Le louc présidentiable

Autant s’y mettre, les mots changent, le  grill avec 2 « ll » comme « persill » et « périll », le colunching dont je vous entretenais il y a peu, etc… allons-y, donc, quand y faut y faut : le louc, l-o-u-c, m’ira mieux, somme toute, que le look, faute de pouvoir utiliser l’aspect, l’allure, le style… donc, le louc ! t’as le louc, coco ?

Eh non, t’as pas le louc ! Je m’adresse ici familièrement à monsieur DSK (*), monsieur Strauss-Kahn, actuel dirlo du FMI, qui crêche à New-york, gagne quelques dizaines de milliers de dollars par mois, sinon quelques centaines – je ne sais – et n’a pas trouvé mieux, visitant notre capitale, que de s’y faire trimballer par un copain possesseur d’une Porsche. Grossière erreur de casting ! fatale faiblesse ! Que n’a-t-il sauté dans la vieille Twingo fatiguée de sa femme de ménage, dans la Polo grise 1 litre 2 de son coiffeur, dans le Berlingo turbo-diesel de l’épicier du coin ?

Tout faux, monsieur DSK. Car, on le sait, un dirlo du FMI ne PEUT PAS s’offrir une virée en Porsche, même si c’est celle d’un copain ! donc c’est louche… ou si c’est pas louche, c’est provocateur, c’est une insulte à la France qui souffre pour boucler ses fins de mois, se lève tôt pour aller toucher le RSA ou faire son tiercé – ou les deux. D’accord, vous avez évité la faute de goût supplémentaire, celle qui tue, laisser voir votre Rolex au poignet – à défaut, une Cartier, Patek, que sais-je ? mais la Porsche c’est allemand, et cher ! et en plus ça roule trop vite, même en respectant les limites de vitesse.

Donc, consignes aux futurs candidats à la Présidentielle 2012 ( pour les candidates, j’avoue mon incompétence) : costard visiblement de chez Tati ; cravate à carreaux Vichy assortie ? mmouais… mais BHL a prouvé que ça se passe bien sans, alors… godasses ? la « Halle aux Grolles », à la sortie de Garges-les-Gonesse sur la route du Blanc-Mesnil, ils ont des mocassins super et pas chers. Eviter la coiffure au bol, ça porte trop à gauche – voyez Glucksman et Thibaut ; une montre Swatch ou un de ces machins japonais en plastoque noir à affichage numérique. Pour la bagnole, alors là, le mieux, c’est la 307 d’occase, la Mégane ancienne version, mais pas trop crade quand même, faut pas faire pitié non plus…

Bon, après ça, si le PS, feu le PCF, monsieur Mélenchon  y trouvent à redire, y a plus qu’à contre-attaquer : tiens, Hollande, ses nouvelles lunettes pour les primaires socialistes, ça serait pas des Christian Dior, des fois ? lamentable… quelle insulte à la France qui etc etc… et ça se dit socialiste !

Tibert

(*) Dernier scoupe, monsieur DSK vient de se faire gauler à New-York pour une sombre histoire de tentative de viol dans un hôtel. Je suis désolé, mais nonobstant ce fait nouveau mon propos sur le louc présidentiable tient toujours. Ceci dit, connaissant la promptitude avec laquelle on vous colle une tentative de viol sur le dos là-bas, je suis persuadé qu’il s’agit d’une manip’, d’un piège à con, d’un montage. Attendons-en la confirmation.

Une légalité, sinon rien !

Allez hop, sans transition, une citation : « …le chef de l’Etat entend aussi réduire l’immigration légale. Le virage a été annoncé par le ministre de l’intérieur Claude Guéant, vendredi 8 avril dans un entretien au Figaro Magazine. « J’ai demandé à ce que l’on réduise le nombre de personnes admises au titre de l’immigration de travail », a déclaré M. Guéant. »

Cet extrait figure dans un article du Monde-sur-Toile d’hier – et donc, cher lecteur, vous ne pourrez pas vous référer à la source, visible des seuls abonnés audit canard – dont le titre, selon moi, fait problème : « Contesté sur son bilan, le gouvernement s’attaque à l’immigration légale« .

Non mais je rêve ! le gouvernement s’attaque à l’immigration légale ! qui c’est qui définit la légalité ? qui c’est qui fait les lois ? moi peut-être ? il y a dans ce pays UNE personne (morale, d’accord, mais bon…) qui a le droit d’ouvrir ou fermer le robinet à immigration légale : le gouvernement. En conséquence de quoi ce titre du Monde est débile, voire lourd de sous-entendus… que sais-je, tiens, ce gouvernement, il serait pas illégal, par hasard ?

Au fait, Mme Parisot, notre très médiatique présidente du MEDEF, rejoint les syndicats pour s’opposer à cette fermeture partielle de robinet ; les syndicats sont évidemment sur le registre droit-de-l’hommiste et  « France, terre d’accueil blablabla… » mais madame Parisot, elle, prétend qu’on a besoin de main-d’oeuvre, et fortement, et donc ouvrez les vannes ! Vous devinerez, aisément, comme moi, d’où elle parle, comme on disait dans les années 70 : fort chômage, pléthore de main-d’oeuvre, donc salariés dociles et pas chers : tout bénèf’, madame Medef !

Tibert

Logement, saison II – Une blague belge

Vous la connaissez sûrement… « Pourquoi les autobus belges sont-ils plus larges que longs ? – parce que les passagers veulent tous être à côté du chauffeur ! ». Wouaf wouaf (LOL, MDR, rires enregistrés en bruit de fond) certes, elle est bien bonne, mais surtout absurde – et c’est là qu’elle est vraiment drôle – car deux sous de réflexion nous démontrent qu’en largeur aussi bien qu’en longueur, on n’est pas plus « à côté du chauffeur » dans un bus de 10 x 2 mètres que dans un de 2 x 10 m.

… et c’est également vrai quand on passe dans la troisième dimension ! les bus à impériale, façon Rosbif, bien rouges, n’y arrivent pas mieux, et ne passent plus sous les ponts. Mais basta ! cessons d’enfiler la métaphore du bus, et revenons aux dures réalités : on ne fera pas tenir la France entière dans Paris-proche banlieue. Pas moyen, en le faisant en long, en large, en épaisseur. 65 millions d’habitants empilés comme sardines en boîte, pas possible. Ce constat fait, que faire, comme disait Lénine (mais lui le disait en russe, c’est pas pareil !)

Eh bien, on arrête de s’extasier sur Paris (« toi Paris, tu m’as pris dans tes bras »… ), de s’esbaudir de sa « plus belle avenue du monde » – qui n’a même pas de piste cyclable – et l’on admet qu’il y a une vie ailleurs, qu’on peut chanter « Oh Toulouse…« , « Il pleut sur Nantes« , « Il pleut sans cesse sur Brest » (*), « Adieu Venise provençale… » et j’en oublie. On admet que le gâteau et le boulot soient équitablement répartis. On maille le territoire, on relie les voisins, au lieu de s’entêter à la toile d’araignée parigocentriste.

Tenez, un exemple de la connerie ambiante qui nous plombe : les élus locaux – et les entrepreneurs de BTP derrière eux – pleurent tous, quand ils ne l’ont pas, pour avoir enfin une liaison TGV. « Le TGV, viiite !! ou nous mourrons« . La liaison TGV, c’est avec Paris, inutile de l’écrire… et pourtant non, ça ne va pas de soi. Toulouse, Nantes, Clermont-Ferrand… n’ont pas de liaison TGV (vers Paris, bien entendu). Et alors ? à l’heure de l’Internet, des visio-conférences, du mobile vissé à l’oreille, c’est grave, ça ?

Prenez Clermont (…Ferrand, évidemment, what else ? ) : au lieu de gagner 35 minutes sur le trajet vers Paris (400 km) – la belle affaire ! – si l’on gagnait plus d’une heure sur le trajet vers Lyon ? au lieu du TER poussif qui met 2h 30 (pour 200 km) pour gagner les abords de Perrache, si l’on disposait d’une ligne confortable permettant de relier enfin efficacement et fréquemment ces métropoles voisines, en, disons, 1 heure 15 ? ah ça c’est sûr, ça changerait le contexte local !

Et, tenez, si un Parisien et un Clermontois souhaitent se rencontrer, pour signer enfin, par exemple, les fameux contrats de MM. Demesmaeker-Gaston Lagaffe : sachant que les Parigots sont à environ 2 heures de Lyon (et non pas l’inverse, l’inverse je m’en tape, vous suivez ? ), le Clermontois pouvant y aller en 75 minutes, tout ce beau monde  pourrait se retrouver par exemple place des Terreaux devant un pot de Beaujolais – à consommer avec Moderacion – caramba ! Moderacion je l’adore.

Bon eh bien, c’est assez pour cette saison II : musique, générique de fin : DES métropoleS, au pluriel, communiquant entre voisines, voilà la morale de l’histoire ; ça fonctionnerait beaucoup mieux.

Tibert

(*) tout de même, il pleut beaucoup dans l’Ouest, non ?

Où sont les femmes ?

Il paraît que ça chie en Afghanistan- comme d’habitude, d’ailleurs. Ulcérés, semble-t-il, qu’un pasteur états-unien moustachu et islamophobe ait brûlé en public un Coran (comment l’ont-ils appris ? mystère, la radio, internet, les journaux, les images, c’est très très mal vu là-bas en Afghanistan), des milliers d’hommes ont tout fichu à feu et à sang, vu que c’est très très vilain de brûler le Coran (on aurait brûlé l’Evangile, la Bible, la Critique de la Raison Pure, ils auraient applaudi).

On se perd en conjectures, en regardant les photos de ces évènements, celle publiée par le Monde, par exemple : pas une femme ! que des mâles ! comment se reproduisent-ils ? où sont les femmes ? la réponse est claire, connaissant les Afghans : elles sont claquemurées chez elles et sous leur burqa, avec interdiction de sortir ; elles ne pensent rien de la crémation d’un Coran aux USA, pas plus qu’elles ne manifestent, d’ailleurs. La femme afghane ? couchée ! au pied ! pas bouger !

Dans un autre entrefilet sur ce même pays, on pouvait lire ceci :  « Attaque contre une base militaire à Kaboul – Des rebelles afghans dissimulés sous des burqas ont attaqué samedi une base des forces internationales dans l’est de Kaboul (…) les insurgés, équipés de lance-grenades et d’armes à feu, ont péri. » Eh bien, voilà à quoi peuvent servir les burqas : on peut non seulement y planquer des femmes, mais aussi des hommes, des lance-grenades, des flingues… évidemment, ça doit faire une bosse sous la burqa, un lance-grenade… un homme aussi, d’ailleurs. Au total ça fait 2 bosses, oui, mais les bosses n’étant pas à leur place habituelle, on a vite fait de les repérer.

Tibert

L'insoutenable durabilité du développement

Tandis que la pluie martèle les lattes des volets roulants, en ce dernier jour de mars 2011, je suis perplexe, perdu dans des pensées vagabondes. Je viens de lire – dépêche du Fig’machin pompée texto du site Web du Parisien-aujourd’hui en France, c’est ça le journalisme d’auteur – que madame Duflot, Cécile, par ailleurs Secrétaire Nationale des Verts Ecolos Européens, a démissionné de son poste d’adjoint(e) à la mairie de Villeneuve-St-Georges… « elle y était chargée de l’urbanisme, de l’aménagement et du développement soutenable« .

Bon, passons – ou plutôt, tiens, parlons-en ! – sur le fait que cette annonce ne nous dit absolument rien sur les raisons de cette démission. Elle a craqué, madame Duflot ? « burn-outée (épuisée, en français, mais burn-out au lieu d’épuisement, ça le fait mieux, non ? ), burn-outée par les cantonales ? ou bien elle a soudain pris conscience des âneries que la politique politicienne fait faire aux femmes-et-hommes politiques ? par exemple sa copine Voynet, presque aussi verte qu’elle, et qui cumule sans vergogne un poste de sénateur et un poste de maire d’une grande ville ? ou elle a pris conscience de son incapacité à remplir sa mission ? ou elle attend un heureux z’évènement ? ou… bref vous ne le saurez pas, et moi non plus. Tiens, si ça se trouve, elle veut se donner du temps pour préparer sa candidature aux Présidentielles, doubler mâame Joly dans la ligne droite des tribunes ? va savoir !

Mais ce qui est neuf, surprenant, ce sont les termes : le développement n’est plus durable, il est devenu soutenable !! Arrêtons-nous, si vous le voulez bien (parce que vous le valez bien, mais si, mais si…) sur cette terminologie : on en a donc fini avec le durable, ce qui est un aveu d’échec. Il n’y a pas d’amour heureux, disait le poète, et il n’y a pas non plus de développement durable ; en d’autres termes, le développement ne dure pas. Du moins, pas assez, pas longtemps, pas comme on le voudrait (à Villeneuve-St Georges, précisons-le ; ailleurs je ne sais pas). On développe, et zut, ça ne tient pas. Pffffff…

En revanche, on peut le soutenir, le développement, de même qu’on soutient un tas de choses qui en valent la peine, ou pas. On soutient des thèses ridicules, on soutient son équipe… on soutient un développement que je vous dis que ça, vous m’en direz des nouvelles ! dans l’hypothèse contraire, ça devient alors insoutenable, vous en conviendrez. L’insoutenable développement de Villeneuve-St Georges… de quoi craquer, non ? eh ben voilà… elle a craqué  ! c’était pas soutenable.

Tibert

Les divisions se multiplient

Nos concitoyens ont encore oublié que la démocratie se fonde sur le droit – et le devoir moral, donc, car un droit qu’on n’exerce pas, ça rouille – de s’exprimer de temps en temps et au coup de sifflet, droit reconnu à chacun de manière arbitrairement égale, agrégé de Droit Public ou caissière chez MolloPrix. Ce droit chèrement acquis, ils s’asseoient dessus, ils boudent l’urne… eh ben quoi, elle est pas belle, mon urne ?

Ben non, elle est pas belle… d’abord les Cantonales on sait pas à quoi ça sert, sinon à désigner qui va organiser le gaspillage du fric du département – nos impôts, donc – dans des ouvrages somptueux et inutiles, des voyages d’études aux Seychelles, des subventions abusives et des allocations mal distribuées.  ? Vous dites ? ah bon, ça sert justement à ça ?

Et puis on nous demande notre avis bien rarement ! heureusement qu’y a les sondages, sinon notre opinion personnelle, y aurait des toiles d’araignées et une bonne couche de poussière dessus. Mais moi les sondages, j’en ai jamais vu, j’ai jamais été sondé, sauf la vessie en 1986. Par contre, tiens, les Suisses, eux, ils le font chauffer, leur droit d’être consulté. On les consulte très régulièrement, et  sur un tas de questions : c’est du sondage, mais grandeur nature, et ça fait fonctionner la démocratie – même si ça aboutit à des conneries, d’ailleurs. On peut le regretter, y a pratiquement jamais de referendum en France, on nous demande pas notre avis. Tiens, Cohn-Bendit en a bien demandé un, de referendum, y a 15 jours, sur le nucléaire : on aurait pu dire ce qu’on en pense… le temps qui se détraque, tout ça. Mais non, notre opinion, y s’en tapent, tu parles.

Et enfin, ça manoeuvre, ça négocie, ça se concerte, y sont fatigants, les politiciens, à grenouiller et se refiler nos votes comme si ça leur appartenait. Mélenchon tire la gueule – fastoche, il a pas à se forcer – parce que les trois autres se réunissent sur une péniche sans l’inviter ; mâame Duflot dit que les Verts, n’est-ce pas… le fils Laurent se souvient, du temps de son père, le rouge… monsieur Fillon aime pas le bleu Marine… tandis que son pote Copé, lui c’est ni bleu ni rose !

Ni gris ni verts, ni gris ni verts

Comme à Ostende et comm’ partout

Quand sur la ville tombe la pluie

Et qu’on s’ demande si c’est utile

Et puis surtout si ça vaut l’ coup

Si ça vaut l’ coup d’ vivre sa vie.

(merci à Jean-Roger Caussimon, ça change agréablement des Cantonales)

Et comme disait le vieux Léo sous sa crinière blanche d’ananar : « Que crèvent les phraseurs, Jean-Roger ! que naissent les chiens fidèles... »

Mac Carthysme à France-Téloche

On peut le lire dans l’édition Toilesque du Monde de ce matin : « Affaire Zemmour : la CGT envoie une lettre ouverte au PDG de France Télévision« . Et la CGT de réclamer la tête de monsieur Zemmour, au motif que celui-ci a été condamné pour incitation à la haine raciale. Je ne sache pas (marrant, ça ‘je ne sache pas’… c’est chié, comme expression !) que la CGT soit en position de donner des leçons de vertu en matière d’information – voir ses contorsions, de conserve avec le vieux PCF, pour justifier les ignominies staliniennes, les anathèmes de « crapules », « social-traître », « rats », « poubelles de l’Histoire » etc…, voir son comportement monopolistique sur la distribution de la presse écrite… – mais là n’est pas le propos.

Voilà : si je ne m’abuse, monsieur Zemmour n’est pas fonctionnaire assermenté, et son statut ne requiert pas un casier judiciaire vierge, tel un policier, un magistrat etc. Monsieur Zemmour est chroniqueur, point. Rien donc n’oblige le PDG de FT à le virer, non ?  et ledit PDG a son libre arbitre, oui ? donc s’il juge que la liberté d’expression reste un bien précieux (et menacé, note du claviste) je l’approuve vigoureusement : c’est son droit le plus strict.

Mais la CGT d’écrire : « les mots portent les choses » : vaste programme, que je recommande comme sujet au bac’ philo lors de la prochaine session. Le poids des mots, le choc des retournements : du temps de monsieur Rivette et de son film « La religieuse », d’après Denis Diderot, le ministre de la Cu-culture de l’époque, dûment chapitré par Tante Yvonne, avait refusé le visa de censure… et la Gauche unanime avait violemment protesté et manifesté, à juste titre selon moi, au nom de la Liberté d’Expression. La liberté d’expression… ça existe, ça ?

France Télévision, l’ex-ORTF : « la voix de la France », disait monsieur Pompidou. Avec la CGT, « La Voix de la France » reprend du service.

Tibert.

T de trop

Comme quoi, une lettre  de trop… c’est difficile, l’écriture. Tenez, hier, sur un canard gratoche (« 2o minutes », mais à mon avis en 2 minutes c’est torché) : « Eric Zemmour applaudit à l’Assemblée« .

Allons bon, pourquoi monsieur Zemmour – fin statisticien mais mal avisé de le faire savoir – applaudit-il à l’Assemblée (« Nationale », l’Assemblée, what else ?) ? quel besoin a-t-il d’y aller claquer dans ses mains ?

Ah mais non pas du tout ! le corps de l’entrefilet journalistique nous informe que monsieur Zemmour a été applaudi par les députés- pas par la Gauche, eh oh, ne rêvons pas – car il était venu appuyer une proposition de mettre à la poubelle des lois que personnellement je considère aussi comme mal fagotées, Gayssot Taubira etc… tant il est  absurde de punir pénalement les propos spécifiquement antisémites, tandis qu’on peut insulter à loisir et traîner dans la boue les Asiatiques et les Blancs, par exemple.

Bref : Zemmour applaudit ? non, Zemmour applaudi. T, t’étais de trop. D’ailleurs, la version « Toile » du même canard gratoche a rectifié le tir… comme quoi il y en a qui ont encore quelques notions d’orthographe. Mais si vous Googlez quelque chose du genre « Zemmour Assemblée » vous tomberez encore sur des liens où le « t »  s’entête au bout de son « applaudi », n’est-ce pas France-Soir ?  c’est dur la culture !

Tibert

Vaste sujet !

Dans la rubrique des lapsus les plus ceci, les plus cela,un petit dernier fera les délices de celles-z’et-ceux (merci la langue de bois) que le rugby, la démission de MAM, le retour de monsieur Hortefeux en Auvergne, les sabotages de voies SNCF indiffèrent. C’était mâame Aubry qui s’y collait cette fois-ci : « le projet socialiste (…) est extrêmement vague !… [un temps…] vaste ! » et le journaleux qui lui tenait le crachoir de sauter là-dessus à pieds joints, bien évidemment.

Point n’est besoin de plonger dans les profondeurs psychanalytiques du lapsus pour en inférer que la Première Secrétaire en Chef du PS a du vague à l’âme. Mais bon, ‘vague’ et ‘vaste’ ne sont pas antinomiques, et je ne prends pas ça pour un lapsus de chez Lapsus, mais plutôt pour une  expression nuancée de la vaguitude (merci mâame Ségolène, celui-là restait à inventer) qui caractérise le projet socialiste – si l’on peut se permettre de le mettre au singulier, tant il y a de variantes !

Le contraire de vague, ce serait plutôt ‘précis’, ‘affûté’, non ? la vastitude rejoint souvent la vaguitude, par exemple dans le vêtement des personnes affectées de surpoids. Et puis le ‘vaste’ permet d’entasser un tas de fourbi dans le sac à propositions socialistes, et si c’est ‘vague’ ça ne fait pas trop désordre, pas vrai ?

Reste que sa copine ou  rivale – c’est selon – la souriante madone des Charentes-Poitou, n’aura pas besoin de trouver un néologisme en ‘..ude’ pour caractériser ledit projet socialiste : trop vague, trop vaste, ça fait vide, ça sonne creux, ça évoque la vacuité.

Tibert

Solesmes airport, terminal 2

Du temps du Général, tante Yvonne veillait à ce que ses repas entre copines à l’Elysée ne soient pas imputés au budget de la Présidence, mais pris sur sa cagnotte. Idem de sa consommation EDF, etc.  Chouette époque, où « pour votre sécurité » n »était pas encore le fond de sauce, de toutes les sauces.

« Pour votre sécurité », d’ailleurs, de nos jours, on aurait déconseillé à tante Yvonne de recevoir ses copines pour un thé au jasmin avec une tarte au citron ; va savoir si un terroriste séparatiste ou ultra-musulman ne se serait pas planqué dans la pince à sucre, hein ?

De même, quand notre Premier Ministre va de temps en temps voir si la toiture ne fuit pas et décrasser le barbecue dans sa modeste datcha de Solesmes (Sarthe), »pour sa sécurité » il doit prendre un avion de ligne à Roissy Airport terminal 9 (celui des charters) pour Solesmes Airport. Sur le tarmac de Solesmes l’attendent une grosse bagnole blindée aux vitres opaques et des motards, clignotants bleus flashy et sirènes hurlantes, pour lui permettre de traverser cette immense et dense mégapole dans des conditions de sécurité suffisantes. Savoir si un dangereux terroriste ne se planque pas derrière la camionnette du boulanger qui va livrer son pain rassis aux moines de l’abbaye du bled susnommé ?

Bref, « pour notre sécurité » (qu’ils disaient),  et avec nos normes actuelles de sécurité, il est vrai que MonGénéral ne se serait pas fait canarder par la bande à Bastien-Thiry au virage du tabac en bas de la côte Maltaillé au Petit-Clamart ; MonGénéral n’en avait d’ailleurs pas, de Falcon interministériel, encore moins présidentiel, pour éviter le péage de St Arnoult-en-Yvelines, et de toutes façons ce n’est pas par là q’uil passait ! et toc. Et puis le péage de St Arnoult-en-Yvelines n’avait pas encore été inventé.

Donc, une fois les élections présidentielles et subséquentes terminées, une fois mise en place démocratiquement une équipe républicaine que je ne vous dis que ça, démocrate que plus démocrate qu’elle tu meurs, et tellement proche du peuple qu’on ne pourra plus glisser une feuille de papier-toilettes entre cette équipe et le peuple, tout sera dorénavant comme avant : on les verra UNE fois dans le métro, à vélo, sur leurs rollers, le temps de prendre des photos – avec un cordon d’agents de sécurité tout autour, des fois que… et la fois d’après et pour leur sécurité, ils prendront le Falcon interministériel pour aller faire pisser le chien.

Tibert