Balance ton #pernil de cerdo

Au Vénézuéla, le #porc est un plat de fête, notamment via son jambon à l’os qu’on découpe en tranches tel un gigot (voir ce mot). La découpe du gigot d’agneau et celle du jambon de porc sont en effet assez voisines dans leurs techniques respectives, c’est un fait connu. Le pernil de cerdo se bouffe pour les fêtes, eh oui : pas hallal pour 2 pesos, le jambon de porc à l’os est lié aux moments festifs de la vie vénézuélienne, servi avec des champignons des bois, des airelles, une sauce à la canneberge – et du riz cantonais, quand on est cantonais.

Eh bien, nonos-stant la sollicitude de Jean-Luc, notre futur ex-Lider Maximo des Forces Insoumises, le Vénézuéla, manque de pot, manque de porc ! que faire, madre de Dios ? que acer ? Mais voici que, n’écoutant que sa seule sollicitude à elle, et sans aller tirer monsieur Mélenchon par la manche, la Colombie, oui, la Colombie itself a envoyé 50 tonnes, vous lisez bien chers auditeurs, cinquante tonnes de jambon de porc au Vénézuela. Comme ça, cadeau ! pour fêter le Nouvel An vénézuélien avec du #pernil de cerdo.

Mais bon, #balancetonporc, Colombie amie ! balance-le, merci tout de même, mais sache que 31 millions de Vénézuéliens vont se partager 50 millions de grammes de pernil de cerdo, y compris les os. ce qui, en comptant large et en éliminant les nourrissons au biberon, les vieillards édentés, et puis les Juifs, les Musulmans et les diverses obédiences végétariennes qui ne voudront pas toucher au #pernil de cerdo, procurera environ 2 – allez, grand maxi 2,5 grammes de pernil de cerdo à chaque convive. De quoi caler une dent creuse, de quoi regretter amèrement que ça soye pas un chouïa plus copieux.

Voilà, c’était notre conte de Noël, pardon, de la fin de 2017, année ingrate. C’est beau mais c’est triste… Allez, tout de même, le coeur y est : ¡ Feliz Año Nuevo !

Tibert, presque 2018

Lobbies et prétextes

On dénombre bon an mal an 50.000 décès dus au cancer de la prostate – chiffre énorme face aux 12.000 dus au cancer du sein – et 20.000 morts par accidents domestiques. Face à ça, 3.655 morts sur la route… je sais, c’est trop, mais à ne montrer qu’une paille ici on ne voit pas les poutres à côté, et quitte à sauver des vies autant agir là où c’est le plus juteux…

Le Monde, de plus en plus militant, est POUR limiter la vitesse à 80 km/h sur les routes acccidento-gégènes… c’est un point de vue, soit, avec des arguments, bon. UN SEUL argument est en fait recevable parmi tous ces trémolos pour la limitation : additionnons les vitesses d’un gus « normal » qui se contrefout des limitations – ils sont légions -, disons 120 km/h dans une ligne droite peinarde, et celle du clampin qui vient en face et comme moi ronge son frein à 80 : ça fait un choc à 200 km/h au lieu de 210 si je roulais à 90 !! aaah ! vous voyez, c’est vachement mieux, j’ai de bien meilleures chances de finir tétraplégique-légume pour le restant de mes jours que d’aller à la morgue.

Rappelons donc à ce sujet l’axiome dit « de Tibert », qui se vérifie tous les jours : les lois peu ou pas appliquées ne contraignent et n’emmerdent que ceux (celles-zet-ceux, pffff, si vous y tenez absolument) qui les respectent. Les autres s’en tapent, aussi restrictives soient-elles sur le papier.

Mais voyez les tournures du papier, justement, du Monde : « Les experts affirment que baisser la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h permettrait de sauver de 350 à 400 vies par an… ». Les experts pro-limitation , bien entendu ; et les experts ont évidemment toujours raison. Les experts qui n’abondent pas dans ce sens ? silence radio.

« Le lobby automobile demande au gouvernement de renoncer à son projet sous prétexte qu’une majorité de Français est contre« . J’adore cette formulation ! D’abord c’est faux par omission, il y a d’autres arguments. Osons un parallèle hardi : aurait-on pu lire dans cet auguste canard, il y a peu, à propos de certaines associations s’opposant au recensement des « migrants », des termes comme « le lobby des pro-migrants est vent debout contre le Ministère de l’intérieur sous prétexte que… » ? vous n’y pensez pas, bien entendu. Alors, reformulons : « Les associations d’automobilistes demandent… gnagnagna… arguant – entre autres – qu’une majorité de Français… etc etc« . Ce qui serait plus dans la veine d’un article, disons, objectif.

Tibert

PS – Tenez, sur la pertinence de durcir les règles : 4 morts et des blessés graves sur une autoroute… « Le conducteur [de 68 ans, pas si vieux…] qui a emprunté l’autoroute A6 à contresens dans la nuit de mardi à mercredi et provoqué une collision mortelle  [ pour lui aussi, il y a une justice tout de même ] n’était pas dans son état normal : il présentait une alcoolémie de 1,91 gramme par litre de sang et il était positif au cannabis« . 80 au lieu de 90, vachement efficace ! un éthylotest avant la fatale chevauchée eût été plus utile…

Pour clarifier le débat

Je ne vais pas vous causer des essais de pub éphémère sur les trottoirs : cela justifierait de longs développements. De quel droit l’espace public est-il privatisable ? vous me direz, les terrasses des bistrots empiètent largement déjà ! et en hiver c’est opaque et massif, une terrasse de bistrot, bâchée, chauffée, enfumée… effectivement, les terrasses bouffent les trottoirs, et les motos-je-me-gare-où-je-veux, et les vélos qui circulent pas gênés, et les bagnoles garées abusivement, et les crocrottes des chienchiens qu’il faut contourner. Face à ces appropriations scandaleuses du domaine public, des municipalités vont tenter de détourner plaisamment votre attention, de rentabiliser gaiement le bitume au ras du sol : Bubo-Bubon-Bubonnet, et puis Couscous Gare-Bite bon comm’là-bas, etc. Faites comme moi : essuyez-vous les pieds dessus ! à l’inverse des colombins canins, Ne laissez nulle place / Où le pied ne passe et repasse etc etc, bref, piétinons et faisons en sorte de ruiner ces initiatives indignes. La pub se met à faire le trottoir : la réalité dépasse la métaphore.

Oui, mais je voulais traiter du débat, le débat sur le racisme. Ayant lu attentivement, je vois nettement plus clair, muni de deux articles  (du Monde, what else ?) juteux et pleins de sens. Où il se dit savamment que, c’est quasi lacanien, le langage est structuré par le racisme. Le premier topo traite du « raciste pas raciste » ; le paradigme incarné de cette galipette, de ce concept oxymoresque serait l’humoriste Michel Leeb, notamment dans un sketch sur les Africains. Chapeau (*) de l’article :  » Le racisme n’est pas une opinion, mais un fait structurel  » (**). Le péché originel, en quelque sorte… Vous êtes Blanc ? c’est irréparable. Et vice-versa.

Le deuxième article se pare des oripeaux de notations scientifiques (vocabulaires R et AR) mais nous agrippe le paletot avec un titre carrément olé-olé :  » Non-souchiens ou racisé.e.s, la novlangue des dévôts de la race « . L’auteure – ou l’autrice, ou l’auteuse, l’Académie nous dira un jour, peut-être, la bonne parole – semble renvoyer dos à dos les tenants des deux camps, coupables de jargoniser des concepts bancaux. J’ajouterai qu’elle y apporte sa contribution pénétrante, je cite : «  … par exemple, le mot ‘souchien’ signifie avant tout ‘non-souchien’  « . Et toc ! c’est tout de suite plus clair, non ? la créatrice de ce néologisme sous-canidé (très très désobligeant, il faut bien le dire), avait donc en tête de désigner l’opposé de ce qu’elle voulait nommer… de l’art de viser dans les coins, en somme ; voire de se tirer une balle dans le pied.

Reste que la péroraison de ce papier qui tire à hue et à dia est, croit-on comprendre, réconfortante : il semble qu’on y défende, qu’on veuille y défendre la langue française, face aux dévôts de la race de toutes obédiences. Si c’est ça, si j’ai bon, là, je serai bref : +1 !

Tibert

(*) Chapeau, c’est tout de même plus mignon que abstract, non ? chapeau, c’est bien trouvé.

(**) le racisme, un fait structurel ? comment un fait structurel peut-il constituer un délit ?  vous avez trois heures.

Par A + B, et autres contes de Noël

Il y a dans le Fighareau de ce jour une étude très éclairante et qui pourrait profiter à nos décideurs et législateurs (*) s’ils voulaient enfin ouvrir leurs mirettes : on y démontre que durcir une loi pas vraiment efficace ne sert à rien et c’est naïf, voire débile. Ce qui est efficace, c’est… de la faire appliquer, ladite loi prétendument pas assez dure. Eh oui : outre que ceux qui respectent la loi se trouvent punis par son durcissement, ceux qui s’en foutent – et ne sont pas sanctionnés – s’en foutent !! quelle que soit sa rigueur. Elle n’est pas pour eux, la loi…

Concrètement : faut-il, face aux accidents routiers dus à l’excès d’alcool, mettre le curseur à zéro, comme certains le recommandent ? on est à 0,5 g / litre en France, soit grodo mosso deux verres de vin maximum et pas trop remplis pour un individu normal.  Alors, plus le moindre galopin de bière, plus une lichée de Sauvignon de Touraine ? Je cite le Figaro :

« Le Royaume-Uni, malgré une limite d’alcoolémie fixée à 0,8 g/l, a une mortalité très faible – 28,7 morts par million d’habitants – alors que la République tchèque, qui l’a fixée à zéro, a une forte mortalité – le double : 57,4. Il est vrai que la mesure n’est pas appliquée ! D’ailleurs, l’éthylotest n’y a été instauré qu’en 2010 alors que le seuil d’alcoolémie à zéro date de… 1953 » (**).

Bon, CQFD, comme on dit : au lieu de brimer le citoyen-citoyen, contrôlez donc plus, et appliquez une loi raisonnable, pas le goulag.

Autre chose : le conte de Noël de cette année…  Il était une fois, dans le pittoresque village de Quimperlé, dans le 2-9 bretonnant, un bel hôpital… qui a dûment stipendié durant 30 (trente) ans un toubib qui n’y travaillait pas ! C’est Ouest-France qui vous le dit. Et pas des clopinettes de salaire de manutentionnaire H / F : non non, 7.400 euros par mois. Aux dernières nouvelles, ledit toubib a fini, navré et vexé, par prendre sa retraite : on est sauvés !
On lit dans ce délicieux entrefilet – au fait, ça NOUS coûte un bras, 14 fois le  » scandaleux  » avion grand luxe Tokyo-Paris du Premier Ministre – on lit ceci :

… La directrice déléguée du centre hospitalier soupire (***) en évoquant le sujet. Elle a hérité du dossier. « Le contrôle de la carrière des médecins n’est pas géré par la direction de l’hôpital mais par le centre national de gestion. Il y a eu des rapports, des enquêtes. Ils n’ont pas abouti. » De l’art de botter en touche… et qui c’est qui va se faire justement sanctionner, rigoureusement remonter les bretelles à l’hôpital de Quimperlé et / ou au « Centre National de Gestion ? poursuivre pour  malversations ? personne ! la faute à pas d’chance…

Allez, joyeux Noël ! tout de même, quel beau pays que le nôtre.

Tibert

(*) Les décideuses et législatrices y sont aussi : elles participent pleinement de la formule et ça va sans dire, mais je l’écris pour préciser ici, si besoin était, que l’écriture inclusive et moi, ça ne fonctionne pas. Gardons la pour les offres d’emploi, où elle peut avoir une utilité, mais il  y a mieux et plus lisible, et ça fonctionne depuis des lustres : « La société Bidul’Truc cherche des gardiens de nuit H / F« .

(**) Objection votre honneur ! je me souviens fort bien, et pour cause ! et pour cause de nombreuses bières, délicieuses, d’ailleurs, d’un éthylotest viré franchement au vert au printemps 1966, sur les routes de l’ex-Tchécoslovaquie. Il a fallu terminer à pied, si je me souviens bien.

(***) Il y a de quoi. Ah ma pauvre dame, quelle vie qu’on vit !

Soulages et cirage sont dans un bateau

Vous connaissez la chanson ?

« Quand l’ sociétaire y s’mariera,

Quand l’ sociétaire y s’mariera, y s’mariera,

On ira tous à son mariage

Avec une boîte de cirage (bis).

On lui noircira la biroute, etc etc… »

Bon, je vous passe le refrain, vantant le bonheur d’avoir une belle riboute, vous pouvez imaginer – ou le fredonner si ça vous chante. Tout ça pour introduire le sujet : on peut plus faire ça fin 2017 ! on peut plus se passer la margoulette, ou aut’chose, au cirage noir : c’est pas correct, c’est raciste.

Tenez, récemment, le footeux illustre là, Griezmann, s’est fait disputer : il s’était grimé au cirage noir en hommage aux basketteurs des Harlem Globe Trotters. Mon dieu qu’est-ce qu’il avait pas fait là !! on lui a aussitôt volé dans les plumes. Cette figure de style serait outrageante pour les Noirs ; ça porterait un nom aux USA, le « blackface » ( « figure noire », ça explique tout, c’est lumineux ! ) – pas chez nous, on cause pas cette langue. Bref, je vous résume :  « Le blackface, au mieux c’est maladroit, au pire c’est raciste. Dans tous les cas ça se fait pas« . Au fait, celle qui a écrit ça admet du bout de la plume que ce pourrait ne pas être raciste (mais maladroit !!). Voilà, ça se fait pas… c’est con, gamin on m’avait grimé comme ça à un goûter costumé, on m’avait caché que c’était raciste et blackface. Je regrette, je savais pas.

Et puis cet entrefilet de la Voix du Nord, sur des coutumes festives et fautives, le même thème… blackface, affreux etc. On se heurte là maintenant à l’antinégrophobie, ça existe, et voilà donc une machinphobie (*) de plus, un concept biaisé de plus, après l’islamophobie, la nanaphobie, et il y en aura d’autres, que vous ne soupçonnez même pas. Gare où vous mettez les pieds.

Bref, seuls les Noirs sont fondés à se passer la margoulette au cirage noir pour rigoler ; seuls les Belges (resp. les Juifs, les blondes…) ont le droit  de dire des blagues belges (resp. juives, de blondes) ; seuls les Caucasiens bien blancs ont le droit de se renverser un paquet de farine sur la tête (whiteface, y a pas de raison). L’humour étroit, très très étroit, en quelque sorte.

Boycottez donc Soulages : il exploite le noir, il en vit bien, très bien, même. De la blackkphobie !

Tibert

(*) faut-il le rappeler ? phobie = crainte, peur. Les psys sont plus précis : crainte maladive, irraisonnée. La haine, le mépris ne sont pas dans phobie : faudra trouver autre chose.

Mille euros le commentaire

Monsieur le Premier Ministre est rentré du Japon en avion – on s’en serait douté, c’est assez loin – et ça a coûté 350.000 euros, ce petit voyage aller simple Tokyo-Orly ! Mazette… et Le Monde nous relate ça, et le pourquoi du comment, et les réactions que ça entraîne. A l’heure où je mets sous presse-sur-Toile, il y a 330 réactions et quelque, on va vers les 350 sans problème ce soir…

Moi je vais vous dire : il a eu fichtrement raison de rentrer à Paname par avion Grand Luxe, le Philippe : c’est ultra crevant, la classe économique, que ce soit par Japan Air Lines, Air France, Singapore Airlines, Lufthansa ou qui vous voudrez. Disons, c’est par exemple sur Air France-KLM que vous avez réservé ? eh bien il y aura aussi les clients de Delta, d’Alitalia, de… et j’en oublie.  Et l’avion sera, comme tous les avions maintenant, plein comme un oeuf ! avec 45 cm de large entre les très minces accoudoirs communautaires et 30 cm pour mettre vos cannes, à passer la nuit assis plié en trois, le nez sur l’épaule du voisin, vous aurez possiblement droit à la fameuse phlébite (de ch’val) des membres inférieurs, la phlébite (ou thrombose, etc) dite « des classes éco ». Vous aurez entretemps dégusté, les coudes serrés, millimétrant vos gestes et la peur au ventre de foutre en l’air d’un malheureux coup de genou la mignonnette 19 cl de pinard « Merlot du Sud de France », le mini plateau-repas avec la salade de riz au thon et câpres, puis comme d’hab’ poulet ou pasta – ah désolé, je n’ai plus de poulet – et l’incontournable portion de fromage en plâtre dit prétentieusement « Camembert » de chez Brésident. Et puis petit pain-béton surgelé décongelé, etc.

Ajoutez-y 9 heures de décalage horaire dans la musette, et vous vous retrouvez à Orly vers 6h 30 du petit matin blême – et vous aussi – frais comme un gardon gardé 8 jours au fond du bac à légumes. Tandis que…

… tandis qu’avec un modeste chèque de 350.000 euros, vous pouvez éviter tous ces désagréments. Pas question de faire un appel d’offres, évidemment, c’est la procédure obligatoire pour ce genre de dépenses, mais vous n’avez pas le temps !  pas question non plus de réaménager en plus cosy, ce serait trop long, l’Airbus A340 de l’Armée qui a servi à l’aller et qui, c’est con et bizarre, n’a paraît-il pas du tout de sièges « affaires » (*), mais des cendriers sur les accoudoirs, ce qui somme toute ne devrait pas poser problème.

Evidemment il restait la possibilité d’acheter des billets Tokyo-Paris aller simple en classe Affaires sur le premier vol régulier qui se présentait, disons 3.000 euros par tête de pipe, 60 personnes, soit 180.0000 euros, moitié-prix… Mais il y avait des contraintes horaires ! ah oui les contraintes horaires… Personne au ministère n’avait pensé aux contraintes horaires, non de nom. Voyage programmé, préparé de longue date, tout plein d’agendas soigneusement cochés et synchronisés, mais… on a oublié les billets retour Tokyo-Paris et les contraintes horaires. Qui c’est qui a omis de prendre en compte les contraintes horaires, hein ? il va se faire remonter les bretelles, çui-là.

Tibert

(*) Il avait pourtant fait l’affaire à l’aller, cet Airbus militaire… no comprendo.

Arnacagogos et bons sentiments

Arnaques : on ne peut rien faire, la police et la justice non plus ! c’est comme ça… le site Houèbe de locations bidon au pied des pistes de ski est hébergé aux Galapagos (pardon aux Galapagossards, c’est juste une image), sa banque est aux Iles Vierges, son PDG est Guatémaltèque avec un passeport moldave, etc. Et si vous avez, sur le site http://superbaraques.com (*), déniché comme 27 autres pigeons LA chouette location saisonnière pas très chère et bien située, pour la même semaine de vacances que vous tous vouliez en même temps, faudra vous la mettre sous le bras, pleurer un bon coup et vous résigner à réveillonner au pied de VOTRE sapin de Noël, à un jet de pierre de votre vestibule. Z’aviez qu’à être soupçonneux, parano, méfiant… téléphoner aux voisins, au type qui habite en face du super appart’, demander une caution morale, je sais pas, moi… bref, le Houèbe est un terrain miné, soyons-en bien persuadés (*).

Et puis Le Monde enfonce son clou, creuse son sillon, sous la plume de Maryline Baumard, la préposée aux bons sentiments pro-migrants et hors-sol. « Contrôle des étrangers : des associations saisissent le défenseur des droits« .  Remarquez, il y a du progrès, c’est moins totalitaire, ce ne sont plus « les associations » (mon billet précédent), mais « des associations » : pas toutes, donc… Le message de madame Baumard est convenu, on le connaît, inutile de tartiner dessus. Mais les réactions des lecteurs sont ma foi très partagées :

– ceux qui abondent, évoquant l’ignoble répression qui s’abat sur ces pauvres « migrants », qu’on veut ficher nonobstant la répugnance des assoces ;

– et puis ceux qui rappellent que 1) il y a des dispositifs en principe en vigueur régissant l’entrée en France ; 2) tout plein de ces « migrants » n’ont rigoureusement aucune légitimité à séjourner sur notre sol : en conséquence, ils doivent le quitter. C’est dur ? c’est dur. Mais on nous recense, on nous ponctionne des impôts, on nous invite à voter, nous avons une carte de Sécu… bref nous somme connus, répertoriés, et c’est normal dans les limites du respect de la vie privée. Pourquoi diable le « migrant », lui, aurait-il légitimité à vivre illégalement et incognito sur notre sol ? Tenez, je fais mienne cette réaction d’un lecteur abonné et qui a donc, lui, le droit de l’ouvrir : « Les associations contestent ni plus ni moins que le droit de l’Etat d’identifier et de contrôler les étrangers présents sur son sol. Le bordel facilite l’immigration clandestine. Au moins ça a le mérite d’être clair comme intention.« .

Tibert

(*) Si vous êtes bon en orthographe, c’est utile ! si si, ça aide puissamment à flairer les escrocs. Eux sont en général plutôt mauvais, et leurs messages enjôleurs auraient zéro à la dictée du certif.

La plus pire, ce sera meilleur

L’ex PS, celui qui possédait un modeste et plébéien hôtel particulier rue de Solférino (Paris 7ème) et dictait le Bon Goût et la Vraie Bonne Pensée aux Français via ses écrasants relais médiatiques, Feu le PS, donc, veut se donner un nouveau Chef ! quand les rats ont déserté le navire qui gîte et prend l’eau, reste, doit rester, demeurer, héroïque, debout, raide et impavide sur la passerelle de commandement, le capitaine. Adios, et glou glou glou…

Et devinez qui on est allé chercher pour faire le commandant / la commandante qui coule héroïquement ? madame Najat Vallaud-Belkacem. Excellent choix ! cette dame, disons NVB pour faire court, s’est fait bâcher aux dernières législatives, comme tant d’autres d’ailleurs, et cherche du boulot… elle a pu démontrer auparavant, aux manettes de l’Educ’Nat’, et après la défection éclair et courageuse de Benoît Hamon à ce poste peu tranquille, toute sa science dans l’évangile du PS, dont elle a décliné avec brio les divers credos confits en bonté béate, inefficaces voire délétères.

C’est le Figaro que je vous cite ici : un sondage des lecteurs  » Selon vous, NVB ferait-elle une bonne Première Secrétaire du PS ?  » donne 83 % de NON ! contre 17 % de OUI. Ce qui donne 100 %  de satisfaits, je vous traduis : 17 % répondent qu’elle excellera à couler efficacement ce qui reste du PS ; 83 % répondent qu’elle sera assez mauvaise pour couler corps et biens ce qui reste du PS – après la prestation conformiste, terne, prévisible et sans âme de monsieur Cambadélis.

Vous me direz, ouais mais c’est Le Figaro, ils sont de droite, alors forcément les réponses, gnagnagna… soit ! (*) soit. J’ai donc cherché ailleurs… dans Le Monde, que pouic ! rien, ou du moins, rien de visible. Silence radio au Monde, ça viendra sans doute plus tard.  Mais Le Parigot fait lui aussi un sondage ! aaaah… et alors ? le thème ?  » Le concours Miss-France est-il encore adapté à notre époque ?  » Vous voyez, finalement, tout bien considéré, en quelque sorte… c’est le même thème !

Tibert

(*)  » Soit  » ? OK, en français.

Assoces et peaux d’sauces

Si vous êtes Lyonnais, vous connaissez cette expression « avoir des peaux d’sauces ( sauces = saucisse, saucisson…) devant les yeux« . C’est à dire n’y voir pas clair du tout.  Essayez, tiens… effectivement, ça gêne. Eh bien, il s’agit de ne surtout pas voir clair ! voir clair ? quelle horreur. Les heures les plus sombres etc… nous pendent au nez.

Tenez, je lisais ça hier dans le Figues’Haro : « Le recensement des migrants prévu par l’Etat provoque la colère des associations« . Des associations… lesquelles ? Allez, je vous aide : pas l’Amicale Bouliste de Caspendou ; pas les Jardiniers Retraités de Bignoules-sous-Jouarre ; ni encore les Amis du Vrai Folkhlore  Angoumois ; encore moins la Confrérie de la Saucisse de Chou d’Arconsat. Les assoces : de gauche, évidemment. Et quand on dit « les assoces« , ce sont forcément les assoces… politiciennes, et de gauche donc, et le coeur sur la main, et ouvrons grand les portes, et ça ne pose aucun problème. Les assoces bras grand ouverts pour les « migrants » (migrants, terme javellisé, lisse et fourre-tout : pêle-mêle, les vrais demandeurs d’asile et plein de jeunes mâles à la recherche de boulots au noir dans notre supposé Eldorado). Elles ne veulent pas, les assoces, que l’on compte, que l’on nomme, que l’on tente de gèrer les entrées de « migrants ».

On rejoint ici la débile et inadmissible interdiction des « statistiques ethniques », édictée par les Chefs PS du temps de leur splendeur  – au fait, notre Macron de Président semble s’en accommoder. Faisons l’autruche ! bouchons nous les yeux et les oreilles, ne sachons pas, surtout pas de chiffres, de pourcentages ! Et et quand ça nous pètera au nez, on pourra faire les étonnés, ah ça alors, c’est pas croyable.

Tibert

Mais vous en êtes un autre !

Comme le fait indirectement remarquer un lecteur, les médias papier, télé, radio, internet redeviennent à peu près fréquentables : on en est aux queues de dithyrambes, si j’ose écrire, sur Feu monsieur Smet ; l’atmosphère redevient respirable. Monsieur Aznavour, tenez bon ! qu’on ait un peu de temps pour traiter d’autres choses.

Ouais, bon… ah oui, une grève des RER à Paris. La routine, quoi… Parisiens, mes amis, je vous plains. Sachez, c’est réconfortant, que c’est forcément pour un excellent motif que vous galérerez, et puis vous avez l’habitude : « tensions chroniques [qui] dégradent significativement l’offre de transport, aux antipodes du service que sont en droit d’attendre les usagers»… ce sont les syndicats grévistes qui annoncent ça. C’est sûrement de l’humour.

Et puis le plat de résistance en guise de dessert : sur le Parigot… Stéphanie de Muru (jamais entendu ce nom auparavant) rejoint la chaîne radio « Russia Today ». Apparemment cela dérange certains quelque part, je ne sais pourquoi, et c’est de peu d’intérêt ; mais tenez, cette perle, dans l’interview de la star : « Je n’ai de leçon d’intégrité à recevoir de personne !« . J’adore ce genre de propos, qui s’échange fréquemment entre politiciens. Je ne sais pas ce qu’il en est pour la Stéphanie en question, et je m’en tape ; mais s’agissant des politiciens, je vous traduis : « Oui, je sais, je suis un salopard, OK. Pourri ? oh eh, doucement… mais… vous en êtes un autre, et comment ! et pour enfoncer les autres faudrait d’abord avoir les cuisses propres. Sur ce point-là, on est du même bord, cher ami. »

Cela s’appelle se tenir par la barbichette. Et ce n’est pas drôle, pas de quoi se marrer.

Tibert