Quand ça précipite

( L’affaire Gérard Depardieu… je me souviens avoir vu (entendu, plutôt) ce type dialoguer avec Marguerite Duras dans « Le camion » : il était question d’ébauche d’une histoire autour d’un semi-remorque assez hypothétique, au conditionnel… « ce serait un camion…  » . D’une rencontre, pudique, abstraite… un « film » si l’on veut, mais surtout une construction exigeante, l’opposé d’un déballage crapoteux. Sa fille Julie dit : « cette chasse à l’homme est vraiment dégueulasse » : voilà, je persiste à penser que G.D. fait dans la provoc’ , parce qu’on n’arrête pas de lui faire kss-kss sous le nez ; qu’il n’est pas cette caricature de sale macho qu’on tente de lui faire endosser. Ceci n’engage que moi ! )

Et puis on touche maintenant à une minute de vérité, là, ces jours-ci : la loi Immigration. Qui cristallise, qui illumine, qui fige les positions, qui décante les lignes, qui précipite les précipités. On a clairement un camp immigrationniste, vent debout contre le projet de texte qui nie son credo : vive l’immigration, venez tous, plus il y en aura mieux ce sera. Avec des motivations diverses, la charité chrétienne, les droits de l’homme – oooups, les droits humains, excusez -, la culpabilité ex-colonialiste, le refus des frontières, l’idéalisme, le calcul politique, le nihilisme, la subversion, l’extinction de l’Occident… et un camp qui n’en veut pas, qui n’en veut plus-n’en peut plus, qui en a marre, de l’immigration à tout va et sans contrôle depuis des lustres, parce que ça donne des résultats clairement catastrophiques.

On sait ce qu’il en est des Insoumis, du PS, de la gauche en général : ils en redemandent ! La position de l’aile dite « gauche » de la Macronie est à cet égard révélatrice : trois ministres menacent de démissionner si le texte est trop à droite ! ils « s’inquiètent de la droitisation du texte, notamment les restrictions à l’accès de l’aide personnalisée au logement pour les étrangers extra-européens » . A contrario, si c’était une formulation plus à gauche, s’alarmeraient-ils ? Voilà qui lève un coin du voile sur le fond du fond de la Pensée-Macron, si je puis emprunter ici au vocabulaire du culte de Mao dans les années 60-70 : il est pour, notre Macronious, obstinément pour que ça immigre bigrement, fortement. Mais voilà, il ne peut pas le dire, ça indisposerait… tout au plus gesticule-t-il de manière sinusoïdale et contradictoire. Tenez, voyez comme il botte obstinément en touche dès qu’on évoque un référendum : autant se saborder !

Tibert

PS – Dernière heure : ce sont 6 (six) ministres de la Macronie de Gauche qui envisagent de démissionner si le texte « Loi Immigration » goupillé en CMP est adopté : eh bien qu’ils démissionnent ! cet entêtement à nier la réalité est sidérant. Qu’ils ouvrent les yeux, b… !

2 thoughts on “Quand ça précipite”

  1. Ppda, …. GD, …. il n’y a pas de fumée sans feu ! Ne nous laissons pas envahir par toutes ces horreurs et guerres : passons de bonnes fêtes !

    1. Depardieu est, de fait, un homme public : quoi qu’il fasse, on observe, on décortique, on commente. C’est fatigant ! Je suppose qu’il est assez « leste » question sexe, mais cela justifie-t-il qu’on consacre une émission « Complément d’enquête » à ce personnage et ses supposées turpitudes ? la vie privée, ça existe aussi, non ? le coup du « pas de fumée sans feu » je rigole : bien sûr qu’on peut faire de la fumée sans feu ! c’est même extrêmement courant. En termes de journalisme, ça consiste à jouer les fouille-merde, et faire semblant d’avoir trouvé un truc.

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