Rectificatif

Il appert (voir le Monde) que l’histoire du sénateur américain pris dans une affaire de fesse « gay » – voir mon billet du 30 août « Sénateurs donc asexués » a une dimension que je ne soupçonnais pas : ce sénateur était un des plus actifs anti-homos de la bande, à l’initiative de lois z’homophobes…

Il a donc démissionné, et c’est bien fait, et je rectifie là mon propos : ces salopards qui font du prêchi-prêcha d’un côté, mais font pour eux-mêmes tout l’inverse de ce qu’ils professent ne méritent que le mépris. Un homme poltique doit au minimum montrer un peu de cohérence.
Exemple courant chez nous, dans un registre moins grave mais assez faux-cul aussi : ceux qui font mettre des radars partout, « pas de passe-droits », répression des « assassins de la route »… et qui disent à leur chauffeur de foncer : c’et du kif. Que du mépris.

Sénateurs donc asexués

Les USA sont décidément incohérents et terriblement mal à l’aise sur le plan des moeurs : de la schizophrénie. Ils nous sortent des vidéos pornos en veux tu en voilà, mais (voyez cet entrefilet) pas de cul, surtout pas de cul. Qu’un sénateur ait des pulsions homo, et que de plus il ait trouvé chaussure à son pied, si l’on peut dire, en la personne d’un flic, c’est l’horreur. Pourtant c’est sa vie privée, non ? comprenne qui pourra.

Nous autres, malgré nos lois anti-tabac, avons bien aimé les épisodes Clintoniens à base de cigares et de pipes ; voilà un Président qui avait de la fantaisie et du flair ! Ce qui nous choquait, c’est qu’on ait pu sortir cette affaire au grand jour. C’est une évidence pour nous, latins, que tout homme politique est d’abord un homme, eh oui. Que nos sénateurs se payent donc du bon temps à titre privé ! qu’ils se fassent de beaux souvenirs de fesse pour leurs vieux jours (ça urge, d’ailleurs, ils y sont déjà, dans leurs vieux jours, voyez la moyenne d’âge !) ; ça ne nous défrise pas un poil. Tout ce qu’on peut leur reprocher – c’est beaucoup, et d’une autre envergure !! – c’est de ne servir à rien, et de nous coûter fort cher. Mais ça ne semble pas gêner nos gouvernants : sénateur, c’est une bonne gâche pour leurs vieux jours.

A genoux, bizut !

Le Monde donne la parole à une ex-bizutée qui n’a pas apprécié. Evidemment, les pratiques de bizutage, officiellement sous le coup de la Loi, et ce depuis qu’une certaine ministresse nommée Ségolène Royal était intervenue et avait obtenu fort justement leur interdiction, continuent sous le manteau, sont maquillées en cérémonies, bref rien n’est réglé, du moins pour certaines écoles.

Pour avoir moi aussi subi ces séances débiles de papier cul et de « à poil bizut », nigleries minables, infantiles et dégradantes, je dirai ici que la loi sur le bizutage, comme moult lois en France, n’est pas appliquée, et ce avec la complicité active des directeurs d’établissements – de même que la loi Evin, interdisant la tabagie dans les lieux publics et clos, était consciencieusement violée dans les universités et grandes Ecoles ; les directeurs s’en lavaient les mains.

Bizutés, mes frères, foutez sur la gueule des bizuteurs : vous êtes en droit de le faire, et ça leur fera du bien !

Moi aussi

Dimanche matin, une dépêche du Figarôt (burp) tombe sur son site Web, dans un grand « plouf » ; il semble que Mère Teresa (on doit la canoniser, c’est quasi in the pocket, le Paradis dans un fauteuil) doutait de l’existence de Dieu. On peut d’ailleurs rejoindre sa dubitativité (dubitativitude, dirait Ségo la Melloise) car une autre dépêche, aussi ahurissante, aussi forte, aussi incroyable, annonce au lecteur du Web figaresque que « Guy Roux jette l’éponge en tant qu’entraîneur du RC Lens » (pour les profanes, il s’agit de football). Ladite dépêche footbalistique figure d’ailleurs en incruste en haut de la dépêche relative à Mère Teresa, vous pouvez vérifier.

Moi aussi je doute, Mère Teresa ; vous n’étiez pas seule à douter. Que Guy Roux n’ait pu épargner la défaite au RC Lens est un indice supplémentaire de cette carence divine ; on avait déjà des doutes, d’ailleurs, depuis que Gregory de la Star’Ac numéro 4 nous avait quittés, lui sur qui les bonnes fées de TF1 et de la chansonnette en tube avaient misé pour dissuader les ménagères de moins de 50 ans de zapper entre les espaces de pub’ à la téloche.

Eh bien, décidément, je le dis tout cru, si l’on persiste à canoniser Mère Teresa connaissant son état d’esprit dubitatif, c’est à douter du pape et de Dieu. Tant qu’à canoniser, qu’on canonise plutôt Gregory (tenez, voyez plutôt ce site hagiographique, c’est édifiant), d’ailleurs le public de la Star’Ac n’a aucun doute, lui, et les appels au standard téléphonique de TF1 (0,34 ct d’Euro la minute) le prouvent.

Mi-mai en loup

Drôles d’histoires dans les familles ! On se souvient, j’espère, de ce très chouette film de Louis Malle, « Milou en Mai », inhabituel dans sa verve, avec un Michel Piccoli jubilatoire, et une Miou-Miou délicieuse de petitesse prout-prout, escamotant promptement l’émeraude de grand-mère qui vient de « passer » : « elle me l’avait donnée » ! Les règlements de comptes entre frères et soeurs, les rancoeurs enfouies, les jalousies d’enfance se font souvent jour de manière explosive au moment où l’infortuné (ou fortuné) « conjoint survivant » se retrouve seul(e) face et avec les petits n’enfants qui ont droit à la moitié du gâteau, eh oui.

Bref, histoire de statuettes données à deux fillettes de 7 et 8 ans par une vieille dame… statuettes de bronze ma foi assez mignonnes, signées sinon Rodin, Maillol ou Carpeaux, mais d’un nom bien connu, et que les parents, rassurants et en toute clarté, gardent pendant 53 ans au chaud pour leurs filles, qui ne vont pas – erreur fatale – récupérer leur bien lors de leur prise d’indépendance : ces statuettes font tellement bien sur les deux angles du manteau de cheminée ! Elles attendront tranquillement l’heure de l’héritage…
Oui mais, la cadette, qui n’a rien eu – en tout cas pas ce genre de cadeau – va entendre pendant des années la chanson des petites statuettes de ses grandes soeurs, et c’est rageant, et c’est pas supportable, et dès que l’occasion se présentera, soit 53 ans plus tard – excusez du peu – lorsque le cher papa va casser sa pipe en Mai (l’Ascension, « un beau jour pour mourir », aurait dit Geronimo), fera parler le mort et endosser à titre posthume audit papa la décision de « donner » les petites statuettes à la famille de la cadette. Et de joindre le geste à la parole, et hop ! Escamotées les statuettes, plus rien sur le manteau de la cheminée, baisées le grandes soeurs ! On ne contredit pas les volontés d’un mort, fût-ce un indû cadeau.

Evidemment, pensez-vous, ça ne peut pas en rester là : représailles à prévoir, règlement de compte à OK Corral. Les Atrides en comparaison, c’est du sucre d’orge.
Moralité : indû cadeau posthume en Mai, Septembre noir, gnons à prévoir !

L'aprèm' au stade

Une de mes vieilles lunes fera l’objet de ce billet, vieille lune titillée par cet entrefilet dans Le Monde à propos des heures d’enseignement, que not’président, qui couvre décidément tout le spectre de l’action politique, du Nord au Sud et d’Est en Ouest sans laisser de trou, envisage de raboter (pédagos mes amis, pas de coquille ici, ce n’est pas « rabioter » et le « i » ne fait pas défaut).

Eh oui, simple mais efficace ! comment supprimer – le mot est dur – des fonctionnaires de l’Educ’Nat’ sans que le décor ne fasse pas trop pauvre ? certes il va quand même en rester plus d’un million, excusez du peu, mais bref… on ne peut pas rogner sur les élèves, ça vient comme ça vient ! on ne peut pas faire des classes à deux étages comme les TGV de dernière mouture, l’architecture des CES Pailleron ne le supporterait pas ; alors ? alors ? bon sang mais c’est bien sûr, diminuons les heures d’enseignement !! génial, Président !

Bon, le mécanisme de base de la pédagogie (la répétition) va un peu en souffrir, mais il me souvient avoir avalé Pythagore (« Le carré de l’hypoténuse bla bla bla ») des dizaines de fois dans mon cursus scolaire, alors que 3 ou 4 fois, hein, et c’est plié. Mais c’est là que se lève ma vieille lune, on va enfin, peut-être, en profiter pour moins bourrer le crâne de nos chères petites têtes blondes.

Nos voisins allemands, anglais et j’en passe, voient leurs gosses étudier le matin, et faire du sport (vous avez bien lu : du sport) l’aprèm’ !! oui, après le déjeuner on ne leur en remet pas encore une couche, à ces chers petits oiseaux, endormis, saturés, énervés, la tête ailleurs. Et de citer opportunément le proverbe teuton : « Morgen Stund’ hat Gold im Mound » (*), qui ne fait pas recette chez nous, où la grasse matinée est une institution.

Et, surprise, ces méthodes teutonnes ou rosbiffes fonctionnent ! leurs gosses ne sont pas plus ignares que les nôtres !! Ils ont au moins autant de prix Nobel. Vous le croyez, vous ?

Donc, courage, Président, poursuivez, rabotez, rabotez les heures d’enseignement, surtout l’après-midi. Avec un petit bémol tout de même : il faudra faire une exception pour les profs de gym’, ces malheureux profs de gym’ dont tout le monde se fout dans notre beau pays de forts en thème.

(*) « L’activité matinale a de l’or dans la bouche » – notre proverbe  » L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » en est un équivalent passable.

Faute de goût

Un article assez comique dans le Monde, à propos des gros requins blancs en costard-cravate-éventuelle qui sont censés faire des affaires (souvent sur notre dos, d’ailleurs) à London. Car quoi, l’ignorerions-nous? ploucs que nous sommes, la finance se fait et se défait à London. Donc ces messieurs prennent le « CityJet » le matin à 7 heures comme nous prendrions le bus !! oui mâame Michu !! vous le croyez, vous ? Dallas, ton n’univers impitoyaaa-able, c’est du pipi de chat à côté de ces golden rapaces, ces killers, ces…

Bref les mots manquent à lire cet article racoleur, convenu, bourré de clichés, et qui de plus fait une grosse erreur : je cite « Les boutons de manchette affichent un discret « Please return to Tiffany », les chaussures John Lobb ou Weston complètent l’uniforme. » Eh oui, journaliste de mon coeur, le voilà l’os dans le pâté : les chaussures Weston – belles grolles, d’ailleurs – sont bien françaises, et malgré toutes les tractations confidentielles et feutrées des bidouilleurs bancaires en costard, Mittal n’a pas encore acheté la marque (encore moins racheté). Donc, messieurs les zomdaffères chaussés de Weston, vous vous croyiez au top, vous voilà ringards de chez Ringard, chaussés de croquenots français !! autant dire des charentaises. Chocking, quelle faute de goût, vous allez vous faire virer du salon VIP.

Un peu de haine

Devant fermer pour quelque temps toutes mes écoutilles z’informatiques, ce petit billet est là pour dire simplement à tous les connards, les mafieux, les magouilleurs, les escrocs, les malfaisants, les ratés vicieux, les fourbes, les enfoirés logés au Kamchatka, aux USA, en Chine, aux Iles Caïman, aux Galapagos, en Belarus, et qui m’envoient tous les jours 50 mails débiles, malveillants, bourrés de virus, fourbes, pour que je leur donne mon numéro de carte Visa, que je pollue mon ordinateur, que je prétende agrandir mon pénis, bouffer du Viagra à tous les repas, acheter des tonnes de montres à 2 balles : bref ce petit billet pour leur hurler un violent cri de haine, et leur décocher un vigoureux bras d’honneur.

Parce que, rouvrant bientôt mes liaisons, je devrai nettoyer toute cette merde lamentable.
Bon, je sais, ça ne sert à rien, mais ça soulage.

Et la marque de mes chaussettes

Bonne nouvelle pour nous les européens, nous allons devoir donner encore plus de gages de bonne conduite à nos amis ( !! ) américains : voir cet article.

Il est en effet clair que la menace terroriste s’est dangereusement accrue sur le territoire des USA, nécessitant moult mesures plus restrictives : le train de banlieue de Madrid, les attentats du métro londonien, les projets londoniens encore, dernièrement cette alerte sur le Luxembourg…

Bon, une seule solution s’impose devant ces intimidations, la réciprocité, et peut-être qu’enfin nos messieurs-dames de Bruxelles, une fois, auront le courage de mettre en place des mesures de rétorsion. Car qui nous dit que tous ces attentats récents en Europe ne sont pas commandités ou exécutés par des résidents des USA, par exemple ces braves hommes d’affaires yankes ?? alors, un peu de cran, à la Commission, si vous refusiez enfin de vous aplatir ?

Chanteurs de rue

Ma vieille mère égrenait aujourd’hui ses souvenirs de l’occupation. C’était essentiellement des épisodes de sa vie à l’époque, à Melle – Deux-chèvres, ville célèbre pour une troisième. Et, parlant des soldats allemands qui y tenaient garnison : « en tous cas, on pourra dire ce qu’on veut des soldats allemands, mais qu’est-ce qu’ils chantaient bien ! on les voyait descendre la côte (celle qui va du centre du village à la route de Limoges, NDLR) tous les jours en chantant ».

Evidemment, « Heilo, Heilo » comparé à « avec l’ami Bidasse » …