ça n'a aucun rapport

Vous avez besoin de sous ? rapidement ?

1° trouvez-vous un boulot chez les « politiques », ça c’est facile, le choix est vaste, il y a un élu pour 100 Français.

2° pondez un rapport. Un rapport sur quoi ? vous en posez, vous, de ces questions… je sais pas, moi… la politique urbanistique en bas-Languedoc, le ferroutage en hiver dans le massif vosgien, l’évolution de la consommation de sodas dans la restauration rapide… Tenez, regardez ça :  26 pages sur « La politique d’immigration du Conseil Régional d’Île-de-France : la valorisation de l’apport de l’immigration« , ça se paye 7.500 euros. Soit 290 euros la page. Ce qui ne veut rien dire : c’est au nombre de signes qu’il faudrait compter.

C’est au nombre de signes, eh oui : prenez des pages double interligne, écrites avec des marges mahousses, en caractères corps 14, et des pages simple interligne avec des marges minimales et du texte en corps 10, ce n’est pas la même musique ! vous en raconterez nettement plus dans le deuxième cas, sur 26 pages, et sur la « Politique d’immigration… » … comme si le Conseil Régional d’Ile de France avait une politique d’immigration ! tout au plus une « politique d’adaptation aux flux migratoires », ça, à la rigueur…

Mais passons… évidemment, si vous êtes de la sensibilté politique des décideurs qui commandent d’utiles rapports, ça aide. Exemple : le Grand Chef de la Région Tarn-et-Meuse est socialiste ? UMP ? soyez socialiste, ou UMP ! (ça  n’engage à rien, diront les mauvaises langues). Ceci dit, je proteste vigoureusement contre l’interprétation tendancieuse  – c’est de la stigmatisation, pour employer la tournure en vogue – qui est faite de ces chiffres dans le canard que je vous ai cité : il y a des rapports de moins de 26 pages qui valent bien plus. La vraie question, c’est le temps passé à réunir les éléments du rapport, leur pertinence… et puis surtout de quoi on cause, et qui cause !

Tenez : les 17 pages, pas une de plus,  du « Mémoire sur les conditions de résolubilité des équations par radicaux » : pages 417 à 433 du  « Journal de Mathématiques pures et appliquées » de 1846… c’est écrit par un certain Evariste Gallois, et ça a laissé des traces, ouh la là, à mon humble avis ça valait largement plus de 7.500 euros, si l’euro avait existé en 1846.

Oui, je sais, je compare ce texte d’Evariste Gallois avec l’excellent, l’utile rapport de Pascale Boistard, secrétaire d’Etat aux droits des femmes. Au droit des femmes d’écrire un rapport de 26 pages (plus les pages de garde, évidemment) payé 7.500 euros prélevés sur les impôts et taxes infligés aux contribuables d’Ile de France, rapport qui, soyons en sûrs, est d’une utilité éclatante et passera à la postérité – ça se sent bien.

Tibert

Un peu de sérieux SVP

Pas de second degré là-dedans, rien qui relève de l’ironie. Je suis tombé – ça fait mal – sur cet article à propos de la situation israélo-palestinienne, qui ma foi la résume excellemment, ce me semble. Situation bérézinesque, dramatique… et attendez, on n’a pas encore touché le fond, nous dit monsieur Enderlin.

Bon, ceci n’est pas un billet, juste un doigt pointé sur une lecture fort instructive, éclairante, même si elle ne nous laisse augurer que d’épaisses ténèbres. Pas drôle, donc. Eh non, pas drôle du tout.

-> Tibert

Ambulances et paparazzi

On vient de l’apprendre, il y a quelque temps, Normal-1er a été photographié à l’insu de son plein gré sur la terrasse de ses appart’s privatifs à l’Elysée – il faisait donc beau – attablé à un guéridon de plein air, face à madame Gayet, Julie, comédienne. Au vu de leurs attitudes, ils devaient deviser de conserve, et non pas de conserves – quoique, pourquoi pas ? c’est un sujet possible, ça meuble.

Et alors ? alors presque tout le monde s’en fout, monsieur Normal-Moi a bien le droit d’inviter une qui-dame à boire un coup avec lui sur sa terrasse, non ? du moment que ce n’est pas de notre poche, qu’il ne demande pas une fausse note de frais au majordome pour se faire rembourser indûment son ticket de caisse par l’Economat de la Présidence – ce serait pas de jeu (*).

Ce qui n’est pas de jeu non plus, c’est surtout qu’on le photographie chez lui, Normal, qu’on viole son intimité, et puis qu’on publie ça comme si c’était l’Info Juteuse du Siècle. Je vous jure, il y a des journaleux qui en sont à se palucher grave le soir pour trouver qu’est-ce qu’ils vont bien avoir à raconter dans leur torchon pour faire lever un cil à la nièce du fils de ma concierge, provoquer son acte réflexe d’achat dudit torchon.

Sur ce, la Sécurité de l’Elysée est en émoi : ciel ! on aurait pu le flinguer, Normal-Un, au lieu de le photographier. On est mauvais, on a des failles, à la sécurité élyséenne ; pourtant on y met le paquet, je cite, « à l’Elysée, des policiers sont en faction « tous les quinze mètres » « . Faudra-t-il installer des drones quadripales tous les cinq mètres ?

Inanité et vanité de tels dispositifs : on peut reprendre ici sur la personne de Moi-Président la célébrissime boutade de madame Françoise Giroud à propos de monsieur Chaban-Delmas : « On ne tire pas sur une ambulance« . A quoi bon, en effet ? Quant à s’échiner à photographier l’ambulance, alors là, il faut vraiment avoir de la pellicule à foutre en l’air.

Tibert

(*) Il paraît que certains font ça, le croirez-vous ? des dentistes, des agents immobiliers, des cadres sup’… il y en a qui mettent leurs agapes privées sur le compte de leur cabinet, de leur boîte… c’est révoltant.

Combinatoire et à travers

Question débile, depuis 2 jours, dans un quotidien sur la Toile :

(Parenthèse : (Remarquez, des fois les questions ne sont pas stupides, ça dépend… par exemple : « Pensez-vous que F. Hollande doive se représenter à la Présidentielle en 2017 ? Oui / Non ») : Oui 4 %, Non 96 %. Mais passons.) Fin de la parenthèse).

Question stupide, donc : « La France peut-elle gagner la coupe Dévisse ? » Oui / Non.

J’ai mûrement réfléchi avant de donner ma réponse, c’est vachement important. Voilà :

Soit F1 le joueur de simple français N° 1, F2 le N° 2.

Analogiquement, nommons S1 et S2 les deux joueurs de simple suisses.

soient DF et DS les paires de double française et suisse, respectivement.

Si Mi est le i-ème match, on a M1=(F1-S2) ; M2=(F2-S1) ; M3=(DF-DS) ; M4=(F1-S1) ; M5 =(F2-S2).

Convenons que MiS désigne un victoire suisse dans le match i ; symétriquement, MjF désigne une victoire française dans le match j.

Convenons la notation VF32, signifiant « Victoire française – respectivement, VS, victoire suisse – avec le résultat, 3 à 2 dans notre exemple.

Alors :

Si (M1F & M2F & M3F) alors Victoire française 3-0, VF30, cocorico (*)

Si (M1F & M2F & M3S &M4F ) alors VF31.

Si (M1F & M2S & M3F &M4F ) alors VF31.

Si (M1S & M2F & M3F &M4F ) alors VF31.

Si (M1F & M2F & M3S &M4S & M5F ) alors VF32.

Si (M1F & M2S & M3S &M4F & M5F ) alors VF32.

….

Si (M1S & M2S & M3F &M4S) alors VS31.

… etc … etc…

(C’est vraiment stupide comme question, de la combinatoire laborieuse, c’est tout).

Oui, donc, je résume : si la France gagne, je crois à sa victoire, et inversement. Ils ont de ces questions, sur la Toile, je vous dis pas.

Remarque liminaire de la fin : c’est une finale suisso-suisse, helvéto-helvéte, suisso-helvète, helvéto-suisse, comme vous préférez, la coupe Dévisse, cette année : TOUS les compétiteurs tennismen français résident en Suisse, pour des raisons bien compréhensibles, l’air plus sain, les paysages, les vaches dans les prés, le chocolat, tout ça…

Ouf… Tibert

(*) Ouais, si on marque 3 points on a gaaaaggnééé ! on a gaaaagnéé ! pas la peine de jouer le reste, c’est pour du beurre, nanannèè-re.

Va donc, eh crowdfunding !

Préambule…

Je lis ça :  » le 22 octobre, le premier ministre Manuel Valls a dit vouloir « agir » sur les « inégalités importantes » entre les salariés« très protégés » en CDI et les salariés précaires en CDD et en intérim, abordant prudemment la question d’un contrat de travail unique ».

Je ferai très candidement remarquer à monsieur Valls qu’il existe une autre, une super-plus-catégorie de CDI, très très très protégée, du simple fait qu’on a passé un concours : les fonctionnaires. Le contrat de travail unique : la voilà la solution qu’elle est bonne, incluant TOUS les travailleurs : égalité égalité, c’est écrit dans la constitution, et pas seulement pour faire jouli.

Fin du préambule………

Injuriez, si vous y tenez, mais sans discriminer. C’est comme ça qu’il faut faire, surtout pas discriminer (d’ailleurs, « discriminant », c’est désormais une injure discriminante, voire stigmatisante, horreur et putréfaction !). Un article rigolo du Figaro traite de ça et vous divertira comme il m’a diverti. « Raclure de bidet », lui, n’est pas discriminant, pas plus que « falafel disgracieux » (*). Bref… lisant ça, vous aurez aussi la confirmation que « con » est discriminant, car désignant argotiquement et métonymiquement le sexe féminin, et le sexe féminin c’est discriminant, voire stigmatisant. Par analogie, je suppose que « couille molle » et « tête de noeud » sont également à éviter, au profit d’anathèmes plus neutres, moins « gender oriented« , pour écrire comme les journaleux amoureux de leur langue 😉

A propos, crowdfunding ? c’est une insulte stigmatisante ? « espèce de crowdfunding« , ça vous discrimine ? moi ça me ferait mal…  le prototype du mot laid. Il y a du croassement là-dedans, des corbeaux… affreux, crowfunding. Il paraît que les Toulousains amoureux de leur Blagnac d’aéroport se mobilisent pour le racheter, éviter qu’il tombe entre des mains estrangères. Allez les petits ! c’est une excellente initiative, citoyenne et tout et tout. Juste une suggestion, rachetez-le par « collecte de masse », « financement de masse », « investissement collectif », je ne sais pas, moi, mais en français, en occitan, avec l’accent toulousain et des « putaing cong » si vous y tenez. Ce sera infiniment mieux que le crowdfunding, et puis ça fera bisquer les journaleux anglolâtres.

Tibert

(*) Quoique, falafel, ça connote sérieusement moyen-oriental, sémite… moi je vais éviter falafel, SOS-Stigmatisation va nous faire un caca nerveux.

Nuls en géométrie

Oui, nuls, les urbanistes de la ville de Paris : ils nomment « Triangle » un édifice non plan, en 3 dimensions, volumineux même. Quel est le volume d’un Triangle ?

Tenez, extrait du dossier de presse fourgué par les architectes de ce projet pharaonique, c’est le mot idoine :

« Triangle se perçoit tout d’abord à l’échelle métropolitaine de la ville de Paris. Sa forme singulière, celle d’une pyramide irrégulière à base trapézoïdale, contraste avec la perception unique qu’offrirait une tour classique en extrusion simple. »

Voilà donc un trapèze, qui se tire-bouchonne en pyramide, et c’est un triangle. Triangle que les élus de Paris viennent de recaler : à la poubelle le Triangle, pourvoyeur de pléthore de bureaux inutiles, en trop, absurdes… et moche, avec ça, selon certains.

Mauvaise joueuse, mauvaise perdante, madame Hidalgo, madame LE maire – c’est une fonction, pas un métier – compte demander l’annulation de ce vote, qui s’est déroulé il est vrai à bulletins mi-secrets, mi-brandis en l’air, bref dans la confusion. Mais par delà cette affaire, j’ai deux remarques :

– Premio, il serait condamnable de se cramponner vent debout contre des projets architecturaux un peu novateurs pour des raisons purement politiciennes. Madame NKM, le chef – c’est une fonction, pas un métier – de l’opposition à la mairie, s’en défend : accordons lui le bénéfice du doute, et supposons-lui des motivations sensées, au service des Parisiens. Il est  vrai que des projets de bureaux à Paris, c’est stupide, c’est quasiment du sabotage.

– Deuxièmo, entre des rues-musées où le vieux baron Haussmann (alias PMC : Parquets-Moulures-Cheminées) « dans son jus » exerce sa dictature – ah ces parquets bouffés aux vrillettes, effondrés et qui grincent, ces moulures poussiéreuses et fendues, ces cheminées bouffeuses d’espace et totalement inutiles, et les voisins qu’on entend pisser… -, et des foisonnements anarchiques de gratte-ciels genre Hong-Kong, il y aurait place pour des immeubles neufs, aux normes, agréables à habiter, bien insonorisés, peu consommateurs d’énergie, pas trop hauts façon Chinatown dans le XIIIème, pour ne pas bouffer la lumière aux autres, évidemment pourvus d’ascenseurs et de terrasses, avec des hauteurs sous plafonds correctes, bref des immeubles bien fichus, et pas des boursouflures-monuments, des trapèzes-pyramides-triangles matuvus.

Paris foisonne d’immobilier quelconque, piteux, hors d’âge, à abattre, des râclures d’immeubles dans des rues laides ; le XIème arrondissement, par exemple, en regorge. Et des tas de « Haussmann » – il en reste de beaux, tout de même – ne méritent guère que la pioche des démolisseurs. Il y a largement de quoi faire, sans aller chercher des  biroutes pyramidales aux formes tarabiscotées et à la finalité indéchiffrable.

Tibert

Ma mairie, ma médiathèque…

… ma piscine couverte et chauffée, ma salle omnisports, mes ronds-points bien tortueux pour emm… les automobilistes et avec des merdouilles artistiques au milieu, mes collectes d’ordures différenciées facturées au poids avec des bacs « intelligents » , mes lampadaires design, mes abribus itou, mes plantations florales, mes zones « 30 » « pour votre sécurité », mes ralentisseurs hors-normes également « pour votre sécurité », ma Maison du Tourisme, mon bulletin municipal en quadrichromie et à ma gloire, mes… quoi encore, pour me faire  plaisir, laisser mon empreinte, qu’on donne mon nom à une grande artère du centre-ville quand je serai claqué et parqué au fond d’un caveau du cimetière paysager que j’ai fait construire ?

C’est cher ? meuuuh non, c’est la Commune qui paye.

PCC le Maire,

Tibert

"Tu quoque" (*), François ?

Il faut vraiment se cramponner et se boucher le nez – pas ragoûtant, beeeurk, ce qu’on lit dans les journaux, à propos de François Brutus complotant avec Jean-Pierre Cassius pour faire rapidement la peau à Nicolas ex-César, « Frappez vite, frappez vite !  » (**). Surtout que Brutus… regardez-moi ces sourcils en casquette, ces yeux de mâtin de Naples et ce charisme d’embauchoir à chaussures qu’on lui connaît… il n’a rigoureusement aucune chance de devenir calife à la place du calife.

Mais trêve de fonds d’égoûts, voyons plutôt du positif, du revigorant. Tenez, Normal-en-Chef, il y a 3 jours, interviouvé sur TF1, la chaîne des « cerveaux disponibles », je cite : « plus la moindre augmentation d’impôts en 2015, pour qui que ce soit« . Ahhh, enfin… en voilà, du revigorant !

Le même aurait dit, au cours de cette séance de bonnes nouvelles façon Avenir Radieux, à propos d’un dispositif pour aider les chômeurs : « Ce n’est pas cher  […] c’est l’Etat qui paye. »

Horreur et provocation, ont bondi les opposants, et de s’étrangler d »indignation. ll y a de quoi… sauf que, sauf que Normal disait là tout autre chose, et corrigeait une erreur : cette prestation n’était pas financée au niveau local, mais directement par l’Etat. Il connaît finement les rouages administratifs, Normal, il faut saluer sa compétence en la matière.

Soit ! le magnifique 53.722 ème rond-point tout neuf, inutile et pompeux, je sais, c’est ma Commune (c’est le maire) qui se la joue ; le Lycée décrépit qu’il faut recrépir (ça efface momentanément les tags, cette lèpre du paysage), c’est la Région… les déplacements des Ministres, c’est l’Etat… mais, tous comptes faits, qu’est-ce que ça change pour mon budget, cher Normal ? « plus la moindre augmentation d’impôts en 2015, pour qui que ce soit » ? vraiment ? vous oseriez le maintenir, ce gros mensonge, en tenant compte de TOUS les impôts ?

Tibert « DemainOnRaseGratis »

(*) Toi aussi, François, tu veux ma peau ? (en latin dans le texte)

(**) Et l’indépendance de la Justice, on s’asseoit dessus ? je suis déçu…

Du mal à suivre

J’ai du mal à suivre. Ou bien j’aurai loupé des épisodes ?

Ce devrait être en politique comme à la télé : si tu manques l’épisode 27 de la saison IV de « Les contre-altos » tu es sûr qu’au début de l’épisode 28, et exprès pour toi, spectateur volage, il va y avoir un petit rappel de oùsqu’on en était à l’épisode d’avant : ça s’appelle « résumé des épisodes précédents », et si ça te gonfle tu appuies sur la zappette en mode accéléré ; ça ne change rien, mais ça défoule.

Et là j’ai loupé au moins une poignée d’épisodes dans la série « Modernisons nos structures administratives » : ce n’est pas « raccord », comme on dit au montage. Et pas de résumé, rien ni personne pour me raconter pourquoi on en est là, alors que j’attendais dur de dur que Sue-Pamela fasse un coup de morue à Barbara Lee, vu que la soeur du beau-frère de l’associé de Bob lui avait annoncé, au cours d’une vente de charité pour les Vétérans, tout en se bafrant du cheese-cake, que son coiffeur lui avait laissé entendre que Gloria était probablement enceinte – on l’avait entendue aux toilettes vomir dans la cuvette des WC, et elle n’avait bu qu’un coquetel de jus de légumes organic, lors de la dernière party du college baptiste du coin.

Moi, il y a peu – 3 mois ? 4 mois ? – j’entends le Valls en Chef nous annoncer, y aura 12 régions, pas une de plus, allez hop, et que ça saute. Les départements, à la poubelle, c’est en trop, millefeuille, lourdeur, élus redondants, inutiles, tout ça.

Le Sénat s’empare de la question, avec le dynamisme qu’on lui connaît : allez, 15, c’est mon dernier mot Jean-Pierre. Quinze régions. L’Auvergne on s’en fout, le Rhône-Alpes peut bien se la phagociter, en revanche pas touche à mon Languedoc-Roussillon, etc. Et que je te touille le découpage…

Et il y a 3-4 jours, qu’entends-je ? que lis-je ? Un hymne aux départements, dans la bouche du même monsieur Valls. Il est vrai qu’il était aux côtés de monsieur Baille-Roue, l’indéboulonnable égérie paloise du Centre centriste. Et qu’il causait devant l’ Assemblée des Départements de France…

Moi si j’avais annoncé en Avril que les départements c’était cuit, mort, à oublier, eh bien j’aurais été compatissant, j’y aurais mis les formes, faut être humain, mais j’aurais dit en Novembre aux élus des départements, les gars, soyez courageux, faut  tourner la page, cherchez quèque chose d’autre, y a pas d’avenir dans votre bizness, le ré-émaillage des baignoires ébréchées ça paye plus. Mais je suis pas Premier Ministre. Lui, Valls, il leur sort : »… parce qu’on a besoin de cette solidarité, de cette proximité, de cette efficacité [ des départements, NDLR]. C’est ce message, destiné à rassurer les élus des conseils généraux si c’était nécessaire, que j’ai voulu délivrer « .

Les voilà donc rassurés et délivrés, comme il dit, nos chers (oh combien ! ) Conseillers Généraux, de cette funeste épée de Damoclès. L’avenir est radieux, le lait et le miel peuvent continuer de couler à flots, et dorénavant tout sera comme d’habitude. Jusqu’à la prochaine hative tentative de réforme avortée (*), la prochaine volte-face sans aucune vergogne, sans un mot d’explication sur le résumé des épisodes précédents. La réforme territoriale : la ligne bleue des Vosges, le mythe décisif.

Tibert

(*) avortée, qui ça ? la tentative, ou la réforme ? les deux, mon Colonel.


C'est dans les vieux pots…

C’est dans les vieux pots qu’on perçoit les meilleures taxes, qu’on fait son meilleur beurre.

Sachez le, et versez une larme : la bonne vieille prise Péritel aura disparu des téléviseurs en 2015. Bon vent, elle était grosse, difforme et médiocre, on l’enverra rejoindre la prise Série, la prise Centronics, le briquet à amadou, les fixe-chaussettes, les vis platinées et j’en oublie.

Tant qu’on y est : pourquoi faut-il acheter des télés munies obligatoirement de tuners (syntoniseurs) ? moi j’ai une parabole braquée sur Astra – pas la margarine bourrée d’huile de palme hydrogénée, non, le satellite –  et un décodeur satellite… le syntoniseur, chez moi, c’est un parasite. Mon voisin a la télé par sa boi-boîte Internet. Il s’en tape, du syntoniseur de sa télé. Il y en a qui la regardent sur leur ordi grâce à une clé 4 : pas de syntoniseur sur un PC, et ça marche ! Bref, le syntoniseur, on le paye et on ne s’en sert pas, il complique inutilement la machine, sa télécommande et son mode d’emploi, tout ça pour rouiller dans son coin ! La télé ? pour plein de gens c’est juste un afficheur, éventuellement avec une sono – pas toujours, il y a des amplis pour ça.

Il est donc tout à fait légitime de réclamer qu’on puisse choisir : la télé-télé avec son superbe syntoniseur relié par câble coaxial au disgracieux « rateau » sur le toit, ou le simple afficheur. Holà, messieurs-dames du Choc de Simplification, il y a des simplifications de choc à promouvoir, là.

Meuuuh non, c’est pas possible, nous diront les décideurs : et comment que vous allez la payer, la taxe télévision, si votre télé n’en est plus une, mais un simple « moniteur », bref un écran d’affichage ? cette chère Taxe Télévision… à laquelle nous tenons tous boucoup, vous le concevez aisément, et qui finance la création artistique audiovisuelle – la pub institutionnelle, par exemple ; quelle belle chose, la pub institutionnelle.

Certes… la Taxe Télé… voilà qui justifie amplement le stupide syntoniseur qu’il faut payer – on n’a pas le choix – qu’on oublie, et qui se morfond dans son coin.

Tibert