BB, comme Bulletin Blanc

BB est de retour, et c’est pour la bonne cause.  « Et mes fesses, tu aimes mes fesses ? » lui faisait dire Godard, et oui, on les aimait, et on aimait l’entendre faire semblant de se soucier du sentiment de Michel Piccoli sur ses fesses. Au fond, elle connaissait la réponse, mais bon…

Mais tout ça ne nous rajeunit pas.

Ici c’est le nouvel avatar BB-esque, le Bayrou-Borloo ou le Borloo-Bayrou, bref le Bayloo, le Borroux, comme il vous plaira, qui joue BB dans « le mépris des électeurs« . Voilà-t-y pas que BB se soucie de la reconnaissance des votes blancs et nuls dès les municipales, en Mars 2014 donc. Mais hélas, le PS traîne les pieds, y a pas le feu, on a bien le temps, aux Européennes de Mai, peut-être ? fauuut voooir…

Eh oui, le vote « blanc » (je ne mets rien dans la petite enveloppe bleue) ou « nul » (je biffe les noms, je mets des insultes, j’écris rageusement « Non au cumul des mandats », je mets 2 bulletins, etc…) compte encore pour du beurre. C’est dégueulasse : l’électeur se déplace, fait son devoir, donc – mais bernique, il aurait aussi bien pu aller à la pêche, on lui fait, à lui aussi, le coup du mépris. Evidemment qu’il faut les comptabiliser, les votes blancs-nuls, c’est la moindre des choses en démocratie, et l’on veut encore temporiser, repousser cette juste initiative aux calendes hellènes ?

Il y a des raisons à ce soudain coup de gueule de notre duo BB centriste – pas forcément vertueuses, les raisons ! tenez, c’est simple : si sur 1000 inscrits – duel droite-gauche, le grand classique éculé de chez nous – vous avez 300 votes réguliers à gauche, 280 à droite, 80 « blanc-nul », et donc 340 abstentions…

Aujourd’hui :

Gauche : 300 / 580 = 51,7 % ; Droite, 48,3 % : le candidat de gauche est élu au premier tour.

Si on compte les blancs-nuls, ce qui est bien normal :

Gauche : 300 / 660 = 45,5 % ; Droite : 42,5 % ; blanc-nul : 12 %. Il y aura un second tour… et ça peut tout changer.

Il est clair que notre Bayloo, ou Borroux, comme vous voudrez, a fait son calcul. Il s’attend à des « triangulaires », il les espère, et bien évidemment c’est pour ça qu’il s’aperçoit, en 2013, d’une anomalie qui dure depuis 1945. Mais bon, vieux motard que jamais, pas vrai ?

Tibert

L'art d'usiner à gaz

Un truc dont j’ai j’ai déjà traité, sur quoi j’ai déjà blogué… mais y a pas, faut y revenir ! délices de l’indémerdabilitude maladive, incorrigible chez nos concepteurs de traitements administratifs, cette fois-ci c’est la paye ! la paye des militaires, en l’occurrence. L’Armée en a marre, du logiciel de paye des militaires : « Louvois« , cette usine à bogues, cette cathédrale à la Dubout : ça ira rejoindre à la poubelle d’autres logiciels informatiques, illustres prédécesseurs, tous affligés d’une même tare : lourds, compliqués, fragiles, délicats, ingérables.

Et pourquoi ça ?

– parce que calculer des payes de militaires c’est très très compliqué, trop, d’ailleurs, mais c’est si agréable d’inventer des tas de cas subtils et des finasseries…

– parce que le logiciel veut tout faire, quand les finasseries c’est 3 % des cas grand maximum.

– parce que le développement de tels logiciels prend des années.

– … et au bout de 3, 4, 5 ans, quand le logiciel est fin prêt (enfin, presque…), on s’aperçoit que :

a) les techniques ont changé : la base technique est obsolète.

b) les besoins ont évolué : Louvois tape à côté de la cible, ne répond plus aux besoins actuels.

Alors on rafistole, on lime, on raboute… et on complexifie encore une cathédrale qui tient debout par miracle.

Et voilà, on constate alors, enfin, qu’il est plus sage de tout mettre à la poubelle, et de recommencer.

Evidemment, c’est très coûteux, ruineux. Pas pour l’entreprise qui développe les programmes ; elle, ça va bien, merci. Non, ça coûte à qui ? devinez ?

Mais, consolons nous, c’est très français, tout ça.

Tibert

De quoi se montrer septique…

Le Fig’haro du matin-matin publie une vibrante profession de candidature aux Municipales 2014 de monsieur Gaudin, 74 ans aux châtaignes. Lisez ça, mes amis, c’est beau comme un discours d’homme politique. L’avenir est radieux et l’adversaire calamiteux, etc etc. Lui et son équipe en ont déjà fait beaucoup pour les Marseillais, si si, mais attendez de voir, vous n’avez encore rien vu…

Justement, après ce publi-reportage Gaudinien, allez donc jeter un cil  au courrier des lecteurs qui suit l’article : l’un des conseillers municipaux UMP de l’actuel Gaudin, monsieur G. Chenoz,  y apporte sa pierre vigoureuse à la prose auto-laudative et à la profession de candidature du maire : »Si changement il doit y avoir, c’est sur l’accélération de tous ces projets qui font de notre ville une vrai capitale du Sud. (*) Et en ce qui concerne les interrogations (peu élégantes d’ailleurs) sur son âge, je conseille aux septiques (c’est moi qui souligne, NDLR) de venir passer une journée entière avec lui » (…et vous verrez comme il est dynamique, un monstre de travail, etc etc).

Hélas, ce serait bien volontiers mais notre emploi du temps ne nous permet pas d’aller passer une journée entière avec monsieur Gaudin, nous sommes très pris actuellement. Une autre fois peut-être ?

Hélas aussi, le correcteur orthographique du Figaro s’est montré incapable de rectifier un amusant dérapage sémantique ; il aurait fallu un « renifleur orthographique de contexte » pour choisir entre septique (qui produit de la putréfaction) et sceptique (qui doute), et s’agissant de politique marseillaise…

Mais revenons à l’essentiel : monsieur Gaudin, après 18 annnées et 3 mandats de mairie, en voudrait un quatrième. Et pas un mot, dans sa déclaration, sur son statut de sénateur : il est aussi sénateur, eh oui, et avec quelle énergie, paraît-il, et ce depuis 1989 ; et il va pourtant devoir choisir, qui sait, entre sénateur jusqu’en 2017 (78 ans) ou maire jusqu’en 2020 (81 ans) – si du moins Normal-Premier finit par arriver à mettre en route l’interdiction du cumul des mandats, serpent de mer de la moralisation de la vie publique, chimère de la démocratie à la gauloise.

Ce qui serait élégant, justement, cher Maire des Marseillais et… [longue liste de fonctions], ce serait de passer la main, de permettre aux jeunes de faire leurs preuves, de ne pas obstruer le futur, de ne pas se cramponner à ses hochets. Ce qui serait élégant – et normal, sans majuscule – ce serait de ne pas se moquer des électeurs en leur faisant croire qu’on bosse à 100 % pour les Marseillais, alors qu’on est évidemment ailleurs, et souvent, et qu’on  NE PEUT PAS bosser à 100 % pour les Marseillais avec un agenda de cumulard, de président de ceci et de vice-président de cela.

Au fait, ça ferait aussi UN chômeur de moins. C’est peu, je sais, mais par les temps qui courent…

Tibert

(*) (NDLR : On notera que des « capitales du Sud », il y en a de tous les goûts, du Caire à Tripoli en passant par Athènes et Naples.

Attention au bris de glace

C’est encore un jeu de mots laid, excusez.

Je lisais hier, fort intéressé, les chiffres d’un sondage sur l’éventuel retour de madame Aubry, Martine, aux affaires ministérielles. Vous n’êtes pas sans savoir (donc vous savez, mais ça fait plus plat, moins savant dit comme ça) que le tout-Paris bruit de bruits sur l’impopularité record du couple Président-Ministre en Chef ; et comme il est exclu de déboulonner le premier, fort régulièrement élu jusqu’en 2017 – putain, 3 ans et demi !), l’autre, en revanche, eh bien… un petit remaniement, rafraîchissement, revampingrelooking peut-être ? certes, mais qui ? hein, qui ?

Eh bien, le sondage dont je vous cause, là, établit que, je cite : a) « A l’heure où les appels au remaniement et au changement de cap se multiplient, 78 % des sympathisants de gauche disent souhaiter voir Martine Aubry nommée ministre« .

Notez, c’est « ministre » tout court, hein, pas « Premier ministre ». Septante-huit pour cent, c’est boucoup : presque 4 sur 5.

Et plus loin, on lit : b) « Seuls 32 % des Français souhaitent la voir intégrer le gouvernement« . Et alors ? et alors…

Problème – c’est là où je voulais en venir : étant donné les assertions a) et b), en déduire le pourcentage de sympathisants de gauche parmi les Français. Vous avez une heure. Une rustique et bête règle de 3 nous le donne aussi sec en 5 secondes : 32 / 78 x 100 = 41. Quarante-et-un Français sur cent sont des « sympathisants de gauche », selon le sondage dont je vous entretiens. On en déduit immédiatement que les 59 autres ne le sont pas, sympathisants de gauche. Score final : 59-41.

Question deux (encore plus difficile) : calculer la proportion de ces 59 autres, pas de gauche, donc, qui souhaitent voir madame Aubry reprendre un maroquin (*).

Si  78 Français « de gauche » sur 100 sont favorables à madame Aubry, ça fait 78 x 0,41 = 32 Français sur 100 à un poil près ; il reste donc 41 – 32 = 9 Français qui, « de gauche », ne peuvent cependant pas encaisser l’actuelle maire de Lille, on les comprend.

Et comme par hasard, sur 100 Français, 32 sont « pour » madame Aubry ministre : ben, les voilà, ils sont tous là ! conclusion : sur les 59 % de Français « pas de gauche », pas un seul ne souhaite voir madame Aubry retrouver un ministère. C’est plus qu’un large consensus, c’est l’unanimité.

Deux notes pour finir :

– Quelle cohérence, quelle communion anti-Aubry chez les gens « pas de gauche » !

– C’est chouette les maths, non ?

Tibert

(*) Un maroquin, pas un Marocain. Et pourquoi faire, un maroquin ? parce qu’un ministre sans maroquin, c’est comme un baiser sans moustache.

Fous dingues du Made in France

Vous avez remarqué ? le sémillant ministre du Raidissement Progressif, qui, soit dit en passant, joue sa partition assez en solo, nous exhorte tous les quatre matins à acheter, à consommer, et donc à produire du made in France… lamentable !

Tenez, pourtant, sur les journaux-réclames qui abreuvent ma boîte à lettres, et que parfois je me laisse aller à feuilleter – c’est un instant de faiblesse, le « cerveau disponible » cher à monsieur le PDG de TF1 – on peut lire du vrai français : « transformé en France » (c’est de la quiche industrielle aux lardons de batterie), « élaboré en France » (pizza surgelée façon carton peint), et pas « made in France » : ce sont des publicités patriotes, des dépliants trichromie fiers de leurs racines – à ceci près qu’ils persistent à nous infliger des « display 2,8 pouces » quand un « écran 7 cm » serait tellement plus clair. Fabriqué, transformé, élaboré, fait, conçu, produit… en France – avec des mensurations compréhensibles, c’est encore mieux. Produit en France, ça vous irait ?

Car, si l’on est cap’ de produire chez nous, on doit pouvoir l’annoncer, le claironner dans notre langue, non ? ça dépasserait l’entendement des acheteurs étrangers ? ça nuirait à nos exportations ? alors faisons comme dans les notices de montage Ikea, destinées aux analphabètes, je ne sais pas, moi… créons le pictogramme « produit en France » pour les nuls : une clé à molette (indispensable pour produire, la clé à molette !), un drapeau bleu-blanc-rouge, ou un hexagone, une baguette de pain, un béret, un coq, que sais-je , sur fond tricolore, évidemment. Ca vaudra toujours mieux que de l’anglais élaboré en France.

Dans la même dé-veine, je découvre ce matin, atterré, un article truffé d’anglicismes dans, évidemment, devinez ? pas dans le Daily Mail, non, non, dans le Figues-à-rôts. Le titre : Fooding 2014. A quoi ça ressemble, ce mot hideux, fooding ? même les Anglais ne l’oseraient pas, tant c’est moche, utilitaire, bourratif. Nous prend-on pour des animaux de batterie ? tenez, un court extrait, la Bérézina du langage : « …À l’image de ce triple-prix pour la street food (même si top qualité) des super-chefs… » : vous voyez le désastre ? le Redressement Linguistique urge, je vous le dis, moi. A nous les savoureux casse-croûtes de rue, les fricots-trottoirs, tiens,  et les bonnes bouffes, les mâchons, restaus et troquets – les bons ! et laissons le fooding aux silos des stabulations.

Tibert

On a eu raison d'attendre

« On », c’est madame Taubira. La situation se débloque, ça va aller mieux, simplifier sa rhétorique, qui du coup va retrouver un allure plausible, quand on trouvait que c’était foutrement biscornu, que ça ressemblait à du Pollock revu par Picasso, excusez l’anachronisme.

Oui, figurez-vous, c’est évident, ça tombe sous le sens : puisque la Suède ferme des prisons, faute de détenus , et que nous c’est exactement le contraire, on en a en trop, des détenus, il faudrait qu’on en construise, des prisons : eh bien la Suède va nous sous-traiter le gardiennage de nos surnuméraires taulards, et tout le monde y trouvera son compte :

– nous résolvons d’un seul coup notre problème de surpopulation carcérale,

– les prisons suédoises continuent de bruire de joyeuses interjections, au lieu de sombrer dans un silence Bergmanien,

– la Suède se fait du blé sur notre dos, mais nous on économise des bâtiments,

– nos détenus délocalisés apprennent le suédois, voire l’anglais, bouffent des boulettes de viande Ikea à la sauce d’airelles et boivent du jus de canneberge au lieu de se taper des frichtis en sauce à la vache de réforme arrosés de Père Julien 11°5,

– les voyages forment la jeunesse, etc etc…

– … et madame Taubira, qui, nécessité faisant Loi et faute de crédits, avait dû bâtir une théorie bizarre pour justifier cahin-caha le « pas d’enfermement » et la « peine de probation« , va pouvoir mettre tout ça à la benne avec un soupir de soulagement, et nous avec. La peine de probation, ce sera d’apprendre le suédois – c’est bourré d’accents ronds et de consonnes – les boulettes à la sauce machin, le hareng mariné sucré… je sais c’est dur, mais rédempteur.

Tibert

11 11 18, la faute à qui ?

Les abrutis qui ont décrété que l’armistice de la Grande Guerre serait sonné à 11 heures le 11 du 11ème mois, plutôt que l’avant-veille au soir par exemple, ont probablement permis à quelques poilus de plus de crever pour rien. Remarquez, 1.500.412 ou 1.500.413 ça ne fait pas lourd de différence, c’est l’épaisseur du trait, comme on dit. Et tant pis pour l’épaisseur du trait.

C’était la faute à Bismark et à la déculottée de 1871, la faute à Sedan, Badinguet, l’Alsace-Lorraine kidnappées, etc. Faut-il commémorer cela ? oui, certes, pour redire que ce fut, le  11 11 18, la fin officielle d’une infâme boucherie plutôt que le constat d’une victoire après 4 ans et plus de massacres et d’Europe tourneboulée.

Certains, hier, ont voulu profiter de ces commémorations pour vilipender, siffler etc… le volontaire désigné qui était venu là, c’était son boulot, pour rappeler ces faits d’Histoire, qui était venu en bagnole, en haut des Champs-Eysées et en costard-cravate, solennel et compassé, nous demander de nous rappeler – de ne pas oublier, en fait. Ils ont eu tort, c’était une faute de goût, qui ne fait absolument pas avancer le débat ; pire, ils étaient hors sujet.

Mais ce dont il faut se souvenir, c’est que les gars d’en face, ceux aux casques pointus, en avaient bavé abondamment, eux aussi, et pour les mêmes raisons ; qu’ils en avaient autant marre que nos poilus, de cette hécatombe, et qu’au total ils ne l’avaient pas tellement perdue que ça, cette guerre.

Ce dont il faut absolument se souvenir, surtout, c’est que les politiciens ne furent absolument pas à la hauteur de leur tâche dans les négociations de paix qui ont suivi ; qu’ils ont commis une connerie majeure en élaborant le Traité de Versailles de 1919 ; que désigner l’Allemagne comme seule responsable des dégâts, lui infliger une telle humiliation et des réparations aussi énormes était d’une grande petitesse, d’un consternant manque de clairvoyance. Monsieur Clémenceau, en particulier, qui pourtant sut imposer un armistice « assez tôt » plutôt que la poursuite d’une victoire totale jusqu’à Berlin (*), par son acharnement à faire payer et agenouiller l’Allemagne, a été l’un des géniteurs, si l’on peut dire, de l’Adolf H. qui prit le pouvoir dans les années 30 à Berlin, etc etc.

Il faut dire que Clémenceau, en 1871, avait 30  ans : il l’avait vécue auparavant, lui, l’humiliation de la défaite  – à Versailles, justement – et, hélas, caramba, il la voulait, sa revanche ; éclatante, la revanche. Il l’a eue ; on connaît la suite…

La grande leçon du 11 11 18 à 11 heures ? c’est qu’il ne faut jamais confier naïvement, aveuglément, son destin à des politiciens, aussi photogéniques soient-ils, et quelle que soit l’élégance de leur moustache.

Tibert

(*) La droite française le surnomma même, en ces circonstances, le « Perd la victoire »… voir Wikipedia et consorts, si ça vous branche.

Sella-pau-seu fiscaa-leu (air connu, poing levé)

Je vous plains, monsieur le Président. Vous voilà dans bien des embarras.

Vous annonçâtes la proposition de flinguer  à vue les 1 million par mois et plus, et fûtes retoqué par les Sages ; vous vous entêtâtes (putain les accents circonflexes, je vous dis pas) et voilà qu’on vous menace de grève des footeux (*), pour une mesure démagogique qui vous fit peut-être gagner l’élection – ça a plu, c’était la caresse là où ça fait du bien et dans le sens du poil – mais pour vous rapporter des clopinettes ; et ça reste un bricolage idiot.

Vous héritâtes d’une écotaxe sarkozyenne à mettre en musique et en route, fruit de cerveaux torturés, indémerdable de complexité et dont la verte vertu annoncée est hélas sous-tendue par un mécanisme fragile, luxueux, d’installation coûteuse. Et le nom seul fait fuir – encore une taxe, une ! taxe dont les Bretons, et d’autres, ne veulent pas. Et les portiques de fumer en s’abattant…

Me reviennent à l’oreille les échos lointains de vos déclarations de l’été : c’est la pause fiscale ! Soit dit en passant, déclarations aussitôt contredites par votre Premier Ayrault et par votre Grand Argentier Moscovici. Mais c’est vous qui aviez raison : la voilà, la pause fiscale tant annoncée, la voilà ! avec du retard à l’allumage, dans un contexte mouvementé, mais bon, on ne va pas faire la fine bouche. Les Bretons vous ont donnné raison.

Tibert

(*) Vivement, vivement la grève des footeux ! on pourra au moins traiter  d’autre chose que de foot dans ce pays.

Pourquoi tu pourtousses ?

Le mariage ? pour tous. (*)

Les papiers ? pour tous.

« Tous à la manif ». L’avant-garde politiquement éclairée des lycéens (de gauche, est-il nécessaire de le préciser ?) a vainement tenté de ranimer la flamme des maigres cendres des manifs « Leonarda » d’avant les vacances… les slogans c’était « … pour tous ».

Le baccalauréat pour tous ? on a du mal mais en trafiquant les résultats, en notant sur 25, avec des options « culture Séries télé », « R’n’B » et « consoles de jeu », on va y arriver. Y a pas de raison, à chacun son hochet « Baccalauréat ».

Les notes, justement ? pas de notes, c’est désagréable, ou alors que des bonnes, pour tous. Non mais, de quel droit vous me jugez ?

L’éducation ? sans frontière. Allez hop.

Bon/mauvais, brillant/piteux, fignolé/bâclé, effort/flemme, approfondi/superficiel : de quoi y cause, ce blaireau ?

« Pour tous », y a que ça. Rien/tout ; toujours/jamais. Des principes taillés à la hache : c’est plus facile à comprendre. C’est totalitaire ? c’est çui qui l’dit qu’y est, et toc !

Tibert

(*) Note du rédacteur : je suis étonné de ne pas avoir vu la formule « le mariage pour toutes et tous » : ça serait bien pourtant bien dans le style politico-enflure cher à nos tribuns professionnels. La raison en est sans doute que les 47 autres genres n’étant pas énumérés, ça aurait pu fâcher les trans, bi, lesbiens, travestis hormonés, pas hormonés, les… j’en oublie, probablement, qu’ils ou elles, etc… veuillent bien m’excuser.

Et une usine à gaz (d'effet de serre), une !

Je vous le dis comme je le pense : l’écotaxe c’est encore une brillante invention infaisable  de nos magnifiques cerveaux pensants, cerveaux de fonctionnaires totalement déconnants ectés de la réalité. Des portiques, des puces, des camions à puces, des voies taxées et des pas taxées, des calculs de malades – et je retiens 4 – et le système informatique qui dépend du bon vouloir du GPS états-unien, et les programmes qui vont se planter, « erreur 404 Not found », et à la fin – en fait juste quand on veut faire marcher le machin – on remballe le tout après un déploiement qui a coûté la peau des fesses, car, en plus, politiquement, c’est une connerie, la taxe de trop qui déborde et fait péter la rogne des Français trop longtemps contenue.

En Suisse, chez ces gens rustiques et trop simples, qui en plus votent pour un oui ou pour un non – on leur demande leur avis, vous vous rendez compte ? – tu entres sur leurs autoroutes : tu prends la vignette de l’année, point. C’est pour faire 3 kilomètres ou 27.642 km, ils s’en tapent : tu achètes la vignette des autoroutes suissesses, si tu veux y rouler. C’est à toi de faire tes calculs, si ça vaut le coup, gnagnagna. Ca ne tombe pas en panne, ça se calcule facilement, l’argent rentre, et basta.

Evidemment l’écotaxe c’était « vertueux » sur le papier, bien que de complexité inutile, mais voilà, on la remet aux oubliettes, ça fâche les Bretons et d’autres, et il va falloir trouver 2 milliards d’Euros, que justement on comptait dessus, l’écotaxe. Où trouver 2 milliards ? une idée stupide, mais bon, je la propose quand même : que nos 600.000 élus regardent si par hasard il n’y en aurait pas de trop, des élus… si on ne pourrait pas faire le même travail, aussi brouillon et mal fagoté, mais avec moins (d’élus). Moi j’ai ma petite idée là-dessus. Hélas, comme ce sont les élus qui devront eux-mêmes se saborder, ça ne risque pas de se  faire.

Au fait, je change de sujet… vous avez sûrement remarqué que Moi-Président a perdu sa minceur pré-électorale, qu’il a pu renfiler, élection acquise, ses vieux costards XXL : c’est la faute à trop de bons repas. Justement, le cuistot en chef de l’Elysée vient juste de raccrocher son couvre-chef : c’est l’occasion ou jamais de tailler dans les dépenses somptuaires, ou de les taxer. Un portique GPS à compter les homards, les tournedos Rossini et les soles au Champagne dans les couloirs de l’Elysée, la voilà l’écotaxe à renflouer nos caisses !

Tibert