La théorie du con de plot

Nous assistons à des « actions terroristes islamistes » concomitantes – Espagne, Finlande, Russie… et nos journaux, d’une prudence de serpent, ont imprimé ces termes après moult tergiversations, va savoir… attendons… des fois que… des actes isolés, des fêlés du casque, des déséquilibrés, sans nul doute… si l’on pouvait éviter d’écrire le traumatisant, stigmatisant « terrorisme islamiste » ? mais va te faire voir, Daech revendique, alors, il faut bien s’y résoudre, au « terrorisme islamiste », puisque c’est de lui qu’il s’agit.

A ce propos, saluons la remarquable perspicacité des enquêteurs espagnols : les types – tous de jeunes mâles maghrébins et musulmans, une coïncidence –  qui ont perpétré les attentats en Catalogne sont du même bled : et il se trouve qu’il y a un imam dans ce bled. Vous suivez le raisonnement ? non ? c’est tortueux, je sais… et si… et si cet imam y était pour quelque chose ? hein ? c’est fort, ça.

Mais bon… naturellement, les experts des réseaux sociaux se défoulent et nous décortiquent tout ça : « à qui profite le crime« , « suivez mon regard« , « le lourd passé colonial de la Finlande« … et les plots ! comment se fait-ce qu’il n’y ait pas de plots anti-bagnoles folles sur les Ramblas à Barcelone ? vite des plots partout, nom de nom. On n’est pas correctement protégés. Des plots, et la Planète sera sauvée.

Ah évidemment si c’est un mec avec une machette, une hache, un poignard, une Kalach… mais tout de même, les plots…

Tibert