De la coercition

( L’évacuation d’un « camp de migrants » – avec des bardées de guillemets – benoîtement installé sur le terre-plein de la Place de la République (à Paris, forcément) a fait des vagues : on a assisté là à une exécution exemplaire du cycle « provocation-répression », soigneusement préparée et en présence des milliers de caméras prêtes à immortaliser. Les gars qui étaient dans les désormais traditionnelles tentes individuelles de survie savaient-ils qu’on (« on » : les bonnes âmes activistes des Portes Largement Ouvertes) les avait sciemment envoyés au bourre-pif pour l’exemple ? Bref : ça n’excuse certes pas les violences inutiles de la part de ceux qui devaient, forcément, faire dégager la Place ; mais ceux qui avaient monté cette manipulation les attendaient, ces violences ! pain béni pour aller hurler ensuite à l’état policier. Ce qui met clairement en lumière, si je puis employer cette redondance lumineuse, les moches pratiques politiques des « utilisateurs de réfugiés ». )

Et puis Macronious annonçait hier soir que si l’on détecte un Covidien positif, désormais, il devra rester à l’isolement le temps nécessaire (une semaine, en fait), et que, je cite, « nous devons être plus contraignants ». Qu’est-ce à dire ? qu’on s’orienterait vers une politique pratiquée par des tas de pays pragmatiques et sérieux : on ne se contente pas de dire gentiment à l’infecté-infectieux de rester chez lui, on l’y oblige ! et on a raison. Car, actuellement, un test PCR positif n’engage à rien : muni de sages paroles du genre restez donc chez vous 8 jours à l’isolement mon brave homme, on peut s’asseoir dessus si ledit isolement dérange trop, et répandre urbi et orbi son petit lot de coronavirus possiblement mortel. Et, tiens, je vous parie que sur cette déclaration macronienne, d’aucuns vont hurler au liberticide.

Tibert

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