Dans quel Etat j'erre ?

Pour conclure sur les « Bleus » (c’est du foot ; mesdames, sautez au paragraphe suivant), ils se sont pris une superbe gamelle de la part des Suédois : on a cru voir des sénateurs sortant d’un copieux repas de groupe parlementaire face à des morts-de-faim. C’est sûrement aussi – voir mon précédent billet – qu’ils se prenaient les pieds dans les jambes de leurs shorts, alors forcément… bon, la prochaine raclée c’est face aux footeux Espagnols.

Mais on s’en fout, car la politique c’est bien plus important. Je lis dans les canards que Normal-Moi « dément vouloir réduire le nombre de fonctionnaires« . C’est donc qu’on lui a prêté l’intention déclarée de vouloir le réduire, ce nombre… Mais nous voilà rassurés, mesdames-messieurs, car ce serait renier ses engagements de campagne – et aucun Président n’ a jamais renié ses engagements de campagne, que je sache ;-). Et à cette occasion, monsieur notre Normal Président, laissez moi vous rappeler deux évidences évidentes, mais qui hélas ne le sont pas pour tout le monde.

– Premio, il y a en France deux Droits du Travail, un pour les salariés de l’Etat et des Collectivités Territoriales, et l’autre pour les autres. Les différences sont nombreuses et lourdes ; et ça va pile-poil à l’encontre de notre devise « Egalité ». Que comptez-vous faire pour qu’un salarié qui a été reçu au concours d’entrée de cariste ou assistante commerciale chez Panzani ou Picard-Surgelés, soit traité sur un pied d’égalité avec celui qui a été reçu au concours catégorie B pour un poste de fonctionnaire territorial ?

– Deuxièmo, nous les contribuables nous vous finançons, vous l’Etat, et tous vos fonctionnaires, justement (d’ailleurs, récursivité oblige, les fonctionnaires financent par leurs impôts les salaires des fonctionnaires, etc etc…). Ce n’est pas pour que vous jetiez le fric par la fenêtre ! Et j’ai des doutes, j’ai des doutes… autant je comprends et j’approuve qu’un policier, un juge, un militaire… soient fonctionnaires, autant ça me paraît tiré par les cheveux, s’agissant d’un prof’ de physique-chimie, un cantonnier ou une infirmière. Croyez-moi, monsieur Normal-Moi, les gisements d’économies ils sont là, comme disent les présentateurs télé, là, sous vos pieds , à portée de main. Et cessez donc de lorgner nos poches, ça en devient gênant.

Tibert

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