Petites et grosses canailles, bis

La découverte d’un vaste réseau familial d’enrichissement illégal via des membres installés au Maroc (producteur de cannabis), à Paris (royaume des consommateurs de cannabis) et à Genève (fief des blanchisseurs de fric) me laisse à penser qu’on a trouvé là le paradigme de l’hypocrisie sociétale qui entoure cette question. Le paradigme : la forme cristallisée de la connerie qui règne sur le problème du cannabis.

On ignore si l’élue Verte – verte comme la couleur des feuilles de cannabis – du 13ème arrondisssement de Paris, membre de cette « famille », a démissionné, va démissionner, a démenti ou va démentir avoir démissionné. On ignore également si les 400.000 euros en liquide trouvés chez elle derrière le pot de crème de nuit sont venus chez elle à pied, n’y sont pas venus mais si, mais non, mais si, s’ils se trouvaient là à l’insu de son plein gré, si c’était pour faire les courses au Franprix du coin. Ce qu’on sait et qu’on voit c’est que le microcosme Rose-Vert est en émoi, ciel ! mon Dieu ! c’est affreux ! abasourdis, meurtris, tout ça : on les plaint (*).

On comprend mieux ainsi pourquoi on s’obstine en haut lieu à maintenir le cannabis dans la classe des drogues dures, cocaïne, crack, héroïne, amphétamines et j’en passe : l’illégalité permet certes aux petits malins, guetteurs, dealers, fourmis approvisionneuses, de se faire des fins de mois confortables ; mais elle permet aussi et surtout aux gros malins de se faire des couilles en or.

Qu’on en finisse avec ce cache-cache : le cannabis est dangereux, c’est évident, oui, certes, j’en suis bien d’accord. Pas plus, et plutôt moins que l’alcool, pas beaucoup plus que le tabac, du même tonneau que les anxiolytiques que l’on prescrit à tours de bras en France (sans parler du tandem anxio-alcool, waouhh !). Mais le cannabis est la cause d’une grande confusion dans la répression anti-drogue, complique inutilement le travail de la police, encombre inutilement les tribunaux. Qu’on réprime donc plus efficacement la vente et l’usage des drogues dures, et qu’on organise le marché légal du cannabis – avec les mêmes contraintes et les mêmes préventions que pour l’alcool, bien évidemment. Ce sera au gouvernement de se faire des couilles en or, mais ça il a l’habitude, et puis c’est plutôt une bonne nouvelle, ce sera autant qu’il n’ira pas chercher dans nos poches (on peut toujours rêver…).

Tibert

(*) Il y a pourtant des Verts, et même des Roses lucides, ça existe, tenez, le Ministre de l’Educ’Nat’, par exemple, et qui ont compris pourquoi le cannabis doit être légalisé, au moins en ce qui concerne la consommation personnelle.

Tournantes à 14 : à la queue, comme tout le monde !

On le sait, on le voit tous les jours, la Justice française est complètement naufragée. Naufrage chronique, d’ailleurs, qui n’inquiète plus personne – sauf moi. Abominablement lente, empêtrée dans des textes devenus inextricables, incapable de faire appliquer les peines, par faute de manque de places en taule, ou de solutions alternatives efficaces, et affligée de surcroît d’une propension dommageable à la sollicitude envers l’agresseur, le pauvre !  avant la victime.

Tenez, le procès des « tournantes » sur 2 filles, tout récent : il y a 13 ans maintenant que ça a commencé. Treize ans : une paille ! le temps de l’oubli, de la page tournée, le temps de trouver que ma foi ces braves gens sont tout à fait, dans l’ensemble, de braves gens, et de les acquitter assez massivement, faute de preuves suffisantes.

Il eût fallu que les victimes stockent froidement les divers échantillons de sperme, prennent des enregistrements audio voire video, planquent un huissier sous le charbon dans la cave, des photos de leurs stigmates, etc… là, évidemment, on aurait eu des arguments à charge, tandis que là, que voulez-vous, 13 ans après… « elles étaient consentantes« , et hop, la bonne excuse.

Moi je vous pose la question : qu’est-ce que c’est que cette image des femmes quand elles sont réputées capables de « consentir » à se faire enfiler à la queue-leu-leu par 14 types, dans les caves des cités, de manière habituelle, répétitive, pendant des mois, des années ? et quelle image des hommes, capables de s’insérer sans états d’âme dans ce genre de file d’attente ? où est le bonheur là-dedans ? l’amour ?

L’amour… allez, arrêtons de proférer des grossièretés.

Tibert

Exercice de logique DSK-ienne

J’ai entendu et lu des extraits de réponses de monsieur DSK, alias Straus-Kahn, à des journaleux qui le pourchassaient de leurs micros et de leurs questions jusqu’en Corée (du Sud, la Corée, ça va de soi).

a)  » Je ne fais aucun commentaire sur la politique actuelle de la France« .

b)  » Quand quelque chose est bien, je le dis« .

Exercice : partant des assertions a) et b), explicitez l’opinion de monsieur DSK concernant la politique actuelle de la France. Je ramasse les copies dans 3 minutes.

pcc, le logicien fou.

Croissant pur beurre, suite

On me dit, on me dit… bien des choses sur mon précédent billet : l’affaire du pain au chocolat. Des inepties, des anathèmes, mais aussi des remarques pertinentes. Comme celle-ci : certes, monsieur Copé cite des faits réels, un exemple peut-être vécu : un gosse s’est fait piquer son pain au choco parce que des musulmans abusifs et agressifs ont estimé que LEUR Ramadan s’imposait à tout le monde. Mais, objecte-t-on (…taine et tonton),  pourquoi monsieur Copé cite-t-il ça, précisément ça, au lieu de citer autre chose, que sais-je ?  les pratiques scandaleuses des centrales d’achat de chez Carrouf’, MaMoutte, AuxPrés etc ?  hein ? ça aussi c’est un sujet de préoccupation. Les salades achetées 24 centimes au maraîcher de St Julien de Concelles, et qu’on retrouve à 1 euro 35 sur les gondoles des supermarchés… allez-y donc manger 5 légumes par jour, pour voir…

Et l’on me rebat les oreilles de la stigmatisation – la tarte à la crème du moment, la stigmatisation, ça stigmatise à tout va -,  de la course après le FN, de la dérive droitière de l’UMP.

D’abord, dérive droitière ? je ne vois pas où l’UMP a pu être perçue comme ancrée à gauche. Ou alors elle a levé l’ancre depuis jolie lurette. L’UMP est à droite, et c’est très bien comme ça, il faut des repères dans la vie. Si tous les partis étaient du même bord, la barque républicaine chavirerait.

La course après le FN ? certes… poids électoral intéressant, le FN. Je dirais… des appels du pied. Et alors ? le PS a bien fait des risettes aux Verts Ayatollahs, le Centre a caressé le PS dans le sens du poil : c’est le jeu des alliances et des renvois d’ascenseurs, rien que de très normal, s’agissant de partis.

Quant à la stigmatisation, alors là, les stigmates c’est une marque déposée Jésus-Le-Fils-de-Dieu. Le roi des stigmates, c’est lui, même qu’il les a fait toucher à Thomas, cet incrédule : « et des stigmates comme ça, hein, t’en as déjà vu, des comme ça ? « . Mais qu’est-ce, la stigmatisation ? un stigmate c’est une plaie en voie de cicatrisation, ou une cicatrice. Stigmatiser, c’est le fait de marquer pour, justement, laisser une cicatrice. Eh bien, si une entité a des travers condamnables et qu’elle s’obstine – par exemple, un groupe religieux décidément intolérant et conquérant –  je la marque négativement, et ça me paraît bien normal. Donc je la stigmatise ? si vous voulez… vous préféreriez que je la tacle ? ça vous plairait, « Copé tacle le vol du pain au chocolat ? » oui ? vous avez des dispositions pour le journalisme.

Tibert

De l'orientation politique du pain au chocolat

Ouh là là, mes amis, les voyages sans téléphone ni Internet c’est aff-ffreux ! Obligé de se taper des cafés dans les cafés où l’on trouve, miracle, un accès wi-fi (prononcer houaïe-faïe) gratoche. Forcément, ça énerve… mais bon, on a survécu.

Je reviens, et que vois-je ? qu’entends-je ? c’est ex-ac-te-ment pareil qu’avant mon voyage. Normal-Moi est normal, le PS continue de planifier le siphonnage systématique des poches des contribuables, nous avons toujours des armées mexicaines de parlementaires, de conseillers régionaux et généraux, de jardiniers, de mécanos et de cuistots fonctionnaires, fonctions régaliennes s’il en est. Mais bon… peut-être un jour, qui sait, une première-ministresse, ménagère avisée, s’avisera qu’on devrait fonctionner plus modestement, c’est-à-dire au niveau de nos moyens (nos moyens : ceux des contribuables, pas ceux des élus, je précise !).

Mais je lis aussi, et quelles vagues cela ne suscite-t-il pas, que monsieur Copé a embouché la trompette du racisme anti-gaulois, anti-« souchien », anti-blanc. Et il récidive, le bougre, via l’exemple du pain au chocolat arraché des mains du pauvre enfant qui n’aura pas eu son goûter pour cause de Ramadan obligatoire. Et je me dis que monsieur Copé, contrairement à ce qui se dit, n’a pas forcé son trait. Car quel tollé aurait-ce été s’il avait cité, non un pain au chocolat, mais une tartine de rillettes pur porc ? hein ? l’horreur totale, on l’a échappé belle.

Donc, relativisons, ça aurait pu être plus pire, comme on dit à Montréal. Il m’est d’ailleurs revenu que l’an dernier, se promenant tout en mangeant une viennoiserie, une jeune femme assez métissée blanc-antillais, bref un peu foncée de peau, s’est vue apostropher en arabe, puis, devant son incompréhension, en français, car elle violait le jeûne du Ramadan. Elle répondit assez vertement et on en resta là. Personnellement, je m’abstiens de manger quand je traverse, les jours de Ramadan, les rues fréquentées par les Maghrébins : c’est de l’autocensure ? non, de la prudence.

Mais je vous pose la question : en quoi le pain au chocolat confisqué par un musulman zélé et abusif  tient-il du discours de droite-droite ? tenez, je vous cite, sous Louis XIV, après l’abrogation de l’Edit de Nantes, le cas –  scandaleux, évidemment scandaleux – des curés catholiques qui faisaient l’appel à la messe du dimanche, et gare aux paroissiens qui ne pointaient pas ! qu’en dites vous ? que c’était scandaleux, je vous l’ai soufflé plus haut, une inadmissible atteinte à la liberté de culte, etc. Vous avez raison. Donc, fustigeons la tyrannie de la Calotte, ça c’est valable ; quant aux abus symétriques des musulmans trop pieux, il convient, et ça c’est de gauche, de s’en accommoder, c’est ça ? j’ai bon, là ?

Tibert

Lôcoste a encore frappé

La SNCF, dans un esprit d’équité, continue à traiter comme citoyens de seconde zone ses « usagers » (clients, en français) non té-gé-vé-isés, qui se tapent les restes des Coraux (? les coraux ? les trains Corail, quoi, soupirail corail vantail etc…) qui fonctionnent encore à coups de papier collant et de bouts de ficelles. En 2025, qui sait, les Arvernes, les Massifs-Centraliens auront peut-être l’insigne honneur de rallier en Tégévé la Ville-Lumière que le Monde nous envie, sans laquelle n’existeraient ni le Paris-Beurre ni le Paris-Brest ni le filet de boeuf à 35 euros le kilo.

Pendant ce temps le TGV, le train que le Monde nous envie, bénéficie de toute la sollicitude 1°) de ses exploitants 2°) des journaleux. Tenez, le Figues-Haro nous régale ce matin d’un « TGV low-cost lancé au premier semestre 2013« . Le principe : vous achetez votre billet en ligne (tant pis pour vous, bouseux qui n’avez pas l’ADSL, le 3G+ ou la fibre optique) sur la Toile, vous vous coltinez vos bagages à pied jusqu’au au fin fond de la gare de banlieue de Bécon-les-Chevreuse, et vous poussez pour démarrer le train. Des éclairages individuels sont disponibles en y insérant 4 piles alcalines AAA. On peut apporter son manger.

Mais ce qui est remarquable, et ce pourquoi ce billet a été écrit, c’est encore low-cost-le-retour. Les journaleux du Figues-Haro a-do-rent les anglicismes. Le ou la Fashion Week, le ou la Street Food, tout ça… que voulez-vous, la promotion du Rosbif a ses exigences. J’ai déjà fait remarquer que ce n’est pas bas-coût, mais bas-prix : les coûts bas ? on n’en sait absolument rien, et on s’en fout – seul le prix à payer et le service rendu importent aux usagers (aux clients).

Hélas le français (tout comme l’italien) ne dispose pas de « cheap » (5 lettres), billig » (6 lettres), et autres « barato » (6 lettres), qui, c’est merveilleux, expriment « bon marché » en un seul mot. Ah si l’on pouvait tout exprimer en mots simples, courts, quel bonheur pour les journaux. Le rapport images/ texte s’en trouverait grandement amélioré. Je ferai juste remarquer que « low cost » (7 lettres) ne fait pas mieux que « pas cher », qui, vous me l’accorderez, a exactement le même sens que « bon marché » (9 lettres, interminable !). « Un TGV pas cher lancé au premier semestre 2013« , aurait pu titrer le Fig’Machin. Hélas, ça ne le fait pas, c’est juste du français.

Et puis, tiens, à propos de trains… Low-low-Cost, hein, ça la fout mal.

Tibert

Salmigondis blasphématoire

Un cheval, une alouette : la recette du pâté d’alouette.

Henri Bauchau est mort… avant-hier. A Louveciennes, banlieue parigote. Ecrivain Belge, comme Amélie Nous-tombe, mais sans chapeaux destinés à relever la fadasse et maigre soupe littéraire. A tenter de trouver des échos de cette mort dans les canards, on perdrait son temps : Bauchau ? connaît pas. Tant pis pour eux.

L’Assemblée des Départements tenait congrès… « Les départements cherchent un sens à leur existence« , titre L’Hibernation. Quel sens ? le sens de la sortie, on l’espère ! pouvoir aller à cheval en un jour, pas plus, à la Préfecture… allez, du balai les départements, si l’on passait au 21ème siècle ? la Région fera farpaitement l’affaire, ça amincira les structures de gouvernement, leur donnera plus de réactivité. Amincir ça fait du bien – voyez Normal Premier, comme il est plus alerte depuis qu’il a minci.

Le blasphème est partout. Maintenant on veut traîner en justice (civile,laïque, hein, justice laïque !) ceux qui « blasphèment » une religion, les accusant de mettre en danger la vie d’autrui. En somme, plutôt que de s’opposer aux enragés et aux excités, on s’attaque à ceux qui risquent de contrarier les enragés. Chuuut ! faut pas les réveiller, ça les rend désagréables.

Notez bien, le blasphème c’est l’injure envers son Dieu – le sien, ou à la rigueur ses représentants patentés. Bien entendu, dans un état qui se réclame et s’inspire d’une religion obligatoire, le blasphème est un délit… tenez, en France, en 1766, le Chevalier de la Barre, qui avait omis de saluer une procession (catholique, what else ? ), eut le poing droit coupé, la langue arrachée, et fut décapité avant qu’on brûle son corps (insigne clémence obtenue en appel, car « normalement » le programme des réjouissances prévoyait le bûcher sans décapitation). Qui c’est qui veut pas saluer la procession, maintenant ? hein ? non mais…

Personnellement je doute fort que les gars qui caricaturent Machin ou Truc y croient, à Machin ou Truc : il ne s’agit donc pas, en ce qui les concerne, de blasphème : ce sont des entités abstraites qui ne leur sont rien, on ne blasphème pas rien. Et dans un état laïc, le blasphème ne dérange que les religions concernées ; la Justice n’a pas à en connaître. Que les grands Mamamouchis offensés les excommunient donc, ou équivalent, ça leur fera les pieds, aux caricaturistes.

Tibert

1244 para(chutes)-publics

Il existe chez nos gouvernants, pour évacuer les budgets qui dérapent et les dérives de gestion trop visibles, il existe donc, disais-je, la solution de créer des « Agences Publiques ». Et (*) ça fonctionne si bien, que tout ça finit par aboutir à 1244 agences, rien de moins. On en pourrait dresser un inventaire à la Prévert, Popaul-Emploi par exemple, ou le CNC pour le cinoche… (**)

C’est u lièvre que « Le Parigot hier en France » a levé, mais comme l’article développé était payant, je me suis rabattu sur sa version gratosse chez Le Figaro. « Le grand gaspillage des Agences Publiques ». Car tandis qu’on nous fait les poches à fond à fond le plus légalement du monde – on a voté pour, non ? – les Agences Publiques vivent apparemment sur un grand pied, insouciantes de la Crise et du Redressement (progressif, attention, progressif, en deux ans) de la France. Leurs budgets se cumulent à environ 65 milliards d’euros, rien que ça : on devrait bien pouvoir y gratter quelques picaillons, nous  disent les inspecteurs de l’Inspection Générale des Finances.

Lisez, mes amis, l’article du Figues-Haro en question. Vous comprendrez mieux pourquoi on a besoin de nos petites économies, en haut lieu.

Tibert

(*) Je sais, je sais, on ne devrait jamais commencer une phrase par « Et », encore moins un paragraphe. Mais (idem, « mais », même punef, jamais en début de phrase !) les règles stylistiques sont faites pour être enfreintes, avec discernement et Moderacion, caramba !

(**) Il existe même l’ubuesque et oxymoresque CNFPT : Centre National de la Fonction Publique  Territoriale  !!  une suggestion : et si l’on déléguait en Province des bouts du CNFPT  ? ça donnerait les DTCNFPT : Délégations Territoriales du Centre National de la Fonction Publique Territoriale. Chouette, non ?

Parti(e) pris(e)

La journaliste Caroline Fourest « prise à partie » à la Fête de l’Huma… vous pourrez voir sur le site dont je viens de vous donner le lien, la prise à partie » en question.

Au courrier des lecteurs de L’Humanité – canard que je ne consulte que fort rarement, je l’avoue – un intervenant rouspétait hier car selon lui « prise à partie » comportait une « grossière faute d’orthographe ». Le sujet méritait plus que des commentaires de type formel, mais bon… alors, où est la faute d’orthographe ? hein ? « prise à partie« … Madame Fourest étant féminine (féministe, même), « prise » ça colle… partie, pardi ! le monsieur voulait sans doute qu’on écrivît « parti » : »prise à parti« . Parti communiste, bien entendu, ou Parti de Gauche, à la rigueur.

Alors qu’en est-il ? eh bien, chers auditeurs, c’est « prise à partie« . Juridiquement une « partie » c’est l’un des deux partis qui s’opposent, le plaignant et la partie adverse, le défendeur. « Prendre à partie » c’est attaquer, quasiment en justice. « Prendre à parti » c’est du charabia-n’importe-quoi. Merci Maître Capello.

Merci Maître… mais derrière cette importante mise au point formelle, et quelle que soit l’opinion que l’on puisse formuler sur les positions politiques de Caroline Fourest, on doit dire haut et fort – après avoir vérifié l’orthographe – que la liberté d’expression est essentielle à la démocratie ; que ceux qui tentent de la baillonner sont des sectaires et des nuisibles ; que le débat était possible (on  était là pour ça, en principe) et donc que rien n’excuse les vociférations et les intimidations. J’ai assez critiqué les lois liberticides dites « mémorielles » qui dictent la Bonne Histoire sous peine de poursuites ; au vu du sabotage du débat dont je vous parle, les intervenants musclés et tapageurs y ont donné une assez bonne idée de ce qu’ils proposent comme forme de démocratie.

Tibert

Egales, égaux

Les référendums, en France, servent une fois tous les 25 ans, sauf à invoquer les initiatives européennes.  En effet :

1° Premio – il est oiseux de demander aux « Françaises-et-aux-Français » (bref : aux Français) leur avis sur des sujets aussi futiles que le mariage homo  (*) ou le droit de vote des étrangers aux élections locales. Pourquoi pas un référendum sur le datage de la cueillette des abricots, hein ?

2° Secundo – On sait à l’avance le résultat : ce sera NON. Qu’est ce que vous voulez, ils sont obtus, attardés, vieux jeu, indécrottables : faut leur forcer la main. Donc pour redresser la France il importe de ne surtout pas demander leur avis aux Français. Avec les parlementaires, en revanche, dociles et habitués qu’ils sont à voter pour les copains en cas d’absence, ça passera comme sur du velours.

Donc conformément aux promesses électorales de Normal 1er, on va nous légaliser par voie parlementaire le mariage homo : Madame Taubira parle d’égalité pour tous. Et dans la foulée, s’agissant de la procréation assistée, égalité pour tous, y a pas de raison, on va aussi élargir ça aux homos.

Sauf que… sauf que, là,  y a pas égalité. Sauf erreur de ma part, si inséminer artificiellement une femme devrait pouvoir le faire, s’agissant des hommes, en revanche, j’ai des doutes. Pas si égaux que ça, en définitive.

Tibert

(*) j’ai horreur du mot « gay » pour désigner les homosexuels. D’abord c’est du Rosbif ; ensuite ce n’est surtout pas gai, je ne vois pas où est la gaieté là-dedans. Et c’est discriminatoire : pour être complet il faut y ajouter les lesbiennes, les bi-sexuels, les trans-sexuels, les… : c’est trop long, sauf à vexer une catégorie. Donc « homo » me paraît à la fois concis, précis et assez dans notre langue : je vote pour.