes statutaires, donc sans les coûts afférents ni les grèves à répétition pour un pet de travers.

Les « usagers » (les clients) des transports d’agglomérations provinciales se plaignent-ils que leur conducteur de bus, de tram, de métro… ne soit pas quasi-fonctionnaire « emploi à vie, avantages acquis » ? Ce n’est pas leur problème. Il fait correctement son boulot, et sans les faire ch…  tous les quatre matins : ça leur va très bien.

Tibert

(*) Du latin rex, regis : le roi.