Bêêêê et puis quoi ?

Le Fig’ragots, toujours à la hauteur des événements, nous pose une grave question : « Tout savoir sur l’agneau pascal – Agneau prés-salés ou agneau de lait ? Gigot ou épaule ?  » Eh oui, c’est vachement important. Aussi con que l’urgence de bâfrer de la dinde à Noël ou pour Thanksgiving, il faut bouffer du mouton pré-pubère à Pâques, et se poser sérieusement les bonnes questions en ce moment où d’aucuns fêtent rituellement la résurrection supposée d’un type supplicié à mort il y a un peu moins de 2.000 ans. Et pourquoi pas un gigot surgelé importé de Nouvelle-Zélande, hein ? Voilà qui changerait tout. Madame Figaro…? le surgelé… ? non… ?

Mais bon… on a le niveau d’intérêts qu’on peut. Ceci dit, parlons d’autre chose : le Chef Macron, sensible à mes arguments implacables sur la nocivité du statut, miraculeux et quasi inhumain, de Haut Fonctionnaire, serait – au conditionnel, attendons de voir – disposé à faire la peau à l’usine de production de ce type de surhomme / surfemme : l’ ENA. Ce qu’apprenant – les arguments sont déjà bien connus – le choeurs des pleureuses entonne les chants attendus. L’ENA se défend donc comme prévu, arguant qu’on y accueille des femmes et des hommes méritants, des boursiers, des humbles sortis de l’obscur terreau provincial, pas que des rupins, des fils-de et des qui sont bien nés. Et puis il en faut, des fonctionnaires « hauts », si si, sinon ça va manquer ; l’état c’est tellement compliqué ! Les sortis de l’ENA, les déjà installés, se sentent, eux, injustement visés… les fusibles du populisme… jetés en victimes expiatoires à la rogne, la jalousie des Gilets Jaunes…
Ce concert de protestations était attendu, prévisible ; il tape hélas à côté du problème. La logique actuelle créée par cette école et ses fournées de Super-Ronds-de-Cuir inoxydables est perverse – ou devenue perverse avec le temps – et veut qu’on épaississe, qu’on fabrique, au besoin ex nihilo, de la fonction et des structures d’état pour y loger les énarques qui déboulent fatalement, rituellement, annuellement issus du divin moule. Car on le leur doit ! c’est dans le statut. Tandis que la saine logique, la logique de l’économie et de  la bonne gestion est tout autre, quasiment inverse, et veut qu’on « fabrique », qu’on installe un fonctionnaire suffisamment haut… quand il y en a besoin, et basta ! et pas cent tous les ans ! On peut aller chercher dans le vivier des talents existants – il y a de quoi faire – ou organiser au besoin des formations au cas par cas, des stages, etc. On fait ça partout ailleurs sur la planète, et même chez nous dans d’autres domaines, et ça marche ! Et puis ça coûte bien moins cher à la collectivité (*).

Ce sera triste, c’est sûr : la fin des promotions-mafias, des séances de permutations entre potes, des  » t’aurais pas un point de chute pour moi ? « … et puis ça devrait changer sensiblement la donne des vocations politiciennes, le pré-carré des énarques – les seuls à disposer de ceinture, bretelles, et parachute.

Tibert

(*) C’est une question subalterne, je sais, je sais, mais quand on a 2.000 milliards de dette, on serre les boulons partout où c’est possible ; on ne planque pas une énarque en déshérence au délicieux poste de « haut fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations ». Pourquoi haut ? un fonctionnaire moins haut ne saurait pas faire ? ou un contractuel ? et pourquoi court-circuiter le DRH, dont c’est clairement le boulot ? bref, 200.000 euros par an, au bas mot, fichus en l’air – enfin, pas pour tout le monde. Et il lui faut un staff, à cette haute-fonctionnaire, non ? une équipe ? sinon ça fait mesquin, etc.

8 thoughts on “Bêêêê et puis quoi ?”

  1. … Non mais là, vraiment, je trouve que vous êtes vache, Tibuche ! je l’avais déjà souligné dans mon « com » de septembre dernier : Vous avez vu la tronche qu’elle se paie, la ‘tite mère T’Saal ??? et l’âge qu’elle a ? Déjà qu’on lui a coupé les fonds qu’elle utilisait pour se payer des gigolos dans les taxis, vous voudriez qu’elle cotise en outre à Paul-en-ploie (sous les charges ?) Et que ça servirait à quoi alors d’avoir fait les « Na ! » ?
    Tt’à l’heure, on va lui mettre aussi sur le dos le grand barbecue de Notre Dame !
    Tiens, à propos de « Il n’y a pas de feu sans fumée », j’ai réendossé pour un temps ma panoplie d’architecte-ex-père auprès des tribunaux et je me suis penché sur les dizaines – si pas plus – de vidéo des faits. Premier point : j’ai explosé mon forfait-Internet. Mais c’est pas ça l’important. Conclusion immédiate, le feu est parti de la base de la flèche avant de s’étendre en avant et en arrière de ladite flèche. Or, quand vous allumez votre feuminée vous n’allez pas chatouiller un tronçon de « pouteur » (en alsacien) de chêne massif de 50/60cm de section, vieille de quelques siècles et quasi-fossilisée par le temps et les variations d’hygrométrie et autres avec votre briquet mais bien un fagot de petit bois, que vous disposez de préférence en cône bien aéré (voir les échafaudages des feux de la St Jean…) au milieu du foyer pour améliorer la combustibilité. Un seul endroit correspondait exactement à ça dans la « forêt » : la flèche, dont la charpente présentait toutes ces caractéristiques. Deux, pour que ça parte bien, vous apportez en outre un « comburant » hautement inflammable, du type « allume-feu » imprégné stéarine, pétrole lampant, alcool à brûler* ou idem. Or, il se trouve qu’il existe un « comburant » exxxxtrêmement efficace que n’importe qui peut fabriquer : la thermite, mélange de fleur de soufre et de poudre d’aluminium, parfois amélioré avec de l’oxyde de fer mais c’est pas indispensable ; qui a pour caractéristique de produire quasi-instantanément un dégagement de chaleur qui dépasse largement les 2000/2200°**… (d’où son nom) même en quantité très réduite (du genre le contenu d’une canette de bière ou de cola vide) : l’idéal pour allumer votre fagot ! Jadis, on s’en servait souvent pour souder les rails de ch’min d’fer bout à bout ; ça fondait le meilleur des aciers en qqs dixièmes de seconde. Autre détail intéressant : le départ de feu a provoqué une abondante fumée ; c’est très net sur les différents vidéos du sinistre où la fumée intense qui se dégage de cette flèche au tout début de l’incendie est d’un beau jaune verdâtre. Or, c’est la coloration caractéristique des fumées produites par la thermite, justement…
    Bon, mes esscuzes pour avoir fait un long hors-sujet, mais on a entendu tellement de conneries en tous genres depuis lundi dernier que j’en avais trop gros sur la patate ! Et je ne parle pas du « court-circuit » (Hors les heures de travail, le courant est toujours coupé sur un chantier : ça fait partie des obligations imposées par les Cies d’assurance) et moins encore du « bug » informatique ! Y’en a qui confondent chantier de rénovation de monument historique et « Games of Thrones » ! Ahlàlà, ce que c’est que de vieuzir…
    @ + !
    T.O.

    (*) … dangereux, l’alcool ; à déconseiller formellement.
    (**) Souvenir ému à Mr Echaubard, notre prof de Physique-Chimie en terminale à Van der Meersch, qui nous a donné la recette et a même réussi, lors de sa « démo », à faire éclater un petit creuset de silice pure – tout neuf et de la taille d’une tasse à café – censé résister à qqs… 3000°, si mes souvenirs sont exacts ! Je ne me souviens pas si la garantie du fabricant a joué.

    1. Gageons que les experts-assureurs et flics chargés de déterminer la cause du sinistre à ND liront vos éclaircissements avec intérêt. Ce qui, à supposer que ce scénario technique soit le bon, laisse pendante la question du QUI. Mais je ne suis pas du tout convaincu par l’obligation de coupure du courant hors heures de chantier: les alarmes-incendie ça nécessite du jus… Bref, je doute que vouzémoi dans nos fauteuils respectifs trouvions le quicommentpourquoi.

  2. « Bref, je doute que vouzémoi dans nos fauteuils respectifs trouvions le quicommentpourquoi. »
    … Sans doute, Tibuche, sans doute. Mais de là à aller avaler le coup du bug informatique, pour ne citer que celui-là..! Quant aux alarmes de chantier, elles fonctionnent en général sur batteries pour éviter ce genre d’accroc, justement. Ceci posé, j’ai fait part des constats et hypothèses purement techniques que je puis évoquer en tant qu’expert. Mais je ne m’aventurerai certainement pas à conjecturer qui, quoi et pourquoi : ça, c’est le boulot de la police et de la justice, pas celui d’un architecte… même si j’ai comme une petite intuition, que je garde soigneusement pour moi : on a vu tout à fait récemment ce que peuvent donner de simples rumeurs complètement infondées propagées en toute inconscience avec, ces jours derniers, l’exemple de la chasse aux Roms ; les « ratonnades » ne sont pas si loin de nous que ça… Toutefois, je reprends à mon compte une fois encore le constat d’Umberto Eco à propos des réseaux sociaux… : Toute vérité n’est pas forcément bonne à exposer au grand jour ! Et si vous en voulez un exemple, il y a celui de la « légitime indignation » soulevée tout autour du monde avec la photo, devenue « virale », des deux quidams aux allures plus ou moins métèques qui passent un cordon de sécurité avec un large sourire devant la cathédrale qui brûle en fond de tableau… ou celle du prétendu fou-rire de Philippe et Macron sur le parvis de ladite cathédrale en flammes : On n’a aucune raison d’avancer quoi que ce soit à leur sujet, mais comme aimait à le souligner le regretté Chichi : « Plus c’est gros, mieux ça passe ! »
    On vit une époque meeeeerveilleuse ! Si-si, croyez-m’en.
    Allez : Joyeuses Pâques tout de même !
    T.O.

  3. … Tiens un témoignage de spécialistes que je découvre aujourd’hui sur Sputnik-News et qui va absolument dans le sens de mes conclusions précédentes, et ce à propos d’un chantier d’il y a 6 ans sur la flèche de N.D. de Paris…
    https://fr.sputniknews.com/france/201904221040841532-notre-dame-incendie-artisans-opinion/
    Donc, 1) :
    Je ne dis pas que des conneries. Non-non.
    2) J’ai de plus en plus l’impression qu’une fois de plus, on nous prend pour des cons et qu’on nous enfume magistralement (et ça, question enfumage, c’était top !)
    Ceci posé, si mon hypothèse – que je persiste à garder pour moi, pardonnez-moi… – se révélait exacte (mais comme d’hab, on ne le saura jamais !), ce serait la preuve que la belle Marianne est désormais aux mains d’un gang de vautours proxénètes prêts à tout pour rester en place ! Vous me direz, on en avait déjà une petite idée avec les aventures d’un certain Benalla, qui semble se soucier de la Justice de son pays comme d’une guigne…
    C’est Chicago dans les années 30, mais malheureusement ça n’est pas du cinéma.
    Bonne fin de journée quand même !
    T.O.

    1. Mouais… comme vous dites. Des hypothèses, intéressantes, et des gens sûrs de sûrs de leurs thèses. Le vieux chêne de section 50 x 50 – une telle section dans la flêche, ça m’étonnerait, 170 kg au mètre linéaire… – ne brûle pas comme une allumette de sapin, soit, mais attendons les conclusions, on nous les doit. A supposer – supposons, ça ne mange pas de pain – qu’un incendie provoqué soit la cause du sinistre de ND, ça désignerait forcément, selon vous, les Chefs actuels ? et les nanas voilées qui voulaient y balancer des bonbonnes de gaz, c’était les mêmes ? et les attentats du Sri-Lanka itou tant qu’on y est ? Il ne manque pas de noirs comploteurs pour essayer de déstabiliser ce pays branlant, il y a le choix !

  4. … C’est bien pour éviter ce genre d’amalgame que je garde mon hypothèse pour mon usage personnel ! Ce qui me donnera peut-être un jour l’amer plaisir de pouvoir proclamer (toujours intérieurement et pour moi tout seul) : « C’est bien ce que j’avais dit ! »
    Une forme particulière du plaisir solitaire. Mais vous savez, je doute que la lumière soit jamais faite sur ce genre d’évènement. Combien d’années après on ne sait toujours rien des fomentateurs de l’assassinat de Kennedy, excepté une version officielle complètement surréaliste où le malheureux Lee Oswald aurait abattu JFK d’une balle en plein front depuis les étages d’un bâtiment qui se trouvait… à 300m DERRIÈRE la Lincoln présidentielle ? Le fusil à tirer dans les coins ?
    Alors… Ben en attendant, on se régalera du bug informatique qui a mis le feu aux poutres, si j’ose dire ; ou d’un court-circuit qu’a enflammé d’énormes sections de cœur de chêne quasi-millénaire en deux temps trois mouvements (Y’avait pas de disjoncteur sur leur bidule ? et les caméras de surveillance installées là justement pour éviter ce genre de chose, a z’ont rien vu venir ? Et pourquoi l’alarme incendie a sonné une première fois où personne n’a rien vu ? Elles ont des visions miraculeuses, les alarmes de cathédrales ? Ou il arrive qu’elles soient frappées d’amaurose ?), le tout à moins d’une heure d’une intervention télévisée fondamentale de notre Néron à nous, qu’était pas à l’aise dans ses chaussettes, paraît…
    Dans le genre diversion, on pouvait difficilement trouver mieux ! En tous cas, l’Histoire ne se répète jamais, comme chacun sait.
    Ça me rappelle un dossier (fourni !) que j’avais élaboré pour le magazine dont j’étais Rédac-Chef (« Maison & Nature ») au moment du 11 septembre ; avec notamment la collaboration de l’École d’Architecture de Grenoble, qui compte une section spécialisée sur les sinistres dans les immeubles de grande hauteur… Heureusement qu’ils étaient là pour dépatouiller avec moi toutes les hypothèses saugrenues que nous avons dû nous farcir ! Et pourtant, ce coup-là tout était clair et évident : il y avait des milliers de témoins ; toutes les pré-études et les plans des immeubles et – déjà – quantités de vidéos des faits. Mais plus intéressant encore : le « Boeing » qui s’est craché sur le Pentagone le même jour, dont on n’a rien retrouvé – pas même un pneu – et où, là encore, les caméras de surveillance n’ont RIEN enregistré. Divine providence : elles étaient en panne ?
    L’enregistrement des dialogues radio des premiers pompier entrés sur les lieux immédiatement après le crash avec leur centre de secours est très instructif. Sauf que depuis, il a miraculeusement disparu, lui aussi.
    Décidément, y’a des fois où le Ciel, généralement assez discret, est au contraire super-actif. Et, chose curieuse, presque toujours pour le plus grand bien des politiques…
    À quand un incendie dévastateur de la grotte de Lourdes ? Parce que là, avec les bataillons de cierges allumés en permanence, y’a vraiment matière à…
    Bon OK, la Sainte Vierge n’y a pas d’ordi portable et donc pas de danger de bug, mais…
    … mais quelque part, faudrait peut-être d’abord que Bayrou et le Modem y trouvent leur compte, sans doute ?
    Allez je fatigue ; je vais promener Juju,
    @ + !
    T.O.

    1. Le coup de Néron jouant de la harpe en face de Rome en feu : vous êtes dans le complotisme jusqu’au cou. C’est votre avis, votre élucubration, que je ne partage pas du tout du tout. ND aurait brûlé pour que Mac’rond puisse différer ses annonces ? c’est du délire. La CIA goupillant sournoisement les attentats de septembre 2001, ça avait plus de gueule, bien que très hautement fantaisiste. Allez, vous fatiguez. Promener Juju vous détendra.

  5. J’ai dit ça, moi ? ou alors… je délire. « Yes », comme dirait notre porte-parole officielle. Sans doute. Juste un détail : vous n’avez jamais fréquenté les milieux du contre-espionnage du temps de la « Guerre Froide » ? Y’en aurait tellement à raconter dans le genre surréaliste… Un univers complètement délirant où le pire reste toujours le plus vraisemblable.
    Qui ouvrira les archives du « 2ème Bureau » de bien avant la DGSE ? Un bestseller qui même encore aujourd’hui risquerait de coûter fort cher à son auteur…
    Ahlàlà, si vous saviez !
    Mais restons entre gens bien « policés ».*
    Juju vous salue bien.
    T.O.
    (*) … le cas où jamais de le dire !

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