"Genre" plombier Bacc' +5

La « théorie du genre« , importée des USA avec tout un tas d’autres nigleries, le Politiquement Correct, la manie d’aller en Justice (mais ici ça ne fonctionne pas, la Justice a 3 ans de retard dans ses dossiers, quand elle les traite), virgule, la théorie du genre, dis-je, nous les casse – si vous me passez l’expression, et à condition d’  « en » avoir, bien entendu ; mais si ça continue on va finir par douter.

Il existe aussi des théories sur l’existence fumeuse d’un ou plusieurs dieux, sur les Martiens de couleur verte, sur la réincarnation façon métempsychose et avatars, sur la vie maritale entre Jésus et Marie-Madeleine… tous les délires sont dans la nature. Entre autres, le « Genre », qui tente de piétiner nos chromosomes. Et le « Genre » avec toutes ses subtiles nuances avance masqué derrière le thème de l’égalité Homme-Femme (*), thème qui, lui, fait sens, c’est indéniable.

On doit, certes, relativiser les chromosomes : il y a d’autres facteurs de détermination du comportement sexuel que XX et XY, OK. Jules peut jouer à la poupée et Julie aux petites voitures, et alors ? super – mais laissons-leur le choix. Ils joueront au docteur ensuite, éventuellement, pour constater des différences troublantes. Vive donc l’  « égalité » hommes-femmes avec plein de guillemets (égalité des salaires, des chances, du statut social…), mais vive aussi leurs différences, sinon la vie serait sinistre, et la procréation impossible.

Pour moi la théorie du genre qui mérite aujourd’hui d’être étudiée, c’est celle du Genre de Salarié, c’est autrement d’actualité : le genre « fonctionnaire », le genre « ordinaire », le genre « chômeur » (forcément ordinaire, le fonctionnaire-chômeur étant une espèce rarissime, que dis-je, oxymoresque !). Et je prône âprement l’égalité des genres de salariés – mais apparemment en haut lieu ils sont d’un autre avis.

Tout ça pour vous recommander un billet de blog qui n’est pas de moi : il illustre un autre genre, l’intellectuel-manuel : Science-Po, mention plomberie. On a aujourd’hui des juristes-vendeurs, des psychologues-menuisiers, etc. Et alors ? et alors c’est la faute à la crise, au chômage, bien sûr, mais ce peut être aussi un choix, et c’est loin d’être idiot : le travail « manuel » est tout autre chose qu’une punition. On peut penser et souder, enduire et cogiter, vous vous rendez compte ?

C’est lamentable, mais notre pays est d’une arriération culturelle pas possible sur ce point. On manque terriblement de plombiers, de mécanos, de boulangers, de bouchers, de… bref, de tas de métiers « manuels », métiers où le cerveau est supposé en hibernation, n’est-ce-pas. Et, le croirez-vous ? ça paye bien, les métiers « manuels », du moins quand on travaille.

Tibert

(*) Oh pardon, il faut dire, ça vient de sortir, « égalité femme-homme« , car, raison officielle de ce bouleversement, le f vient avant le h dans l’alphabet. Moi, bêtement, je pensais que a=b et b=a se pouvaient écrire indifférement. C’est commutatif, l’égalité, en principe.

Quand Adèle s'envoie en l'air

Retour vers un passé récent… il m’est arrivé il y a peu de me taper un vol transatlantique, genre Francfort-Miami ou Amsterdam-Chicago, ou Bruxelles-Toronto, vous voyez le topo. Vu que la différence de prix entre un fauteuil-club « Affaires » et un tabouret « Economique » avoisine les 3.000 euros, on se fait une raison, ce n’est pas la boîte qui finance, alors, va pour le mode sardine en boîte, et pourvou qué ça né douré pas !

C’était Air-France le transporteur, que voulez-vous, c’est banal mais ça fonctionne aussi. Notons au passage un retard de 1 heure au décollage, sur lequel le personnel de cabine a été d’un laconisme exemplaire, on ne saura jamais la cause de ce retard. On est là, au siège 28H ou 45B, assis, stoïque, déjà résigné…

Mais bon, on décolle enfin, procédures, gnagnagna, « fumer dans les toilettes peut porter atteinte…« , consignes de sécurité, plateau-repas – jamais jamais de porc, le porc craint l’avion, paraît-il. Et un écran minuscule devant nos yeux, en fait derrière le dossier du mec devant, ce qui fait que lorsque le mec devant incline son dossier ça incline l’écran, c’est très pratique.

Comme le vol dure quand même un paquet d’heures, on a des films pour se distraire – tout en se préparant éventuellement, en catimini, une superbe thrombose des membres inférieurs, mais ça c’est un détail. Dans la liste des films, « La vie d’Adèle ». Ma foi, la Palme d’Or, bon plan, vu que ça dure 3 heures et que je ne l’ai pas encore vu – justement parce que ça dure trois heures, c’est bien trop long – et vu que le vol dure 8 heures et des poussières, allons-y.

Le problème, c’est que rapidement après les préliminaires scolaires le film entre dans le vif des sujets : et que je te pourlèche la chute de reins, et que je te fourre le nez, et la langue avec, et du soixante-neuf à gogo, et que je te halète un double ciseau tête-bêche quasi en temps réel, etc. Vous voyez ? vous l’avez vu, alors ?

Bon, moi j’ai amplement l’âge de voir ça, mais c’est trop long, c’est inutilement porno sans l’avouer, et sur un écran riquiqui comme ça c’est idiot, je voudrais bien zapper, retrouver l’histoire d’Adèle ; ses scènes de baise, j’en ai largement assez vu, je vois bien de quoi il peut s’agir, deux jeunes femmes qui, etc etc, bien. Mais voilà : à ma gauche, une jeune femme éberluée par ce qu’elle regarde, malgré elle bien entendu, sur MON écran ; derrière moi, des gosses, des enfants qui, debout, voient ce que je vois par dessus mon dossier ; des passagers qui passent pour aller pisser et se rincent l’oeil : ma parole, les ébats d’Adèle au plumard font un tabac dans le vol AF 12345678.

Le problème, c’est qu’Adèle et ses aventures avec la belle mèche bleue sont interdites aux moins de 12 ans en France, si je ne m’abuse ; aux USA c’est aux moins de 17 ans. Et les loupiots derrière mon siège ont pu en voir des bouts sans problème. C’est malheureux, avouez. La solution est pourtant simple : tous ceux qui veulent visionner Adèle pendant le vol, on les surclasse en « Affaires », là les écrans sont plus espacés et plus discrets, sûrement, à ce prix-là, et la morale sera sauve.

Tibert

Ben alors, et ma carotte ?

Pendant que la jusqu’ici Première se repose longuement, à La Lanterne,  de son infortune et de sa cure de repos à la Salpêtrière – gageons que les médecins-contrôleurs de la Sécu ne viendront pas l’asticoter sur son arrêt-maladie – les choses avancent : on apprenait, il y a quelques jours, que JAMAIS les Français ne s’étaient aussi peu tués sur les routes depuis 1948. Bon, il y en a encore, des morts, et d’ailleurs si vous marchez dans la rue par un jour venté vous pouvez toujours vous prendre une tuile sur le coin de la margoulette : zéro risque zéro, n’est-ce-pas. Des morts sur les routes, certes, et très majoritairement à cause de l’alcool ; mais c’est une baisse à saluer, une très bonne nouvelle.

Et comment la saluent-t-ils, la bonne nouvelle, nos « politiques » ? eh bien, en s’apprêtant à limiter « expérimentalement » la vitesse à 80 km/h sur certaines routes secondaires. Merci nos Maîtres, vous êtes trop bons.

Je ferai d’abord remarquer que c’est insuffisant : à 80 km/h on peut encore se faire très très mal, il faut en revenir à l’allure du cheval trottant, 8-10 km/h, ça devrait le faire, on a largement le temps de freiner. A vélo, ça le fait aussi, remarquez, mais pour revenir avec les courses du Carrouf’ ou emmener mémé chez la cousine Rose, c’est peu pratique.

D’ailleurs, quelles routes secondaires ? s’il s’agit des nationales déclassées en départementales, telle la N89 Bordeaux-Lyon, pas la peine : entre les zones urbaines, 50 pas plus ou même 30, les rond-points, les zébras, les bandes blanches abusives qu’on a « oublié » de pointiller, les ralentisseurs, les radars fixes et mobiles… vous arrivez péniblement à faire du 60 km/h. Quant aux départementales… vous avez essayé de faire du 90 à l’heure, vous, sur la corniche des Cévennes ? sur la D64 dans le Puy-de-Dôme ? dans un rallye, avec la route fermée et des pneus course, à la rigueur… mais normalement, humainement, c’est impossible, suicidaire.

Bon, vous voyez le topo : réduire de 90 à 80 sur des routes « secondaires », c’est comme de pisser dans un violon, ça ne fera pas de la musique. Nos Grands Chefs seraient mieux inspirés de s’inspirer des « 200 propositions » de l’association « 40 millions d’auomobilistes », propositions dont la majorité sont judicieuses, pertinentes, et, griotte sur le kougelhopf, pas punitives pour autant.

C’est là en effet mon propos : quand on se néglige, que les chiffres sont mauvais : le bâton ! des radars en plus, des contrôles en plus, des… de la répression. Mais si l’on fait des efforts, si les résultats sont bons, voire excellents ? le bâton ! répression, limitations de vitesse, des radars en plus… le bâton ou le bâton, en somme.

Nos peu psychologues dirigeants n’ont jamais perçu, semble-t-il, que la carotte est aussi un outil d’incitation, mais à l’inverse du bâton. Récompenser les bonnes idées, les conducteurs vertueux, relâcher la pression là où elle est inefficace, vexatoire… il y a beaucoup à faire dans la valorisation des bons comportements.

Les brimades, les radars, les contrôles, mettez-les donc, « pour notre sécurité » comme vous dites, sur les cambrioleurs : il y a du boulot, les chiffres sont très très mauvais, pires encore depuis que je viens de l’écrire. Les résidence secondaires, c’est du pillage en masse, en ce moment. Au fait, « La Lanterne », c’est une résidence secondaire, non ? laissez des lumières allumées, faites semblant de l’occuper…

Tibert

Torrides aveux

On doit être mort de rire dans les cités (« MDR dans les téci », comme il faudrait écrire, à supposer qu’on sache encore écrire dans la culture du SMS, des onomatopées et des gestes obscènes ) : monsieur Valls admet, à reculons, concède, interrrogé sévèrement par l’inquisiteur du matin à la radio : « il m’est arrivé d’avoir fumé, peut-être une fois [du cannabis, NDLR] ». Ceci en écho à une déclaration similaire mais plus courageuse de Barack Obama, qui, lui aussi, oui oui, a fumé étant jeune : « je ne pense pas que le cannabis soit plus dangereux que l’alcool« .

Ainsi donc, vous aussi, garnements ! quelle épouvantable époque qui nous voit gouvernés par d’occasionnels fumeurs de pétards ! entre le furtif Normal Amant de l’aube glauque quittant la rue du Cirque, casqué intégral mais sans la sangle, sur un scooter 3 roues même pas français, et le Premier Flic de France qui a consommé du shit « peut-être une fois« , où chercher des repères, des lignes de conduite ?

Mais trêve de second degré : cette hypocrisie de nos « politiques » est décidément insupportable. Faux-culs car très très soucieux de leur image, cachés derrière leur petit doigt… le vrai, c’est que l’interdiction du cannabis est un anachronisme idiot, quand on peut se bourrer la gueule au gros pif 12°5 ou au Chivas 12 ans d’âge, selon son niveau de compte en banque, ad libitum, et ad bibitum. Un anachronisme, un manque de jugeotte, une perte de rentrées fiscales, un encouragement à l’économie souterraine, et une dangereuse irresponsabilité face aux problèmes de santé publique que ça pose.

Tiens, oserai-je un parallèle hardi ? (je sens que oui…) : le voile pudique, l’aveuglement qui occultent cette économie illégale du cannabis, c’est, toutes proportions gardées, la cécité sélective de nos gouvernants vis-à-vis de cette verrue clinquante et friquée qu’est Monaco : ça doit bien servir à quelque chose, sinon il y a longtemps qu’on y aurait mis fin.

Tibert

Quand le Burgolais gronde

Intéressant et pédagogique, ce qui se passe à Burgos, ville espagnole. Les habitants en masse ont fini par imposer à leurs élus municipaux l’arrêt de travaux pharaoniques. Il leur en a fallu, du courage, de l’obstination, de la colère, et des manifs. Tenez, voyez cet article du MondeSurToile.

Intéressant, parce que ça fait écho à ce qui se voit et s’entend partout, chez nous, ce ras-le-bol des citoyens face aux gaspillages des élus, face à leur mégalomanie, face à leurs projets insensés, face (*) à leur inconscience budgétaire – quand j’écris inconscience, je pense jemenfoutisme.

L’aménagement grandiose de l’avenue de la Victoire – la calle Vittoria – à Burgos ne passera pas, parce que les habitants en ont marre de rester les bras ballants et croisés devant des dépenses indéfendables. Je les entends d’ici : « c’est la crise, bordel, on est dans le trou, et vous continuez à mener grand train ? sur notre dos ? mais vous allez arrêter, oui ? » (en espagnol dans le texte).

Pédagogique : ça devrait nous donner des idées. Tel rond-point ruineux et idiot, tel gratte-ciel-biroute hors de prix, la nouvelle mairie de Montpellier, alias La-Peau-Des-Fesses, le futur Ayraultport-merci-Vinci… les exemples ne manquent pas des initiatives illégitimes, déraisonnables, aberrantes de nos élus.

Que Burgos nous inspire, amen !

Tibert

(*) Il n’y a pas que Normal-Premier qui manie l’anaphore, moi aussi j’anaphore, quand vous voulez.

Du quinze contre un

Fort instructif article du Mondenligne sur le paparazzo qui a pris les désormais célèbres photos de Closer (Closer : Plus Près De Toi Mon François) dont auxquelles je vous en ai causé dans mon anté-pénultième billet. Ledit paparazzo expliquait en janvier 2013 aux journaleux du Monde (il y a un an, et donc environ 7,5 mois après la prise de fonctions de Moi-Président) que, on savait, pour les amours furtives qui font aujourd’hui bruire la sphère pipeule, et que ce serait le scoop du siècle que de les immortaliser. C’était il y a un an, notez bien.

Notez aussi que pendant ce temps, nous autres, braves bêtes, nous croyions dur comme fer à la Première Valérie que, qui, bref la concubine officielle. Secrétariat, bureau, gnagnagna… tout y était, ça avait presque l’air crédible, bien que fort vague statutairement – en clair, sans statut. Et sans statut, on fait ce qu’on veut.

Le sel de l’affaire, c’est le paparazzo qui nous le livre : la secrète élue du coeur, la crypto-Première avait un agent de protection ! Oui, un flic de chez Poulaga, affecté à la discrète surveillance du bien-être et de l’intégrité de l’actrice. Il a ainsi été possible, pistant l’ange gardien, de remonter la pelote de fil.

Au passage, l’article nous apprend que Tonton Mitterand, quand il dînait avec Mazarine au bistrot du coin – photo publiée en 1994, était entouré d’une quinzaine de vigiles vigilants, qui, eux, ne dînaient pas, vu qu’ils surveillaient.

C’est encourageant, car nous progressons dans la simplification administrative : en 20 ans, nous sommes passés de quinze personnels PRHPF (Protection Rapprochée des Hautes Personnalités Furtives) à un seul. Voilà qui démontre combien nos gouvernants sont attachés à suivre les admonestations de la Cour des Comptes, qui ne cesse de réclamer, plutôt que de nouvelles rentrées fiscales (traduisez : le matraquage des contribuables), des économies de l’appareil d’Etat. On avance, on avance…

Tibert

PS – remarquez, en additionnant les cerbères affectés à la première Première et celui qui couve la seconde, ça fait sûrement boucoup plus ; quinze je sais pas, mais plus, ça oui.

Addendum – attendez, je savais pas tout ! il semble que cette affaire date d’avant-avant, deux ans au bas mot, bien avant l’anaphore (*) victorieuse, c’est dire ! on nous a bien enfumés…

(*) une anaphore, pas des anaphores, comme certains journaleux incultes écrivent. « Moi Président de… « répété quinze fois ça fait quinze mensonges ou pas loin, d’accord, mais UNE anaphore.

Encensoir et bouillabaisse

Tenez, pour votre édification et celle des larges masses populaires qui triment vaille que vaille : monsieur Gaudin, cumulard-sénateur-maire et désireux de continuer dans la voie de la gériâtrie électorale  – tant pis pour les Marseillais – se voit tresser des couronnes de laurier par ?? devinez… par le syndicat F.O. des fonctionnaires  territoriaux de la ville de Marseille (et de l’agglomération, la « MPM », Marseille-Provence-Métropole, ne mégotons pas).

Le syndicat F.O.  des Fonctionnaires Territoriaux (disons « FT ») de l’agglo marseillaise : 6.500 adhérents, 61 % des voix lors des dernières élections syndicales, ce qui signifie qu’il y a, à la louche, largement plus de 10.000 fonctionnaires territoriaux employés en théorie à faire fonctionner cahin-caha cette très grosse machine méridionale qu’est la MPM.

Essayons un recoupement : en 2006, il y avait 145.000 FT dans la région PACA ; en 2011, 160.000… dont 39 % dans le 1-3, soit environ 62.000. Dans la seule métropole marseillaise MPM, ça fait… ?? si quelqu’un peut éclairer ma lanterne…

Mais bref, en l’absence de ce chiffre, que je ne puis trouver… c’est un bon patron, monsieur Gaudin, nous clame le délégué FO : pensez ( je cite l’article du « Monde » pointé plus haut) : « « Aucune privatisation de service depuis 1995 », « titularisations des précaires », « Tickets restaurant en hausse », « deux jours de congés en plus pour le personnel des crèches »… dans son discours, le responsable F.O. a aligné ce qu’il considère comme des « avancées significatives ».

Notez au passage que « avancées significatives » se traduit immédiatement en langage syndical par « avantages acquis« , alias « pas touche« . Tenez, c’est gravé dans le marbre désormais, le célèbre « fini-parti » des éboueurs de la MPM, record national de vitesse de ramassage des poubelles  !

Ce qui n’est pas dit par le représentant F.O. en question, c’est combien cela coûte au contribuable marseillais, ces largesses du maire envers les FT, en taxe foncière, taxe d’habitation, et j’en oublie. Mais bah, c’est accessoire, du moment que les FT de F.O. sont satisfaits de leur maire !

Notez aussi le savoureux de cette affaire : on connaît le véritable travail de longue haleine, de pénétration et de noyautage effectué par toutes les chapelles gauchisto-trotskistes dans les syndicats de fonctionnaires et assimilés (SUD et FO notamment) – ça s’appelle de l ‘ entrisme en termes militants, ça se théorise même, mais j’ignore si ça se chante. Et voir les rouges révolutionnaires héritiers de Léon le Barbichu passer la brosse à reluire à un sénateur de Droite, c’est bien rigolo.

Tibert

A quoi ça sert que Tibert y se décarcasse ?

Je l’écrivais il y a peu, dans un billet intitulé « Vérifiez bien« . Et vous ne le lûtes point, monsieur le Président. Ou du moins, si vous le lûtes, ce fut d’un oeil distrait, ou sans suffisamment extrapoler.

J’écrivais ceci : « quand on est Président de la République, on ne peut RIEN dire qui ne soit noir sur blanc, écrit sur les anti-sèches. Il n’y a pas de “off the records“, de propos privés, quand on est Président« . C’est en partie ma faute, je sais : il aurait fallu que j’écrivisse « RIEN dire ou faire » … « noir sur blanc, écrit sur les codes du savoir-vivre« … « de propos, d’activités privées« . J’aurais dû élargir mon propos.

Mais Félix Faure, mais les Berlusconneries, les empesages de robe à la Bill Clinton, les… ouh là là, on n’en  finirait pas, ont un enseignement, sinon une morale – la morale, c’est toujours celle des autres : il vaut mieux, dans le temps imparti (putain, 5 ans ! ) se la mettre sous le bras, penser à la France, se focaliser sur les chiffres du chômage, sublimer, faire des sudokus, des mathdokus, extraire mentalement des racines carrées, remplir des grilles de mots croisés, faire du sport… cela personne ne pourra vous le reprocher. Un salopard de paparazzo vous surprenant à suer dans votre survêt’ à la course autour des Buttes-Chaumont vous laissera impavide, ne menacera rien de votre noble statut.

RIEN en dehors des clous, pendant 5 ans, voilà la dure règle.

« Tout de même, Pierre, quel gâchis !« , comme disait l’autre (c’est du Truffaut, dans le superbe « La peau douce », où le très installé Jean Desailly-Pierre Lachenay a idiotement succombé aux sourires de l’hôtesse de l’air, la regrettée Françoise Dorléac – ça a tout cassé.

Et voilà, c’est tout cassé.

Tbert-la-morale

Aphorismes sur l'amour

Non je ne vous entretiendrai pas ici des folâtreries de Normal-Premier, alias Moi-Président : c’est sa vie privée – sous réserve que le chéquier de l’Elysée (les fonds publics) ne soit pas ponctionné pour ses commandes de langouste froide-mayonnaise et de Meursault bien frais au room-service. Allez chercher les détails crapoteux ailleurs.

Non, c’est vrai, zut quoi… je vous cause ici d’une phrase qui m’a ému. Voilà… à propos d’une alerte à un virus sur internet : des petits malins ont, sur Fesse-bouc, prétendu détenir et laisser voir une vidéo de l’accident à ski du fameux Michael (*) Schumacher ; suffisait de cliquer du mulot sur le lien… en exclusivité absolue, évidemment, le scoop du siècle ! je suppose que pas mal de gogos se sont fait bai… avoir, tant c’est passionnant de voir « de l’intérieur » un skieur se prendre une gamelle.

Bref, je lis l’article, je poursuis sur le courrier des lecteurs, et je tombe sur une perle, un bijou, une pépite, je cite : « Ce n’est pas difficile a repérer car le lien de cette soi-disant vidéo menait sur une page externe à facebook et dans 100% des cas ils mènent a une arnaque (…). De mon coté j’ai averti tous mes amis (…) ce n’est pas la seule arnaque de ce type, dès que l’on vous demande d’aimer (**) pour voir, c’est là que commence le cercle vicieux. »

Voilà, tout est dit : dès que l’on vous demande d’aimer pour voir, c’est là que commence le cercle vicieux. Où la pulsion scopique tourne salement en rond sous la tyrannique contrainte de l’amour.

Tibert

(*) Pour les journaleux ignares de la télé : c’est un Allemand, ce monsieur Schumacher, et son prénom, c’est Michael, « mi-ka-ell », pas « maïqueul ».

(**) sur Fesse-Bouc, plein de gens se croient obligés de cliquer connement sur « j’aime », « like » en Rosbif. On s’en fout de ce qu’ils aiment ou pas.

De la couleur des céréales

La quenelle, la vraie, totalement apolitique et comestible, est généralement blanche, couleur crème, jaune pâle… la couleur de la farine, quoi. Avec du blé noir, qu’est-ce que ça donnerait ?

Mais trêve de sombres blagues pour introduire mon sujet 😉 notre gouvernement manque singulièrement de lucidité, est en train de faire un caca nerveux sur monsieur Dieudonné, cet « humoriste controversé », comme on dit. C’est, disons-le, complètement…

1° contre-productif. Jamais ce monsieur n’a bénéficié d’un telle pub’, et gratuite. Et ça mousse, et ça mousse…

2° liberticide. Certes les lois existent qui… gnagnagna… ordre public… troubles… antisémitisme… certes mais nous Français pratiquons un sport national, du même calibre que la resquille dans les queues et la pétanque :  nous fabriquons des tonnes de lois qui ne sont tout simplement jamais appliquées. Ce qui est en revanche clair, évident, visible à l’oeil nu, c’est qu’on veut baillonner ce monsieur.

Alors ? si ses propos sont odieux, contestables, détestables, les débats, les dénonciations, les manifs devant ses spectacles, le boycott, les articles clairement dénonciateurs etc… sont en revanche des réponses appropriées à la propagande « humoristique et controversée » de monsieur Dieudonné.

Et laissons les services fiscaux lui chercher des poux dans la tête, puisque poux fiscaux il y aurait, semble-t-il ? ça, en revanche, c’est de bonne guerre.

Tibert

PS : d’aucuns s’étonnent de voir la mansuétude avec laquelle on traite, en haut lieu de l’Intérieur, les provocations des Femen, ces vraies-fausses blondes dépoitraillées et peintes en rouge, au regard de l’acharnement anti-Dieudonné : c’est ma foi pas mal remarqué. J’ignore si les Femen se sont risquées à vociférer en anglais dans une synagogue ? non ? dans les églises, alors là, no problemo !