Fuyez braves gens

On ne se remettra pas du foutoir des grèves novembresques avant un bout de temps, c’est moi qui le pense, et vous le dis. Arpentant la capitale – à mon corps défendant, c’est le cas de le dire – sur mon vieux vélo rouge 12 vitesses Motobécane à guidon course, pneus 700x28C, 30 ans d’âge et toutes ses dents (de pignons), je constate que tous les carrefours sont bouchés (les bagnoles passent au rouge, au vert, peu importe, et bloquent le milieu), que les motos enquillent les sens interdits (hier sous le nez de deux femmes-flics dûment reconnaissables à leurs uniformes, et elles s’en foutaient) , que les piétons ne regardent même pas si une bagnole arrive, que les couloirs de bus servent de parking, de pistes de rodéo… bref c’est le binz.

La télé focalise à mort sur les embarras parisiens : tous crevés, 3 heures de marche à pied, ras le bol… bref seul cela compte, Colbertisme pas mort, le nombril de la France a mal à sa grève, et le reste peut crever.

Je vous le disais il y a deux jours : à Clermont-Ferrand, le tram tout rouge sur ses pneus Michelin, lui, il roule !! Les bus, eux, ils roulent ! Et il y a plein de belles villes de notre beau pays où ça roule ! Alors, vous y tenez donc tant que ça, à votre nombril thrombosé et hors de prix ?

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