Miss France est une femme

Je me réjouis et me fais une joie d’entendre ces temps-ci les présentateurs de journaux-télé dire « les films nommés aux Oscars », au lieu des épouvantables nominés. Nos minets et minettes s’en féliciteront, ayant ainsi retrouvé leur exclusivité. Il semblerait qu’enfin on ait constaté l’existence et l’utilité du verbe nommer.

Ceci dit, il est une polémique affreuse tandis que se préparent les préparatifs de la cérémonie des Oscars aux States. Vous l’avez sûrement lu, des acteurs états-uniens noirs entendent boycotter les Oscars car, estiment-ils, les Noirs ne sont pas représentés aux nominations oscariennes en proportion de leurs mérites et de leur poids dans la population. La faute, estiment-ils, à une équipe de sélection mal fagotée (ringarde, réac, etc…) et à recomposer d’urgence.

L’actrice bilingue anglais-français Charlotte Rampling, Blanche, elle, caucasienne, même, avancerai-je, et sélectionnée, elle, aux Oscars, pour le meilleur rôle féminin, estime en réponse que les acteurs sont tous sur le même pied, ont les mêmes chances de se voir distingués, et qu’il n’y a pas lieu de faire là du racisme anti-Blanc, en d’autres termes, de la discrimination positive au bénéfice des acteurs noirs, voire d’introduire absurdement des quotas raciaux (*) de nominations.

Voyez-vous, chers lecteurs, cette querelle cristallise à mes yeux l’ensemble des biais et manifestations d’ostracisme qui faussent les concours, compétitions, sélections diverses et variées qui émaillent notre quotidien du spectacle. Tenez, aux Oscars, Césars, Molières etc… le Meilleur Second Rôle Féminin est systématiquement décerné à une femme ; au casting pour une gamine dans un film on refoule les vieilles, pourtant largement représentées dans notre population. Il y a bien des semblants d’ouverture – vous vous souvenez sûrement de l’Eurovision de la chansonnette il y a 2 ou 3 ans, où nous vîmes une créature mi-barbue, mi-chevelue et vêtue d’une longue robe blanche, répondant au doux surnom de « Minou-saucisse » (Conchita Wurst, en hispano-germain), remporter le jackpot : ce n’était même pas un-une Noir(e) ! Il faut d’urgence recomposer le jury de la chansonnette de l’Eurovision.

Tibert

(*) N’oublions pas que selon les idéologues de par chez nous et bien en place, les races n’existent pas : comment dès lors définir des quotas raciaux ? autant vouloir couper une monade en quatre, enfiler des perles avec une scie à métaux.

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