Ils vont bientôt marcher dessus

Marre de la politique. Marre des élections à venir, des matamoreries de Normal-Moi face à Angela, Angela qui – chante beau merle – laisse aboyer la caravane. Caravane qui s’époumonne en vain : même notre multi-casquettes Premier Ministre (entre autres), qui, se souvenant avoir enseigné la langue de Rudi Dutschke, a cru pouvoir l’attendrir, Angela, avec quelques phrases en V.O. Cause toujours mein liebling, les « euro-bonds » ne seraient qu’une junk-money de plus, une nouvelle occase de se lâcher lâchement face aux exigences de se serrer le train de vie – le train de vie de l’Etat, évidemment!

Mais non, au diable les élections et le G20, si on causait foot ? aujourd’hui c’était l’hagiographie ubiquiste : Thierry Roland est mort, mesdames-messieurs, et la planète entière le pleure. Que ça à la télé, sur la Toile, partout. A cette occasion, au milieu des larmes et des éloges funèbres, on a revu des extraits de matches fameux, des tirs au but, des coups francs… le tout bien entendu savoureusement commenté par « Tout-à-fait Thierry ». Bon, et alors ?

… et alors, ça saute aux yeux, entre le Platini des années 80, le Zidane des 90’s et les footeux de la bande à Laurent Blanc, le short ne cesse de s’allonger ! à voir Platini / Giresse dans leurs culottes courtes, on se demande quelle ligue de vertu a exigé qu’on ne puisse de nos jours deviner, sous aucun angle, et sous aucun prétexte, la couleur du slip. Ca s’est fait insidieusement, match après match, 2 millimètres par ci, 5 millimètres par là. Déjà le genou est menacé, et bientôt, c’est clair, ils vont jouer en pantalon de survêt’ – jusqu’aux chevilles. Et serré aux chevilles, sinon gaffe aux gamelles.

A l’heure où le tchador des footeuses iraniennes se fait renvoyer au vestiaire, quel sens donner à cette mode du short long, oxymore de chez Oxymore ? je ne sais. Et je m’interroge. A voir les démonstrations de tendresse des joueurs quand un but a été marqué, à contempler ces embrassades fougueuses, on se prend à supposer quelque barrière physique et textile à des gestes plus torrides. « Vous en pensez quoi », vous  ?

Mais bon, on est là, Dieu merci, bien loin des élections.

Tibert