Histoires de rondelles

On va bientôt être débarrassés du foot, même ceux qui, amateurs avertis, regardent les matches où l’Equipe de France Lymphatique ne figure pas, juste pour vérifier que des footeux talentueux, motivés et combatifs, ça existe.

Bon. Sans rapport avec le foot, je voulais saluer la décision d’un tribunal allemand stipulant que « la circoncision d’un enfant pour des motifs religieux était une blessure corporelle passible d’une condamnation« . Le problème lui avait été soumis pour un gosse musulman de 4 ans mal circoncis, d’où recours aux urgences médicales, puis poursuites judiciaires.

je pose encore une fois la question : pourquoi cet acharnement des Juifs et des Musulmans – et des hygiénistes à tout crin d’outre-Atlantique et d’ailleurs – contre cette rondelle de peau ? qu’est-ce qu’elle leur a fait ? en quoi ça les défrise ? c’est de l’acharnement anti-prépuce, rien de moins. Que Hiawe ou Allah se passionne pour l’ablation des prépuces, vous en pensez quoi, vous ? ce niveau de détail ? ce pinaillage sur le coulissement du gland ? il y a des centres d’intérêt plus intéressants, il me semble.

Et, bien évidemment, on nous ressort l’argument stupide des statistiques sur le Sida et la circoncision. Argument pas idiot du tout, d’ailleurs : si, messieurs, vous ne vous lavez pas, et notamment pas le zizi, si vous trempez votre biscuit dans n’importe quelle tasse, et si vous ne mettez pas de capote, alors oui, le fait d’être circoncis – peau du gland plus épaisse et donc moins sensible , entre autres moins sensible aux écorchures – a un effet protecteur. En d’autres termes : sales, lubriques, irresponsables ? faites-vous circoncire – et pas besoin de motif religieux.

Sinon, la nature étant relativement bien foutue, gardez-la donc, votre rondelle ! ça peut servir, ça sert tous les jours. C’est juste des jaloux, ceux à qui on l’a fait, et qui voudraient qu’on vous fasse pareil : la religion a bon dos !

Tibert

Jeu, JE et enjeux

Trois infos super-importantes, je vous les donne dans l’ordre décroissant d »importance.

A) Alan Turing aurait  eu 100 ans. Alan qui ? Turing. LE génie anglais des théories de l »Information (et de l’informatique, s’il avait vécu assez longtemps pour inventer le terme, tellement plus  fort que « computing« , le calcul). Mort en avalant une pomme empoisonnée (« the apple » d’Apple, la même que celle de Blanche-Neige). Et pourquoi bouffer de la pomme daubée ? parce qu’homosexuel – ce qui, vous me l’accorderez, est gravissime s’agissant d’un mathématicien, et pervertit forcément son raisonnement – et condamné comme tel à la castration chimique, rien que ça, il a mal supporté. Bon, il y au Royaume-Uni une pétition pour que le gouvernement fasse des excuses : ça serait bien, mais ça ne le fera pas revenir. Mort à 41 ans, c’est un peu trop tôt, tout de même.

B) La pianiste française et virtuose Brigitte Engerer est morte prématurément, 59 ans, c’est aussi trop tôt. C’est important, ça ? ben oui, c’était quelqu’un qui faisait plaisir à entendre, et même à voir, qui se passionnait pour la musique et pour son métier – son art, allez, disons-le, son art.

C) L’équipe de France de football rentre à la maison, virée par son homologue espagnole. Rarement vu 10  joueurs aussi inertes et empruntés sur une pelouse. A croire qu’ils avaient été conviés à un enterrement : il ne manquait que le corbillard. Et que je te regarde tranquillement passer le ballon, sans broncher… et que je te joue à toi-à moi à 70 mètres des buts adverses. Les petits gars, c’est UN JEU ! le jeu, c’est fait pour s’amuser, faire les fous, s’éclater, courir, sauter… bon, heureusement que ça compte pour du beurre, le foot. C’est juste pour occuper une paire d’heures. Comme un billet de blog, quoi, une paire d’heures. Mais en mouillant le maillot, ah oui, normalement on doit mouiller le maillot.

Tibert

Dans quel Etat j'erre ?

Pour conclure sur les « Bleus » (c’est du foot ; mesdames, sautez au paragraphe suivant), ils se sont pris une superbe gamelle de la part des Suédois : on a cru voir des sénateurs sortant d’un copieux repas de groupe parlementaire face à des morts-de-faim. C’est sûrement aussi – voir mon précédent billet – qu’ils se prenaient les pieds dans les jambes de leurs shorts, alors forcément… bon, la prochaine raclée c’est face aux footeux Espagnols.

Mais on s’en fout, car la politique c’est bien plus important. Je lis dans les canards que Normal-Moi « dément vouloir réduire le nombre de fonctionnaires« . C’est donc qu’on lui a prêté l’intention déclarée de vouloir le réduire, ce nombre… Mais nous voilà rassurés, mesdames-messieurs, car ce serait renier ses engagements de campagne – et aucun Président n’ a jamais renié ses engagements de campagne, que je sache ;-). Et à cette occasion, monsieur notre Normal Président, laissez moi vous rappeler deux évidences évidentes, mais qui hélas ne le sont pas pour tout le monde.

– Premio, il y a en France deux Droits du Travail, un pour les salariés de l’Etat et des Collectivités Territoriales, et l’autre pour les autres. Les différences sont nombreuses et lourdes ; et ça va pile-poil à l’encontre de notre devise « Egalité ». Que comptez-vous faire pour qu’un salarié qui a été reçu au concours d’entrée de cariste ou assistante commerciale chez Panzani ou Picard-Surgelés, soit traité sur un pied d’égalité avec celui qui a été reçu au concours catégorie B pour un poste de fonctionnaire territorial ?

– Deuxièmo, nous les contribuables nous vous finançons, vous l’Etat, et tous vos fonctionnaires, justement (d’ailleurs, récursivité oblige, les fonctionnaires financent par leurs impôts les salaires des fonctionnaires, etc etc…). Ce n’est pas pour que vous jetiez le fric par la fenêtre ! Et j’ai des doutes, j’ai des doutes… autant je comprends et j’approuve qu’un policier, un juge, un militaire… soient fonctionnaires, autant ça me paraît tiré par les cheveux, s’agissant d’un prof’ de physique-chimie, un cantonnier ou une infirmière. Croyez-moi, monsieur Normal-Moi, les gisements d’économies ils sont là, comme disent les présentateurs télé, là, sous vos pieds , à portée de main. Et cessez donc de lorgner nos poches, ça en devient gênant.

Tibert

Ils vont bientôt marcher dessus

Marre de la politique. Marre des élections à venir, des matamoreries de Normal-Moi face à Angela, Angela qui – chante beau merle – laisse aboyer la caravane. Caravane qui s’époumonne en vain : même notre multi-casquettes Premier Ministre (entre autres), qui, se souvenant avoir enseigné la langue de Rudi Dutschke, a cru pouvoir l’attendrir, Angela, avec quelques phrases en V.O. Cause toujours mein liebling, les « euro-bonds » ne seraient qu’une junk-money de plus, une nouvelle occase de se lâcher lâchement face aux exigences de se serrer le train de vie – le train de vie de l’Etat, évidemment!

Mais non, au diable les élections et le G20, si on causait foot ? aujourd’hui c’était l’hagiographie ubiquiste : Thierry Roland est mort, mesdames-messieurs, et la planète entière le pleure. Que ça à la télé, sur la Toile, partout. A cette occasion, au milieu des larmes et des éloges funèbres, on a revu des extraits de matches fameux, des tirs au but, des coups francs… le tout bien entendu savoureusement commenté par « Tout-à-fait Thierry ». Bon, et alors ?

… et alors, ça saute aux yeux, entre le Platini des années 80, le Zidane des 90’s et les footeux de la bande à Laurent Blanc, le short ne cesse de s’allonger ! à voir Platini / Giresse dans leurs culottes courtes, on se demande quelle ligue de vertu a exigé qu’on ne puisse de nos jours deviner, sous aucun angle, et sous aucun prétexte, la couleur du slip. Ca s’est fait insidieusement, match après match, 2 millimètres par ci, 5 millimètres par là. Déjà le genou est menacé, et bientôt, c’est clair, ils vont jouer en pantalon de survêt’ – jusqu’aux chevilles. Et serré aux chevilles, sinon gaffe aux gamelles.

A l’heure où le tchador des footeuses iraniennes se fait renvoyer au vestiaire, quel sens donner à cette mode du short long, oxymore de chez Oxymore ? je ne sais. Et je m’interroge. A voir les démonstrations de tendresse des joueurs quand un but a été marqué, à contempler ces embrassades fougueuses, on se prend à supposer quelque barrière physique et textile à des gestes plus torrides. « Vous en pensez quoi », vous  ?

Mais bon, on est là, Dieu merci, bien loin des élections.

Tibert

Pour le perchoir du marigot

On nage dans les délices politiciennes. D’abord, cette Juste Veste infligée au parachutiste Mélenchon – qu’importe que ce soit la Marine qui se soit trouvée là en la circonstance, le pittbullesque Mélenchon est renvoyé à son lot de consolation ( ça permet quand même de croûter : la députation européenne).

Et puis cette savoureuse histoire rochelaise : que du bonheur. Où le socialo local se rebiffe devant le diktat parigot, « ôte toi d’là qu’j’m’y mette » de la Ségolène Nationale. Quel dommage, se lamente madame Aubry, il serait incompréhensible que l’ancienne candidate à la Présidence, la Grande Présidente de Poitou-Charentes,  l’illustre madame Royal, l’ex de Normal-Président, qui lorgne sur le Perchoir de l’Assemblée Nationale, ne puisse, justement, y prétendre, au perchoir, pour cause de veste au second tour ! et cela avec l’appui des voix de Droite, vous vous rendez compte ? berk !

Je suis  bien aise, donc, de décompter quelques parachutages loupés (manque la veste du candidat vosgien Lang, on l’attend avec espoir) . Enfin un peu de morale au pays des Politiques ! cela ne guérira pas notre démocratie des maux qui la rongent, au premier rang desquels les moeurs laxistes et désinvoltes des parlementaires (sans oublier l’iniquité du scrutin majoritaire à deux tours, qui favorise tant de bidouilles pas nettes).

Il pleut, il fait gris, il fait  froid. Heureusement qu’on a les élections pour nous remonter le moral.

Tibert

Les "pros " de la la multicasquette

« Le Monde » sur-Toile le titrait en gros hier soir : « Une assemblée de cumulards« . Et d’enfoncer le clou sur lequel je tape, Sisyphe de la dénonciation de cette fraude, de ce hold-up sur la démocratie : « 83 % des députés détiennent un mandat local. Cette tradition bien française entraîne, au Palais-Bourbon, un spectaculaire absentéisme qui affecte le travail législatif et fragilise la démocratie« .

« Bien française » ? quelle indulgence ! ah ces Français… tssss…. c’est bien de chez eux, ça…

Non seulement nous avons une armée mexicaine d’élus, pléthorique et parasite, mais en plus, ils cumulent !

Madame Aubry, la passionaria, la Robespierre des hausses d’impôts – cf mon précédent billet – pourrait découvrir, si elle s’en avisait, et ailleurs que dans les hausses d’impôts, d’ « énormes » gisements d’économies. Le millefeuille des structures administratives (commune, canton, département, région…) pourrait utilement s’alléger, et corrélativement les myriades d’élus de ceci et de cela qui pompent et ponctionnent nos finances.

Mais il est surtout nécessaire de montrer du doigt et de dénoncer ces 83 % – c’est assez massif, 83 % ! – de députés qui ont plusieurs casquettes, comme si la députation, ouais, pas mal, c’est valable, mais je ferais bien un petit quelque chose à côté, je m’emmerde, moi, au Palais-Bourbon…

Nous avons affaire à une engeance de bateleurs et d’illusionnistes professionnels, serreurs de paluches sur les marchés et prometteurs de la lune tous les cinq ans. Chez moi, bien évidemment,  ça cumule, et aujourd’hui, jour de vote, on me demande de voter pour un mi-temps, en quelque sorte ! l’heureux élu va encore aller quérir nos suffrages pour un petit boulot supplémentaire, pour meubler, pour pas s’ennuyer, pour arrondir ses fins de mois et abonder sa fiche wikipedia.

Eh bien non ! ils se foutent de nous. Je voterai NON AUX CUMULARDS – voire, je voterai pour un non-cumulard, s’il s’en trouve un par conviction ou par malchance, et quelle que soit sa couleur politique : c’est tellement rare !

Tibert

Le troisième en pire

Je ne résiste pas – c’est mon intro, là, l’ opening joke du blogueur, la pirouette liminaire du discours –  au plaisir de vous en faire profiter ; c’est visuel mais tant pis, j’ai la flemme de vous afficher les portraits, vous allez les imaginer  : 3 chefs majestueux, de Napoleon Ier (légende : « Le Premier Empire ») ; de Napoleon III, alias Badinguet avec sa barbichette « Le Second empire » ; et la toute récente photo officielle de monsieur Hollande  (voir le titre plus haut).

Elle est pas bonne ? si ? allez, avouez, elle est excellente. Même si vous en pincez pour lui, François, avec sa silhouette amincie et ses verres sans monture.

Mais allons, un peu de sérieux.

On ne va pas gloser/bloguer sur le combat suisso-monégasque qui oppose les meilleurs tennismen-women de la planète du côté du bois de Boulogne, à Paris : on s’en fout, le vainqueur sera bien évidemment résident suisse ou monégasque, et nos recettes des Impôts ne verront pas la couleur des gains afférents.

Non, tenez, la Commission Européenne enjoint au gouvernement français de faire des économies – de se serrer la ceinture, en clair, de vivre plus sobrement, de ne plus claquer, flamber, de restreindre son train de vie. En cela, la Commission Européenne suit mes constantes préoccupations, mes recommandations les plus claires. Dont acte. Mais dans le même temps, madame Aubry, maire de Lille – et accessoirement Grande Cheftaine du PS – réclame des hausses d’impôts !

Notre précédent président, lui, n’augmentait pas les impôts ; il créait des taxes, des taxes, et encore des taxes. Et c’est là que la Gauche se démarque radicalement de la Droite : elle préfère les impôts aux taxes. Au fait, c’est beaucoup plus équitable, non ? non ? le résultat est le même ? on nous plume aussi ? ah bon.

Soyons clairs : c’est madame Aubry OU la Commission Européenne, pas de compromis. Moi je vote pour Bruxelles, une fois, car, je le maintiens, on peut gouverner ce pays aussi efficacement – mieux, même – pour beaucoup beaucoup  moins cher. Et rendre leurs sous aux citoyens, ce qui, on peut le supposer, ne serait pas pour leur déplaire.

Tibert