Camembert et Proche-Orient

( Juste une ode au Vrai Camembert : alors que les Résistants du Calendos-vrai-de-vrai et les industriels du claquos approximatif, blanchâtre, plâtreux et passe-partout sont en passe d’enterrer la hache de guerre, je voulais souligner combien il est vital de bien regarder ce qu’on achète : ça sera marqué sur les étiquettes, mais « Camembert » pour tout le monde. A vous, à nous de faire le tri. Je vais vous dire, et si je puis dire, rien qu’au nez il n’y a pas photo. Bouffons-en moins si c’est une question de finances, mais bouffons-en du bon ! (*))

Et puis Trump a perdu son temps, mais ce n’est pas grave, à pondre un nouveau-nouveau plan de paix pour le Proche-Orient. Il aurait aussi bien pu essayer de pisser dans un violon pour jouer du Brahms : c’est mort-né, foutu d’avance, vu que c’est son ami Nétanyahou qui lui en a dicté la teneur, – et on connaît la grande ouverture d’esprit et la sollicitude de ce brave homme pour les Palestiniens, leurs problèmes et leurs aspirations.

Bref : plus c’est pareil, plus c’est comme avant, rien ne changera. Sauf que Trump va encore rouler les mécaniques, se vanter d’avoir grandement fait avancer la cause de la paix. Cause toujours…

Tibert

(*) Et pas du frigorifié ! le frigo tue le bon fromage ; les pâtes à tartiner genre Bêle-des-Prés, on s’en fout, mais le fromage qui mérite son nom, sortez-le de là !

One thought on “Camembert et Proche-Orient”

  1. …Juss’ une question conne à propos du camembert* : si à l’origine ce sont les braves vaches tachetées-caramel du bocage qui lui ont donné sa texture et son goût, combien qu’a touchent de droits d’auteurs, les Normandes ? Pass’que sans elles, nib de nib d’AOC, nââân ?
    Bon, pour le reste, Trump continue à jouer les Hanounas d’outre-Atlantique ! : « C’est moi l’meilleur, et vive mon copain Bibi, qu’on est cul et chemise, lui-z-et-moi ! » Et pourtant, ça pourrait bien finir mal, ç’t’affaire : Vous savez que dans les régions de Palestine concernées par ses délires, il y a la vallée d’un petit ruisseau au nord de Jérusalem où Israël a installé sa plus grosse base aérienne ? Et vous savez comme s’appelle ce ruisseau ? l’Armageddon. Et si ça ne vous dit rien, relisez votre Bible.
    Heureusement qu’il encourage la vente libre des gros K-(libres aussi) chez lui, le Donald : bientôt, va plus y’avoir que comme ça que les amerloques vont parvenir à s’en débarrasser ! Heureusement, ils ont de l’expérience dans la branche.
    Pour le reste, je voyais hier les flics tabasser les pompiers à Paris. Ce n’est même plus du surréalisme, c’est du pur délire ! Je rêve du moment où il y aurait un incendie place Beauvau et le 18 aux abonnés absents… dans le même genre, en 68, j’avais un copain interne des Hôpitaux à Lille : Qqs jours auparavant, il s’était fait matraquer sur les barricades par les CRS ; comme son beau frère (mon condisciple en terminale) et moi on le rejoignait parfois de nuit pour taper le carton en salle d’urgence, histoire de tuer le temps (y’avait certaines nuits où il ne se passait rien et il mourait d’ennui en attendant Godot…), on le croise dans les couloirs : « Une seconde : je recouds ça et j’arrive ! » et il nous tend un champ opératoire avec… une langue frais coupée dedans ! Un CRS avait pris un mauvais coup de poing dans la tronche et s’était tranché lui-même la langue avec ses dents… Et là, on entend l’apprenti-toubib (« Dr Hasard » qu’il s’appelait ! C’est pas des blagues ; en outre, en anglais ça veut dire « danger » !) déclarer à sa… victime : « Bon, z’êtes un homme, hein ? On va pas s’emmerder avec une anesthésie, non ? Je vous recouds à vif, ça ira plus vite ! »
    Et le pauvre type qui ne pouvait pas répondre… et pour cause !
    Quand Hasard nous a rejoint, il avait un sourire sardonique : « Ahahhah ! Çui-là, il hésitera la prochaine fois avant de matraquer un interne, je vous le promets ! : Pendant que je le recousais, il avait des gouttes de sueur grosses comme des groseilles qui lui ruisselaient sur la tronche ! Tout de même, il a pas gueulé. Difficile avec moi et mes outils dans les gencives ! Mais bravo : il a des couilles, le mec. »
    – « Et un cœur solide… »n’avait pas pu s’empêcher d’ajouter son beau-frère…
    T.O.
    (*) Pas le sapeur, l’autre.

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