Booz endormi s’est fait virer

J’ai lu cet entrefilet (sur le Parigot c’est réservé aux abonnés, mais comme je suis sympa je vous le donne lisible sans frais, sur un autre canard moins âpre au gain). Avec la photo qui va avec et qui accuse : le constat du délit.

Un éboueur de chez Derichebourg, le sous-traitant « propreté » de la mairie de Paris, se payait une pause… travail dur, physique, sans nul doute. Il s’est allongé un moment sur un seuil, retirant ses grolles de travail pour souffler un peu. Photo, réseaux sociaux, « Ils n’en fichent pas une rame, voyez à quoi on utilise nos impôts, c’est lamentable, Paris ville sale gnagnagna…« ) : le type est viré, faute lourde !

Combien de temps a duré la pause ? nul ne le sait, c’est un instantané.

L’éboueur en question était-il crevé ? a-t-il eu un malaise ? si ça se trouve il avait mis deux heures pour venir de Bondy dans des bus bondés, et il était sur les rotules… ? mais nul ne le sait, c’est un instantané.

Que celui ou celle qui n’a jamais fait une pause au boulot lui jette la première pierre, comme disait l’autre. En outre, c’est le chef d’équipe, celui qui motive, contrôle, prescrit, surveille le travail de ses gars, qui est fautif en premier lieu ; c’est lui qui aurait dû se faire remonter les bretelles.

Bref : les réseaux sociaux c’est de la m… en barre, où barbotent des tas de corbeaux, de malfaisants et d’aigris, et ce n’est pas ce genre d’histoire qui va améliorer le tableau. Au passage, bravo au DRH de Derichebourg, qui si ça se trouve, entre deux licenciements pour faute lourde,  fait des pauses au boulot : pause café, pause Touïtteur…

Tibert