Périmètre de sécurité

Dans le droit fil du délire « sociétalement castrateur » (cf un de mes précédents billets) et dans une démarche typiquement inspirée par la parano états-unienne (*), virgule, Air-Frousse a décidé que les « UM » (les mineurs non accompagnés) voyageront désormais en avion avec un périmètre de sécurité anti-pédophiles. Tenez, vous lirez ça à ce sujet.

Vous y apprendrez que ce faisant, les consignes de sécurité (un adulte doit pouvoir aider l’enfant voisin à mettre un masque à oxygène en cas de dépressurisation, mais sans geste déplacé, attention ! ) seront inapplicables. Pas grave, puisque, comme les services juridiques de la compagnie l’ont calculé – ils ont donc aussi des statisticiens, chez Air-Fronce – la probabilité qu’un gosse soit placé aléatoirement, dans un avion, à proximité d’un voisin adulte ET pédophile, est plus forte que celle de dépressurisation accidentelle de la cabine. Il y a plein d’adultes pédophiles qui prennent l’avion, les statisticiens vous le confirmeront.

Qu’attend l’Education Nationale pour suivre la judicieuse et prudente initiative d’Air-Rance ? la probabilité que nos chères petites têtes blondes se trouvent à proximité d’un pédago pédophile circulant dans les travées entre les bureaux d’écoliers est-elle moindre que celle de voir une tuile de la toiture du collège se détacher et s’écraser sur la tête du Principal ?  Je vous laisse calculer les deux termes de la comparaison. En attendant, qu’attend-on pour gaver tous les pédagogues mâles de bromure avant d’entrer en classe ? comme au bon  vieux temps dans les cantines des casernes… du bromure dans le pinard… pour calmer les ardeurs.

Tibert

(*) Il y aura bientôt plus de lawyers, avocats et juristes, que de marchands de donuts à New-York. Pratique pour intenter un procès à celui ou celle qui vous regarde incorrectement, vous semble-t-il… restera à se nourrir.

Etes-vous physionomiste ?

Mais d’abord, notre page « culture »…  on écrit échalote et non pas échalotte (d’ailleurs mon correcteur ortographique souligne en rouge ondulé cette deuxième mouture) ; et, surtout, surtout, l’échalote GRISE, bien plus goûteuse que la classique et banale échalote couleur cuivre. Lectrices et lecteurs un poil gastronomes, je n’ai qu’un mot : l’échalote grise.

Bon, mais ce n’est pas pour ça que j’ouvrais ce billet ; non, c’est le Libé du jour qui m’inspire, et plus précisément cet article illustré ci-dessous, article qui commente la décision du maire « Vert » du 2ème arrondissement de Paris de faire interdire un nouvel apéro géant, clairement annoncé comme « Grand apéritif républicain », et dont l’affiche évoque en fait non moins clairement un affrontement Marianne-Burqa.

Sur ce dessin, donc, aucun des visages de gauche ne me rappelle quiconque… en revanche, sur la partie droite, si la personne (homme ? femme ?) sous la burqa noire n’est pas identifiable, non plus que le barbu à calotte ou le « djeune » à capuche, je crois reconnaître – mais est-ce une coïncidence ? un malheureux coup de crayon ? – deux des figures de ce groupe. Le plus à droite, là, avec la moustache, est un peu plus ressemblant, ce me semble.

Indices : un postier trotskyste, excellent orateur,  et un maire Vert qui n’est pas mon père.

Bon, allez… je vous aide, là… vous les reconnaissez ?

Tibert

Qui sont-ce, ces 2 blancs sur la droite du dessin ?
Qui sont-ce, ces 2 blancs sur la droite du dessin ?

Pour éviter de mal s'exprimer

Tenez, un service que je vous rends ici, c’est à titre gracieux, profitez-en.

Dans le respect des lois Gayssot, Taubira etc…, des délicatesses de la LDH, des points sensibles du MRAP, des démangeaisons de la LICRA, des prurits du PS, voici la liste exhaustive des mots qu’il est dangereux, malvenu, grossier, inconvenant, tendancieux, indélicat, bref : interdit de prononcer et surtout d’écrire – on peut encore les formuler mentalement, hélas !

– ….    (ah celui-là c’est horrible ! bouh que c’est vilain !)

-…      ( je vous dis pas ! af-freux !)

-…      (ça évoque les heures les plus sombres de notre histoire !)

-…

-…

… etc etc.

Tibert

Electronic bracelett'

On nous l’annonce à grands renforts de videos du style Youyoutentube :  il vous est désormais possible, grâce à la géolocalisation de votre magnifique « Aïe-faune » à GPS intégré, qui dispose bien évidemment par ailleurs d’un accès illimité à la Toile grâce à l’abonnement 3G+++ que vous avez souscrit sans hésiter – car vous le valez bien – on nous annonce donc que grâce à la nouvelle petite icône Fesse-bouc « places » sur l’écran de votre Aïe-faune, vous pouvez indiquer précisément, sans avoir même à calculer au sextant la longitude et la latitude, où vous vous trouvez !! et vos 43.712 amis Fesse-Bouc sont aussi sec tous au courant que vous êtes allé pisser, acheter des clopes, parti promener le chien. Confondant, non ?

Bon, il y a des systèmes encore plus chiadés pour ça : il suffit de se faire sertir un bracelet électronique à la cheville, par exemple. Même plus besoin d’allumer son Aïe-faune et d’appuyer sur l’icône idoine : ça vous géolocalise tout seul !! Allez, Fesse-bouc, encore un effort.

Tibert

Pictogrammaire

Les alphabets ont leurs beaux  jours derrière eux. Je vois bientôt venir la victoire du pictogramme, démontrant de manière éclatante la supériorité des langues à idéogrammes. Tenez, consultez par exemple les notices de montage de chez IKEA, plumard, chaise ou table basse. Plus un mot, pas la moindre phrase du style « Introduisez la de la planche-derrière dans l’orienté montant court ». Que des images !

C’est clair, lisible, immédiat quand on a bien étalé tout le fourbi en agglo dégueulasse devant soi. Et, terminé les tartines de notices en serbo-croate et en ukrainien… tout bénef ! UNE notice, rien qu’une, le Volapük du do-it-yourself, l’Esperanto du bricoleur malgré lui. Et, notez, on le rencontre maintenant un peu partout, ce nouveau langage universel : dans les aéroports, sur les aires d’autoroutes… comment dit-on « Toilettes » en anglais ? « Gents » et « Ladies » – en états-unien ? « restrooms« . En aéroportien ? un ou deux, voire trois pictogrammes.

Qu’attendent donc les Chinois, Japonais, Coréens… pour modifier légèrement leurs ideogrammes afin d’atteindre à la clarté des pictogrammes Ikea  ? L’apprentissage du Chinois en 5 minutes, montre en mains !

Reste à s’exprimer oralement ? c’est un détail. Muni de notre ardoise électronique « Aïe-pad » et du bout de l’index, tels des sourds-muets n’ayant pas appris le langage des doigts, il nous suffirait, c’est enfantin, de dessiner – tacitement, ça va de soi – les pictogrammes nécessaires à nos échanges « verbaux ».  Je vous laisse imaginer la représentation du « Soulier de satin » au TNP, ou la traduction du « Bateau ivre » en pictogrammes.

Tenez, à propos de pictogrammes, alerte à tous les accros de Fesse-Bouc : on peut vous en proposer un  nouveau, « Dislike » (je n’aime pas), un superbe pouce vers le bas. Ne l’installez pas, c’est un pictogramme véreux. Sur Fesse-Bouc, on aime, forcément… on a plein d’amis, que des amis.

Tibert

Bobo aux Roms

Les modalités d’application des lois dans ce pays sont curieuses, erratiques, et dommageables.

Tenez : des Roms s’installent en toute illégalité dans un terrain vague, un pré, une aire d’autoroute : pendant des années, ce genre d’initiative reste impuni, et puis crac, un beau jour, il faut dare-dare tous les virer, ces campements illégaux. Qu’est-ce qui a changé ?

Tenez : toute ville de 5.000 habitants et plus doit avoir un terrain d’accueil dédié aux « gens du voyage » (dont les Roms). Or plein de villes sont hors-la-loi sur ce point ; si des manouches viennent à vouloir y stationner, pas l’ombre d’un bout de terrain pour eux. Que fait la police ? rien, pendant des années. Et crac, tout d’un coup, on découvre que des communes ne respectent pas la loi ! ça alors !

Bref : une politique du « coup ». Laisser-aller chronique (tant pour les communes inéquipées en terrains d’accueil que pour les Roms en campement sauvage) suivi de crises de rigueur, on va voir ce qu’on va voir, scrogneugneu !

Si la réaction aux manquements aux lois était analogue à celle des « radars » routiers (*), ce serait certes inhumain – une justice au flash et au microprocesseur – mais on ne se poserait pas la question de respecter ou pas la Loi : quand on sait que ça va tomber, on fait attention ! Bref, au lieu d’un laxisme général entrecoupé de crises de rigueur, une application quotidienne, ferme mais humaine des lois serait mieux acceptée. On a du pain sur la planche…

Un dernier mot : les « voleurs de poules » et les escrocs financiers, même combat ! la délinquance en col blanc n’est pas plus respectable parce qu’elle a les moyens de se payer des fringues griffées ;  bien au contraire.

Tibert

(*) je ne fais pas ici l’apologie globale des radars routiers, ces pompes à fric. Aux points dangereux, ils sont archi-nécessaires ; encore faudrait-il avoir la volonté de supprimer ces points dangereux !! les autres, c’est pour les menues dépenses de l’Etat.

Fatals soixante-trois pouces

Le Figues à rôts vous l’annonce, avec d’autres révélations tout aussi passionnantes : il est désormais licite à un individu de taille inférieure à 1,6 mètre de postuler à la Police Nationale. Vous ignoriez l’existence de cette exigence ? trop tard, elle n’est plus exigée. Je dirais même plus : il n’est pas fait mention d’une nouvelle limite minimale ! tout petits-petits, vous pouvez désormais postuler au port du bel uniforme de Rambo bleu marine avec des grosses godasses « rangers » noires,  et au pistolet réglementaire, espérant tout de même qu’il ne traînera pas par terre.

On apprend dans cet article figaresque que la limite des 1,6 mètre datait de l’ancien régime, où elle s’exprimait en pieds et pouces : 5 pieds 3 pouces, soit, puisqu’un pied fait 12 pouces, 63 pouces !! sachant que chez les Etats-uniens – les seuls à s’obstiner dans l’utilisation de leurs pouces (et à emmerder la planète avec ça) pour mesurer les longueurs – un pouce vaut environ 2,54 cm, cela donne 160,02 cm : on concèdera volontiers que les 2 centièmes de centimètre ainsi ratiboisés comptent pour du beurre. Allez, je vous le fais à 160.

Certes, pour maîtriser un malfrat de 1,85 mètre et 92 kilos, il est intéressant de ne pas ŝtre trop inférieur en taille et en poids, mais la police ne fait pas que du maintien de l’ordre !! la police scientifique, tiens, pour passer un pinceau sur le scooter du fils de M. Sarkozy, aux fins de mettre au jour d’éventuelles empreintes digitales, pas besoin de mesurer 1,7 mètre : même un nain peut le faire. Et plein d’autres boulots comme ça.

On apprend ainsi, au fil de cet article du Figaral, que, je cite : « Il n’y a en effet pas que des policiers «de terrain» : la police nationale comprend aussi des mécaniciens qui s’occupent du parc automobile, des interprètes ou encore des cuisiniers. » Là franchement, ça me la coupe ! grandeur et force de la Fonction Publique… je comprends mieux l’ampleur de l’effort financier qui est demandé aux ménages pour entretenir ces innombrables et efficaces effectifs administratifs.

A moins que ça relève de précautions sécuritaires, ces emplois policiers « décalés » ? que ce soit de la parano galopante ?  ils ont peur qu’on leur scie la barre de direction de leur bagnole ? qu’on traduise de travers les aveux des prévenus allogènes ? qu’on fourre leur jambon-beurre-cornichon de mort-aux-rats ?   prudence, prudence, un cuistot assermenté, c’est plus sûr !!

Au fait, l’arme réglementaire du policier-cuistot, c’est aussi le flingue à la hanche ? pour truffer de plomb ?

Tibert

Récursivité correcte

Nous nageons dans ce qu’il est convenu d’appeler le « politiquement correct ». Que dis-je, nous nageons ? nous sommes submergés, noyés, aveuglés, baillonnés surtout, par le « politiquement correct ». Depuis la loi Gayssot, notamment, il est très très mal vu – d’ailleurs on ne le voit pas, les « modérateurs », la censure, le consensus mou, la consciencieuse conscience veillent avec leurs grands ciseaux  – très mal vu et réprimé, dis-je, de dire, et surtout d’écrire quoi que ce soit qui puisse défriser les poils de la barbe d’un barbu, froisser une kippa, critiquer tel ou tel à raison de son appartenance à une communauté « sensible » (sensible aux critiques, s’entend).

Sauf deux sujets : le Christ, la chrétienté et le pape : vous pouvez taper, c’est non seulement permis, mais très mode, en fait. Attention cependant, UNE seule religion dite « du Livre » est bonne à critiquer et à se faire foutre d’elle ; les deux autres, pas touche !! Et les blancs : aucun problème, traînez-les dans la boue, les blancs, c’est sinon normal, du moins considéré avec la plus grande indulgence.

Bon, ce pré-en-bulles étant couché sur le papier, j’en viens au titre :  pourquoi dit-on « politiquement correct » ? en quoi est-ce politique ? et correct ? d’abord ce n’est pas correct, « correct« . Pas correct : si c’était correct, comme une démonstration de maths est correcte, on désignerait les chats par leur nom de chats, mais délicat, neutre, inodore, arrondi, édulcoré, châtré. Et puis c’est sociétal, et surtout pas politique, car la politique a pour credo le vrai, la clarté, la lucidité – on leur tourne le dos. C’est sociétal tendance « surtout pas de vagues », tendance charitable, tendance « tout le monde il est beau » ; sociétal parce que si des conneries sont faites, c’est la faute à la société, pardi !! saleté de société, sur laquelle on peut cogner allègrement, car elle n’est jusqu’à présent ni juive, ni musulmane, ni noire, ni homosexuelle, ni… bref rien de tout ce sur quoi il ne faut surtout rien dire de désobligeant.

Bref, c’est sociétal édulcoré, pas « politiquement correct », le « politiquement correct ». En somme, ce terme de « politiquement correct » a été rédigé en langue « politiquement correcte ». Miracle de l’auto-génération qui nous permet de lire « jeunes » là où il faudrait lire « bande de délinquants mineurs« , ou « les Taliban ont exécuté 8 membres d’une ONG en Afghanistan » là où tout journaliste normalement pas correct aurait écrit « assassiné« . Il est vrai que ces 8 dangereux terroristes avaient, paraît-il, des bibles sur eux !!  arrrgh, des bibles… affreux !! là on peut taper, pas de problème, ça fait partie des deux sujets où on peut se lâcher.

Tibert

Radio-débilo

Hier samedi, roulant sur une nationale bordée de ci de là de quelques baraques éparses, et l’oeil rivé sur le compteur pour respecter scrupuleusement la vitesse arbitrairement fixée à 50 km /h par un fonctionnaire facétieux, trop zélé ou mal renseigné (qui ? la DDE ? la mairie ?  la police ? le gouvernement ? on ne vous le dira pas), bref, roulant dans ma voiture, je mets la radio (excusez moi, j’ai détourné le regard du tachymètre quelques dixièmes de secondes, j’ai pu atteindre 52,3 km/h, aïe aïe aïe !!) pour avoir les « nouvelles » du jour sur France-Inter.

Ding-dung-dong, il est 9 heures, vachement important, le scoop du jour : la reprise du championnat de foot ! puis Bison Futé : attention ça roule mal, samedi rouge, noir, rose-bonbon dans le sens des transversales, etc.

Suivent : en Russie c’est la cata avec les feux de tourbe, et Tchernobyl n’est pas loin ! Au Pakistan on a les pieds dans l’eau, comme à Juan les Pins, mais c’est beaucoup moins rigolo, y a des morts  ! en Afghanistan, 7 ou 8 membres d’une ONG chrétienne ont été assassinés par les Taliban. Etc etc.

Bon,vous je sais pas, mais moi ça me les gonfle menu, ces infos de m… Quand les journaleux auront un peu de respect pour leur profession et pour leurs chers-z’auditeurs, quand ils arrêteront de les prendre pour des abrutis façon « allez l’O-M ! », on en reparlera. En attendant, vive donc la radio muette : encore un gadget inutile.

Tibert

Psycho-machin, ou le bordel ambiant

Tout d’abord, je sais : je me fais rare. Ben oui, trop à faire, d’autres préoccupations, tout ça… et les vacances, zut quoi, le gouvernement est en vacances, et moi je devrais continuer à produire des billets comme la Banque de France ? non mais.

Bon, allez, encore un sujet chaud :  non pas des révélations croustillantes sur la reproduction des bigorneaux dans les mers du Sud, mais un coup de projecteur (un focus, en franglais, ou, pire, on va focusser sur..) sur une réforme qui a bien besoin d’être menée à bien, un coup de balai salutaire dans le panier de crabes, la mare aux crocodiles, le grand n’importe quoi, j’ai nommé la profession de psychothérapeute.

Tiens, lisant ça dans le canard du matin, je me suis dit, pas trop tôt !! les sectes, et j’en connais, les techniques les plus approximatives, le n’importe quoi, fleurissent en effet sur le fumier de l’absence de règlementation concernant cette profession. Du touche-pipi au cri prénatal, de la lévitation au mantra et à la thérapie par la barbouille, la gamme complète des soi-disant thérapies se dispense un peu partout. Que les « patients » en pâtissent parfois, c’est certain, mais vous comprenez bien qu’en contrepartie les « thérapeutes », eux, se font du blé, et pas toujours très justifié. Donc un peu d’ordre dans ce capharnaüm, ce sera très bien.

Sauf que… encore une fois, les officiels « docteurs » en médecine ont verrouillé le truc : seuls eux peuvent se dire sans autre précaution « psychothétrapeute ». Bon, nobody’s perfect, comme disait l’autre ; ça va dans le bon sens, mais pas sans cahots (chaos ? ). Reste aux professionnels sérieux à se faire entendre.

Tibert