Avec deux "r" ça le fait mieux

Je lis ça cet aprèm’ morose de fin janvier, dans Le-Monde-Sur-Toile : « Le marriage arrangé de Steve Jobs et Aaron Sorkin » (dans la rubrique Cinoche…)

Hier matin il (Le Monde) nous interrogeait : « Salariés, racontez-nous la place que votre portable a pris dans votre vie ». La place a rectifié, elle est prise, maintenant, quelqu’un ayant sans doute protesté.

Voilà… c’était notre rubrique « Le français comme on le flingue tous les jours dans nos ex-prestigieux canards ». Sans attendre la mise en oeuvre de la nouvelle orthographe… aïe aïe aïe, ça va décoifé !

Tibert

Pervers pépères enturbannés

Au Capitole, celui de Rome avec les oies qui cacardent quand on approche à pas de louve romaine, on a planqué les statues nues dans des caissons en contreplaqué. Pour ne pas effaroucher, scandaliser, offenser, troubler la sensibilité mâle et religieuse du président iranien Rohani, toujours enturbanné, souriant et sans cravate.

J’ignore si ce sont les services protocolaires italiens qui ont pris cette initiative, ou leurs homologues iraniens qui en ont fait la demande, mais ça revient au même : c’est nettement plus excitant quand on sait la nudité planquée que lorsqu’elle s’étale candidement. Ces Vénus tout en fesses et nichons derrière leur panneau de bois, c’est terriblement bandant. Au passage, ça fantasme dur… ah les pervers !

Reste aux officiels iraniens lors de visites de nos Grands Dirigeants et Chefs occidentaux, à dévoiler leurs moukères, leur enjoindre le non-port du sinistre voile noir, l’absence de la traditionnelle bâche, afin de ménager la susceptibilité etc etc…, c’est de bonne guerre. Ils savent, eux, combien c’est troublant, dérangeant, fantasmatiquement riche d’imaginer la chevelure d’une Iranienne bien faite sous son tchador.

Au fait, combien de « Rafale » va-t-on pouvoir leur fourguer, aux Iraniens, en planquant les rondes femelles de Maillol aux Tuileries derrière des panneaux d’agglo ?

Tibert

Miss France est une femme

Je me réjouis et me fais une joie d’entendre ces temps-ci les présentateurs de journaux-télé dire « les films nommés aux Oscars », au lieu des épouvantables nominés. Nos minets et minettes s’en féliciteront, ayant ainsi retrouvé leur exclusivité. Il semblerait qu’enfin on ait constaté l’existence et l’utilité du verbe nommer.

Ceci dit, il est une polémique affreuse tandis que se préparent les préparatifs de la cérémonie des Oscars aux States. Vous l’avez sûrement lu, des acteurs états-uniens noirs entendent boycotter les Oscars car, estiment-ils, les Noirs ne sont pas représentés aux nominations oscariennes en proportion de leurs mérites et de leur poids dans la population. La faute, estiment-ils, à une équipe de sélection mal fagotée (ringarde, réac, etc…) et à recomposer d’urgence.

L’actrice bilingue anglais-français Charlotte Rampling, Blanche, elle, caucasienne, même, avancerai-je, et sélectionnée, elle, aux Oscars, pour le meilleur rôle féminin, estime en réponse que les acteurs sont tous sur le même pied, ont les mêmes chances de se voir distingués, et qu’il n’y a pas lieu de faire là du racisme anti-Blanc, en d’autres termes, de la discrimination positive au bénéfice des acteurs noirs, voire d’introduire absurdement des quotas raciaux (*) de nominations.

Voyez-vous, chers lecteurs, cette querelle cristallise à mes yeux l’ensemble des biais et manifestations d’ostracisme qui faussent les concours, compétitions, sélections diverses et variées qui émaillent notre quotidien du spectacle. Tenez, aux Oscars, Césars, Molières etc… le Meilleur Second Rôle Féminin est systématiquement décerné à une femme ; au casting pour une gamine dans un film on refoule les vieilles, pourtant largement représentées dans notre population. Il y a bien des semblants d’ouverture – vous vous souvenez sûrement de l’Eurovision de la chansonnette il y a 2 ou 3 ans, où nous vîmes une créature mi-barbue, mi-chevelue et vêtue d’une longue robe blanche, répondant au doux surnom de « Minou-saucisse » (Conchita Wurst, en hispano-germain), remporter le jackpot : ce n’était même pas un-une Noir(e) ! Il faut d’urgence recomposer le jury de la chansonnette de l’Eurovision.

Tibert

(*) N’oublions pas que selon les idéologues de par chez nous et bien en place, les races n’existent pas : comment dès lors définir des quotas raciaux ? autant vouloir couper une monade en quatre, enfiler des perles avec une scie à métaux.

Des métières

(Prologue, commentaire liminaire, avant-propos, introduction : Janvier, aïe aï aïe ! Ettore Scola qui dévisse, juste après Michel Tournier… la Grande Faucheuse est déchaînée. J’ai revu récemment « Le bal », du premier cité, et sans sous-titres 😉 , c’était superbe. Adieu donc, on les regrettera. Mais ici ce n’est pas de la nécrologie, c’est du blog)

Tenez, un  extrait du courrier des lecteurs du dernier exemplaire de « Lire » (je lis Lire, et sans bégayer) : « De grâce, aux oubliettes, l’infâme ‘auteure’ (pourquoi pas, du reste, autrice, auteuse, ou auteuresse ? ) et l’horrible ‘écrivaine’…« .

Et puis cette citation du « Monde », traitant de cuisine avec la maîtresse-queue Trish Deseine : « La chef irlandaise, auteure de livres de cuisine qui ont réinventé le genre, renoue avec ses origines dans son dernier ouvrage. Pour “M”, elle revisite le soda-bread, pain sans levure etc etc… ».

Voilà, on en est là… vous avez noté, bien sûr, dans le deuxième extrait, la chef, pas la cheftaine, la cheffe, la chéfesse, mais en revanche, auteure  : il y a comme un souci avec la cohérence genrée. Notons toutefois que ladite Trish a « réinventé le genre » des livres de cuisine, et l’on peut désormais écrire « une livre », c’est Le Monde qui vous l’annonce. Vous m’en mettrez une livre.

La féminisation militante de nos métiers a produit des monstres, en effet. Surtout s’agissant des métiers en « …eur » ; ceux en « …iste » et en « logue »ne varient guère, le et la lampiste morflent pareillement pour les co… les âneries des autres ; « …ent », « ant », « ier » et « ien » posent peu de problèmes, on y ajoute un « e » et basta, le pharmacien la pharmacienne, le meunier la meunière, le soupier la soupière ; le pape la papesse, le maître-chien, la maîtresse-chienne.

Le président la présidente, mais notons qu’il y a encore peu la présidente était la femme du président, qu’on traitait comme telle. C’est ainsi que le conjoint de madame Merkel se tape la visite des crèches  et les défilés de mode lors des visites protocolaires.

C’est vrai qu « écrivaine » est très moche, ça évoque forcément la vanité, que voulez-vous, la vanité de l’écrivain. Mais ce n’est pas le pire. Les métiers en « eur » féminisés, voilà le gros hic. Pas de règle… n’importe quoi… le docteur-la doctoresse ( pas la docteure, la doctrice, l’infirmière) ; le monteur ? la monteuse, pas la montrice, la montresse… en revanche,  l’éducateur et l’éducatrice, le moniteur-la monitrice. C’est au pif, quand ça ne donne pas dans le graveleux ; tenez, l’entraîneur-l’entraîneuse.

Bref, me dis-je, on admet bien que Dominique A. l’archéologue et Claude B. l’hauboïste soient des entités neutres, démilitarisées en quelque sorte : on vit très bien sans préjuger de leur genre avant de les avoir rencontrées ; à la limite ça met du piment. Pourquoi donc diable faut-il pléoasmiquement énoncer que Colette C. est professeure ? ça ajoute à son exquise féminité ? on aurait des doutes, autrement ?

Tibert

Deadly but sans cannabis, allelouïa

Madame Touraine, la ministre de la Santé, est en visite urgente à Rennes ; urgente : elle vient voir et tenter de comprendre de visu ce qui est arrivé de gravissime lors d’essais médicamenteux sur des volontaires, d’abord en excellente santé, puis très mal en point – un cas en état de mort clinique, quatre autres atteints de troubles neurologiques graves, voire irréversibles… et de tenir aussi sec une conférence de presse sur place.

Les victimes, tous mâles français, testaient un antalgique d’un labo portugais. Pourquoi un labo portugais fait-il faire des essais médicamenteux en France sur nos compatriotes ? il y a chez nous une boîte qui fait l’entremetteuse entre le labo pharmaceutique et les cobayes, et organise les essais… son nom, Biotrial, comme « trial », essai en anglais, ça fait évidemment mieux que « Biotest », « Bioessai », « Bioprova », « Bioprüfung » etc… Cette entreprise installée à Rennes affiche en bien grosses lettres sur sa façade : « Biotrial – Drug Evaluation and Pharmacology Research », et sans sous-titres. C’est sûr que sur le campus de Pontchaillou, ça le fait ! Quel dommage que « Pontchaillou »  sonne  si mal en rosbif.

Tentative d’aller le soir-même sur le site de www.briotrial.fr : erreur !  « Oops! An Error Occurred -The server returned a « 500 Internal Server Error« . En clair, le site ne répond pas… (*)

Tentative d’aller sur http://www.biotrial.com : là ça fonctionne, en anglais oeuf corse. On y lit : « Our thoughts go out to the volunteers and their families. We are working hand in hand with the Health Authorities to understand the cause of this accident« .  Pour les Bretons locaux et les volontaires testeurs qui souffrent en français, si l’on s’adressait à eux en V.O., ça donnerait : on est navrés, on pense bien à vous ; on bosse avec les autorités pour comprendre ce qui s’est passé. Ahhh, ça va mieux.

On est d’autant plus rassurés que madame Touraine a pu asséner, lors de sa conférence sur place, que oui certes, il y avait des cannabinoïdes dans les médocs, mais que non, tout ça ne contenait absolument pas de cannabis ! vous imaginez l’horreur, s’il y avait eu du cannabis dans le bastringue ? foutus ET défoncés ? Mr Jean-Marc Gandon, un nom bien britannique, President and CEO de Biotrial,  chez nous ça serait PDG, vous l’assure en anglais exclusivement dans sa page Web, qu’on atteint en cliquant via « Groupe Biotrial » puis « A word from the CEO » : « … what we do, we do well« . Ce que nous faisons, nous le faisons bien. Et sans cannabis, attention !

Tibert

(*) Note : le lendemain matin le site français fonctionne, mais aucune trace du drame qui s’est joué ; sur la page d’accueil une nana possiblement cobaye vous sourit de toutes ses dents, la vie est belle. Cliquant sur « Actualités », rien qui évoque l’accident dont je vous cause.

Hommages illettrés

Il est des mois où l’on serre les fesses, et janvier en est un, et sérieux. Pensez, la rafale de décès illustres, Delpech, Galabru, Boulez, Turcat, Courrèges… et maintenant Bowie ! le terrorisme façon Grande Faucheuse, et pas besoin de Kalach’, ils tombent comme des mouches. Bon, Bowie c’est pas chez nous, mais tout de même…  et tout le monde de se lamenter dans l’Hexagone, quel artiste ! quelle perte !

Ouais… j’ai des doutes. Hommages appuyés, certes, mais fondés ? mon oeil, pour ne pas dire plus. La toilette et les oripeaux, le look, quoi, soit… il a fait un peu de tout et ça avait parfois de l’allure, travelo, décadent, géométrique, peinturluré. Cela donne-t-il du talent musical ? Non, je n’aurai pas la cruauté de citer les nombreux artistes de variétés au talent hypothétique mais très doués pour la déco. Mais ses musiques sont sans doute intéressantes, avec des rythmes bien tournés et l’usage assez novateur, appuyé, de l’écho, très décalé.

Mais les textes ? ah les textes ! Eh bien justement, ses textes, que 5 % de nos encenseurs dithyrambiques ont lus, compris et appréciés. C’est de l’anglais, et naturellement quand on chante en anglais les auditeurs de par chez nous avec leurs oreilles latines sont complètement largués, déjà que c’est super dur quand on le parle, l’anglais. Alors avec de l’écho, du fading, des distorsions, et la batterie qui couvre tout… au fait, qu’est-ce qu’il brâmait, Bowie, comme textes, derrière la batterie qui couvrait tout ?

I laughed and shook his hand
and made my way back home
I searched for form and land,
for years and years I roamed
I gazed a gazely stare
at all the millions here
We must have died alone,
a long long time ago

C‘est du Bowie, un petit échantillon de Bowie pour les chats.

Ah bon ? il a chanté des trucs comme ça ? ah oui à le lire, comme ça, on comprend – enfin, un peu. On a pas trouvé gazely dans le dico… « L’homme qui vendit le Monde« … onh onh… mais quel talent ! quelle perte !

Tibert, en yaourt

De deux doutes féminins

Ahhh… madame Cosse, la patronne actuelle des Verts-EELV, bref les Vrais Verts jusqu’à plus ample informé, ne veut plus d’alliance avec la gauche radicale. On est bien content qu’un peu de lucidité revienne aux chefs de cette formation, qui en cinq ans a perdu les 3 / 4 de ses élus. Il est vrai que l’arrivée de Normal-Moi au pouvoir absolu en 2012 avait largement ouvert les portes des Ors de la République aux Verts, c’était langouste en belle-vue, alors qu’aujourd’hui c’est plutôt nouilles au beurre. Allez, les Verts, recentrez-vous sur vos fondamentaux, et puis un peu de régime vert ne peut pas faire de mal. Tenez, méditez donc cet extrait rimbaldien d’ « une saison en enfer » :

Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !

Autre : madame Merkel, qui, soit dit en passant, est, elle, un Dirigeant Normal – la République Fédérale Allemande n’a pas les travers pompeux, luxueux et ruineux pour le contribuable de notre propre République – se posait avant-hier des questions : « Y-a-t-il quelque chose de l’ordre de la misogynie ?  » : elle traitait là des exactions massives de la Saint-Sylvestre à Cologne, sur la Place de la Gare. Pensez, des centaines (des milliers ?) de jeunes mâles manifestement alcoolisés mais bien organisés ont molesté, palpé, tripoté, agressé des centaines de femmes. Sans oublier au passage de les délester de leurs mobiles, portefeuilles etc. Oui, madame Merkel, on peut se poser la question, effectivement. On peut même y répondre : c’est carrément oui, et on pourrait y ajouter une remarque pertinente sur l’arriération crasse et indécrottable des comportements masculins de certaines obédiences cultuelles et géographiques. Allez, madame Merkel, on ne vous a jamais soupçonnée d’angélisme, vous n’allez pas vous y mettre maintenant !

Tibert

Vers la Déchéance Pour Tous

L’égalité pour tous – pour toutes et tous, disent les politiciens qui maîtrisent la langue ampoulée des politiciens – a du mal à égaliser. Madame Guigou, l’ex-ministre Garde des Sceaux de Mimiterrand, actuelle députée du 9-3 et présidente d’un commission parlementaire – 69 ans tout de même, eh oui, ça ne nous rajeunit pas, moi si j’avais 69 ans je serais à la retraite, mais la politique ça conserve, avec ou sans formol… – madame Guigou, donc, « s’emmêle les pinceaux« , dixit Le Figaro, sur la DNPT, la Déchéance de Nationalité Pour Tous, le dernier concept  à la mode.

Ce dossier est pourri : Normal-Moi s’entête et veut la DBN, la Déchéance pour les Bi-Nationaux indignes, mesure très largement populaire selon les sondages ; hélas plein de gens au PS sont contre, car, disent-ils, ça « stigmatise » les bi-nationaux (et il y en a beaucoup ! ) et dès lors plus d’égalité entre Français… ça rouspète donc ferme  à gauche, et la ratification de la DBN risque fort de capoter faute de votes suffisants… sera-ce la Bérézina du Président-Normal ?

Chez les roses Rose-au-poing on phosphore dur, on échafaude, on élucubre, on se triture les méninges : comment sauver le soldat Hollande du guêpier où il s’est fourré ? La DNPT, pardi ! la Déchéance de Nationalité Pour Tous : déchéons (*) tous les Français indignes, mono ou bi-nationaux : lumineux, ça rétablit l’égalité pour tous… sauf que, sauf que du coup, ceux qui n’ont qu’un seul passeport se retrouveront apatrides, ce qui est très vilain, inconfortable et quasiment interdit, tandis que les bi-nationaux pourront toujours se barrer ailleurs avec le passeport restant, même si ça ne leur fait pas plus plaisir que ça, vu l’endroit où ça les conduit. On crée ainsi deux catégories de citoyens : c’est injuste pour les mono-nationaux, ça les stigmatise, eh oui, et ils sont nombreux, encore plus que les bi-.

Que faire, mon Dieu, que faire ? qui a une idée ?

Tibert

(*) Déchoir, c’est galère à conjuguer. Il n’existe pas, soi-disant, d’impératif présent. On ne peut pas dire à quelqu’un « déchois, déchois, pov’con » ; encore moins au pluriel. Déchoyons ? déchevons ? je vous en propose un,  déchéons,  ça sonne bien et ça vient de sortir.

Ne confondons pas TTIP et TIPP

C’est un peu délicat, mais, suivez bien : TIPP c’est à propos du pétrole, tandis que TTIP c’est beaucoup plus que le pétrole et c’est quasiment Kafka, pardon, TAFTA. ET si je veux vous écoeurer j’y ajoute froidement le TiSA, le CETA et ACTA, et vous voilà paumés. C’est normal, c’est exprès.

La TIPP c’est la taxe sur les carburants, qui augmente – cette année en particulier – boucoup boucoup plus que la retraite des vieux, mais c’est normal de chez Normal : « y a pas d’inflation« , qu’ils disent, sauf évidemment l’inflation de taxes, l’inflation des taxes, mais ça ça compte pas ; c’est les vieux, qui comptent.

Les autres c’est du commerce, rien que du commerce : TTIP-TAFTA c’est le « Transatlantic Trade and Investment Partnership », alias TAFTA : « Trans-Atlantic Free Trade Agreement ». Du commerce « libre » entre guillemets et entre l’Europe et les USA…

Le CETA c’est le petit frère du TAFTA, c’est le « Comprehensive Economic and Trade Agreement » ; c’est, comme on ne vous l’écrit pas, des accords en discussion avec le Canada. Pourquoi le Canada ? oui, et pourquoi pas le Canada ?

Poursuivons : TiSA c’est le « Trade in Services Agreement », un accord sur l’échange de services – entendez services financiers et bancaires surtout. Et puis ACTA ? ah ACTA c’est pas pareil, c’est « Anti-Counterfeiting Trade Agreement » c’est pour la lutte contre la contrefaçon, les faux Buitton, Locoste… ou les DVD lisibles partout, ce qui est inconcevable (*), vous en conviendrez.

Bref : vous n’entendez pas parler de ces discussions ? c’est voulu. D’abord c’est tout en anglais, donc ça vous dépasse déjà. On fait ça, la Communauté Européenne, là haut à Bruxelles-une-fois, fait ça en anglais derrière votre dos. Et d’une ça vous regarde pas, c’est votre cadre de vie qui est en jeu ; et de deux c’est trop technique, vous y comprendriez rien. Tenez, comment échanger le droit de vendre des fromages au lait cru contre l’importation de volailles lavées à la Javel ? vous voyez bien, ça dépasse vos compétences. Faites-leur donc confiance : c’est pour votre bien.

Chuut ! La Commission Européenne travaille : c’est pour vous !

Tibert 2016, et, au fait… bonne année ! et toutes ces sortes de choses.

(*) Acheter un DVD à San Diego ou Malacca et vouloir le lire chez vous à Brioux-Les-Gonesse ? ce serait scandaleux, donc c’est pas possible. Faut pas acheter ailleurs que chez vous, c’est très très vilain.