Mouche ton nez

Je suis bien aise de lire ce compte-rendu dans le Monde a propos d’une emission entre journaleux et notre miss Poitou-chabichou. Helas la ou je suis je ne pouvais voir cette rejouissante empoignade, j’ai nomme le Grand jury RTL-LCI-Le Figaro.
V’lan sur le bec, on a vu comment la France merite d’etre gouvernee : mets pas les doigts dans le nez, dis bonjour a la dame. Exemple :

« On a du mal à comprendre quelles sont exactement les relations que vous entretenez avec le Parti socialiste », disait Pierre-Luc Seguillon. « Mais vous n’avez pas à les comprendre ! ». Et toc.

Bon, moi cela me plait ; enfin une interview cadree (et avec vigueur), ou l’on parle de ce qui doit etre debattu, ou l’on met les points sur les « i » (pour ma part je voudrais bien mettre des accents sur les « e ») ; sur la couleur de ses escarpins et ses possibles convictions religieuses il n’etait pas question de baver, et c’est tres bien comme ca.

Achtung : ceci ne valide pas a mes yeux le programme politique de Miss Chabichou ; c’est juste un coup de chapeau, et on se fout de la couleur du chapeau.

Il en reste environ 3

Le Monde (toujours lui, mais des infos correctement presentees sur le Web il n’y en a pas beaucoup) nous parle de la difficile campagne de Maame Buffet (on la lui souhaite aussi dure que possible) !

‘Les militants avouent avoir du mal à faire la preuve de la « pertinence » de la candidature communiste’, enonce-t-il… eh bien, on a en fait du mal a se convaincre de la pertinence du PCF lui-meme, pour tout dire ! Qe la France soit, avec la Coree du Nord et Cuba le seul pays ou ce parti a pignon sur rue, avec les casseroles que traine cette ideologie, c’est pas Dieu possible. Et quand on parle de casseroles, le Goulag, les ravages de Pol Pot, les massacres nombreux et varies organises par les differents regimes communistes, on peut dire que ce sont de ‘droles’ de casseroles.

Vous reprendrez bien un peu d'ordre juste ?

Ah que revoilà l’ordre juste, mais a petite dose. Une pincée, un bouquet garni en quelque sorte.
Une des devises favorites de notre miss Chabichou (du Poitou) : « … remettre un peu d’ordre juste. Il ne faut plus que des responsables politiques à plein temps puissent se déclarer exploitants agricoles pour échapper à l’impôt sur le patrimoine », déclarait-elle hier.

Bon, tout le monde a compris, c’est Francois (avec cédille) « Bayerou » qui est visé, et celle qui évalue sa villa sur la côte au prix d’un petit pavillon de meuliere mal entretenu à Pontaut-Combault a bien du grain à moudre pour nous persuader qu’elle n’est pas seule à bidouiller ses déclarations de patrimoine ; déclarations destinées à nourrir cet impot stupide – qui permet aux belges et aux suisses d’accueillir nos compatriotes aisés.

Allez, un poil d’ordre-juste, mame Royal. Mais forcez pas sur la dose, hein.

Liiiibre !

Le Monde de ce jour nous en remet une couche sur le logiciel libre, et il a raison !

Nos manipulateurs MicroSoftiens et consorts nous refourguent tous les 3 ou 4 ans un systeme toujours plus gros, plus blinde, plus inquisiteur (« patientez… Windows verifie la validite de votre copie du systeme ») alors que nous ne lui demandons rien d’autre qu’un bon moteur anonyme et discret sous le capot, et basta !

Faisons comme la Gendarmerie Nationale, contournons les pseudo-obligatoires « Office », « PhotoShop », « Vista » et tutti quanti ; le logiciel libre existe, « et-ca-marche » !

Fixation

On va dire que je fais une fixation injuste sur les pauvres militants trotskystes du PT (Parti des Travailleurs, qu’ils disent) : mais voyez sur Le Monde – L’association des maires de France (AMF) gueule contre le candidat Schivardi, qui se pretend « candidat des maires » (il est effectivement maire) … et qui c’est qui monte au creneau ? l’ex-candidat PT de 2002, Mister « lider maximo » Gluckstein soi-meme – je cite :

« L’AMF n’a pas le monopole de la représentation des maires », a réagi Daniel Gluckstein, le directeur de campagne du candidat et dirigeant du PT, se demandant « en quoi la candidature de Gérard Schivardi gêne-t-elle les dirigeants de l’AMF ? »

Oui, en quoi les partis issus des vieilles badernes de la 4eme Internationale, avatar malheureux des communistes des annees 30 (c’est Staline qui avait gagne aux points – au nombre de morts) viennent-ils gener les maires de France, avec leurs 0,7 % de voix ?

Eh ben, c’est comme d’habitude la technique de l’incrustation chere a ces braves gens (ils disent « entrisme ») : la technique du coucou, du bernard-l’hermite. Je monte dans la bagnole comme passager et je prends le volant a la premiere occase. Tactique de tous les LCR, PT, LO… mise au point depuis belle lurette, « et-ca-marche », comme dirait le chroniqueur scientifique.
Comme quoi les maires de France ont raison de se mefier de ce passager envahissant, et de protester. Meme sans accents !!

Fre(n)sch niouze

Plus d’accents, bicause les claviers US n’en ont pas (d’accents).

Donc : peu de contributions a attendre pour les prochains jours… ransson (sans cedille) des visites outre-atlantique.

Quand meme, le recteur de l’academie de Lyon est vire, au motif qu’il est trop turbulent : voila une belle expression de notre superbe devoir de reserve – de fermer sa gueule – quand on est un haut fonctionnaire ! Sera interessant de suivre les z’eventuels developpements de cette affaire.

So long, folks !

Qu'un sang impur

Entendant mâame Buffet appeler au rassemblement des énergies de Gôche « pour battre la Droite », je ne peux que pleurer sur cette débile conception guerrière de la politique ; là où les questions de la Cité devraient être débattues et résolues dans un esprit contradictoire mais constructif, ce ne sont qu’exhortations à flinguer l’ennemi. Ces appels à la haine sont contre-productifs, cons et d’un autre âge.

Mais voilà, nous avons une histoire, et un hymne, et cet hymne – de l’armée du Rhin – est un chant guerrier. Hier les tribunes du stade de France (beau match, certes, et « on a gagné ») résonnaient de notre Marseillaise, mal chantée mais bon, le coeur y était ; et qu’entendions-nous ? « ces féroces soldats »,  » égorger nos fils, nos compagnes », « qu’un sang impur abreuve nos sillons ».

Moi je vous le dis, je refuse de chanter ça, et j’ai honte de ce texte. D’ailleurs, ce poème – fort long – dit bien d’autres choses, et notamment un couplet des enfants (si, si !) qui proclame :

Enfants, que l’Honneur, la Patrie
Fassent l’objet de tous nos vœux !
Ayons toujours l’âme nourrie
Des feux qu’ils inspirent tous deux.
(Bis)
Soyons unis ! Tout est possible ;
Nos vils ennemis tomberont,
Alors les Français cesseront
De chanter ce refrain terrible :
Aux armes, citoyens !
Etc.

Bon, nos vils ennemis étant tombés depuis 215 ans, ne pourrait-on pas « cesser de chanter ce refrain terrible », d’abreuver nos sillons d’un sang impur  ? Et, démocrates modernes, serions-nous enfin cap’ de faire avancer notre pays autrement qu’à grands coups de savate dans la gueule de l’adversaire supposé ?

Changeons les paroles de notre hymne, ce serait déjà un début. Et puis, si on déclarait le cessez-le-feu des démocrates ?

On la boucle à Leeds

Intéressante et très « tendance » (autrefois on disait « à la mode », « dans le coup », mais c’est tellement plus tendance !) ce pas de plus vers l’étouffement de la liberté de parole, preuve que la gesticulation, les menaces de mort et les bombes dans le métro – qui font effectivement des morts – ça impose silence ! Voyez sur Le Figaraldus de ce jour : un type veut faire une conférence sur l’antisémitisme dans le monde musulman à l’université de Leeds,  et on annule, because c’est dangerous. Sujet délicat, polémique, prêtant à contradiction, certes… mais voilà, on n’en discutera pas.
On pourra tout à loisir se lamenter sur la frilosité des autorités académiques britanniques, se rassurant sur le fait que par chez nous on n’en est pas tout à fait à ce point de « fermage de gueule ».

Cerise sur le cake, si l’on peut dire : il y a même un musulman, ancien conseiller sur les questions religieuses auprès du Prime Minister, Mr Ahmad Thomson, qui prétend qu’Hitler (l’ex-petit peintre viennois) était financé par les sionistes – mais n’allez surtout pas lui expliquer de vive voix qu’il a dû péter une durite : ça craint.

L'hiver le plus chaud

Deux nouvelles se télescopent et font sens, comme on dit quand on sait le dire.

Une, c’est aujourd’hui la fin de la têve des expulsions pour les locataires en délicatesse avec leur propriétaire-bailleur (*).

Deuss, nous venons d’avoir l’hiver le plus chaud depuis que la météo existe. Officiel.
Or, vous suivez ? pourquoi les locataires mauvais payeurs ne pouvaient pas être expulsés avant la mi-mars ? hein ? pourquoi ? parce que normalement ça pèle, on se les gèle, avant la mi-mars, tout le monde sait ça, et donc l’abbé Pierre avait pu obtenir ce dispositif humain, emmerdant pour les proprios, rassurant pour les locataires en difficulté passagère, valab’ pour les locataires de mauvaise foi qui de toutes façons ne paieront jamais leur loyer, quitte à décaniller en mars.

Donc, puisque maintenant l’hiver on est en bermuda et lunettes de soleil – et d’ailleurs voyez vous-même, il y a plein de campeurs le long des rives du canal Saint-Martin à Paris, sur les pelouses… plus besoin de trêve hivernale des expulsions ! Allez hop, on peut tranquillement se faire virer de novembre à mars, de toutes façons y fait chaud, anisette, pétanque et cigales. C’est l’abbé Pierre qui doit en faire une tête, là-haut ; tout ce ramdam pour rien.

(*) d’ailleurs un bon bailleur en fait bailler dix autres.

Vous ne l'emporterez pas comme ça

Le vent l’emportera ? on va essayer de faire en sorte que non.

C’est un billet pour la survie d’emporter / apporter, un billet-constat d’agonie, une balise de détresse.

« Et pour les vacances t’emmènes quoi ? » ; « j’emmène un pull » ; « j’ai amené une bouteille de vin » … Bref vous voyez le topo : nonobstant les préceptes concernant l’usage d’emmener / emporter (on emmène quelqu’un, on emporte quelque chose), « emmener » est en train de bouffer l’autre tout cru.

Sans doute que deux verbes pour la même action, c’est trop dur. Comme disait une professeure (sic) de français à propos de la faiblesse actuelle de l’aurtograf : « la langue évolue, c’est comme ça que l’on s’exprime aujourd’hui, faut faire avec – en d’autres termes, rien à foutre d’enseigner ma langue – que je maîtrise peut-être fort mal – pourvu que le salaire tombe.

Dommage, il y avait plein de locutions avec « emporter » : vous ne l’emporterez pas en paradis ; emportez-le avec vous ; le vent l’a emporté … et dans l’autre sens, on amène le pavillon, on… mais à quoi bon ?

V’la l’aquaboniste qui refait surface : eh ben, allez-y avec vos SMS « Kes c ce mec ? » : écrivez « Une saison en enfer » avec votre clavier de mobile.

Pourtant, Brel le chantait :  » J’vous ai apporté des bonbons ». Les eût-il amenés, la chanson était foutue.