Apologie du ch'val

Vrai, on en apprend des choses : nous avons trop de viande de cheval en Europe. C’est bien évidemment la faute des Britanniques, Irlandais, et autres phobiques du cheval – et la phobie peut se manifester sous la forme d’une vénération exagérée, injustifiée. Si tous nos voisins d’outre-Manche voulaient bien se mettre aux chevaux (et aux lapins, grenouilles, escargots…), on n’en serait pas à la surproduction d’équidés, au déséquilibre du marché de la viande de ch’val, qui bien évidemment favorise les magouilles : si le cheval était au prix du boeuf, grosso modo, eh bien cela ne serait pas arrivé !

Les chats, chiens – et bientôt de nouveau les poissons – peuvent et pourront manger du cheval, ou de la poudre de cheval, ou du minerai de cheval – mais pas de steak de cheval dans le filet – certes, mais quid de réhabiliter le cheval chez l’humain ? des gondoles de lasagne « Une de Mai » pur cheval, de ravioli « Bucéphale » bien clairement étiquetés, sans besoin de bidouiller des compositions d’ingrédients frauduleuses ! voilà qui serait honnête, lisible, et contribuerait à l’amélioration de la race chevaline, tout autant, sinon plus, que le PMU.

Bon, moi ce que j’en dis… tiens, à propos de chevaux, vous n’ignorez pas, j’espère, que les Municipales c’est dans un an, et à Paris ça grenouille ferme, déjà. Un combat de femmes à l’horizon, une triangulaire de femmes, plus précisément : Hidalgo versus Kosciusco-Morizet ou Dati. Au vu des tirs de barrage de l’actuelle mairie PS dès l’annonce de la candidature NKM (« Paris n’est pas un jouet« , dixit le futur ex-maire, voilà une information qu’elle est utile !) on sait qu’ils se sont trouvé là une concurrence coriace – l’ex-garde des sceaux de Nicolas Sarkozy, elle, ne leur faisait pas broncher un cil. Et personnellement, nonobstant une fâcheuse faiblesse chez elle pour le cumul de mandats, je joue NKM gagnante dans la troisième.

Tibert, tagada-tagada-tagada

"Les heures les plus sombres" etc

Le débat parlementaire sur le fameux « mariage pour tous », ma tata et son tonton, Pommègue et Ratonneau, mon chat et  le hamster de la voisine… ne fait que commencer, mais nous savons tous que ce n’est que du cirque, car c’est mathématique, la majorité étant la majorité, la loi sera votée, nananè-re, et bisque-bisque-rage. Seul le Conseil Constitutionnel pourrait invalider une loi mal foutue, tordue, bancale. Donc c’est plié d’avance, on le sait tous.

A vrai dire, le mariage des homos, on s’en tape – ce n’est que la 4.392 ème préoccupation des Français, il n’y a que monsieur Bergé à regretter amèrement de n’avoir pu dire Oui, devant monsieur le maire, à l’élu de son coeur en tenue YSL – la classe ! nos compatriotes homos, gais ou tristes, sont en fait pressés de voir comment ça fait de faire comme les mariés hétéros, se tromper, découcher, cocufier l’autre, s’engueuler sur la couleur des brosses à dents, s’envoyer leurs avocats, divorcer, se déchirer comme tout un chacun. Le bonheur, quoi.

Mais c’est intéressant tout de même, gratuitement, sans enjeu, pour le spectacle. On va se régaler à voir les arguments débiles, les prises de bec, les amendements ahurissants, les engueulades « pour de rire » de nos parlementaires, vu que les dés sont pipés. On en a déjà entendu de bien bonnes : « louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? »  (c’est un homme qui dit ça, évidemment, et qui n’a vraiment pas besoin de louer ses bras : il est donc parfaitement fondé à dire une ânerie) et c’est symptomatique : le problème sociétal n’est pas le couple, c’est la famille ; la famille, quand il y a des gosses.

Bon, à vos journaux, ce sera drôle, tragique, triste, gai ? va savoir. Le « Monde » traite des « premiers dérapages du débat parlementaire » : c’est donc que c’est un sujet à déraper ? par exemple, en tenant des propos homophobes ? nous aurons donc certainement droit, en représailles, aux « heures les plus sombres de notre histoire« . Mais iront-ils jusqu’au « ventre fécond (…) la bête immonde » ? ce serait déplacé.

Tiens, pour finir, un superbe slogan de la manif’ anti-anti-mariage homo, bref la manif’ « pour », hier – à peine demi-« consistante », la manif’, au vu des effectifs : « Hollande si tu recules, on t’enc…« . On comprend qu’il soit motivé !

tibert

Sur le tarmac du Champ-de-Mars

On joue les prolongations juridiques et financières à la manif’ du 13 janvier, la manif « consistante », « Tous nés d’un homme et d’une femme« , vous voyez ? eh bien, la pelouse du Champ-de-Mars n’ayant pas résisté au piétinement d’un nombre « consistant » de manifestants, il va falloir la refaire, et le maire de Paname réclame 100.000 euros – notez bien, pas 79.817,58 euros, ni 102.612,32, non : 100.000 tout rond, ce qui donne avec une TVA à 19,6, gnagnagna… 83.612,04 euros : ah, enfin des vrais chiffres, pas une estimation au doigt mouillé, comme on craignait. Une vraie facture, quoi.

Eh bien, c’est la Préfecture de Police de Paris qui a reçu la douloureuse : normal, direz-vous, c’est elle qui a imposé le Champ-de-Mars comme point de rassemblement final à cette manif’. Laquelle Préfecture de Police a retransmis aussi sec aux organisateurs, estimant que c’est eux qui ont piétiné là où il aurait fallu survoler le gazon, mais on ne sait pas encore léviter ( l’éviter ? quoi ? de fouler le gazon).

Mais voilà-t-il pas que la passionnaria de la manif’, Frigide Barjot – c’est peut-être un pseudo – déclare que 100.000 euros ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, et continue : « J’appelle tous les citoyens aujourd’hui à venir replanter le Champ-de-Mars (…) S’il faut replanter le Champ-de-Mars, on le replante, mais on n’a pas 100 000 euros comme ça pour le Champ-de-Mars« .

Voilà, monsieur le futur ex-maire de Paris, une idée qu’elle est bonne ! si toutes les manif’s de la CGT-CFDT-FO-SGEN-FSU-RATP-SNCF-Autonomes-SUD-SUD-Rail-et-j’en-oublie, depuis la Libération de 1945, avaient fini  en séances de jardinage, râteau sarcloir rouleau fumier cordeau binette arrosoir et brouette, comme Paris serait beau et vert, comme nos rives de la seine seraient luxuriantes ! mais hélas vous êtes bien, monsieur le Maire, le premier et le seul à réclamer des sous, comme si vous ne les aimiez pas, ces manifestants du 13 janvier…

Une suggestion maintenant : il n’y a rien de mieux qu’un bon vieil aérodrome pour accueillir les manif »s. Les organisateurs de « raves » le savent bien, et ne s’en privent pas ; suffit de passer le tarmac au bulldozer, puis au nettoyeur-vapeur le lendemain. Un aéroport désaffecté fait farpaitement l’affaire : je vous fiche mon billet que d’ici 20  ans, si Notre-Dame-des-Landes, ce qu’à Dieu ne plaise (*) et en dépit du bon sens, se construit, c’est sur ses deux pistes envahies par les mauvaises herbes que finiront les manif’s du « Grand Ouest ». Soyons donc pragmatiques, réalistes, économes : faites, monsieur le Maire de Paname, atterrir les manif’s sur un tout neuf tarmac au Champ-de-Mars. Les ampoules aux mains des jardiniers « consistants » à venir vous diront merci.

Tibert

(*) c’est une figure stylistique, rien de plus.

Fromages et gérontophilie

Je l’apprends, entre atterration (atterritude, madame Ségo ?) et ricanement triste : l’Institut du Monde Arabe, IMA en bref, dont le siège est non pas à Rabat, ni à Médine – je vous le donne en mille : à Paris – et qui se cherchait une « pointure » pour le diriger depuis le ménage et le remue-ménage des élections, va se tourner (enfin, « on » va le tourner) vers monsieur Jack Lang, 74 ans aux vendanges, ex-titulaire d’une veste aux Législatives de Juin dans les Vosges.

Et l’on nous raconte que la priorité des priorités, « avec les dents » s’il le faut, dixit Normal-Moi d’un air décidé dans ses voeux, c’est l’emploi ? mais p… de b… de m… c’est encore UN poste de salarié jeune et compétent qu’on pique aux demandeurs légitimement inscrits à Popaul-Emploi ! ce vieux monsieur Lang, là, j’ignore ses états de service, mais ça fait au moins 8 ans qu’il devrait être à la retraite ! on n’a donc point de bon sens, au Château ? on recrute dans les maisons de retraite ?  je sais que c’est dans ses vieilles charentaises – je ne parle pas pour vous, madame Ségo – qu’on est encore le mieux, mais il y a des millions de chômeurs, et l’on va nous extraire de son village vosgien un septuagénaire rangé des voitures ! et de m’interroger : aurait-il un « piston » ? des amis bien placés et bienveillants ?

Mais non, ils vont sûrement en terminer avec la Semaine de Bonté… la démocratie et la bonne gestion fonctionnent aux compétences, pas aux copinages, c’est clair, enfin, je suppose.

Tibert

(PS du lendemain) : dans l’avalanche de commentaires rejoignant ma réaction – dans quasiment toute la presse en ligne – j’extrais cette perle (le Monde) : « Le gouvernement nous présente ses meilleurs vieux« .

Mes mévœux

Chers visiteurs de ce blog, une intervention technique m’amène à cesser temporairement de l’alimenter dans l’attente – l’attente canadienne, évidemment – d’une inspiration salutaire autant que nécessaire, et vice-versa. Quant à cesser de m’alimenter, moi, alors là vous pouvez aller vous faire cuire un oeuf.

L’inspiration viendra-t-elle du contenu ténu des journaux-sur-Toile ? des voeux à venir, en pur bois de chez LangueDeBois de notre Normal de Président, qui occupe très normalement ce splendide, fort coûteux et très démocratique Palais de l’Elysée ? – au fait, il doit avoir une prime de chauffage, sinon il doit se les cailler, je vous dis pas ! avec le gaz qui va encore augmenter à cause de la SFITGCP, la Sainte Formule d’Indexation du Tarif du Gaz sur Celui du Pétrole, et ça nous est facturé, plein pot ! Vous ne voudriez tout de même pas d’un Président frigorifié dans son /notre Elysée, non ? qui vous formulerait ses veilleurs mœux avec une écharpe autour du cou, un gros bonnet tricoté par la Première Concubine sur son front altier, des mitaines aux mains, engoncé dans une doudoune en duvet synthétique ? « chères concitoyennes » glaglaga, « chers concitoyens » brrrrr, clac-clac des dents sur le menton bleui… ça aurait point d’allure, comme on dit à Québec. Je poursuis pour lui : « Ce sera une année difficile… sacrifices… dure crise… effort… redressement salutaire… espoir… mais lueur à l’horizon… 2014 ? 2015, qui sait ? radieuse perspective… si si, je vous assure… « .

Vous allez me dire : oh Tibert, arrête de nous bourrer le mou, c’est toi qui l’as écrit, le discours du Président Normal ? tu en connais la teneur, toi, avant qu’il nous l’ait balancé ? évidemment, évidemment… non mais qu’est-ce que vous croyez ? mais je vous laisse deviner, vous avez droit à une seule réponse :

– 1° C’est moi qui les lui écris, ses discours du Nouvel An. Il m’a fait téléphoner discrètement par un de ses grouillots : Cher Tibert, votre blog… fidèle lecteur… vous savez comme j’apprécie blablabla… m’écrire mon discours… une année difficile… sacrifices… dure crise… effort… redressement salutaire… espoir… vous voyez? je vous fais confiance… merci infiniment… mes amitiés à madame.

– 2° C’est à cause du décalage horaire. D’autant plus qu’avec les jetstreams d’altitude, à la hauteur où ça plane…

Tibert

– et bonne année, hein !

– merci… de même ! … et la santé, surtout !

…ah ça oui, la santé, c’est sûr ! et pareillement pour vous !

Logique bercyenne, ou l'entonnoir sur la tête

Notre Rose Premier Ministre l’a affirmé hier : « OK OK le Conseil Constitutionnel (je pense traduire sa pensée ici : cette bande de vieux débris) a censuré notre projet d’imposer les très hauts revenus à 75 %, certes, hélas… mais on s’en fout-eu, on le fera quand mêm’-eu, nananèr-eu ! « . Car, foi de Normal-Premier, c’est une promesse de campagne, donc on la fera, par la porte ou la fenêtre. Notez bien, ça va récolter 3 picaillons (*), faire fuir plein d’entrepreneurs et d’artistes, mais démagogie oblige, le Président – il s’en fout, lui – mais surtout les têtes pensantes et doctrinaires du PS y tiennent mordicus.

Hélas cette disposition fiscale est évidemment et avant tout démagogique, sans doute aussi confiscatoire – je ne suis pas moi-même visé – mais surtout inique : inégale. Je cite les « vieux débris » : méconnaissance de l’égalité devant les charges publiques, car les 75% s’appliquent à chaque membre du foyer fiscal, alors que l’impôt sur le revenu se calcule pour l’ensemble du foyer.

Eh oui, c’est une mesure hors-la-loi, j’explique : vous prenez un couple, normal (normal : pacsé ou  marié, quoi) qui gagne lui, 900.000 euros par an, elle 900.000 euros aussi, ils passent à travers ! C’est un foyer fiscal qui gagne 1,8 million par an, mais la taxation à 75 % les épargne. En revanche, si lui gagne 1,2 million et elle une misère (ou l’inverse, le Politiquement Correct m’oblige, mesdames, à citer les 2 hypothèses), soit un total nettement moins élevé, boum ça taxe ! 75 % de 200.000 euros, soit 150.000 euros, rien que ça. C’est idiot, n’est-ce-pas ?

Mais ce n’est qu’un exemple des dispositions ubuesques de notre Bercy national. A supposer que ce même couple ait des biens, qu’il ne claque pas tout au restau, au Fouquet’s, chez Laurent etc… il va se faire plumer ou re-plumer par l’ISF, l’impôt Sur la Fortune. Mettons qu’ils déclarent 2,4 millions de biens à eux deux… paf, ils se font taxer. Ce sera 0,25 % sur la totalité : 6.000 euros, pour un foyer de 2 têtes. Mais, tenez vous bien, un  célibataire possédant aussi 2,4 millions, à lui tout seul, va payer la même somme : 6.000 euros. C’est idiot : il est deux fois plus « riche »… eh oui, c’est idiot.

Mais si notre couple-exemple déteste se faire plumer, ils divorcent « pour de rire », ou ils vivent simplement à la colle, comme notre bon Président et sa Première Compagne. Et là, en répartissant harmonieusement les avoirs,  1,2 million chacun : pas d’ISF ! C’est idiot, en cette époque où le « mariage pour tous » est réclamé à cor et à cris.

Mon conseil fiscal et gratuit aux nombreux couples, homos ou pas, et riches : 1° ) ne vous mariez surtout pas ! vivez à la colle ! 2° ) répartissez vos avoirs et vos gains annuels entre vous pour rester sous les 1,3 million de biens et 1 million de gains, c’est optimal comme ça. A défaut, soyez célèbres et émigrez, ça fonctionne aussi.

Tibert

(*) ça suffira tout juste à financer les primes de chauffage des personnels fonctionnaires du Sénat, c’est dire !

Enthousiasme et normalité

Question : peut-on s’enthousiasmer pour le normal ? ne vous fatiguez pas les neurones, je vous fournis la réponse aussi sec : non bien entendu. Car l’enthousiasme ne peut naître pour ce qui est connu, déjà vu, bref, ordinaire.

Et alors ? et alors ? et alors il nous aurait effectivement fallu un Zorro, là où nous eûmes droit à un Normal. Mais Zorro n’est pas arrivé, et nous pataugeons dans la soupe des restes des années Mitterand, servis à peine réchauffés. Tenez, notre intrépide Ministre du Raidissement Progressif, se rappelant toutes ces brillantes et efficaces nationalisations des années 81-83, nous proposait tout récemment une enthousiasmante nationalisation (provisoire, pourquoi provisoire ?) de l’acier lorrain de Florange : NOUS tous les Français aurions été quelque peu propriétaires, chacun un pouième, de ces deux superbes hauts-fourneaux, de leurs déficits et de leur obsolescence. Il suffisait de payer, et sur ce plan là, et à tous les niveaux, reconnaissons-le, nos brillants gestionnaires savent magnifiquement nous faire payer.

Bon, revenons à nos moutons, qui sont là pour se faire tondre, sauf à se réfugier outre-Belgique : monsieur Dany Cohn-Bendit, pour qui,  je l’avoue, j’ai un faible, car c’est un des très rares élus qui n’use pas de la langue de bois, qui appelle un chat un chat, Dany, DCB, donc, use, en revanche, de la litote, et comment ! tenez, cette interview à BFM : DCB n’est « pas déçu » par Hollande (…) en revanche, il « n’est pas enthousiaste ».

Quoi de plus normal ? le prévisible, l’ordinaire, le banal ne peuvent décevoir, vu qu’on s’y attend. Et, bien sûr, aucun enthousiasme ne peut naître à se voir servir comme prévu la soupe à laquelle on s’attend. Cher DCB, vous n’êtes pas enthousiaste ? c’est bien Normal. Moi non plus, d’ailleurs.

Tibert

Y a de l'écho

La dernière remarque innocente que je formulais au bas de mon pénultième billet – qui fut brièvement l’ultime avant que je ne le ravalâsse au rang précédent en cette occasion présente – a suscité de l’écho. Moi, modeste, vous me connaissez, je faisais juste allusion à la mairie d’un petit village de moyenne montagne qui « se la pète », qui érige à grands frais un magnifique bâtiment dont l’utilité restera longtemps une énigme pour les habitants de la commune. Dans le genre pas franchement évident, pas mal de comm’, un zeste de social, avec une rondelle de sports… bref un machin ruineux qui va encore nous faire grimper l’addition des impôts locaux, comme si c’était le moment. Hélas oui, nos élus ont NOS moyens, ils en usent et abusent.

De l’écho, donc, et comment, chez le Figues à rôts du matin, qui m’emboite le pas avec une fort éloquente photo de l ‘Hôtel de Région du Languedoc-Roussillon à Montpellier, prétentieuse meringue architecturale façon Bofill, qui « se la pète », elle aussi, et va également coûter la peau des fesses, s’il en reste, aux habitants de ladite région. Et je vous fais grâce de la nouvelle mairie de Montpellier, justement, qui alourdit encore la barque. Je résume : à Montpellier, les impôts locaux sont assez abominables, mais quels magnifiques édifices publics, quel prestige pour les Languedociens-Roussillonnais ! ils s’en rengorgent de fierté, les yeux pétillants d’allégresse. Non, je blague, là.

L’article en question du Figues-machin semble assez fouillé et précis ; on notera avec une grimace de dépit que la région Languedoc-Roussillon, comme sa copine la Bourgogne, en toute transparence, ont refusé de communiquer leurs comptes à ce torchon de journal de droite, qui ne leur veut que du mal, vous pensez bien ! Les administrés de ces deux entités devront donc se renseigner auprès de leurs élus, après avoir justifié de leurs bonnes intentions.

Je fais dans le populisme, là, le misérabilisme, je sais. Et je me demande, et je vous  demande : comment contrôler ces mégalos qui nous administrent, qui érigent des monuments à  leur gloire façon Ceaucescu, et reviennent tous les six ans réclamer nos suffrages, pousser, la main sur le coeur, la romance de la saine gestion et des lendemains meilleurs ? il y a des failles sérieuses à la démocratie locale, je le crains.

Tibert

+1, et les deux pieds avec s'il faut

Monsieur Depardieu s’exile, déjà à gauche de la gauche on parle de revanche, sa tête sur une pique, déchéance de la nationalité françouaise, que sais-je ? quand on file la nationalité française à qui lève le doigt ou presque…, ce serait cocasse, on n’en est pas à une aberration près.

Monsieur Demorand nous fait à cette occasion un édito façon lamentations de Jérémie – l’inventeur des jérémiades – sur ces salauds de riches, et tout ce peuple qui souffre, nonobstant les avantages fiscaux des journalistes qu’ils tiennent fermement à conserver.

Ma foi, je m’apprêtais à pondre une réplique de mon cru à ce monsieur, car ce genre de discours putassier m’insupporte. Mais le courrier des lecteurs attaché à l’édito du Demorand en question m’enlève les mots de la bouche : l’un des intervenants écrit exactement ce que j’aurais écrit moi-même. Donc, cher lecteur de Libé, c’est à vous :

« Eh non, Monsieur Demorand…, …le paiement de l’impôt n’est pas forcément un acte civique, et il ne l’est que si les politiques publiques qu’il finance sont légitimes, efficaces, et la dépense strictement mesurée. De nombreux exemples montrent qu’il est possible de mieux réussir en dépensant moins. L’effort est donc à faire du côté des finances publiques. Et quand il atteint le niveau confiscatoire de 75%, s’en abriter devient un acte de légitime défense. »

Je vote donc +1, et si je trichais je reviendrais voter +1 autant de fois que possible, comme à l’UMP pour voter Copé ou Fillon. Tant que ces messieurs-dames de là-haut (*), là où ça gouverne, agiront comme des paniers percés avec notre impôt, aucun patriotisme économique ne pourra se justifier. Les « primes de chauffage » des fonctionnaires du Sénat n’en sont que la surface de l’écume de l’iceberg des gaspillages des deniers publics – gaspillages pas perdus pour tout le monde, évidemment, car, ami lecteur, le fric fout le camp par le trou du panier, certes, mais il ne se perd pas, non non non.

Tibert

(*) ça vaut à tous les niveaux. Combien de mairies où l’on claque nos impôts locaux en conneries inutiles et ruineuses ?

C'est trop gros, ça doit être un canular

Insistante, la rumeur d’une prime « de chauffage » pour les fonctionnaires du Sénat – pas les sénateurs, probablement, ils sont au dessus de ça – se diffuse un peu partout, je la trouve ici et là, et ma foi ça m’interroge. Il serait bon que madame ou monsieur l’économe du Sénat démente cette rumeur, parce que ça fait désordre dans ce paysage de poches vides un peu partout, ou qu’on finit de nous vider soigneusement, à la petite cuiller, pour financer de mirifiques avancées sociales, le remboursement des dettes imprudemment contractées par nos Grands Chefs – c’est pas leur faute, donc c’est à nous de nous serrer la ceinture -, le mariage « pour tous », un aéroport inutile de plus, etc.

Car cette « prime de chauffage » se monterait à plus de 4.000 euros annuels. Ceci, pour plus de 1.000 bénéficiaires. Un canular ? c’est forcément un canular… c’est pas possible… je suis donc allé voir sur les sites de signalement des canulars (hoaxbuster, etc…) : eh bien non, on ne dit pas que c’est un canular.

Sachant qu’à Paris on se chauffe, disons, d’Octobre à Avril, soit 7 mois, ça fait, à la grosse, 600 euros par mois pour se chauffer – chez soi, pas au Sénat ! au Sénat c’est chauffé – pendant les mois de froidure. Non, c’est sûrement une blague… de la provocation, forcément. Quelqu’un doit en vouloir aux respectables institutions de la République.

Tibert