La bonne défaite

On vous le serine : le match de ce soir, 22 sportifs également répartis en deux camps, se disputant un ballon pendant environ deux heures, signe en fait l’avènement du panarabisme, rien que ça ! Une dimension… planétaire ! C’est par le foot que ça arrivera, n’en doutez pas. Tenez, l’un affirme que « politiquement, il faut que le Maroc gagne » : l’enjeu est clair, et nous allons donc remplacer notre brillant gardien de but par un gardien de square, ça facilitera les choses et l’avènement du panarabisme par le foot. Dimension planétaire : on va mobiliser plus de 10.000 flics et gendarmes pour tenter de limiter la mise à sac prévisible de Paris et d’ailleurs, soit…a) parce qu’on a gagné ; b) parce qu’ils ont gagné. C’est annoncé, quel que soit le résultat, les supporters vont envahir les Champs-Elysées, alias, modestement, « la plus belle avenue du Monde » , ce qui est déjà bien prétentieux, même sans vitrines dégringolées, voitures cramées ou poubelles incendiées.

Nous voilà donc dûment briefés. Reste plus qu’à faire le dos rond…

Et puis on a pu toucher du doigt la notion d’éco-terrorisme. Les Khmers Verts sont là, avec un cran de plus dans le banditisme. La mise à sac d’une usine Lafarge dans le 1-3 par une équipe de « pros » – en combinaisons blanches « police scientifique » pour éviter les pertes de poils du nez pendant l’opération – illustre fort bien le concept. Bien évidemment, ils ont sorti ensuite l’argumentaire ad hoc, pas d’autre solution que la juste violence contre l’abominable pollueur (*), gnagnagna. Gageons qu’il ne sera pas difficile de trouver au moins quelques acteurs de ce commando de saccage, les préparatifs logistiques – matériels, combinaisons, véhicules d’acheminement…- ayant forcément laissé quelques traces. Attendons donc, confiants, les mises en examen à venir, et les foudres de la Justice, forcément… enfin, je suppose !

Tibert

(*) Ceci ne constitue pas un panégyrique du cimentier Lafarge, qui a de gros efforts à faire pour améliorer la propreté et l’efficacité énergétique de ses processus de production. Mais à suivre l’exemple de ces délinquants « pour la Planète », à quand l’incendie du Palais-Bourbon, encroûté dans la négation de l’urgence climatique ?

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