Eco-quartier, qu’ils disaient

( Je passe rapidos sur ce footeux allemand, Ozil, là, Allemand d’origine turque, qui déclare se retirer de toute participation à l’équipe nationale, la mannshaft (*), comme on dit – la malheureuse mannshaft qui est rentrée bredouille de la coupe du monde : il paraît qu’il serait victime de racisme ! notez qu’il s’est gentiment fait photographier tout sourire en la compagnie de l’omnipotent et encombrant Big-Chief turc, Erdogan, et il trouve mesquin qu’on le lui reproche. Moralité : quand on est dans sa trentième année, avec sa carrière derrière soi, que son équipe traverse un vrai coup de tabac, c’est juste le bon moment pour une sortie habile, pour un clap de fin panacheux, drapé dans sa dignité outragéee. Excellent et bien trouvé, le coup du racisme ! on y croit tout de suite. )

Et puis je me marre à lire les papiers ronflants sur la pharaonique extension de six hectares gagnée sur la Grande Bleue à Monaco. On sait que ce croupion de petit royaume se trouve un peu à l’étroit dans ses deux kilomètres carrés ; c’est une sorte de Hong-Kong français en boucoup  plus petit, mais avec tout plein d’avantages tout de même pour que ça vaille le coup  de s’y agglutiner, fiscalité et politique financière aux petits oignons pour ceux qui ont les moyens d’en profiter. Car il y faut les moyens !

Cette superbe future et ruineuse extension va permettre de construire des immeubles « écolos » où le prix plancher de plancher habitable sera d’environ 50.000 euros le mètre-carré, allant jusqu’au double – soit cinq à dix fois le tarif moyen dans le quartier assez prisé des Gobelins, à Paris. « Eco-quartier » : comprenez éco-lo, pas éco-nomique ! Où l’écologie va se nicher… sûr que la Méditerranée va s’en trouver nettement mieux, merci Bouygues ! reste cette lancinante interrogation : que fout là cette obscène et obsolète verrue à notre république ?

Tibert

(*) Mannshaft ? équipe, en allemand. Qui l’eût cru ?

5 thoughts on “Eco-quartier, qu’ils disaient”

  1. … Amusant votre lien vers Nice-Matin ! Citation :  » Vous utilisez un AdBlock?! 🙂
    Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre. »
    « … la pub permet à la presse vivre » : difficile de trouver raccourci plus explicite pour la putasserie de la presse d’aujourd’hui ! Et moi, la pub omniprésente ça m’indispose. La mission de la presse c’est d’informer, pas de faire la propagande de qui ou de quoi que ce soit. Sinon, tout devient sujet à caution : « Qui se cache derrière ça ? »
    Lorsque le cousin de mon père était le propriétaire du « Firagots » (entre autres !), la forme sociale du quotidien était une « société fermière » ; autrement dit, Jean P. leur assurait/garantissait l’outil de travail… mais n’avait aucun droit de regard sur ce qui s’y faisait ! Et il ne me souvient pas qu’il en résultât jamais aucun conflit particulier.
    Mais c’étaient d’autres temps…
    Et à part ça, quand est-ce que Bayrou et son « Modem » auront assez de c…..s pour lâcher Macron, qui s’est bien payé leurs voix avant de virer l’oreillard-en-chef ? Y fait si beau que ça au 55 fbg St Honoré, que son locataire ne veuille plus sortir, même pour aller voir passer le Tour au frais dans les Pyrénées ? Pourtant, au Mundial, il avait pas raté son petit numéro, nââââânn ???
    Mais p’têt’ qu’il aime pas le vélo, après tout ?

    1. Ouais, Nice-Matin ou Monaco-Niouzes, comme on voudra – mais en y fermant la « fenêtre surgissante » anti-Adblock on arrive à lire la substance du papier. Ce qui vous permet de constater que j’utilise un adblock, pour tenter d’échapper aux tombereaux de pub déversés sur le Houèbe.
      Macronibus ? il a des soucis subalternes en ce moment, et le Tour passera après. Au Mondial, le vigile dont on cause tant, omniprésent et indispensable au Chef, n’avait pas encore été mis en cause… il tutoyait les footeux dans leur bus – sans doute pour leur assurer sa protection ?

  2. Tiens, à propos de Macronibus : il s’est – enfin ! – décidé à intervenir dans l’affaire Benalla (« fils de Dieu », en arabe et au « h » près. Mais passons…) : Il a tout pris sur lui. En d’autres circonstances, on aurait qualifié ça de « panache »… Toutefois, le « panache » a ceci de commun avec l’héroïsme qu’il réside dans la réaction positive, IMMEDIATE et quasi-instinctive à une situation de danger : un chef doit TOUJOURS couvrir ses subordonnés, quelles que soient les circonstances*. Et pas uniquement sous la pression de l’opinion publique en effervescence et après une semaine de pesage du pour et du contre… et peut-être même, au final, sur le bon conseil de Mutty Birgeitt ! « T’es pas cap !?! »
    « M. Philippe a admis des « questions » sur la « proportionnalité » de la sanction infligée début mai à M. Benalla, mais jugé « la célérité » de la réponse « pas contestable » nous rapporte l’AFP**. Célérité, en huit jours ? Je ne savais pas que l’Elysée utilisait encore la poste à cheval pour transmettre ses décisions. M’après tout, il y a bien aussi les Gardes Républicains, non..?
    Passons.
    Néanmoins, le propre d’un chef, outre couvrir ses subordonnés, c’est aussi et avant tout de savoir s’entourer… des meilleurs. De ce point de vue, il gravite autour de notre bien-aimé MakronPrinz un certain nombre de sbires et autres séides plus ou moins obscurs dont on aimerait assez savoir autant qui les a mis là (***) que quelle(s) est (sont) leur(s) fonction(s) précise(s)… Faute de quoi, ce magistrat suprême a de plus en plus l’allure d’un « chef de bande », sinon… de gang ! Et ça, c’est pas des meilleurs pour la dignité de la fonction : on n’est pas ici dans « West-Side Story » !
    « Dignité » avez-vous dit ?

    (*) Le malheureux Collomb s’en est pris plein la gueule. Bon, enfin, outre le charisme du personnage et vu son système de défense « C’est pas moi, c’est l’autre ! » on va pas le pleurer non plus…

    (**) Parmi les nombreuses « Agences de Presse » internationales, il serait intéressant – sinon instructif – d’établir un jour un classement. Je suis à peu près sûr que notre si belle AFP y tiendrait un rang honorable… vers la lanterne rouge ! M’enfin, tout le monde n’a pas les exigences d’un Hubert Beuve-Merry ; dont je me demande bien, par ailleurs, ce qu’il penserait de ce qu’est devenu son canard s’il revenait parmi nous aujourd’hui, heiiiiinnnn ??

    (***) « Qui t’a fait prince ? » – « … Et toi ? Qui t’a fait roi?? »

    1. Hubert Beuve « Merry » n’était pas le genre à étaler sa mine réjouie. Pas merry, le Hubert, mais Méry et sérieux comme un pape. Le Monde, un canard qui avait une éthique pas en toc, et qui n’avait pas viré au « groupie » militant inconditionnel du PS et de la Bonne-Pensée (songez au passage dévastateur de Plenel, qui y a laissé moult émules).
      Je partage vos réserves sur la garde rapprochée de Macronaparte, assez fournie finalement et dont les attributions sont résolument floues.
      Au fait : Mutty Birgeitt ? c’est de l’alsacien ? mignon.

  3. … Pour autant de ce qu’il me reste de mes études secondaires berlinoises au Lycée Français de cette capitale sans équivalent au monde (du moins à l’époque…), « Mutty Birgeitt », (Maman Brigitte) ça serait plutôt de l’allemand. Mais il est tout à fait possible que le dialecte alsacien ait la même expression : « … Faut que je demande à ma femme… », comme dirait Colombo, le sergent des séries américaines qui roule en 403 décapotable (à la grande rogne de Sch’trumpF) : elle est alsacienne garantie grand-teint.
    Quant à l’ex-Merdelion (expression raflée au « Journal de Guignol », une feuille lyonnaise anar résolument ravageuse des années 60/70 dont je me demande si elle existe encore aujourd’hui…), ç’t’un vrai plaisir de voir comment il a retrouvé le sourire depuis que son boss est allé lui-même au charbon (prudemment, tout de même, et seulement entre copains de récré…) !
    Et nous, on est âââchement contents de savoir que not’ miniss’ de l’Intérieur (ça fait toujours rigoler les Alsaciens, ça, pour qui « l’intérieur », c’est tout le reste de la France… une fois passées les Vosges !), que lui, notre ministre de l’INTÉRIEUR donc, est resté EXTÉRIEUR à toutes ces magouilles douteuses. Toutefois, ne serait-ce point, de sa part, l’indice d’une vigilance en défaut ? Bon, vous me direz que quand le seul maître-à-bord tient fermement et jalousement la barre à lui tout seul dans la tempête, il serait sans doute mal vu d’exprimer des doutes sur la bonne fin des évènements en descendant dans les soutes pour y vérifier le niveau du charbon, hein ?
    On a vu des Titanique (ta mèèhhhr’) qu’ont sombré pour moins que ça !
    « … C’est une révolte ? – Non Sire, c’est une révolution. » … mais y’avait pas encore ni les jeux-vidéo ni les Smartbidules anesthésiants, sous Louis-le-Raccourci. Qui pluzé, à ce jour plus personne n’est foutu de se souvenir où on a remisé « la Veuve » depuis qu’elle est à la retraite, alors…
    Le bordel, je vous dis pas !
    Aut’chose. Hier soir sur TARTE, y’avait un éminent spykanaliss’ qu’expliquait comment les jeux vidéos pouvaient « renouer » le lien intergénérationnel dans les familles. J’ai toujours pensé que les zinnombrables zémules du bon Dr Freud étaient de sacrés fumistes ; ce n’est pas ce genre de docte intervention soigneusement 28minuté qui va me faire changer d’avis !

    Allez, tiens : j’vas zaller faire brouter mes bestiaux pendant qu’y fait pas encore trop chaud ! À la r’voyure !
    T.O.

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