De la relativité en politique

( Le vaccin contre la grippe cette année 2022 : pas terrible ! on me signale ici et là des gens (des personnes, « des femmes z’et des hommes » , qui l’ont contractée nonobstant la piqûre ad hoc dans des délais corrects. On fera mieux la prochaine fois… )

Mais autre chose : La bande à Poutine souffle le chaud – « et si on se mettait à négocier ? » – et le froid, via le boute-en-train Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires Etrangères. Lui chante une autre antienne : en préalable, démilitarisation et dénazification de l’ennemi, rien que ça. Je vous fais grâce de la dénazimachintruc, pur jus de propagande interne. Mais voyez cette histoire de démilitarisation : en somme, la Russie réclame un cordon sanitaire sans armes à ses portes ! En détail : la Biélorussie, c’est parfait, quasiment le grand amour, Poutine y a un vassal moustachu à sa botte. Mais ailleurs, c’est largement mal barré : au Nord, la Norvège, la Finlande, pas démilitarisées du tout. La Pologne, les états baltes, sont membres de l’OTAN. Au Sud c’est plus flou, Poutine s’est ménagé des états féaux, des alliés à sa botte, des micro-républiques russophiles, etc, mais l’Ouest fait problème, et en particulier l’Ukraine, bien entendu.

Mais pourquoi démilitariser dans ce sens ? unilatéralement ? si l’état R dispose d’armes et exige, « pour sa sécurité » , que son voisin U n’en ait pas, pourquoi U ne réclamerait pas, « pour sa sécurité » , que R soit démilitarisé ? c’est symétrique, non ? en toute logique, l’Ukrainien Zelinsky doit donc pouvoir réclamer la démilitarisation de la Russie ! Mais je divague, je follèye, là : c’est une question de rapport de forces, bien évidemment. C’est comme toujours le gros qui menace le « menaçant » petit, et ce n’est pas près de changer : relisez « Le loup et l’agneau » .

Pour finir, ne sachant si j’aurai l’occasion, l’inspiration, le courage, le temps… de vous gratifier d’un billet avant le 31 prochain, je vous souhaite bien des… un tas de… bon, je vous propose plutôt cette vidéo de voeux « inclusifs » qui, ma foi, m’a bien dilaté la rate. Je vous en souhaite tout-t-autant.

Tibert

Nommons-nous

( Le Parigot déploie un bel article, complet, circonstancié, sur la mouvance de l’ultra-droite : on y a des noms, des photos ; on n’a pas encore l’adresse des meneurs de ces groupes, mais en insistant un peu… on retrouve là la crudité des reportages du siècle dernier, où les noms et les photos s’étalaient sans problème ; de nos jours, quand on coince « en flag » un type, flingue fumant à la main, ses victimes pantelantes à ses pieds, on a droit à un portrait flouté et à une littérature du genre « le suspect William M. » : des pudeurs de chaisières ! sauf là… mais il s’agit de l’ultra-droite, hein, alors… mais l’ultra-gauche, blackblocs, anars radicaux et autres antifas ? rien, motus. Voyez, là ce sont les bons, les autres, ce sont les méchants. )

Mais j’en viens à du commentaire de textes. Tenez, sur Ouest-France : « Une femme et son mari découverts morts à leur domicile… » . Bien. Moi j’aurais écrit – faire court, c’est la règle d’or du journalisme – « un couple découvert mort à son domicile » ; mais de nos jours, hélas, c’est imprécis : quel genre de couple ? le vieux standard banal ? deux femmes ? deux hommes ? un « trans » (dans quel sens ? MtF ? FtM ?) et une femme-femme ? voyez, ça peut donner des tas de configurations (*). Les choses ont changé, on n’écrit pas pareil…

Et puis cet autre titre, cette fois dans Le Monde : « le chèque bois énergie, un dispositif pour aider celles et ceux qui se chauffent au bois… » . Voyez comme Le Monde a bien pris le pli ! la bonne formule… « celles et ceux » ! Bravo le journaleux. Notez toutefois que c’est plus long (de peu : une lettre !) que d’écrire du neutre « … pour aider les personnes qui… » , ou, pire encore, « pour aider les gens qui... » . C’est plus long, « celles et ceux » : oui, mais on nomme, on VOIT les femmes, là ! aaahhhh… des femmes qui se chauffent au bois, hein ? Elle, avec un grand E, au coin du feu… Notez, on s’en sort bien, on échappe pour le moment à l’écriture inclusive.

Allez, encore un effort…

Tibert

(*) Voyons, si nous notons {T1 T2 M F} les quatre « genres » possibles, ça donne les 4 couples « doublons » {T1-T1, T2-T2, F-F, M-M}, plus les 6 combinaisons classiques quatre-deux-à-deux, soit 10 types de couples. Mais je vais me faire disputer, T1 veut être considéré comme pleinement M, F se dit « asexuelle » , etc. Pffft… pas simple !

Aussi peinards que nous ?

Les Kurdes de France sont meurtris et se plaignent ; les groupes de gauche hurlent opportunément que « l’extrême-droite tue » : un sexagénaire manifestement dérangé mentalement a tiré dans le tas – c’étaient des Kurdes, en l’occurrence – tuant trois personnes et en blessant autant, ce, aussitôt relâché dans la nature après une détention pour une agression similaire – au sabre ! Il se dit ouvertement raciste, ce qui est manifestement le cas, dans son délire. Mais dire que ce type est d’extrême-droite (ce qui est possible *) et en déduire que l’extrême-droite tue, c’est la même logique débile et amalgamante que « Dugenou est un menteur / Dugenou est Crétois / Donc les Crétois sont des menteurs » .

Ils se plaignent, les Kurdes, car il leur paraît que le gouvernement français « ne les protège pas » ! Ils protestent, donc, et ils manifestent. Las, hier, en dépit d’un service d’ordre copieux et actif, on a pu voir des casseurs – peut-être Kurdes, peut-être pas – renverser, incendier, saccager des voitures à visage découvert : il sera donc aisé de les retrouver pour les punir 😉 non, je blague, là, le préfet de police a largement minimisé les faits, pensez-vous, ce ne sont que de petits désordres, pffft…

Mais bref, donc, l’Etat ne protègerait pas les Kurdes ? et pourquoi le ferait-il ? les Kurdes, et puis les Arméniens, les Ukrainiens, les Maliens, les Afghans, les… il ne protège même pas les Français ! ce qui serait tout de même, vous en conviendrez, le minimum ! La femme qui s’est fait casser la gueule par son « ex » moins de deux heures après avoir tenté vainement d’alerter la police sur son problème – elle avait anticipé le truc, pourtant ! – qui l’a protégée ?

Tibert

(*) Hélas, le racisme est partout, nonobstant les axiomes de la Bonne-Pensée. Citons, ça fait partie désormais du paysage politique (merci les Etats-Uniens) les woke et le racisme anti-blanc ; et puis être de gauche et raciste – du moins au sens courant et approximatif -, ça fonctionne très bien. De fervents défenseurs de la cause palestinienne, très à gauche, peuvent ainsi donner libre cours à leur anti-judaïsme sous-jacent, repeint aux couleurs de l’anti-sionisme.

Dégringolade

Grève à la SNCF… comme d’hab’ et au pire moment, vous pensez bien. C’est quasiment un sketch bi-mensuel, bien rôdé ; quant à Macronibus ça lui en touche une sans faire bouger l’autre. Là en l’occurrence ce sont les contrôleurs, qui en ont, disent-ils, « ras la casquette » sous leur catogan. Ils râlent, les contrôleurs, qu’on engueule dans les trains : « Il n’y a pas d’eau dans les toilettes » , « les poubelles débordent » etc. Eh oui, qui engueuler, quand dans les Inter-Cités il est rarissime qu’il y ait de l’eau dans les toilettes ? (si lesdites toilettes ne sont pas bonnement condamnées). Car si les contrôleurs en ont marre, alors, les usagers (les clients, les cochons de payants), je vous dis pas ! De l’eau aux WC, c’est impossible ? des trains propres ? qui fonctionnent ? avant c’était possible… zut quoi !

Tout ça pour dire qu’on se tiers-mondise à grande vitesse. Paris est sale, allez faire un tour au Trocadero, vous serez conquis ! et pas que Paris. Si vous visitez Barcelone, vous trouverez une ville plus propre, des habitants civilisés (les pipis des toutous, on passe souvent derrière avec une bouteille d’eau : essayez de trouver ça chez nous ! ). Nos services publics ? peau de chagrin. Tout sur internet, des bornes automatiques, plus personne en chair et en os. Les petites gares ? que des courants d’air. Dernier exemple, des amis allaient en Italie via Barcelonnette et le col de Larche, alias de la Madeleine. Côté français, neige, neige fondue, bouillasse… ils ont attendu un chasse-neige – qui est venu, tout de même. Côté italien : route bien dégagée. La honte !

Les Italiens, les Espagnols, les Portugais… c’étaient les pouilleux de l’Europe, dans les années 60-70 – on se fichait d’eux, d’ailleurs. Nous avons pris la relève, et brillamment !

Tibert

Larche en France, le 21 décembre 2022

Larche-La Madeleine en Italie, même date, à peu près même heure

Moche mâlitude

A bien y réfléchir, il est heureux que la Coupe du Monde de Foot ait été attribuée là où elle est : excellente équipe, digne de gagner – la France aussi, après une sieste de 40 minutes – mais surtout quel évènement, quelle ferveur, quelle communion nationale ! une extase dont il eût été triste de priver les Argentins. Grand bien leur fasse. A la réception triomphale des héros à Buenos-Aires, on a pu constater que les abrutis fanatiques le sont toujours autant, sinon plus : racisme et machisme à tous les étages. On y a insulté la mère de Mbappé (« La concha de tu madre » ), coupable d’avoir donné le jour à un type qui leur a planté trois buts, vous vous rendez compte ? Il y aura du pain sur la planche pour rehausser le niveau…

Et puis désormais les Talibans interdisent l’accès de l’université aux femmes. Bâchées, anonymisées, enfermées, bobonnes à servir leur seigneur et maître, et réduites à l’ignorance. C’est une caricature de l’Islam ? peut-être, allez savoir, car parmi les autres pays musulmans, lesquels pour dénoncer cette honte ? euh… Bienveillante neutralité, ou benoîte complicité … L’ONU s’inquiète… il y a de quoi.

Enfin, une femme s’est fait sévèrement cogner – elle est toujours dans le coma, selon les nouvelles – par un « ex » qu’elle avait quitté et que ça fâchait : tristement banal… ça se passait à Blois. Sauf qu’elle se savait en danger, et avait voulu alerter le commissariat du coin : « Revenez demain » , ce fut la réponse du bureaucrate en tenue, tapi derrière son guichet. Et de se faire « descendre » dans la foulée, moins d’une heure plus tard.

Les hommes, donc… la faute aux hormones ? à la nature humaine ? elle a bon dos, la nature humaine. « Non, un homme ça s’empêche. Voilà ce que c’est un homme, ou sinon… » écrivait Camus. Ou sinon… eh bien voilà.

Tibert

Musique et hiver douillet

( Oui, je disais donc… c’est très souvent que, faisant mes courses dans une grande surface, centre commercial… j’ai droit à de la musique ! enfin, de la musique… Mention spéciale aux magasins de fringues, où je n’entre généralement que par discipline conjugale, très rarement pour moi : volume sonore excessif, basses à donf‘, rythmes de boîtes de nuit. De quoi fuir ! D’ailleurs je fuis. Et combien de restos où j’hésite à entrer, pour la même raison. Zut quoi, j’y viens manger, pas me saturer les oreilles ! Le top, c’est un certain Carrouf’ Marquette, quasi seul dans mon coin, donc obligé, qui balance du matin au soir de la purée musicale et crachotante, à base de couinements en langue états-unienne – enfin, ça y ressemble -, des nanas qui glapissent sur 3-4 notes comme si on leur écrasait les orteils. C’est d’un pénible ! )

Mais autre chose : le foot… inutile de vous annoncer le résultat de la finale, vous le connaissez. Quelle finale ? bande d’hypocrites ! Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on va peut-être pouvoir causer d’autre chose, mais si, mais si ! Autre chose donc, c’est cette histoire de corruption… ce pays, le Qatar, improbable patrie du foot, aurait « arrosé » les bonnes personnes pour emporter l’attribution de la Coupe de Monde 2022. Dont des huiles du Parlement Européen, mais pas que ! Ce sont soupçons qui fâchent, là-bas à Doha : ils ne laisseront pas passer ça. Selon les diplomates qatari, s’entêter à enquêter sur la chose, je cite l’article du Monde, « cela pourrait avoir un « effet négatif » sur les discussions en cours sur la « sécurité énergétique mondiale ». C’est joliment tourné, pas vrai ? je traduis en français des faubourgs : « Si vous nous cherchez des poux dans la tête, eh bien vos livraisons de gaz, de pétrole, etc… vous pourrez toujours vous brosser ! » . Sachant que, justement, on en a bien besoin ces temps-ci, ça ressemble bigrement à une menace, non ? Mais ce sont de braves gens, qui grâce à cette Coupe du Monde, « vont changer de modèle » , dixit Macronious. Ah bon, il n’est pas bon, leur modèle actuel ? il est critiquable ? tieeens donc ! comme disait Jean Gabin.

A suivre, donc, voir si on s’obstine, ou si on se « couche » , pour avoir chaud cet hiver. Dans le deuxième cas, c’est généralement enveloppé façon circulez y a rien à voir : on ne verra donc rien !

Tibert

PS – Par ailleurs, j’ai pu visionner avec plaisir cette vidéo somptueuse. Madame Hidalgo cause espagnol comme une cheffe, c’est bien le moins ; pour l’anglais… vous apprécierez. Mais détail que cela, car le message qu’elle tente laborieusement de passer aux Ukrainiens dans la langue de Boris Johnson, c’est qu’à Kiev il faut absolument qu’ils construisent des pistes cyclables partout : il est clair que c’est le souci du moment !

Inclusivité ibère et non-empathie

( Un djeune des « cités » est mort, à Montpellier : c’est un résultat des débordements débiles qui ont suivi un match de foot. Vous trouvez ça normal, vous, d’aller tuer ou mourir pour le résultat d’un match de foot ? à la Paillade, quartier « populaire » , on brûlait des poubelles mercredi soir après le match, on cognait des bagnoles, on agressait les supporters du camp adverse… tout était normal, quoi…)

( Et puis cette histoire espagnole – catalane, en fait – racontée en V.0. par ce canard, et en traduction simultanée par celui-ci. Une chaîne de boulangeries cherche à embaucher ; ça donne « se necesita dependienta » : « on recherche une employée » , ou « se necesita o precisa maestro pastelero » : « on recherche, ou on (precisa ? on forme ?) un maître pâtissier » . Et l’Inspection du Travail de lui coller une amende pour « sexisme » . Il aurait fallu, dit Le Fig’ragots, utiliser le langage inclusif ! C’est ainsi que nous nous interrogeons : nos voisins latins seraient-ils confrontés à la même vérole que nous ? Mais lisant les deux articles, on s’aperçoit que non. Comme chez nous, refusant – à juste titre ! – l’infect langage inclusif, les annonces Politiquement Correctes sont rédigées du genre « On recherche un magasinier (H/F) » , « on recherche un vendeur / une vendeuse » . Sur ce cas précis, notons, impartialement, que les annonces ibères citées plus haut pèchent effectivement par sexisme : pourquoi « une employée » ? hein ? ils puent de la gueule, les employés mâles ? ils ne sont pas assez sexy ? )

Et pour terminer, je vais vous dire : la liberté d’expression, je suis violemment pour, mais là c’est dur, très dur. Tenez, cette affaire autour d’un auteur de BD, monsieur Vivès. A Angoulême, capitale mondiale de la BD – comme Arconsat, dans le 6-3, l’est de la saucisse de choux, et Mortagne-au-Perche, dans le Perche, du boudin noir – on a supprimé une expo à lui consacrée. Et, franchement, à lire l’article du Monde sur cette histoire, je me dis qu’ils ont peut-être bien fait, ce qui est contraire à ma religion. La provocation, l’immaturité, la perversité, l’absence totale d’empathie, tout ça réuni, ça donne quelque chose de peu ragoûtant. Il peut se regarder dans la glace sans se cracher à la figure, ce type ?

Tibert

La bonne défaite

On vous le serine : le match de ce soir, 22 sportifs également répartis en deux camps, se disputant un ballon pendant environ deux heures, signe en fait l’avènement du panarabisme, rien que ça ! Une dimension… planétaire ! C’est par le foot que ça arrivera, n’en doutez pas. Tenez, l’un affirme que « politiquement, il faut que le Maroc gagne » : l’enjeu est clair, et nous allons donc remplacer notre brillant gardien de but par un gardien de square, ça facilitera les choses et l’avènement du panarabisme par le foot. Dimension planétaire : on va mobiliser plus de 10.000 flics et gendarmes pour tenter de limiter la mise à sac prévisible de Paris et d’ailleurs, soit…a) parce qu’on a gagné ; b) parce qu’ils ont gagné. C’est annoncé, quel que soit le résultat, les supporters vont envahir les Champs-Elysées, alias, modestement, « la plus belle avenue du Monde » , ce qui est déjà bien prétentieux, même sans vitrines dégringolées, voitures cramées ou poubelles incendiées.

Nous voilà donc dûment briefés. Reste plus qu’à faire le dos rond…

Et puis on a pu toucher du doigt la notion d’éco-terrorisme. Les Khmers Verts sont là, avec un cran de plus dans le banditisme. La mise à sac d’une usine Lafarge dans le 1-3 par une équipe de « pros » – en combinaisons blanches « police scientifique » pour éviter les pertes de poils du nez pendant l’opération – illustre fort bien le concept. Bien évidemment, ils ont sorti ensuite l’argumentaire ad hoc, pas d’autre solution que la juste violence contre l’abominable pollueur (*), gnagnagna. Gageons qu’il ne sera pas difficile de trouver au moins quelques acteurs de ce commando de saccage, les préparatifs logistiques – matériels, combinaisons, véhicules d’acheminement…- ayant forcément laissé quelques traces. Attendons donc, confiants, les mises en examen à venir, et les foudres de la Justice, forcément… enfin, je suppose !

Tibert

(*) Ceci ne constitue pas un panégyrique du cimentier Lafarge, qui a de gros efforts à faire pour améliorer la propreté et l’efficacité énergétique de ses processus de production. Mais à suivre l’exemple de ces délinquants « pour la Planète », à quand l’incendie du Palais-Bourbon, encroûté dans la négation de l’urgence climatique ?

Pourcentages XXL

( Hier soir, sur une chaîne télé qui ne traitait pas de foot, Luc Ferry et Dany Cohn-Bendit dialoguaient sur divers sujets, la prof de danses de salon à Sciences-Po, virée par une lettre en écriture inclusive, c’est tout dire ! – et puis le conflit russo-ukrainien… et Ferry s’excitait : on pourrait enfin négocier, si on savait sur quoi… mais qu’est-ce qu’il veut, Poutine ? qu’est-ce qu’il veut ? si on savait ce qu’il veut !… eh oui, keskiveu ? en écriture SMS. Personne ne le sait, même pas lui, et c’est là le problème. )

Et puis je regardais – impossible d’y échapper, même en zappant savamment – les images du foot au Qatar, du moins sur l’aspect politique de la chose. L’aspect politique, par exemple des grosses légumes du Parlement Européen qui auraient été arrosés pour favoriser ledit Qatar ; ça confirme des soupçons insistants et lourds. Et puis une photo de notre ministre des sports – elle y était, samedi soir, au match – dans les tribunes du stade MachinTruc, arborant une veste avec des manches aux couleurs arc-en-ciel… et je me disais, mais enfin, c’est dingue, ça !

C’est dingue : la bonne moitié des habitants du Qatar est tenue en laisse, rabaissée et infantilisée, privée de droits élémentaires. Je veux dire : les femmes ! et l’on nous rebat les oreilles des misères des homosexuels et autres « bi » , « queer » , « trans » etc… dans ce pays rigoriste et rétrograde : ça fait, allez, statistiquement, à la grosse, du 5 %, c’est un chiffre communément avancé. Soit 5 % de malheureuses et malheureux 😉 contre 50 % de personnes brimées et maltraitées. Et c’est ce 5 % qu’on monte en épingle ! Vous trouvez ça normal, vous ?

Certes, la bagarre pour les droits des femmes n’a pas son drapeau ! alors qu’attend-on pour en créer un ? avec des jolies couleurs. Et puis qu’on remette les choses en perspective, bon sang ! LE gros scandale (outre les travailleurs immigrés qui ont construit Foot-sur-Qatar) c’est l’inégalité hommes-femmes, pas les droits des LGBTQIA++

… Ou bien, derrière les vociférations des lobbies arc-en-ciel, soucieux d’occuper l’espace, ça signifie autre chose : en fait on s’en accommode très bien, de cette situation d’infériorité des femmes ; bof, c’est religieux… c’est la tradition, c’est culturel, pas vrai ? Elles n’ont qu’à faire avec.

Tibert

Dans les rubriques « Société »

Un match ? quel match ? on s’en fout, c’est du sport : amusez-vous bien avec la baballe, et que le meilleur gagne !

Et une petite digression : quand reprendra-t-on en épicène-bien-genré des titres comme « Celles et ceux qui m’aiment prendront le train » ? « Le dîner de con.nes » ? mais je m’égare, là… je voulais, ce jour, traiter de deux trucs…

Premio, une nana accusait un certain Farid de l’avoir violée : c’était en 1998. Enquête apparemment bâclée, coupable parfait, profil aux petits oignons, pas la peine de chercher ailleurs… assises, condamnation, infâmie… mais la nana se rétracte, 24 ans plus tard : le violeur – incestueux, qui plus est – c’était son frère ! ah bon… alors on révise le procès ? grave question. Moi je vais vous dire : non seulement on révise le procès, et comment ! et puis on tente de dédommager Farid de la vie pourrie qu’il a connue ; mais aussi, la petite Julie ne devrait pas s’en tirer benoîtement avec un « Ah ben oui je l’ai accusé à tort, désolée, je demande pardon. » C’est à elle d’aller faire face à la justice, c’est absolument ignoble ce qu’elle a fait. A suivre, donc…

Deuxio, une expo photo à Rambouillet (à ce propos, le gentilé associé à Rambouillet, ce n’est pas Rambouillasseux, c’est Rambolitaines et Rambolitains, merci maître Capellault). La mairie des lieux a décidé, suite à moult protestations des habitants, des assoces etc… de ne plus communiquer sur cette expo, plus d’affiches, pages web vides, etc. Mais l’expo est maintenue. Rien que pour vous, j’ai pu trouver sur le Houèbe un site illustrant assez richement les travaux du photographe controversé, monsieur Joel-Peter Witkin : c’est morbide à souhait, sombre, funèbre, mortifère et sinistre tout à la fois. Artistique, aussi, sans nul doute, ces photos sont techniquement abouties. Mais soyons cohérents : si l’on soutient la liberté d’expression, Charlie-Hebdo et autres iconoclastes, on concède à la mairie de Rambouillet le droit d’exposer des oeuvres dérangeantes ! la bonne réaction n’est pas d’interdire, mais de critiquer, tout simplement. La critique est tout aussi licite que la caricature. On n’est pas non plus obligé d’aller voir l’expo ; la boycotter, pourquoi pas ? Mais l’interdire ? non. Ceci dit, on se demande quel masochisme nous pousserait à nous infliger ces têtes coupées, ces cadavres, ces horreurs…

Pour finir, il se trouve que les assoces rambolitaines et chrétiennes ont trouvé que monsieur Witkin se foutait salement de leur religion (je n’ai pas pu trouver d’exemples flagrants). L’artiste a parfaitement le droit de s’en prendre aux croyances chrétiennes ; le blasphème n’existe pas en France. Mais, courage : qu’il aille donc pourfendre d’autres cultes, si vous voyez ce que je veux dire !

Tibert