Montre suggestive

Vous n’êtes pas sans savoir que les Québecois, plus francophones que les Français – pas partout, « sipper » et « peanut » en font foi – disent salle de montre quand nous, lâchement, y allons d’un infect showroom. La montre… la vitrine, la mise en spectacle.

Bon, ce pré en bulles pour vous mettre en situation d’apprécier la forme canonique de l’euphémisme : je l’ai rencontrée, la forme canonique – bonjour madaaâme – ce matin en lisant chez Boursorama : « Des courriels suggèrent que Goldman-Sachs s’est enrichie sur l’effondrement du marché immobilier« .

Euphémisme, « suggère« , oh combien ! car immédiatement après, on lit :  » Des courriers électroniques publiés ce week-end montrent que les dirigeants de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs ont gagné beaucoup d’argent en misant sur l’effondrement du marché de l’immobilier aux Etats-Unis en 2007 « .

Montrent, ou suggèrent ? quand le PDG écrit en substance que sa boîte recommande et vend à ses clients des produits pourris, produits sur l’effondrement desquels elle a misé gros… que cela suggère-t-il ? que Goldman Sachs illustre ici, mais sans aucun humour, la célèbre blague « Comment dit-on « je t’enc… » en langage de banquier ? – Fais-moi confiance !!  »

Tibert

Mots, chers mots

On ne peut pas écrire des billets politiques à longueur de temps : on se répète. On se répète, car la politique, comme les plaques tectoniques, se meut à toute petite vitesse, sauf quand ça pète pour cause de tensions trop fortes. Et quand ça pète, les billets à caractère politique ne suivent pas, sont vite obsolètes, bref ça va trop vite, ou pas assez.

Pas comme la langue !! billets sans limite de temps, écrits aujourd’hui, valables encore dans trente ans. Sur la fameuse comparaison des longueurs de phrases – ou des décomptes de caractères – en français et en anglais, l’anglais étant supposé plus concis ; les mots sans équivalent, les polysèmes (le temps qu’il fait, le temps qui passe), les expressions idiomatiques : passionnant, n’est-il pas ? je ne sais pas pourquoi, je me suis arrêté, bloqué, focalisé sur le « cheap » des Anglais, des Etats-uniens et de quelques autres tribus – y compris nos concitoyens pour qui cet adjectif a des résonances péjoratives, inconnues chez les anglophones.

Cheap, ou billig ou barato par exemple – je n’ai exploré, flemmard comme je suis, que l’anglais, l’allemand et l’espagnolo-portugais. Traduction : « pas cher » ; « bon marché ». DEUX mots pour dire « cheap », cinq lettres en un seul mot, qui dit mieux ?

A noter que nous ne sommes pas seuls à ramer pour exprimer « de prix bas ». Nos cousins transalpins avec leur « buon mercato » ne font pas mieux. On m’a suggéré « économique » – economico – qui fait bien un seul mot, mais introduit une notion étrangère à « bon marché » : économique, c’est aussi la notion de performance, de qualité-prix… et c’est surtout un euphémisme commercial pour nous vendre du très très basique sous prétexte que c’est moins cher. La classe économique d’Air Rance (*), tenez, par exemple.

Bref. « Cheap » contre « bon marché ». Combat inégal. Je récuse « pas cher » car « pas cher » ce n’est pas forcément bon marché ; c’est, qui sait, le juste prix ? Mais pourquoi, nom d’une pipe, les latins ne nous ont-ils pas légué un « cheap » en latin ? ou les grecs ? les Espagnols tirent leur « barato », paraît-il, du celte « breac’h » (mmouais…) ou du latin « blatta » : blatte, cafard ! Le cafard du truc bon marché… vous voyez le lien, vous ? moi non.

Bon, la discussion reste ouverte. Il est clair que la notion de « bon marché » chez les latins que nous sommes ne passe pas bien, n’est pas naturelle, ne s’exprime pas simplement. Et pour cause, direz-vous ! Ceci étant, quel mot ferait l’affaire ? court comme « cheap », clair comme « billig » ou « barato » ? un mot français, évidemment… vous voyez ?

Tibert

(*) Je me souviens que sur les vols longs-courriers, on disposait, jusqu’il y a peu, de repose-pieds, y compris en classe économique bien serrée. Wouah le luxe !! mais voilà, sur mon dernier vol, plus de repose-pieds. Tant pis, on se cale les panards sur ses godasses roulées dans un plaid. Mais voilà que AF nous vante sa nouvelle classe « Eco Premium », nettement plus chère que la basique éco-éco… avec des repose-pieds !! c’est pas beau, le marquétinge ? à quand les accoudoirs en option ?

Achetezvendezachetezvendezachetezvendez…

Le Figue-haro du jour est en veine de techno boursière : voyez plutôt ce lien, qui ne nous annonce rien de rassurant. On sait déjà que les bourses ne sont plus là pour permettre aux entreprises de lever des fonds et pour réguler les échanges, mais pour faire du fric du fric du fric. On sait déjà que si le pétrole se balade autour des 85 dollars le baril au lieu de 75 c’est surtout parce que les volumes échangés « sur le papier » sont d’environ 30 fois les volumes utiles. Spéculation oblige, et c’est vous et moi qui payons.

Mas là ça va fort, parce que les golden boys qui arpentent les rues du Lower Manhattan ou de la City en costard rayé gris sombre avec un Blackberry à l’oreille et un sandwich à la bouche sont en passe de devenir complètement ringards. En effet, on sait modéliser sur ordinateur certains des comportements logiques de ces gentils suçeurs de fric ; reste à demander auxdits ordinateurs de faire le boulot à la place des golden boys .

Résultat : au lieu de passer 25 ordres de vente / achat à l’heure (je dis 25, je n’en sais rien, ça pourrait être 42, 260, 143, bref un nombre humain, dans nos moyens…) l’ordinateur est capable d’en passer 200.000 : ça tient de la milliseconde. Voyez ? la bécane détecte un cours favorable à la vente, et hop 0,02 seconde plus tard l’ordre de vente est parti. Et ainsi de suite. Et ça rapporte gros, et pour gagner du temps on essaye de placer ses ordinateurs quasiment au cul des salles de marché, pour que les fils électriques soient plus courts, que ça aille plus vite.

Alors évidemment on peut se demander où est la fonction historique des places boursières là-dedans !! le rentier peinard qui se gardait jalousement ses Penaroya et revendait ses Pechiney au bout de 6 mois car la dernière initiative du groupe lui paraissait défavorable…  on peut se le demander.

Reste que dans ce délire spéculatif – tout ça finira mal – on a au moins une bonne nouvelle : les petits gars qui ont pour mission de pomper les finances mondiales au profit de parasites et de malfaisants plutôt qu’au service de l’entreprise devraient logiquement se faire du souci sur la pérennité de leur casse-croûte : les ordinateurs n’ont nul besoin de ponts d’or pour bien bosser, eux.

Tibert

Info ? un faux !

Hier soir je lisais mes canards à la lueur de mon écran TFT 1280 x 1024, et notamment cet article alarmant du Monde-on-the-Toile : « L’agence Fitch met en garde le Royaume-Uni, la France et l’Espagne« . Il s’agit des déficits publics de ces pays… vous connaissez le topo : les agences de notation, Fitch, Moody’s, Standard & Poors et quelques autres, tous grands gourous décrypteurs des arcanes économiques, à la myopie – ou la complaisance – légendaire. Ceux qui attribuaient des notes « AAA +++ »  (un peu moins bon, donc, que nos andouillettes « AAAAA », mais excellent quand même) aux emprunts immobiliers « subprimes » états-uniens pourris, juste  avant que ça pète.

Bref, nous dit Le Monde, aïe aïe aïe, notre cher Euro est très très menacé – ça fait des jours qu’ils nous jouent cette antienne – et tiens, la Livre Sterling aussi, la v’la qui baisse, voyez comme nous sommes vulnérables, mal barrés. Alarmiste, Le Monde !

Moi, hein, je me dis, bon, mais les USA aussi, nom d’un petit bonhomme, les USA aussi ont un déficit que je vous dis pas… et l’agence Fitch, qui nous remonte les bretelles, à nous autres, européens, qu’est-ce qu’elle en dit, hein, des USA ? hein ? bon… voyons voir, voyons voir… un coup de moteur de recherche, broum broum, mouline mouline…

Et je tombe là dessus, tout frais du jour, daté d’aujourd’hui – excusez, c’est en Rosbif, le canard « The Telegraph » ; je vous traduis après. « Fitch Ratings has issued the starkest warning to date that the US will lose its AAA credit rating unless acts to bring the budget deficit under control, citing a spiral in debt service cost and dependence on foreign lenders. »

Voilà, ça vient, ça vient : Fitch vient de sortir un avertissement très fort, pointant le fait que les USA perdront leur notation AAA s’ils n’agissent pas pour garder sous contrôle leur déficit budgétaire, citant une spirale dans le coût du service de la dette et la dépendance vis à vis des prêteurs étrangers. »

Vous entrevoyez ce que je veux dire ici ? Fitch, on s’en fiche, certes ; ces Cassandre nous les cassent. Mais ce que disent ces Cassandre nous est resservi par le journal Le Monde tronqué (*), artistement boulangé, bref : déformé. Et comme disait le clown Grock : pooorqwwuua ? hein ? pourquoi ?

Tibert

(*) J’ai d’ailleurs utilisé le courrier des lecteurs pour leur faire part de ce dont je vous entretiens : que nibe ! ma petite remarque a été gentiment mise à la poubelle par le « modérateur ».

Capitalisme à visage humain

Il y a des citations en latin, issues des célèbres pages roses du dico de ma jeunesse, du style « Non licet omnibus adire Corinthum » ( « il n’est pas permis à tout le monde d’aller à Corinthe » – en français du jour : tout le monde peut pas se payer un appart’ à Neuilly )… et puis des citations qu’on redécouvre avec bonheur, parce qu’elles font mouche, parce que c’est bien trouvé, que ça relaye la pensée… tenez, une coluchienne qu’elle est bonne :

Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme…

le communisme, c’est l’inverse !

Tout ça pour introduire – c’est le fameux opening joke des anglo-saxons, blague liminaire pour disposer favorablement mon lectorat –  un article fort intéressant du Monde-sur-Toile sur les relais de la Banque (la vraie, avec un « B » comme « Beaucoup de fric ») dans les allées du pouvoir, que ce soit chez monsieur Obama aux USA, en Europe auprès des institutions de Bruxelles, en Grèce là oùsqu’y fallait être pour monter le délicieux mécanisme permettant aux Grecs de maquiller leur déficit, et à la banque Goldman-Sachs, puisque c’est elle qui est nommément citée, de se faire pas mal de picaillon tout de suite – tout en « remontant » un mécanisme destiné plus tard à lui en procurer encore bien plus : le beurre et l’argent du beurre !

On sait en effet depuis quelque temps que cette banque, qui est bien placée pour connaître la situation financière de la Grèce, a misé, comme d’autres gros fonds financiers domiciliés par exemple aux Iles Caïman ou aux Iles Vierges (*)  –  le sang attire les requins – des billes espérées juteuses dans des « paris » sur l’Euro à la baisse. Et tiens, justement, l’Euro baisse.

Je cite, tenez, cette petite manip’ :

« Pour Goldman Sachs, l’un des avantages de ce réseau est de pouvoir avancer masqué. Ainsi, dans le Financial Times du 15 février, Omar Issing signe un texte hostile à l’opération de sauvetage de la Grèce par l’Union européenne. L’intéressé signe cette tribune en omettant de préciser que, depuis 2006, il est conseiller international de Goldman Sachs. Et que le département négoce de la banque, qui a spéculé contre la monnaie unique, a tout à perdre d’une intervention européenne.  »

De fait, ce monsieur Issing était anciennement économiste en chef de la Banque centrale européenne. Et le voilà chez Goldman-Sachs. Il se trouve qu’il est assez facile pour un banquier de recruter d’ex-hauts fonctionnaires bien introduits et bien documentés pour profiter de leur carnet d’adresses et de leurs informations. Suffit de payer…

On me demandait il y a peu de rédiger un billet sur la cupidité : eh bien voilà qui est fait.

Tibert

(*) la suppression des paradi$ bancaire$ ? quoi, les paradi$ bancaire$ ? où ça ?

Goldman chez les Grecs

C’est une info à la radio ce matin, mais à « gougler » ou « binguer » tous z’azimuts on ne trouve guère que ça d’écrit clairement.

Il s’agit de la Grèce, Grèce, qui pour dissimuler ses petits problèmes budgétaires sans risque de remarques désobligeantes de Bruxelles, une fois, a pris conseil – pour quelques centaines de millions d’euros, pas gratoche, non mais – auprès de la banque bien connue, « trop grosse pour couler » comme chacun sait, Goldman Sachs. Laquelle lui a monté des emprunts, des bidouilles financières… bref, écran de fumée efficace, car le pétard de la débine de la Grèce n’a explosé au nez des Européens que le mois dernier.

On sait que – ce n’est pas écrit dans le marbre, mais ça se sait – que ce sont les anglo-saxons, via les grandes banques d’affaires états-uniennes et britanniques – celles que le contribuable a renflouées – qui essaient présentement de déstabiliser l’euro. L’euro qui les emmerde, pour parler clair. Et puis ça leur ferait du fric, en jouant dans le bon sens – et tant pis pour les citoyens d’Europe.

Ce qui est savoureux, là dedans, c’est que l’info de ce matin énonçait que ladite Goldman Sachs – pas cons les mecs –  tout en « aidant » la Grèce à dissimuler ses bricolages financiers, tout en la « soutenant » comme la corde soutient le pendu, jouait simultanément la Grèce « à la baisse » : ils savaient bien, les petits coquins, que leurs manips avec Athènes finiraient par tourner en eau de boudin : autant prévoir le coup, pas vrai ?

Bien, la finance internationale… excellente mentalité, on apprécie beaucoup. On cherche vainement des qualificatifs… les mots sont impuissants… pardon ? vous proposez « à gerber » ? oui… ça rend à peu près l’idée… à gerber.

Tibert

Traduction Libération

On l’a peut-être entendu ou lu : deux Français qui s’étaient fait gauler par les bobbies britanniques avec 16 Vietnamiens – candidats à l’immigration illégale en Grande-Bretagne – planqués au fond d’une camionnette, bref ces deux Français, la mère et le fils, ont été jugés et condamnés il y a peu par la justice Rosbif à de substantielles peines de prison ferme : 5 ans pour le fils (apparemment le chef) et 3 ans pour la complice, la mère.

Parmi les éléments du dossier : c’était loin d’être du bénévolat, le fils attendant 24.000 euros de cette opération. Et un voyage similaire avait été fait avec le même véhicule vers la fin-Août. Donc : pas des braves gens charitables, pas des Saint-Bernard avec leur tonnelet de rhum sous le cou, mais des opérations juteuses.

Titre de L’Ibé-ration : « Ils aident des clandestins à passer au Royaume-Uni : 5 et 3 ans de prison…« . Moi j’aurais écrit, par exemple… Ils exploitaient une filière d’immigration illégale au Royaume-Uni… ils se sucraient sur le dos de candidats à l’immigration etc etc…  ils exploitaient le filon de l’immigration gnagnagna…

Bon, évidemment, c’est Libé, hein, on ne se refait pas (quoique…) : à 24.000 euros, soit 1.500 euros par tête de pipe vietnamienne, c’est de l’  « aide » ; alors si ç’avait été gratoche, quelle accroche auraient trouvée nos bonnes âmes ?

Tibert

L'insecte socialiste

Un gentil blog affilié au Monde nous régale d’un commentaire plein d’humour : « Epilogue pour le « bug » socialiste sur les retraites« . On sait en effet que madame Aubry, Martine, grande cheftaine au PS, avait prudemment amorcé un virage vers une approche plus pragmatique, plus réaliste, plus responsable, du problème de l’âge de la retraite… la possible prise du pouvoir, des décisions de gouvernement à venir, le souci de ne pas se déjuger le jour où il faudrait se colleter avec ce foutu problème des retraites, qui, de fait, demandera rapidement des révisions déchirantes… dame ! c’est que l’espérance de vie, les budgets, la pyramide des âges…

Rien du tout ! rien du tout. L’avenir est radieux camarade, et les lendemains chantent, comme d’habitude. C’est ainsi que le PS, unanime, a réaffirmé haut et fort que la retraite, nom de nom, c’est 60 ans, ou il faudra leur passer sur le corps. Unanime, donc avec madame Aubry, revenue de ses errances, ou bouffées délirantes, bref promptement ramenée au bercail, au crédo, aux fondamentaux, comme disent les rugbymen : juste une petite pirouette. Ben quoi, la proximité des élections régionales : un peu de démagogie, ça ne peut pas nuire, pas vrai ?

Quittes à nous raconter froidement le contraire – eh oui, ma brave dame, faut pas rêver – si par hasard ces têtus et entêtés socialistes venaient à prendre les manivelles. On prend date ?

Tibert

Dorénavant ce sera comme d'habitude

Les syndicats de fonctionnaires (quasi-pléonasme) appellent à une grande grève – de la fonction publique, of course – le 21 janvier 2010. Motif : on leur en veut, leur patron leur en veut. Service public gnagnagna… le patron (l’Etat, bien évidemment, le plus mauvais patron de France) cherche à rogner sur les effectifs !! vous vous rendez compte ?

Parallèlement, le Monde-sur-Toile (*) nous rappelle utilement le rapport de la Cour des Comptes, mouture 2009. On y lit entre autres que… « les créations d’emplois ont progressé de 36 % entre 1980 et 2008. Cela représente 1,4 million d’agents supplémentaires pour un effectif de 5,3 millions d’agents. Le personnel de l’administration d’Etat (2,3 millions d’agents) a augmenté de 14 %; alors même que celui des collectivités territoriales (1,6 million) faisait un bond de 71 %. »

Qui était aux manivelles entre 1980 et 2008 ? on peut distribuer des claques des 2 côtés ! Cet Etat qui ne sait pas gérer ses effectifs, faire des prévisions démographiques élémentaires, cet Etat qui ne sait pas dire non… et qui maintenant voudrait y mettre le holà ? c’est crédible, ça ?

Tenez, autre perle du rapport de la Cour des Comptes : « entre 1980 et 2006, le nombre d’enseignants a augmenté de 16 % alors que le nombre d’élèves a diminué de 4 %« . Soit, à effectifs constants, + 20 % d’enseignants. Où est la baisse des effectifs ? quelle baisse des effectifs ?

Même les Allemands de l’Est sont revenus de l’emploi à vie pour tous ; pas la Fonction Publique française.

Tibert

(*) désolé c’est l’édition « Abonnés », pour les accros.

Pas bouger !

Je lis ça…

« Les stocks baissent, le prix [du pétrole] est parfait, tout le monde, investisseurs, consommateurs, producteurs, est content », a déclaré aujourd’hui au Caire le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). »

Bon ça ! le prix du pétrole est farpait. Jusqu’à cet après-midi, ou ce matin vers 10 h12 heure locale, quand quelques traders sur les marchés du brut à Kuala-Lumpur ou à Rio de Janeiro auront décidé de miser 500 millions de dollars sur Vent-Couvert dans la troisième, ou jusqu’à ce qu’on apprenne, la queue entre les jambes, la colique au ventre, que les chiffres de la relance sur les emprunts obligataires du Moyen-Ontario ne sont pas encourageants.

Alors ça va baisser, ou ça va monter, et ça baisse et ça monte plus que ça baisse, tout autour du prix farpait. C’est con, hein ? On n’y est pour rien, nous. Mais faut faire avec.

Tibert