Pincettes versus blocus

Hier je regardais sur BFM madame Elkrief interroger le préfet de police de Paris, monsieur Cadot. Evidemment on traitait débordements, agressions, saccages etc… au cours et surtout autour des nombreuses manifestations qui parcourent les rues de nos grandes villes. Intéressant dialogue, où ce monsieur, questionné sur les apparents maigres résultats dans l’empêchement des « casseurs », argumentait sur la nécessité primordiale de permettre le bon exercice du droit à manifester. Curieux, moi qui n’y connais rien, j’aurais mis en avant la nécessité de préserver les vies, certes, les vies d’abord, et puis les biens ! Préserver mordicus le droit à manifester, c’est beau mais quand on sait sûr de sûr que ça va dégénérer et mal finir, c’est peut-être un brin décalé, non ?

Et puis je constate ce matin que les grévistes syndiqués des syndicats syndicalistes et qui détiennent, nonobstant leurs faibles effectifs, un intéressant pouvoir  de nuisance sur la population, sont entrés dans la danse. Routiers cheminots pilotes… routes bloquées, barrages, ports, raffineries, que sais-je ? on a déjà subi ce scénario bien huilé qui permet à  quelques milliers de mécontents de prendre en otage un pays tout entier, avec 1) la bienveillante neutralité des pouvoirs publics, 2) avec le fatalisme désabusé et résigné des victimes, et puis, ça va venir recta sous peu, un ou des sondage démontrant la joie desdites victimes d’être ainsi prises en otages et leur solidarité indéfectible avec les justes revendications de leurs agresseurs. Mais non ce n’est pas de la manipulation journalistique, ça porte même un nom scientifique, il s’agit du « syndrome de Stockholm ».

Tibert

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