Centrum

Les législatives post-Sarkosiennes approchant, le centre s’agite. On assiste, et ce n’est qu’un éternel recommencement, à la mitose de la cellule centriste : les chromosomes dits « de gauche » à gauche, c’est le MoDem ; les chromosomes vraiment de droite à droite, c’est le « Nouveau Centre » (c’est nouveau, ça vient de sortir).

On avait déjà les diverses variétés de Radicaux, de gauche, valoisiens… ah non pas les radicaux libres ! eh bien, on recommence la même soupe, y a pas de raison, on ne change pas une équipe qui perd.

En fait et en résumé, hormis la nouveauté de l’ouverture du gouvernement à quelques électrons libres du PS, ouverture peut-être purement tactique -on le verra bientôt – rien de nouveau sous le soleil ! Si, peut-être : le PCF craint pour son « groupe » parlementaire : aura-t-il au moins ses 20 députés ? c’est qu’il y a du picaillon en jeu !! Moribond qu’il est, débranchons-le, aidons-le donc à « passer ». Ceusses au PCF qui croient toujours aux lendemains qui chantent, qu’ils rejoignent donc la chorale Besancenot-Laguiller, ça chante un max là-bas ; les autres, qui ont enfin découvert que les lendemains chantent faux, ils peuvent aller voir sans état d’âme du côté de Miss Chabichou : y a des démocrates à gauche, oui madame !

Reste la brûlante question : que faire du bunker de la place du Colonel Fabien ? un musée s’impose ! Le crâne de Thorez jeune (le crâne de Thorez vieux est déjà installé ailleurs), les bandes-son des entretiens Elkabbach-Marchais, la moustache de Duclos, y a de quoi faire, et ça rendra un max de blé !

Au radar !

Notre tout nouveau gouvernement nous en promet, des lendemains qui chantent !! Et ça va saigner dans les chaumières. Yahoo nous apprend que notre ministre de la répression routière, constatant que les z’otomobilistes freinent avant les radars fixes et accélèrent aussi sec ensuite – si les limites de vitesse étaient moins aberrantes (*), on en tiendrait peut-être compte ? – veut donc supprimer la signalisation de ces radars !! Déjà que l’on ne sait pratiquement jamais quelle est la vitesse imposée à l’emplacement du radar (50 ? 70 ? 90 ? 110 ? 130 ? devinez…), alors si en plus on ne sait même pas qu’il y a un radar, autant rouler tout le temps à 49,95 km/h, comme ça on pourra garder notre précieux permis, ce sera peinard, plus la peine d’acheter des Megane et des 407 : tous en Twingo bridée ! Hors autoroutes, ça donnera Paris-Lyon de nuit en 9 heures, ce sera le progrès !! (**)
Et puis ça va apporter du beurre aux autoroutes : là au moins on sait que c’est 130, parce qu’on paye, point. Les 4 voies gratoches, c’est généralement 110 parce qu’on ne paye pas, donc punis de vitesse (quoique, l’A75 est parfois à 130, allez comprendre ?)

La voilà la morale de l’histoire, c’est qu’il faut payer. Un dépassement de vitesse ? payez. Pour repasser votre permis ? payez. Pour aller suffisamment vite ? payez. Ayez de l’argent, donc, c’est notre recommandation.

(*) deux exemples : sur la 4 voies Clermont-Issoire, à hauteur des « virages de Coudes » : radar à 90… rien à redire, c’est utile et pertinent, la route est sinueuse et casse-gueule, mais PAS A CET ENDROIT ! Ailleurs, sur la route Clermont-Aubusson, après le hameau de Létrade, en pleine ligne droite et en rase campagne, et pas une baraque en vue : un autre radar à 90, pourquoi ? la route permet le 110 tranquille et sans risque, alors qu’il y a plein de virages assez chatouilleux ailleurs et qui méritent du 50, 70 maxi (notamment les 3 beaux virages de Naleichard), alors va comprendre !

(**) Je vous entends penser « mais quel con, y a l’autoroute ! » Vous n’êtes pas sans savoir que les Nationales, ça existe aussi, elles sont gratuites, car NOUS LES AVONS PAYEES, et nous sommes en droit de réclamer qu’on y roule mieux qu’actuellement, car on nous les sabote (ralentisseurs, lignes blanches abusives, valse des ronds-points inutiles, limitations-brimades pour nous décourager) ; alors que les autoroutes = chasse privée, confiscation de territoire, tarifs 3 fois trop élevés, arnaque.

Côte d'azur 2025

Des évolutions profondes se préparent… une des équipes chargées de l’aménagement de la ville – aménagement durable bien évidemment, faut que ça dure, c’est plus tendance – dans une des municipalités de l’Ouest atlantique réfléchit actuellement à de futurs aménagements ; ce, dans l’hypothèse où le réchauffement climatique, se confirmant dans les lustres à venir, amènerait les retraités de Nice, Cannes, Mandelieu, Cassis, Bandol etc… à se replier massivement vers des rives plus clémentes.

Souvenez-vous et tremblez, mortels, car les 15.000 morts de l’été 2003 ont certes éclairci les rangs des vieilles tiges, mais il en reste ; les vieilles tiges, ça repousse ! une autre hécatombe n’est pas exclue. Donc au frais, les anciens, une pièce climatisée par maison de retraite, verres d’eau obligatoires, à l’entonnoir si besoin est.

Mais c’est encore mieux, of course, si les anciens vont spontanément fréquenter des cieux et des horizons plus frais !! d’où la réflexion dont au sujet de laquelle je vous cause.

Bien évidemment, ces gens – friqués, est-il besoin de le préciser – n’iraient pas se coller dans les immeubles gris béton des années 50, pouilleux et tristounets, hâtivement bâtis à Brest, Le Havre… juste après les ravages de la guerre. Ni du côté des aciéries de Dunkerque, encore moins dans l’arrière-pays sinistre de je ne sais quel Douai, Hénin-Liétard (je clos pudiquement cette énumération nauséeuse).

Donc : il s’agit d’ores  et déjà de se montrer sexy, de faire la danse du ventre pour que les heureux riches retraités (soit au moins 4.000 euros / mois, selon les critères de M. Hollande) envisagent de quitter la Grande Bleue, et se décident à émigrer sur les rives de la Sèvre Niortaise, du Golfe du Morbihan, de la rivière d’Auray… exaltante perspective ! Très bientôt les cours de breton pour 3ème âge, et le chouchen coulera à flots dans les soirées Pascal Sevran.

L'été

L’été avant l’été : 31 degrés Celsius hier, un 23 mai, à St Chamond -mais qui diable peut aller à St Chamond, hein ? Avec toutes leurs bombes atomiques, ma pauv’dame Michu, ils nous ont détraqué le temps. Et on n’a pas eu de printemps, et les cerises à 12 euros le kilo (5 centimes LA cerise, sans compter celle sur le gâteau (*)).

Hier aussi j’ai vu un étai qui étayait une grosse poutre en chène (en jargon une panne faîtière) qu’on avait encastrée au dessus d’un linteau, juste 10 cm au dessus : et que croyez vous qu’il arriva ? ce fut le linteau qui céda. Rien d’étonnant.
Mais c’était assez étonnant cet étai, car, là où était l’étai, c’était : ou cet étai était là avant, ou il avait été mis là tout récemment. Et si l’étai l’était avant, c’était une belle connerie (pour une çonnerie, c’est une belle çonnerie, chantait Bobie L.).
Moralité : si l’étai y était, l’été étêtait tes taies.

(*) eh oui, gâteau avec un accent circonflexe, contrairement à ce que je pensais. Merci le dico. A ce propos, une revue auto, par ailleurs excellente, s’obstine à écrire « le châssis ». Bon, des circonflexes il faut, soit, mais là c’est trop. L’accent qui signale l’élision d’un « s » a son utilité, certes, mais devant 2 « s », ça fait lourd.

Le plus grand pont de tout l'Ouest

Voilà, c’est un lundi, et le week-end de l’Ascension est terminé ; hier dimanche, partant en voyage, j’ai croisé sur la route, vers Cholet, des 74, des 38, des 68… bref des gens de l’Est qui avaient sans douté été faire quelques chateaux de sable sur les plages de La Baule ou des Sables d’Olonne.

Ouais, 4 jours, ça permet de traverser la France – allez, quelques radars, quelques prunes, car bien entendu il y aura des distraits qui auront loupé le panneau avertisseur, ou mal estimé la marge d’erreur : voyous de la route, assassins ! allez hop, 90 euros – et de rester agglutinés au Mont St Michel ou sur la plage Machin quelques heures ! Sans compter que pour les heureux qui ne travaillent pas le mercredi, ça aura fait 5 jours ! super.

Donc c’est lundi, c’est fini, ouf ! Marre des services publics muets, des rues désertes, des kiosques à journaux fermés, des boulangeries itou, sans compter que je ne sais combien de sites Internet ont décidé de profiter de l’occase pour tout claquemurer et faire des travaux d’entretien : sites indisponibles, donc.

Pour un pays qui dit vouloir « travailler plus pour gagner plus » on est mal barrés ! Et attention, pas fini, on a encore le lundi de Pentecôte !!

Joli moi de Mai quand reviendras-tu ?

Bayroue de secours

Dur dur les prévisions météo sur les prochaines législatives :

le PCF (ça existe encore) avec ses misérables 2% aux Présidentielles, se taperait entre 14 et 21 sièges !!! alors que le tout neuf « Mouvement Démocrate » (MD : traduisez les Bayrou boys, 18 % aux Présidentielles) plafonnerait à 4 sièges maxi…

Cherchez l’erreur : elle est dans la haine anti-Bayrou – là où la plupart des UDF restent aux croûtes de la majorité (la soupe est bonne !), ceux qui ont courageusement quitté le nid douillet vont se voir contrés par l’UMP systématiquement !! C’est la punef’, quoi.

Moralité : Françaises, Français (moi aussi je m’y mets, ça ronfle mieux que « Français » tout court, et la démagogie féministe ne coûte pas cher), mettez la stratégie anti-MD des Sarkosiens (Sarkozystes ?) en échec : votez massivement pour le MD là où c’est possible : il doit y avoir une morale en politique.

Virés ! (bis)

Il me souvient que lors du malheureux référendum sur la constitution européenne, les Socialos s’étant exprimés pour le OUI par vote majoritaire, il y eut des éléphants félons pour partir en guerre contre cette position – pourtant prise démocratiquement.

Sanction ? rien ! bien joué les gars, tout à fait dans le ton, bonne ambiance. Un superbe bras d’honneur aux militants, aux décisions collectives, et quoi ? Fabius et consorts sont toujours là à sévir, de préférence dans le genre « à gauche toute, on sait pas où ça va, mais on y va ».

Autre antienne : le beau B. Kouchner se commet dans le 1er gouvernement Fillon / Sarko ? viré du PS !! et hop, à grands coups de pompes dans le cul.

Moralité : fréquentez les « losers » de l’ultra-gauche, allez à la fête de l’Huma, ça ne mange pas de pain (ils ne sont pas dangereux, c’est pour le folkhlore) et sans conséquence ; mais jamais, au grand jamais ne vous commettez avec ceux qui ont des projets et les moyens de les faire aboutir, ceux qui ont, surtout, commis la faute impardonnable : tendre la main.

Y a du ménage à faire, au PS.

Fumace

Mme Parisot, excellente présidente du MEDEF – le syndicat des grands patrons du secteur privé – est fumace  : elle a fichtrement raison.

Elle déclare d’ailleurs n’avoir pas regardé exactement dans le dico le sens de ce mot (d’argot !!) mais j’ai pour vous, chère lectrice, cher lecteur (*) été piocher, fouiller dans les profondeurs de nos définitions les plus absconses : dans la chanson de Pierre Perret « Le trophée » il est dit :

Ce beau trophée enfin je le partage
Avec mon psy qui est mort d’épuisement
Ma partenaire fumace qu’au montage
On ait sucré la moitié de ses plans…

et il est précisé « fumace : très en colère« .

Donc Mme Parisot est « très en colère », car l’image du patronat dans l’opinion publique en prend encore un grand coup derrière les oreilles ; elle fustige donc, avec raison, la nullité de la communication de la maison EADS, qui reste de marbre devant les bavardages des journaux à propos d’un possible, supposé nouveau parachute doré pour l’un des ses innombrables dirigeants (putain, je vous dis pas la masse salariale des cadres sup’ chez EADS !), qui accepterait, paraît-il, de se barrer moyennant le moëlleux oreiller de 12 millions d’Euros. D’ailleurs si c’est vrai, je suis d’accord avec tous ceux qui bloguent là-dessus : c’est tout simplement dégueulasse.
Heureusement que les Airbus volent mieux que la maison-mère ne communique !

(*) Avez-vous remarqué, les politiciens français manient une version obsolète de notre langue, qui ne connait pas de genre « universel » pour les hommes et les femmes : là où les Rosbifs disent « they » (les hommes et les femmes, indifféremment), là où moi comme les copains disons « Ils sont arrivés » pour dire que Georges et Martine sont là, le politicien français est obligé, et c’est bien laborieux, de dire : »il, elle » ! Ceci donne des discours pâteux et lourds : « Françaises, Français… » , « toutes les femmes et tous les hommes », etc.
Il faudrait leur faire une mise à niveau en grammaire, leur prêter un Bled, un Grévisse, c’est vrai que c’est pénible, à la fin !

Malentendu

Un scoop, un vrai : l’apôtre Matthieu était sourdingue. Si si ! Certes aucune étude physiologique ne l’atteste (il faudrait d’abord dégotter le squelette de Matthieu), mais l’évidence est là, hélas ! Et les conséquences en sont immenses, et dévastatrices.

Un cas tragique : Matthieu 5,39 : « Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre« . Là, d’abord Matthieu omet de décrire le contexte : Jésus vient de mettre une pâtée à un gus qui venait de le traiter de « bouffon » -là ça passe encore, banal… – mais surtout de traiter sa mère la vierge Marie ! Pas acceptable. Donc l’autre est à terre, avec son cocard et ses ecchymoses (ecchymoses, 2 c , un h et un y, j’ai vérifié), et Jésus se remet les manches de chemise en place, et commente à l’adresse de son disciple préféré (Jean, si je ne m’abuse) : « un truc à savoir, mec, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre… » – à ce moment une mob’ trafiquée passe en vrombissant, le mot est faible, et naturellement ça rend les paroles difficilement audibles – « … et pendant qu’il se marre, balance-lui un grand coup de latte dans les parties, non mais sans blague !« .

Vous imaginez le contresens ? tragique ! Vingt siècles d’auto-flagellation, de repentance, de masochisme, de mortification, tout ça parce que Matthieu était dur de la feuille – encore que les pots trafiqués, hein, c’est pénible ! De la culpabilité judéo-chrétienne bien épaisse (parce que d’autres religions, elles, pas repentantes du tout, non madame !). Alors qu’un marron bien placé, si on nous cherche, ça se comprend, non ?
Donc, rétablissons la vérite historique et le message christique : faut pas s’écraser tout le temps ! Repentance, mon c…, comme disait Zazie sur la ligne Chatelet-Lilas.

On est les champions

Le Figaraldus du jour, canard tout frais à défaut d’être parfait, nous fait chaud au coeur : une fort sérieuse étude montre que nous, Français, avons (et sommes) les employés les plus râleurs du monde !! Si, si, et ce, juste devant les Rosbifs et les Suédois. La lutte a sans douté été chaude, mais avec nos « poids lourds » de la SNCM, de la RATP, bref de tous nos grands spécialistes de la rouscaille à tout bout de champ, on est passés en tête – imaginez ce qu’on aurait râlé si en plus on s’était fait avoir par les Rosbifs, l’ennemi héréditaire.

Plus râleur que moi, tu meurs.

Addendum : je lis z’également, et je pense utile de vous le répercuter, qu’Acapulco, célèbre destination touristique du Mexique, ses playas, ses plongeurs, son soleil, sa douceur de vivre… eh beh faudra revoir l’accroche, les amis : en moyenne 7 morts par jour, y compris les jours chômés. Mafia, drogue, crime organisé, corruption, grand banditisme… les bronzettes derrière le gilet pare-balles, évitons, ça laisse des plaques toutes blanches.
Allez, un coup de pub’ : passez donc vos vacances à Yeurs, villégiature bien connue, et tellement plus reposante, belle et champêtre : « à Yeurs l’herbe est toujours plus verte« , dit le proverbe.