C'est dans les vieux pots…

C’est dans les vieux pots qu’on perçoit les meilleures taxes, qu’on fait son meilleur beurre.

Sachez le, et versez une larme : la bonne vieille prise Péritel aura disparu des téléviseurs en 2015. Bon vent, elle était grosse, difforme et médiocre, on l’enverra rejoindre la prise Série, la prise Centronics, le briquet à amadou, les fixe-chaussettes, les vis platinées et j’en oublie.

Tant qu’on y est : pourquoi faut-il acheter des télés munies obligatoirement de tuners (syntoniseurs) ? moi j’ai une parabole braquée sur Astra – pas la margarine bourrée d’huile de palme hydrogénée, non, le satellite –  et un décodeur satellite… le syntoniseur, chez moi, c’est un parasite. Mon voisin a la télé par sa boi-boîte Internet. Il s’en tape, du syntoniseur de sa télé. Il y en a qui la regardent sur leur ordi grâce à une clé 4 : pas de syntoniseur sur un PC, et ça marche ! Bref, le syntoniseur, on le paye et on ne s’en sert pas, il complique inutilement la machine, sa télécommande et son mode d’emploi, tout ça pour rouiller dans son coin ! La télé ? pour plein de gens c’est juste un afficheur, éventuellement avec une sono – pas toujours, il y a des amplis pour ça.

Il est donc tout à fait légitime de réclamer qu’on puisse choisir : la télé-télé avec son superbe syntoniseur relié par câble coaxial au disgracieux « rateau » sur le toit, ou le simple afficheur. Holà, messieurs-dames du Choc de Simplification, il y a des simplifications de choc à promouvoir, là.

Meuuuh non, c’est pas possible, nous diront les décideurs : et comment que vous allez la payer, la taxe télévision, si votre télé n’en est plus une, mais un simple « moniteur », bref un écran d’affichage ? cette chère Taxe Télévision… à laquelle nous tenons tous boucoup, vous le concevez aisément, et qui finance la création artistique audiovisuelle – la pub institutionnelle, par exemple ; quelle belle chose, la pub institutionnelle.

Certes… la Taxe Télé… voilà qui justifie amplement le stupide syntoniseur qu’il faut payer – on n’a pas le choix – qu’on oublie, et qui se morfond dans son coin.

Tibert