Combien êtes-vous prêts à payer ?

C’est ça la vraie question du commerce en France. Le kilo de fraises « bio » élevées sous la mère, sans OGM, sans traces de pesticides, en barquettes de copeaux de pin, avec une joulie étiquette plutôt verte : combien ? en principe – on apprend ça à l’école – on additionne les coûts de production, la marge du producteur, le transport, le conditionnement, les coûts de fonctionnement du vendeur, sa marge… et on trouve le prix : disons 2,80 euros ? meuuuh non. Pas du tout.

Mais non. Combien, vous le clampin moyen êtes-vous disposé à raquer ?c’est ça la question. Vous répondez, hésitant… euh… disons… 4 euros ? eh bien vous allez la payer 4 euros, ou plutôt 3,99 avec l’impression de faire une affaire, 3 balles et quelque ! Tant pis pour vous, fallait calculer comme au paragraphe précédent… mais vous ignorez ces chiffres.

Une étude de Que Choisir (*) établit que les grandes surfaces se font des testicules en métal précieux avec les légumes et fruits bio. Des marges indécentes, allant jusqu’à + 150 % sur les pêches. Vous pourrez lire ça avec profit.

Ceci rejoint ce que j’écrivais à propos des surcoûts de l’ordre de 25 % de l’électroménager en France par rapport à l’Europe. Premio, « ils » s’entendent manifestement entre eux, une poignée de groupes manufacturiers et de grands distributeurs ; secundo, vous êtes disposés à payer 25 % de plus, eh oui, hélas, « ils » le savent. Parce que c’est trop risqué, compliqué, les références ne correspondent pas pile-poil etc… et vous n’aurez pas le culot d’aller acheter en Espagne ou en Belgique. A fortiori des barquettes de fraises ou des kilos de pêches.

C’est dur à entendre ? certes. Il faudra bien, donc, que ça pète un jour ; acceptons-en l’augure !

Tibert

(*) Malgré son utilité manifeste, cet organisme a une politique de communication indigne, privant ses abonnés « papier » (déjà pas donné, l’abonnement) de l’accès aux études comparatives détaillées disponibles sur la Toile… il faut rallonger la sauce ! « Combien êtes-vous disposé à payer en plus de l’abonnement papier à « Que Choisir » pour avoir accès au site internet et aux études détaillées ? – euh… rien. Et je ne renouvellerai pas mon abonnement papier« 

Tranches mûr(e)s et précis(es)

Je parcours les journaux ce matin, et que vois-je ? que lis-je ? ceci : « Addict au sexe, un homme de 26 ans a été condamné à trois ans de prison et cinq ans de suivi-socio judiciaire pour une cinquantaine d’exhibitions et agressions sexuelles commis [c’est moi qui mets en gras, NDLR] en 2 ans entre 2014 et 2016, rapporte Ouest-France. Ses cibles ? Des femmes âgées de 57 à 90 ans. »

Passons sur la coquille suivi-socio judiciaire, c’est bien évidemment un tiret mal placé. Suivi socio-judiciaire, broutille que cela.

Mais tout d’abord : commises, zeux ! exhibitions, féminin, plus agressions, féminin : tout est féminin, donc le participe passé s’accorde au féminin. Commises.

Ensuite, « Ses cibles ? Des femmes âgées de 57 à 90 ans. » Eh non, probablement pas. Ses victimes, oui, de 57 à 90 ans. Quant à ses cibles, pourquoi diantre à partir de 57 ans et pas 54 ? tenez, il est des sexagénaires qui font 10 ans de moins… il les agressait ou pas ? et pourquoi snober les nonagénaires avancées ? très probablement, il s’intéressait compulsivement, ce jeune homme, à des femmes d’âge mûr, des femmes visiblement assez âgées : ses cibles.

Mais qui a commis cette imprécision et cette faute d’orthographe ? eh bien je n’en sais rien, n’ayant pu retrouver l’article originel de Ouest-France. Alors soit le Figaro caviarde la prose ouest-française d’erreurs, soit il recopie servilement (Ctrl-c + Ctrl-v) lesdites erreurs… ou toute combinaison entre ces deux extrêmes. Bref il a faux, de toute façon ! (de toutes façons si vous y tenez, mais vous avez tort !)

Ah oui j’oubliais : addict ! c’est de l’anglais… +1 dans le compteur d’erreurs. En français on dirait académiquement dépendant, ou plus familièrement accro. Accro au sexe… non mais vous imaginez…

Tibert

Quand François bat la campagne

Dernièrement le papam François de la chrétienté papiste s’est fendu de déclarations péremptoires sur l’accueil moralement et humainement quasi impératif des « migrants », toutes catégories confondues, avec leur fratrie, tant qu’on y est… et de nous exhorter à leur dérouler le tapis rouge.

Je regrette cher François, mais là vous poussez vraiment le bouchon trop loin, et avec une certaine légèreté, pour ne pas dire inconscience. Les beaux sentiments c’est mignon mais ça ne  tient pas lieu de solution dans le réel. J’ai trouvé dans Le Huffington (à vos souhaits !) une  réaction écrite de monsieur Pierre Lellouche, député etc, bref un politicien : « Le pape n’a pas de leçon à donner à l’Europe sur les migrants« . Et ma foi, chers auditeurs, point besoin de paraphraser monsieur Lellouche, il dit fort bien ce que je pense, vous pourrez le constater par vous mêmes sur ce lien.

Tibert

Comme un air d’entente

Il y a plein de sujets passionnants – sauf les sujets de satisfaction, évidemment. Mais celui-ci a retenu mon attention, et la votre si vous le voulez bien : en France l’électroménager « blanc » (frigos, congèles, machines à laver, sèche-linges…) est vendu vachement plus cher qu’ailleurs en Europe. C’est, non la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) qui le dit, mais l’ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) : en effet l’ADEME se demande pourquoi nous les Bouffeurs de Grenouilles achetons  si peu d’appareils très économes en énergie. Tenez, les frigos classés A+++, les mieux isolés, nous en achetons 1 % du total des frigos contre 5 % en Europe en moyenne.

La réponse à notre mauvaise note et notre mauvais esprit est évidente : un frigo A+++ est 28 % plus cher chez nous qu’en Europe, si on en prend la moyenne.  Une paille ! De fait, si nous achetons un vague frigo « de base » classé A+ (*), ça coûtera de toutes façons moins cher que le super machin A+++ en comptant tout, achat et conso d’électricité sur 15 ans. A quoi bon se casser le baigneur, je vous le demande !

Mais d’où ça vient, ça ? eh bien… non, ce n’est pas la TVA, la différence de 1 point entre l’Allemagne et nous n’explique pas +28 %. Tout simplement,  ils s’entendent pour garder des prix élevés chez nous, parce que chez nous ça fonctionne, le consommateur soupire et baisse la tête, et la DGCCRF – dont c’est le boulot de combattre ce genre de bidouille – s’en tape, elle regarde ailleurs. « Ils » : les fabricants + les grandes enseignes de vente. Vous avez leurs noms sur la langue, vous et moi les connaissons. Pour brouiller le tableau, ils se dém… brouillent pour que les références ne correspondent jamais pile-poil ; le Siebens SNBFG-612W78-FG chez Barty n’existe pas chez Loubanger, c’est le SNBFG-612W79-FH ! eh oui, il y a un bouton bleu à la place d’un bouton vert. Et  en Allemagne c’est encore la même machine à un enjoliveur près, et une autre référence. Astucieux, non ?

Bref, si le ministre de l’Ecologie lit par hasard ce billet, qu’il aille donc en voisin faire un tour à la DG…MachinTruc pour leur en causer, ils ne lisent peut-être pas les études de l’ADEME.

Tibert

(*) Le super écolo c’est A+++, le basique de base c’est A+ : autant dire qu’il serait urgent de revoir l’échelle ! où sont les mauvaises notes ?

La théorie du con de plot

Nous assistons à des « actions terroristes islamistes » concomitantes – Espagne, Finlande, Russie… et nos journaux, d’une prudence de serpent, ont imprimé ces termes après moult tergiversations, va savoir… attendons… des fois que… des actes isolés, des fêlés du casque, des déséquilibrés, sans nul doute… si l’on pouvait éviter d’écrire le traumatisant, stigmatisant « terrorisme islamiste » ? mais va te faire voir, Daech revendique, alors, il faut bien s’y résoudre, au « terrorisme islamiste », puisque c’est de lui qu’il s’agit.

A ce propos, saluons la remarquable perspicacité des enquêteurs espagnols : les types – tous de jeunes mâles maghrébins et musulmans, une coïncidence –  qui ont perpétré les attentats en Catalogne sont du même bled : et il se trouve qu’il y a un imam dans ce bled. Vous suivez le raisonnement ? non ? c’est tortueux, je sais… et si… et si cet imam y était pour quelque chose ? hein ? c’est fort, ça.

Mais bon… naturellement, les experts des réseaux sociaux se défoulent et nous décortiquent tout ça : « à qui profite le crime« , « suivez mon regard« , « le lourd passé colonial de la Finlande« … et les plots ! comment se fait-ce qu’il n’y ait pas de plots anti-bagnoles folles sur les Ramblas à Barcelone ? vite des plots partout, nom de nom. On n’est pas correctement protégés. Des plots, et la Planète sera sauvée.

Ah évidemment si c’est un mec avec une machette, une hache, un poignard, une Kalach… mais tout de même, les plots…

Tibert

Mieux que la double peine !

Vous connaissez la double peine : amende ET retrait de points, ou pour un délinquant étranger, de la taule ET expulsion du territoire ensuite, etc etc.

Mais la triple ? je connais… je vais vous dire… vous êtes à la cambrousse… vous voulez rester connecté au monde, c’est humain… donc vous louez une ligne internet. Chez Orange, what else ? car les lignes seront dégroupées aux Calendes Grecques… donc l’ opérateur historique, sinon vous allez manger votre chapeau. Mais comme vous êtes au bout d’une ligne bien loooongue depuis le central et en mauvais état (des épissures à l’air libre sur des câbles rafistolés qui traînent par terre par endroits, voir plus bas), quand ça veut bien fonctionner, vous plafonnez les jours secs et par beau temps à 800 Kbits/sec, grand maximum.

Mais vous payez exactement le même prix que le gars du bled d’à côté qui, lui, surfe à 10-12 Mbits/sec, dispose de la télé sur internet, tandis que vous, bernique. La télé, c’est parabole ou rateau, rien d’autre.

Mieux, ou plutôt pire, car loi de Murphy oblige, le réseau mobile est minable ! ça reçoit péniblement au mieux une barre, quel que soit l’opérateur…  souvent rien du tout : pas de réseau ! Il m’est arrivé de recevoir un SMS plusieurs heures après son envoi ! donc, vous souscrivez l’option – payante, évidemment – d’appeler les mobiles depuis votre box… sinon il faudrait monter sur un escabeau au grenier et passer la tête par le vasistas (bientôt, monté sur l’escabeau, je suspendrai un noeud coulant à la poutre maîtresse, comme ça plus de soucis d’internet). Quant à recevoir les appels, conseillez plutôt à vos amis de vous appeler sur le fixe, celui-là fonctionne – avec l’ADSL, évidemment.

On trouve dans le commerce des boxes spécialisées sur le réseau mobile, telle la 4G-Box de Bouygues : c’est, nous explique-t-on, pour les zones rurales, non couvertes par la fibre… on rigole, là ! la fibre ?? c’est pour dans deux siècles. Même l’ADSL, tellement plus rustique, rampe minablement (*). Quant à utiliser la 4G pour surfer, autant vouloir peindre la Lune en vert : même la 3G est  n’est quasiment pas détectée.

Voilà… 1) on a un ADSL peu fiable et qui rampe, 2) on paye plein pot quand même, 3) on ne peut même pas se rabattre sur le réseau mobile, quasi inexistant. La triple peine, je vous dis.

Tibert

(*) Au fait, qui ?? est responsable de l’entretien – largement déficient – des lignes téléphoniques qui longent nos routes départementales et vicinales ? on ne le saura jamais. Le ping-pong : c’est pas moi, c’est l’autre, vieille recette éprouvée. Moyennant quoi ces lignes sont souvent piteuses. On répare quand ça tombe en rade… quand le client signale qu’il est en panne… La maintenance préventive ? c’est quoi, ce truc ?

Tenez, un jouli bouquet d’épissures Internet, près de chez moi.

Epissures internet
En plein air, ça respire mieux !

Du concept de « pont »

Rien, ou presque ces jours-ci. Kim-Machin le Coréen pourrait envahir la France en toute quiétude, la Ligne Maginot ayant cessé de nous protéger. Et je lis dans les colonnes quasi-vides des journaux (Le Figaro, en l’occurrence) les pauvres salades des  journaleux de permanence au mois d’Août, et en mal d’inspiration, forcément : les marronniers fleurissent !

Le 15 Août est l’un de ces incontournables thèmes. Et ici l’écrivaillon préposé à ce sujet passionnant a commis une bourde, sans doute l’ennui…  je cite : « La notion de «pont du 15 août» finit par supplanter le sens de la fête religieuse de l’Assomption qui est pourtant… gnagnagna… « . Eh non, chers amis, il ne s’agit pas systématiquement d’un pont. Cette année, oui ! le lundi 14, jour ouvré, coincé entre le dimanche 13, jour férié, et ce mardi 15, jour férié, constitue une indéniable arche de pont. Une arche, deux piles : c’est un pont ! pas Tancarville, mais bon…

C’est comme les piquets et les intervalles, un piquet de plus que d’intervalles, sauf évidemment si la figure est fermée – si le pont fait le rond, se mord la queue, ce qui serait idiot… pourquoi se faire du mal, hein, un 15 août en plus !

Donc, résumons : si le 15 août tombe un vendredi ou un lundi, pas de pont ! par exemple, s’il tombe le lendemain du jeudi de l’Ascension (*) : pas de pont ! Le 15 août tombant un 13 ou un 15 juillet, pas de pont ! Pour faire un pont il faut une distance « en l’air » entre deux piles de pont, sinon à quoi bon ? Pensez aux quelques courageux ou malchanceux qui ont bossé ce lundi 14 août, et parlez-leur de pont, tiens ! vous allez voir votre gueule…

Mais comment nommer un houikinde de trois jours de repos consécutifs ? genre la Pentecôte, Pâques, où le lundi est férié ? bonne question. Nous nous efforcerons d’y répondre dans un prochain billet. Vous voyez ? c’est pourtant simple de remplir des colonnes de texte, avec des sujets croustillants, tenir le lecteur en haleine… et une chute genre « A suivre », en plus : quel suspense !

Tibert

(*) Ce cas de figure ne s’est encore jamais produit, j’ignore pourquoi. Dommage, ça ferait 4 jours consécutifs… une très très grosse pile de pont… mais pas un pont !

Encore pipi, mais pas que

Tenez, deux choses qui m’ont interpellé :

D’abord, sachez qu’à Paris, attendu que – je vous en ai déjà causé : « Latin ? pas pipi ! » – il est à peu près impossible de pisser impromptu et civilement si l’impérieuse envie vous en prend dans la rue, une startup, sans doute dirigée par un mâle qu’inspirent les Parcs Nationaux états-uniens et une prostate tyrannique, a pu convaincre la ville de tester des urinoirs écolo-branchés (pour les mâles, ça va de soi). Urinoirs furtifs, expérimentaux mais légaux, pour décourager les incivilités ô combien nombreuses qui irriguent et parfument à l’ammoniac tous les angles d’immeubles, recoins sombres, gros troncs d’arbres etc. Urinoirs secs (sciure de bois, la technique des Parcs Nationaux, donc) d’une autonomie d’environ 500 clients, vidés-nettoyés régulièrement via une appli connectée en wifi à un central. Super ! sauf que ça ne fonctionne que si le wifi fonctionne. Après ça déborde.

Juste deux remarques là-dessus :

  • Les femmes ? rien à cirer, elles n’ont qu’à s’accroupir entre deux grosses bagnoles garées serré dans une rue peu passante. D’ailleurs c’est ce qu’elles font…
  • Si l’on s’efforce de dissuader les incivilités urinaires, c’est que le problème est connu, flagrant. La Loi punit ces mictions sauvages : elle n’est quasiment jamais appliquée… et puis zut, pisser est un besoin aussi naturel que de respirer : quelle idée d’interdire de pisser ! alors au lieu de tester-bidouiller-balader deux pissotières branchouilles, si la Ville de Paris se mettait enfin à prendre ce problème au sérieux et y apporter des solutions correctes ? (*) La plus belle ville du monde (qu’ils disent !) quand on a urgemment envie de pisser, c’est un bagne.

Et puis je me suis dilaté la rate (pas la vessie) apprenant que monsieur Dray, qui était et reste une grosse légume au défunt PS, demande un audit des comptes de campagne du candidat officiel « frondeur tendance PS » Benoît Hamon. Clairement, il trouve, monsieur Dray, qu’au vu des résultats piteux, ça a coûté trop cher : 15 millions d’euros pour 6,4 % des votants. Tenez, ses propres paroles : « On trouve que c’est beaucoup de sous pour un résultat très modeste ». C’est clair : le PS savait, largement avant les scrutins, qu’il ferait un petit score, Benoît, surtout que son charisme de bordure de trottoir, son programme lucide, réaliste  😉 … alors, que n’a-t-on calculé les frais en conséquence, sachant qu’on allait vers un petit 7- 8 % ? Avec de telles espérances, on ne loue pas le Zénith avec des murs d’images ; on réserve l’arrière-salle du ZanziBar ou du Bosphore-Kebab (ex-Pizza Mario). Avec la sono du club de rap du quartier.

Tibert

(*) les gogues des cafés et assimilés ne SONT PAS UNE SOLUTION CORRECTE. D’abord c’est souvent moyen-moyen question propreté, très souvent désagréable question ambiance, ensuite payer 1,50 euros ou plus pour un besoin strictement physiologique, pas question.

Bisrof chébran élyséen

Atterré je suis, et doublement, premio vu que j’ai loupé une perle – à ma décharge, trop à faire, les mûres à ramasser et confiturer, les tomates à sarcler, les broussailles à combattre, les… pfff c’est crevant la cambrousse ! – et deuxièmo au vu de la gueule de ladite perle.

Pensez, le Palmipède Entravé nous révélait qu’à un journaleux souhaitant avoir confirmation de la mort toute fraîche de Simone Veil (avec un V, pas W : W est morte depuis des lustres), la conseillère en communication de l’Elysée, madame Sibeth Ndiaye, répondait par un très bref SMS, vingt signes : « Yes la meuf est dead« . Au fait, tant qu’à causer vraiment bref, j’aurais fait plus court, et dans un allemand farpait : « Ja die Frau ist tot« . Vingt caractères dans la version rosbif branché banlieue, dix-neuf dans la mienne, qui la vaut bien – surtout que « la meuf » en question, excusez la familiarité, allait tout droit au Panthéon.

Bon, madame Ndiaye a nié, évidemment, what else ? ce n’était pas un ton très élyséen, et je litote, là : meuuh non j’ai jamais texté ça, c’était un truc genre « Hélas oui cher ami, je ne puis que vous confirmer la triste disparition de cette grande dame« , en cent-quarante signes maxi bien entendu.

Et puis voilà qu’une autre collaboratrice d’EmMac, madame Marlène Schiappa, qui bosse sur l’égalité keums-meufs – il y aurait à en causer, dans un autre billet, peut–être – est venue à la rescousse de madame Ndiaye : en gros, non pour démentir elle aussi cette  infâme citation, non… mais pour déplorer le bashing (encore du rosbif bien saignant en –ing, alors que dénigrement eût farpaitement fait l’affaire) dont seraient particulièrement et en priorité victimes les femmes politiques : en somme, que sa collègue s’exprime de façon grossière et détestable, rien à cirer, mais… tenez, le touïtt qu’elle a produit, madame Schiappa : « La violence en politique commence par le cyber-lynchage et étrangement, cible davantage les femmes. Soutien #SibethNdiaye #sexisme #racisme« . Rectifions : la violence commence par émettre des touïtts certes brefs mais indignes ; ensuite on aimerait avoir des statistiques crédibles – X % de cyber-lynchage sur les hommes, Y % sur les femmes – validant cette affirmation hasardeuse ; enfin, où est le #racisme là-dedans ? madame Ndiaye est Noire, et donc ? et alors, son touïtt est Noir ? critiquer son touïtt, c’est raciste ?

Tibert

Jean Neymar et Sam Hirrit

Juste pour vous informer que la venue du footeux Neymar au PSG (le club de foot dit « parisien », qui travaille en fait à St-Germain-en-Laye – on y respire un peu mieux – fonctionne avec des capitaux Quatari, un entraîneur espagnol et des sportifs achetés sur le marché aux quatre coins de la planète), c’est une nouvelle qui me fait chaud au coeur, si si, énormément. Pleurs de joie, comme disait Blaise Pascal. Si les journaux étaient encore sur papier, je découperais soigneusement l’info ainsi que les annonces, gloses et commentaires afférents pour accrocher ça en carrés 10 x 10 à un clou, à portée de main près de la cuvette des houatères. C’est dire !

Tibert