L'art d'usiner à gaz

Un truc dont j’ai j’ai déjà traité, sur quoi j’ai déjà blogué… mais y a pas, faut y revenir ! délices de l’indémerdabilitude maladive, incorrigible chez nos concepteurs de traitements administratifs, cette fois-ci c’est la paye ! la paye des militaires, en l’occurrence. L’Armée en a marre, du logiciel de paye des militaires : « Louvois« , cette usine à bogues, cette cathédrale à la Dubout : ça ira rejoindre à la poubelle d’autres logiciels informatiques, illustres prédécesseurs, tous affligés d’une même tare : lourds, compliqués, fragiles, délicats, ingérables.

Et pourquoi ça ?

– parce que calculer des payes de militaires c’est très très compliqué, trop, d’ailleurs, mais c’est si agréable d’inventer des tas de cas subtils et des finasseries…

– parce que le logiciel veut tout faire, quand les finasseries c’est 3 % des cas grand maximum.

– parce que le développement de tels logiciels prend des années.

– … et au bout de 3, 4, 5 ans, quand le logiciel est fin prêt (enfin, presque…), on s’aperçoit que :

a) les techniques ont changé : la base technique est obsolète.

b) les besoins ont évolué : Louvois tape à côté de la cible, ne répond plus aux besoins actuels.

Alors on rafistole, on lime, on raboute… et on complexifie encore une cathédrale qui tient debout par miracle.

Et voilà, on constate alors, enfin, qu’il est plus sage de tout mettre à la poubelle, et de recommencer.

Evidemment, c’est très coûteux, ruineux. Pas pour l’entreprise qui développe les programmes ; elle, ça va bien, merci. Non, ça coûte à qui ? devinez ?

Mais, consolons nous, c’est très français, tout ça.

Tibert

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