Si mon oncle…

( Intéressant article du Parigot, réagissant à une entrevue, et aux remous qu’elle a suscités, de Vincent Cassel – le fils de Jean-Pierre, des claquettes et du Caporal Epinglé, donc – qui s’interrogeait en rosbif dans le Guardian (*) sur les mâles, trop féminins… Evidemment, misogyne, macho, réac facho, peut-être ? – les épithètes malveillantes ont fleuri à son encontre. Et le Parisien, donc, développe, à charge, une argumentation tendant à démontrer que la testostérone et la mâlitude associée coûtent 90 milliards d’euros à notre pays. On y découvre que les mâles sont responsables de « 83 % des 2 millions d’auteurs d’infractions pénales traitées annuellement par les parquets et 90 % des personnes condamnées par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 99 % des auteurs de viols, 84 % des auteurs d’accidents routiers mortels, 95 % des mis en cause pour vols violents avec arme et… 96,3 % de la population carcérale » .

C’est massif, hein ? la faute aux hommes, quoi… tandis que les femmes… Mais c’est un raisonnement débile, du genre « si ma tante en avait deux » (enfin, dans l’autre sens), et qui ne tient pas deux minutes. D’abord, de une, qui c’est qui pousse les hommes, ksskss, à mal se conduire, à délinquer, à faire les fortiches ? les femmes. Si ça se trouve, Poutine et son invasion de l’Ukraine, derrière ses arguments à la noix et sa rhétorique inversée « c’est eux qui nous agressent » , c’est juste pour impressionner sa copine, ou elle lui a dit qu’il était pas cap’. De deux, la nature a horreur du vide : s’il n’y avait plus de mâles, des vrais, pour alimenter la délinquance et les faits divers, eh bien les femmes s’y colleraient : il faut à toute société sa part de déviance, de pas conforme, d’asocial ; les prisons où ça sonne creux, on s’ingénie à les remplir. Et puis si ça se trouve, ça coûterait encore plus cher, avec les manucures, les fringues et les crèmes de nuit.

Tibert

(*) Allez, un peu d’anglais. J’ai déjà dû vous le dire, on prononce gardian, comme gardien, garage, galipette. Pas gouardiann, comme guano ou guacamole.

DDD ?

La défenseure – c’est comme ça que Le Monde l’écrit, moi j’aurais écrit défenderesse, ou simplement défenseur, c’est la fonction, pas le genre, qui est en scène là – va sortir un document critiquant le projet de loi Immigration. Ne pouvant lire l’article en entier – il faudrait payer – et vu que c’est un commentaire en avant-première sur un texte non encore paru, on va y aller doucement. Donc… la DDD, Défenseure Des Droits, madame Claire Hédon, situons-la rapidement, 61 balais, est une journaliste de formation, ex-Présidente de ATD-Quart-Monde ; elle est clairement de sensibilité « de gauche » , entre guillemets : il faut bien se situer quelque part ! Ceci étant, c’est quoi ce boulot de DDD ? c’est en fait une assez grosse boîte, environ 250 salariés : une PME. N’allez donc pas imaginer que madame Hédon bosse toute seule dans son coin ; d’ailleurs, elle embauche ! des juristes, surtout.

Personnellement je pense que ce titre est mal fichu : les droits, les droits… et puis ? et les libertés, est-il écrit. Notons que ça concilie les deux termes sur lesquels le Sénat a planché récemment, droit, ou liberté, d’avorter : là il y a les deux, on ratisse large. Mais comme Laurel et Hardy ou Réaumur et Sébastopol, pour moi c’est Droits (libertés, si vous y tenez) et Devoirs : ça devrait être DDDD. Un droit implique un devoir – sinon il n’a pas de borne, c’est obscène -, c’est une évidence logique, mais pas pour tout le monde. Bref, sur le projet de loi Immigration, la DDD (l’autorité indépendante, écrit Le Monde), je cite, « estime que le texte repose sur des constats non étayés tels que l’échec de l’intégration ou encore l’accélération des flux migratoires » . Constats non étayés ?… tiens donc !… je viens justement de lire, dans France-Info, l’explosion des demandes d’asile, du jamais vu depuis 2016 : « Ces demandes, principalement déposées par des Syriens et des Afghans, sont en hausse de plus de 50% par rapport à 2021 » . Quant à l’échec de l’intégration, yaka par exemple arpenter prudemment certaines cités, ou visiter les marchés dans leur voisinage !

Mais tout n’est pas à jeter dans ce texte « mais, et les droits ? » à paraître ; la DDD y fait une remarque pertinente : depuis les années 1970, est-il écrit, « une trentaine de réformes législatives ont poursuivi les mêmes finalités », sans prouver leur succès. Eh oui, c’est justement là le problème ! le problème français. On peaufine des textes, bien calibrés, on les sort, et puis on s’assoit dessus ; ça reste donc lettre morte. Mais on est contents comme ça : du moment qu’on défend nos droits !

Tibert

Les bugs ont bon dos

( Rififi chez les LR : monsieur Ciotti recadre durement monsieur Pradié. Si vous voulez mon avis, il a bigrement raison ! à quoi ça rime d’être dans un parti si c’est pour y ruer dans les brancards en public, étaler ses divergences urbi et t’orbi ? D’un autre côté, il est possible que monsieur Pradié ait eu la bonne approche pour infléchir les termes de la réforme des retraites : cette histoire de « carrières longues » avec des tranches d’âge, telle que présentée, est filandreuse à souhait, limite débile, et une saine simplification aurait été bienvenue. En toute logique, ce devrait être 43 annuités de boulot, en tenant compte des coefficients de pénibilité, et basta ! Mais ce genre de débat, on l’a dans le parti, en interne, sinon à quoi ça ressemble, les LR ? à une pétaudière. Il a du pain sur la planche, monsieur Ciotti. )

Et puis les bras m’en tombent tant c’est ballot. Pour l’aide de 100 euros aux automobilistes qui roulent beaucoup façon « je travaille, moi môssieu » , on doit compléter un formulaire sur le Houèbe, déclaration sur l’honneur, gnagnagna… avec l’immatriculation de la voiture, évidemment. De la forme « AA-999-BB » (*) pour les plaques actuelles, postérieures à mars 2009, ou « 123 ABC 45 » (Tiens, le Loiret) pour les vieilles plaques non remplacées, encore en service comme chacun sait : ces plaques sont valides, loyales, correctes, et en principe ça marche…

Mais au formulaire dont je vous cause plus haut, jusqu’à hier c’était BUG ! si j’entrais (pas si je rentrais : on rentre quand on est déjà sorti), si l’on entrait une plaque « 412 ZZA 46 » ou « 1634 TY 89 » on tombait sur un message d’erreur ! Ce défaut gênant (« c’est la faute à l’ordinateur » ) vient d’être corrigé : ça prend quelques minutes en fait, voir si le premier caractère est une lettre (nouveau système) ou un chiffre (anciennes plaques) et tenir parallèlement deux séquences de contrôle différentes. Pas la lune : même moi j’aurais su faire ! Je vais vous dire : c’est manifestement de la mauvaise volonté pour payer. Ah ça, pour lâcher des sous, là-haut, ils y vont à reculons. Dans l’autre sens, en revanche… tenez, aux Infractions Automatiques (les prunes-radars) ils savent les lire, les trouver, les vieilles plaques, et envoyer les factures ! et ça, depuis le début.

Tibert

(*) Avec 2A ou 2B dans la zone « mon département chéri » pour… a) faire croire aux Corses qu’on est du pays, ça peut servir ; b) impressionner : houlà, un Corse ! attention.

Plus grand, plus beau ?

( Hier, piéton sur le trottoir, dans une rue en légère déclivité, je fus doublé-frôlé, très vite, par une silencieuse trottinette électrique surgie derrière moi. C’est tout ? c’est tout. Ce mec – c’était un homme – n’avait pas le droit de rouler sur un trottoir, il s’en foutait, comme de juste par chez nous, vu que ça n’est jamais sanctionné. Si j’avais fait un geste, un mouvement latéral, il me percutait… et c’est comme ça tout le temps. La mairie de Paris a bien raison – pour une fois que madame Hidalgo ne me donne pas de l’urticaire – de s’interroger et d’interroger les citoyens sur le sujet. A tout le moins, a) il est urgent d’immatriculer ces dangers publics, de manière lisible et fiable ; b) on pourrait peut-être enfin changer de politique ? par exemple, faire appliquer les doctes règles qu’on édicte – sinon, c’est comme de pisser dans un violon pour jouer « Les Yeux Noirs »… )

Et puis, je ne sais pas si vous avez vu le truc, mais tout grandit – sauf la hauteur sous plafond dans les immeubles modernes, de plus en plus rikiki : c’est sans doute plus rentable, et le législateur s’en fiche. Mais, tenez, les bagnoles… la Renaud-Cliôt par exemple, mais c’est général : à sa sortie en 1990, 371 cm de long ; actuellement 405 cm, soit 9 % plus longue. Dans le même temps, de combien votre garage s’est-il allongé ? et la largeur des rues ? C’est toute une philosophie derrière ce constat : plus grand, c’est mieux ! Les annonces matrimoniales, c’est typiquement, côté féminin, la rengaine « cherche bel homme, grand, distingué… » . Les petits, même chouettes, resteront seulabres. Pourtant, avec un escabeau, ça le fait, non ?

C’est cet article du Parigot qui m’a inspiré ici : on s’y demande si les palmettes (les smârtfônes), qui s’étirent, enflent, ne sont pas en train de devenir trop grandes pour nos mains, ce qui serait idiot. Au point qu’au Japon on vend des rallonges de pouce, pas pour des explorations anatomiques plus ou moins ludiques, mais pour oeuvrer commodément et d’une main sur l’écran du cellulaire. Au passage, je reviens sur cette manie conn… servile et anglomane de dimensionner les écrans en pouces, unité que DEUX seuls pays dans le monde persistent à utiliser légalement, les USA et les Bahamas Inférieures… Les pays où l’on fabrique ces matériels (le Japon, Taiwan, la Chine, la Malaisie, le Pakistan…) sont d’ailleurs tous utilisateurs du SI, le Système Métrique International, comprenne qui pourra. Je vous donne donc le truc : depuis 1956, on a figé le rapport jusqu’alors imprécis, et 1 pouce = exactement 2,54 cm, pile-poil (*). Si les journaleux respectueux de leurs lecteurs et des lois (**) faisaient l’effort, ils découvriraient que les écrans de mobiles dépassent souvent les 17 cm, et ça devient débile : nos mains, elles, ne grandissent pas.

Tibert

(*) A la louche, 4 pouces font 10 cm, et si vous insistez, un petit chouïa de 1,6 mm. Cocasserie, l’étalon (sic)-longueur des mesures anglo-saxonnes vaut 36 pouces ; c’est la verge (le yard), de fort belle taille : 91,44 cm.

: (**) Sur wiki, on peut lire « le Code pénal français interdit l’utilisation d’unités de mesure différentes de celles établies par les lois et règlements en vigueur (article R.643-2), cela afin de garantir une information juste du client » . Encore un article du Code pénal « qu’on s’assoit dessus » , inutile, en l’air : jamais personne n’a été puni pour ça !

Encore à râler !

Tiens, ce matin je tombe, dans ma boîte mèl, sur un message curieux :  Gérard (*) , update your account now ! « MY SNCF (USER NAME) » , check your password… la SNCF qui me cause en rosbif, et familière en plus, façon vieux pote, avec mon prénom, au lieu du correct et civil « Monsieur Tibert Le Chat, gnagnagna… » . Non mais… en plus si ça se trouve c’est une arnaque ? à la poubelle.

Et puis je suis (du verbe suivre), de loin, le feuilleton sur la présidence de la FFF, la fédération de foot française… comment dire ? c’est encore la vieillesse, pathétique, qui veut se cramponner en dépit du bon sens. Qu’un type de 81 ans – tiens, comme D’jack Lang – dans la ligne droite d’une retraite paisible et méritée, traînant à ses basques des grappes de casseroles variées, dénoncé à droite à gauche pour des comportements malotrus… que ce retraité n’ait pas eu, depuis le temps, la lucidité de laisser la place, ça me les scie. Il en a profité, certes, et largement ; il est sûrement allé au Qatar, au Mondial de foot, gratuit, N voyages en first class, il a été invité là-bas à des raoûts, des couscous-méchouis, certainement payés par l’émir du coin, il n’a pas fait la queue avec la plèbe pour peupler les tribunes des virages, à gauche au fond à côté des houatères, debout forcément sinon on ne voit rien… ça lui fera de chouettes souvenirs, des selfies avec les footeux, à infliger aux voisins en soirées-diapos pénibles. Donc, qu’on passe, très vite, à un épisode moins lamentable ! Qu’on permette à des talents moins chenus de s’exprimer, pour le foot. Á quoi ça ressemble, ce feuilleton moche et filandreux ?

Enfin, journaleux faussaires, vous voilà pris la main dans le sac… Comme on dit, la preuve elle est là. Regardez voir, Le Parigot titre : Réforme des retraites : les organisations étudiantes et lycéennes appellent à une mobilisation le 9 mars.

Juste en dessous : Des organisations étudiantes et lycéennes appellent à « durcir le mouvement » .

Vous voyez le truc ? Les : globalité, toutes les organisations. Des, partitif, une partie des organisations, on devine lesquelles, d’ailleurs. L’objectivité – objectivité, je ricane ! – voudrait qu’on précise que d’autres organisations n’appellent pas, ou carrément appellent à ne pas…, etc. Ce genre de manip est très-trop fréquent chez les scrivaillons. Abus de langage, manifestement ; manque d’éthique ; militantisme ? va savoir.

Tibert

(*) Ce n’est pas mon vrai prénom. Gérard… tssss…c’est nul, je changerais tout de suite…

Haine, mode d’emploi

( Allez, j’en remets une couche : le député mal rasé Louis Boyard, de chez LFI, bénéficie d’une protection policière, depuis qu’il a publié urbi et orbi la liste exhaustive des députés ayant voté contre l’universalité des repas Resto-U à 1 euro pile. Qu’ils aient argumenté pour que ce soit modulé selon les revenus ? pour les boursiers ? pour un prix fixé à 1,30 euros ? 2,20 euros ? (*) qu’ils aient déclaré cyniquement « ils peuvent crever » ? c’est le même traitement, c’est l’Affiche Rouge, avec une cible dessinée dans le dos. Je suis persuadé que c’est avec un ricanement bien compréhensible que notre Darmanin de l’Intérieur a ordonné ou donné sa bénédiction à cette protection policière : ce député claironne tous azimuts, à propos et hors de propos, que « la police tue » ! eh bien, monsieur l’élu, si « la police tue », surveillez donc vos arrières. )

Mais je voulais ici…

  • Noter combien la Sandrine Rousseau nous soûle avec ses provocations verbales ; c’est en fait la faute de ces journaleux qui s’en font l’écho avec gourmandise, sont à camper 24/24, 7/7 sous ses lèvres pour en recueillir, micro tendu, la substantifique moëlle. Ils ont trouvé en elle l’inspiration « I majuscule » , l’Oracle de Delphes peut partir à la retraite ! pas la peine d’aller se faire ch..r à entendre Pierre ou Paul, madame Rousseau y suffira… pénible ! qu’elle bave, qu’elle bave, si ça lui fait du bien, mais de grâce, qu’on nous en épargne les postillons.
  • Pointer les efforts des Nupes-LFI pour banaliser la violence en politique, pour en faire une composante « normale » du débat. On coupe maintenant en effigie des têtes, celle de Dussopt (on peut shooter dedans), celle de Borne (au bout d’une pique). C’est symbolique ? certes. Pour justifier ça, monsieur Mélenchon a déterré un vieux jeu de foire, le chamboule-tout, qui se pratiquerait partout… c’est vieux, effectivement ! Et de lancer au journaleux un peu teigneux qui l’interpelle sur cette affaire : « vous êtes grotesque » . Les déclarations ne sont, elles, pas symboliques, la violence y est, et systématiquement légitimée par le fait qu’en face on ne fait pas comme LFI voudrait qu’on fasse. Il y a tout de même des gens, dans la rue, qui trouvent que c’est lamentable d’en arriver là ; je partage leur avis. Mais je persiste : c’est délibéré, voulu. Que ça devienne la norme. Qu’on s’habitue.

Tibert

(*) Le prix « plein pot » des repas au resto-U est actuellement gelé à 3,30 euros. C’est cher ? c’est en tout cas largement subventionné et inférieur au prix de revient, estimé autour de 7 euros – plus ou moins, selon que c’est foie de génisse-coquillettes au gruyère ou, plus rarement 😉 chapon truffé aux girolles.

De deux choses l’une

( Au fait : madame Hidalgo, maire de Paname, est sommée par le Conseil d’Etat de communiquer au journaliste Stefan De Vries – dont j’ignorais l’existence jusqu’à hier (*) – copie de ses notes de frais. Ce sont en effet des documents administratifs et non privés, donc consultables par tout un chacun… il s’agit en l’espèce et précisément de l’année 2017, qui a vu Paris emporter le pompon des J.O. de 2024… j’ignore pourquoi le journaleux veut éplucher les factures de bouquets de fleurs, taxis et bouffes « de travail » … à supposer que tout soit « dans les clous », sans dessous de table ni petites gâteries indues, évidemment. Mais tout de même, c’était curieux, la mairie de Paris refusait mordicus de communiquer ces documents anodins. La transparence oblige les élus… à la transparence, et ma foi c’est une excellente chose : pourquoi cacher ce qui est propre et carré ? )

Mais autre chose : Paris a perdu 120.000 habitants en moins de 10 ans, et la même Hidalgo s’en félicite ! c’était nécessaire, avance-t-elle, on va pouvoir mieux aménager, respirer, espaces verts, qualité de vie, gnagnagna… tout de même, quand les gens se trouvent bien, ils restent, non ? quelque part ils ont dû trouver que l’herbe était plus verte ailleurs ; évidemment le Grand Confinement de 2020 n’y est pas pour rien, ayant coincé des familles entières dans leur rikiki petit deux-pièces, interdiction d’en bouger, avec vue sur les immeubles en face, où d’autres familles enduraient des affres symétriques. Mais pas que… c’est sur 10 ans, ce mouvement ! à peu près depuis que madame H. est aux manettes, donc. Et, la nature étant ce qu’elle est, tandis que les habitants « normaux » se barrent, les habitants précaires déboulent ! les rats aussi, d’ailleurs, il paraît qu’il y en a des flopées. Et l’on balade le manège des dealers-consommateurs de crack au gré des révoltes des riverains…

Ceci dit, madame Hidalgo admet, dans la même entrevue dont je vous cause : «Ce n’est pas une bonne nouvelle qu’une capitale se vide». Ah… faudrait savoir ! Alors, elle va construire, notamment, plus de logements sociaux ! «Je veux 40% de logements publics permettant à des gens de classe moyenne, travailleurs, de pouvoir revenir s’installer à Paris», énonce-t-elle. Revenez, allez, quoi… bref elle ne sait pas trop où elle en est. Il lui reste tout de même 3 ans à tirer, et ma foi la confusion mentale ne laisse rien augurer de bon.

Tibert

PS – Cocasse télescopage de l’actualité, le député LFI Louis Boyard, la pasionaria « bloquez toutes les universités » des ex-syndicalistes étudiants, qui apostrophait le Darmanin de l’Intérieur avec des « votre police tue » tonitruants… vient d’être mis sous protection policière ! Et ça lui inspire quel commentaire ?

(*) Il semble que monsieur Mélenchon n’ait pas une très haute idée de ce monsieur, au vu des adjectifs dont il l’habillait il y a 10 ans : planqué, glandu, péquenot… on sait l’estime que porte monsieur Mélenchon aux journaleux qui ne lui font pas de courbettes.

Du bon usage du balai

Notre immortel créateur de la fête de la musique, Djack Lang, restera-t-il en poste sénescent, sinon sénile, à la présidence de l’Institut du Monde Arabe (IMA) ? le suspense est torride… j’apprends que, je cite, « Jean Yves Le Drian, qui est au coeur d’une campagne de presse, manifeste son intérêt pour cette sinécure » : je ne le leur fais pas dire : sinécure ! traduisez : boulot peinard, bien payé et valorisant, façon fromage et dessert, très apprécié. Car, tenez-vous bien, monsieur Lang, 83 balais, veut rempiler ! « Quand je suis quelque part, j’y suis pour l’éternité », dit-il, façon bernique sur son rocher – ça dépend de quel quelque part il cause, je suppose que ça ne s’applique pas aux houatères ! Ce qui priverait ainsi un actif « senior » – ces seniors, dont l’emploi est l’objet de toutes les sollicitudes de madame Borne – d’un poste valable, éventuellement utile, et sinécuresque, avancent certains.

Voilà… j’avoue être baba et incrédule devant le laxisme et la complaisance de nos gouvernants envers un ex-ministre qui ne pointe fichtre pas à l’Aide Sociale et a depuis bientôt vingt ans dépassé les 64 printemps fixés comme borne retraitière. Je ne prétends pas que monsieur Le Drian serait mieux (il est nettement plus jeune, quand même, « seulement » 75 ans), je m’interroge, derrière cet exemple de l’IMA, sur la profondeur, l’ampleur, la richesse des niches juteuses, avantageuses et reposantes que nos gouvernants procurent aux « ex » du sérail en toute fin de carrière – voire largement plus – désireux de jouer indûment les prolongations de la gloire. Il y aurait de sérieuses économies à réaliser, à tout le moins, à sabrer dans les innombrables et ubuesques Comités Théodule (700, selon ce site) que vitupérait De Gaulle – lui qui a su plier les gaules, justement, à 79 ans tout de même, tirant dignement les leçons d’un désaveu des Français. Fruit confit sur le quatre-quarts, le site Wiki à lui consacré énonce qu’alors, « fidèle à ses principes concernant la séparation entre sa vie d’homme d’État et sa vie personnelle, il refuse sa retraite de général et d’ancien président de la République » . Ça avait une autre allure, non ?

Tibert

Journées sans

J’ai lu ça ce matin : « C’est une tradition modeste qui fête pourtant ses 22 ans. Depuis 2001, le 6 février est la Journée mondiale sans téléphone portable » . Damned ! trop tard, on est le 7 ! Remarquez, moi je m’en passe plutôt bien de ce bidule envahissant, il traîne au fond d’une de mes poches au cas où l’on me hélerait sur la 4G, c’est rare, et c’est à peu près tout… mais le nombre d’individus dans la rue qui vous foncent droit dessus, les yeux rivés sur leur portable, leur cellulaire, leur mobile, leur palmette ? Palmette, qui se substitue à palmuche, trop argotique sans doute, c’est un terme à moi, et si ça vous plaît, faites passer, qu’on tue enfin l’ignoble, l’immonde smartphone, ce Frankenstein du jargon techno-journalistique, cette horreur anglomorphe qui écorche nos glottes latines.

( A ce propos, quand sera-t-elle remboursée par la Sécu, la palmette, et son chargeur avec ? plus moyen de faire sans… c’est désormais l’accessoire incontournable dans toute transaction commerciale ou administrative, d’où ma requête. On naîtra bientôt avec… Tenez, vous montrez un bon vieux billet-papier à un contrôleur SNCF, il tire la gueule et marmonne qu’on est bon pour l’Ehpad… )

Non, le 7, c’est la journée sans transports, sans écoles, sans… sans travail, vu que ça va manifester un peu partout, et que lorsqu’on manifeste, on n’est pas au boulot. On a l’habitude : la France est internationalement renommée pour ses grèves, ses transports à l’arrêt, ses queues aux pompes de carburant, ses attentes interminables aux Urgences des hôpitaux, ses pénuries de… de médecins, d’infirmiers, de bouchers, de plombiers, de couvreurs, de personnel d’hôtellerie-restauration, de cartes d’identité, de passeports, de masques, de paracétamol, d’antibiotiques, j’en oublie… pour ses syndicalistes qui beuglent et revendiquent en agitant des drapeaux de couleur rouge, et, corrélativement, pour ses 35 heures de boulot « ma non troppo » .

Et puis ce sera une journée sans surprise, au parlement. Sans surprise, les LFI vont faire de l’obstruction, sans surprise, le RN va voter contre mais pense à autre chose, sans surprise (*) les LR vont réclamer des faveurs, on imagine le scénario. Reste que cette réforme est mal emmanchée, précipitée, casée au mauvais moment, et que ces bouts de ficelles de bouts de « carrières longues » négociées à 43 ans, non 44, non 42,5… font bricolé, rapetassé, pas sérieux. Quand je pense qu’il était question, sous Macronious Premier (2017-2022), d’une refonte radicale, de retraite universelle, à points… mais non, de la bidouille ! Nous méritons pourtant mieux ; ou plutôt, nous méritions mieux.

Tibert

(*) C’est une anaphore, vous avez remarqué ? comme Hollandouse en 2012 face à Sarko, « Moi président… moi président… moi… etc » : et ça a marché ! on est bien cons, hein ? rétrospectivement, quand on voit le résultat…

Justice-fiction

( La jeune Sihem, de la Grand-Combe, dans le 3-0, a été tuée par un type de vingt ans son aîné, repris de justice condamné à moult reprises, notamment pour un « saucissonnage » avec arme sur un couple de commerçants, excusez du peu. Le suspect est d’ailleurs passé aux aveux. Mais il appert que, si ledit malfrat avait vraiment purgé sa peine de douze ans ou presque, il aurait évidemment été, derrière les barreaux, dans l’incapacité de commettre ce crime… Sihem serait vivante, à cette heure. Mais un juge des libertés et de la détention (JLD), ou un juge d’application des peines (JAP) ? – allez savoir, les rouages de la Justice… – plus probablement un JAP, a jugé que ce brave petit gars, qui en taule (pas en tôle !) se comportait bien sagement, pouvait sortir avant l’heure et sans danger pour la société… lourde erreur d’appréciation, on en conviendra. Fait rarissime, son nom nous est connu : il s’agit de monsieur Dugenou. Cet homme, ce présumé JAP, se trouve présentement, effondré, dans le bureau du Chef… )

Le Chef – Bon, Dugenou, vous avez réfléchi à la suite ? on ne peut pas en rester là…

Dugenou – Bien entendu, Chef… c’est sûr, j’ai salement merdé… euh, commis une erreur tragique. J’ai préparé ma lettre de démission….

Le Chef – Ah oui mais non… démissionner, OK ! mais il va y avoir d’abord la procédure citoyenne légale, examiner les tenants et aboutissants de cette affaire, si ça peut éviter d’autres drames… pourquoi vous avez autorisé l’élargissement, au vu de quels éléments, quelles pressions, quelle idéologie bonnasse, laxiste ou humaniste vous a guidé… le Jury Citoyen sera constitué d’ici la semaine prochaine, vous avez le temps de vous préparer. D’ici là, vous ne touchez bien entendu à aucun dossier de remise de peine, ça va sans dire !

Dugenou – Bon… d’ici là, j’irai, avec votre permission, rencontrer la famille de la jeune Sihem, lui présenter mes excuses. Ce sera un moment difficile, pour moi, pour eux, mais je le leur dois (soupir…). J’ai ce fardeau sur les épaules, et…

Le Chef – Bon bon, vous irez. Dur moment… mais il faut que vous le fassiez. On ne peut pas laisser passer ça comme ça… Ceci étant, au vu de la gravité des faits, et à la suite du Jury Citoyen, attendez-vous à une sanction exemplaire. Vous pourrez, bien entendu, démissionner… on verra. Si toutefois vous restez en poste, vous pourrez graver sur le mur en face de votre bureau, et en grosses lettres, la maxime suivante : « La détention, empêchant physiquement le condamné de nuire, a pour but premier de protéger la société ; toute autre considération, même estimable, est secondaire » .

Tibert