Bisrof chébran élyséen

Atterré je suis, et doublement, premio vu que j’ai loupé une perle – à ma décharge, trop à faire, les mûres à ramasser et confiturer, les tomates à sarcler, les broussailles à combattre, les… pfff c’est crevant la cambrousse ! – et deuxièmo au vu de la gueule de ladite perle.

Pensez, le Palmipède Entravé nous révélait qu’à un journaleux souhaitant avoir confirmation de la mort toute fraîche de Simone Veil (avec un V, pas W : W est morte depuis des lustres), la conseillère en communication de l’Elysée, madame Sibeth Ndiaye, répondait par un très bref SMS, vingt signes : « Yes la meuf est dead« . Au fait, tant qu’à causer vraiment bref, j’aurais fait plus court, et dans un allemand farpait : « Ja die Frau ist tot« . Vingt caractères dans la version rosbif branché banlieue, dix-neuf dans la mienne, qui la vaut bien – surtout que « la meuf » en question, excusez la familiarité, allait tout droit au Panthéon.

Bon, madame Ndiaye a nié, évidemment, what else ? ce n’était pas un ton très élyséen, et je litote, là : meuuh non j’ai jamais texté ça, c’était un truc genre « Hélas oui cher ami, je ne puis que vous confirmer la triste disparition de cette grande dame« , en cent-quarante signes maxi bien entendu.

Et puis voilà qu’une autre collaboratrice d’EmMac, madame Marlène Schiappa, qui bosse sur l’égalité keums-meufs – il y aurait à en causer, dans un autre billet, peut–être – est venue à la rescousse de madame Ndiaye : en gros, non pour démentir elle aussi cette  infâme citation, non… mais pour déplorer le bashing (encore du rosbif bien saignant en –ing, alors que dénigrement eût farpaitement fait l’affaire) dont seraient particulièrement et en priorité victimes les femmes politiques : en somme, que sa collègue s’exprime de façon grossière et détestable, rien à cirer, mais… tenez, le touïtt qu’elle a produit, madame Schiappa : « La violence en politique commence par le cyber-lynchage et étrangement, cible davantage les femmes. Soutien #SibethNdiaye #sexisme #racisme« . Rectifions : la violence commence par émettre des touïtts certes brefs mais indignes ; ensuite on aimerait avoir des statistiques crédibles – X % de cyber-lynchage sur les hommes, Y % sur les femmes – validant cette affirmation hasardeuse ; enfin, où est le #racisme là-dedans ? madame Ndiaye est Noire, et donc ? et alors, son touïtt est Noir ? critiquer son touïtt, c’est raciste ?

Tibert