Pénibilité

On apprend avec satisfaction que les marins-pêcheurs et les mineurs ne seront pas tenus de bosser 40 ans et plus… évidemment, il serait bizarre que les professions les plus pénibles ou les plus risquées soient alignées sur les gratte-papiers. Il est en effet de notoriété publique que les ouvriers des fonderies, par exemple, souffrent d’une pénibilité du travail largement supérieure à celle des documentalistes ! Et corrélativement, d’une espérance de vie beaucoup plus courte.
Oui mais si moult salariés de la Fonction Publique ne souffrent pas de travaux pénibles, le non-travail, le désoeuvrement, l’ennui, les heures de cocottes en papier ou de trombones tortillés, les innombrables pauses-café, les surfs sur Internet pour tuer le temps, les pots pour fêter les départs en vacances… tout ça c’est particulièrement pénible ; en témoignent les nombreux congés de maladie pour cause de déprime de non-boulot.

S’emmerder au travail : voilà une forte raison de partir en retraite promptement ! Le gouvernement saura en tenir compte dans les évaluations de pénibilité.

Pub'algie, bis

Cet article du Monde nous apprend deux choses :

– un, que le « mobile » existe bien, nonobstant le trop fréquent et impropre usage de « portable » pour désigner ce mobile, qui pourrait aussi être « cellulaire »… mais si nous avions un peu d’imagination, pour paraphraser le « telefonino » des Italiens, pourquoi pas « téléphonette » ? ou « fonette » ? on a bien maintenant la « zappette » !

– deuss, que nos emmerdeurs chroniques, les annonceurs, s’apprêtent à envahir un domaine de plus, le mobile, précisément. Je leur dis plein de gros mots à l’avance, pour les décourager : foutez-nous la paix, lâchez-nous la grappe, comment faut-il vous le dire ? non je n’achèterai pas le nouveau CD de Schmurz, ni la dernière production des usines Dugland, et bien au contraire ! à plus que vous me saoûlerez, à moins que je vous achèterai. C’est clair ?

La suite annoncée, c’est que bientôt il faudra payer pour disposer d’un mobile sans pub’, et là-dessus je suis prêt à parier un paquet de cacahuètes.

Je m'en fous !

On peut gloser sur l’utilité d’un blog, cette bouteille à la mer dans les océans de la Toile. Je m’en fous, d’où le titre de ce billet. Dussé-je n’être lu que par moué, je persiste à billetiser à qui mieux-mieux, tout seul.

Donc, je le dis tous les 4 à 5 billets, les tarifs d’autoroutes sont honteusement élevés, voyez cet article ! Ces gens-là n’ont que foutre de la sécurité des voitures, c’est le FRIC le FRIC le FRIC. Pourtant il y aurait de gros progrès dans la sécurité si nous n’hésitions pas à les prendre, ces autoroutes pour rois du pétrole, à 30 euros la balade. Mais voilà, c’est trop cher.
Tiens, j’allais régulièrement de Paris à Nantes… plus besoin maintenant, eh bien je vais vous dire comment j’y économisais 10 euros chaque fois (consacrez ces ronds bienvenus à boire une bonne bouteille, tranquillement, ou à bouffer, à trouver un bon livre, à ce que vous voulez).

Prenez l’autobahn (eh oui, faut bien, la RN23 est épouvantable, et c’est fait exprès pour vous dégoûter, pour que vous y renonciez) à Paris vers Le Mans et Nantes ; au Mans, obliquez vers Rennes (oui oui !) toujours sur cette bon Dieu d’autobahn. Prenez ensuite la première sortie, direction Sablé. Sortez vos sous, coût 19 euros, c’est déjà pas donné !!

Suivez vers Sablé, traversez (simple : contournante à droite), enquillez vers Le Lion d’Angers, puis Candé… de bonnes, d’excellentes routes toutes droites, peinardes. A Candé, suivez vers Mésanger et Couffé, rejoignez la RN23 au Cellier, et hop, à Nantes en 10 minutes.

Vous allez « perdre » 25 minutes ; oui. Eh bien, vous aurez en contrepartie économisé 10 euros, montré à ces requins d’autoroutiers que vous pouvez en partie vous passer d’eux, et arpenté la France profonde un peu plus sereinement. Au passage, les radars du centre d’Angers pourront aller chercher d’autres pigeons, et qui sait, un p’tit bistrot sympa au détour d’un village ?

Journée des queues

Vélocipédant hier dans Paris – avec mon beau vélo, pas ces Vélib’ uniformes et tristes, impersonnels et hors de prix – pas pour le cycliste, mais pour le contribuable parigot – je passais devant l’Assemblée Nationale : une queue de 150 mètres devant les grilles !! et pas des parlementaires venus bosser un dimanche, non, des quidams, patients et stoïques, venus voir si le décor des questions du mercredi est bien celui qu’on leur montre à la télé.

Idem devant le Sénat, le Palais de Justice et je ne vous parlerai pas de l’Elysée, il paraît qu’on pouvait même, après 3 heures de queue, apercevoir le bureau du Chef !! si, si.

Bref : il faisait beau, la ville était calme, pourquoi diable aller se coller à queuter 2-3 heures pour VOIR ?? Est-ce que le Petit Nicolas se décarcasse pour venir VOIR MON bureau ? hein ? bon, alors, pourquoi ce besoin de VOIR le sien ? il est plus beau, son bureau ? pas sûr, qu’en savez-vous ?

Passer son temps dans une queue, un beau dimanche matin de septembre, quel gâchis. Et dire que l’automne arrive.

Petits suisses

On a lu ça sur la Toile : grosse polémique sur des caricatures et dessins satiriques en Suisse, pays entièrement à part, îlot de fric dans une Europe qui a du mal en ce moment. Mais aussi pays qui a de gros problèmes d’immigration, malgré une politique d’intégration terriblement restrictive ! Et l’affiche reproduite ici pose problème, paraît-il. Il est pourtant de notoriété publique que la couleur des petits suisses est blanche, uniformément blanche. On ne distingue malheureusement pas clairement de quelle frontière vient le mouton noir ? d’après l’orientation du dessin ce serait le Sud-Est, et nous voilà donc rassurés : nous n’avons rien à voir avec le Sud-Est de la Suisse, et ne pouvons donc nous sentir visés.Le mouton noir, dehors !

Paris parades

La techno parade à Paris – La fierté homo etc… à Paris – Bientôt la bamboula hétéro à Paris, y a pas de raison – Le show de la disco à Paris – La nuit blanche à Paris – Le mémorial Dalida à Paris – Les soirées de la House à Paris – La matinée… (wouah l’autre, nul, à Paris on dort le matin) la nuitée des bisexuels à Paris. Et ainsi de suite.

Et tout ça nous vaut des rues bondées, la thrombose de la circulation, le stress partout, le bordel pas soutenable. J’ai horreur de la Techno, de la Disco, de la House, de tous les percussionnistes qui ne savent que cogner sur leur batterie  comme des bûcherons (*), et d’autres choses que je ne peux pas écrire car c’est politiquement incorrect. Quant à Dalida … elle au moins nous fout la paix. Je pensais que la techno c’était pour les aérodromes désaffectés, mais ça ne dérange pas assez de monde, c’est donc entre Bastille République et le Chatelet que ça se passe : bonnes gens de Paris qui ne voulez pas devenir sourds, si le vacarme parisien ne vous a pas déjà bousillé les oreilles, à vos tampons d’oreilles et à vos somnifères.

(*) évidemment, comparés à Christian Garros, Connie Kay et consorts…

Passage en force

Réforme des régimes « spéciaux » de retraite : aïe aïe aïe mister Juppé s’y est cassé la gueule. Mais douze ans ont passé depuis, et je vais vous dire (vous écrire, soyons précis) une bonne chose : on en a ras la casquette des régimes spéciaux, car ils sont spécialement injustes et pour tout dire dégueulasses, n’ayons pas peur des mots.

Que des gus se prélassent dès 55 balais après une vie professionnelle somme toute pas plus fatigante que les voisins, voire plus peinarde (la sécurité de l’emploi, ça compte pas mal aussi) alors que les autres triment encore 10 ans, et que ces autres financent ces faveurs « spéciales », c’est pas supportable dans un pays qui parle d’ Egalité.

Que monsieur Chérèque, grand manitou de la CFDT, prévienne que ça va saigner en cas de passage en force, c’est symptomatique : il veut bien que ça passe (il est somme toute moins braque que monsieur CGT), mais attention, dit-il, allez-y mollo, en douceur.

C’est vrai : on touche là le noeud, la corde sensible, le tréfonds du pouvoir syndical : les fonctionnaires et leurs régimes spéciaux. Allez ouvrez les fenêtres, ça sent le moisi, les vieux fromages là-dedans. De la clarté, et enfin, si possible, un peu d’égalité entre Français. Amen.

Guy Moquet et les Pumas

La tête couverte de cendres, je m’adresse à ce journal plein d’affliction : la France a perdu contre l’Argentine 9-17 ! Bouuuuhhhhh je pleure. C’est deuil national aujourd’hui…

Mais quand vous aurez lu ceci, vous comprendrez qu’il y a quelque chose de carrément fada dans la façon dont nos glorieux rugbymen abordent leurs matches. Hier avant le coup d’envoi on leur a lu la lettre de Guy Moquet !! rien que ça. Ambiance… « Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j’aurais voulu vivre. Mais … » et donc ils sont morts !! logique. Ils sont tombés sous les ballons des Pumas.

Il me souvient par ailleurs avoir vu à la télé un reportage dans les vestiaires de l’équipe de France de rugby : M. Laporte y haranguait ses ouailles pour les mettre en condition avant un match « des 6 nations ». Ce n’était pas du Guy Moquet, c’était des appels à la haine, et je ne blague pas ! Certes c’était en l’occurence une équipe Britannique qui devait se faire mettre en pâté, mais cela n’excuse pas cette harangue haineuse et xénophobe .
De tout ceci, retenons deux choses :

1) C’est du sport, c’est-à-dire un jeu ; le jeu c’est supposé être agréable et joyeux. Ces « jeux » tristes façon Guy Moquet, ou haineux façon « tuez les tous » ce n’est pas du jeu, c’est la guerre, et il n’y a rien de plus con que la guerre, Prévert est d’accord avec moi. Ce n’est pas  » la France qui a perdu contre … » c’est  » l’équipe de France de rugby qui a perdu contre… » : nuance.

2) que le meilleur gagne, qu’on voie du beau jeu, quelles que soient les équipes, et si je peux me permettre une suggestion : pour la mise en condition dans les vestiaires, passez-leur quelques tubes de Trénet, du genre « Y a d’la joie » : c’est meilleur pour le moral.

Jumeaux rétro

La Pologne – en l’espèce, les deux jumeaux qui trustent les postes de premier plan là-bas – regrette vivement le bon temps où la peine de mort était encore en vigueur en Europe… ce temps béni où Casque d’Or pouvait, à l’aube, voir « raccourcir » son Manda. Frissons d’excitation salace dans la foule.
Et ces deux vieux cathos rondouillards ont d’autres convictions bien rétro ; bien entendu ils se cramponnent à l’interdiction de l’avortement thérapeutique, pas près d’être voté en Pologne. Mais quelle incohérence ! la mort d’un côté, la vie quelle qu’elle soit de l’autre ? Comprenne qui pourra.

Je persiste pour ma part à penser que mettre à mort un homme (une femme, chabadabada) « statutairement », « légalement » est une barbarie. L’Europe est au clair là-dessus ; d’autres démocraties tout aussi modernes (Japon, USA…) ont encore du pain sur la planche !

Histoires de bouffe

On est de nouveau « sur » Paris, et pour un bout de temps.

Pourquoi « sur » ?? « à » est incontestablement plus approprié. mais ça se dit, c’est bien, ça le fait, « sur »…

Hier soir donc, resto dans une rue passante, circulante, flânante du quartier Montparnasse, restos, théatres et sex-shops – il n’existe pas de dénomination française (boutiques de cul ? eros-boutiques ? fesse-boutiques ?) pour ces commerces –> donc c’est un concept purement anglo-américain, pas de notre cul-ture !!!

Patron calin, aux petits soins, blagueur, complice… on n’était pas plus de 6 ou 7 clients. Plus tard, plein de monde, jusqu’à des 22 heures et plus, service interminable, plats à peine chauds, communs, indifférenciés, de la ragougnasse de porc ou de chevreau avec du riz et des fayots sans aucun intérêt : de la bouffe.

Entretemps, déménagement pour une table à l’abri des clopeurs, car les clopeurs sont entrés en action, et la belle salle est pour eux ; les non-fumeurs ont droit à l’arrière-salle.

On n’a pris qu’un apéro et quelques amuse-gueules, un plat, un pichet d’un demi-litre de Chinon pour quatre, pas de cafés, pas de dessert : 27 euros par tête de pipe. On a mangé très médiocrement, et dans des conditions très ordinaires, voire désagréables.

Bref, je vous pose la question : d’accord on est à Paris, petites femmes, le fameux métro, les grands magasins, la Tour Eiffel.. mais est-ce une raison pour se faire escroquer comme ça, et en plus trouver ça chouette ?

PS : Dans l’addition figurait 1 litre d’eau minérale en provenance de la région de St Etienne, de marque fort connue : 7 euros, alors que mon super-marché voisin me fait le litre et-quart ou et-demi à 2 euros maxi. Un euro soixante-quinze le « demi » d’eau minérale. Elle doit être livrée par Chronopost, ma parole.