Moi, ça me dit, dimanche

Vieux calembour usé mais efficace, même Boby Lapointe l’usa. Pour redire – je l’ai déjà dit – que le dimanche, oui, c’est une trêve, et ça doit le rester. Même Dieu s’est tourné les pouces le dimanche, alors hein…

Donc pour ceux qui s’emmerdent le dimanche : si vous allez tuer le temps chez Ma moutte ou Con-faux-rama, aux Zuzines-senteurs ou à la galerie commerciale Case y No, vous vous serez fait ch… dans les embouteillages, il n’y en a donc pas assez comme ça en semaine ? vous en reviendrez délestés de vos ronds, fatigués, énervés, propriétaires d’un machin de plus qui ne vous servira à rien, et vous aurez obligé des salariés à rempiler le dimanche, eux qui avaient projeté une grasse matinée, suivie d’une blanquette de veau puis d’une sieste crapuleuse, ou un match de foot, une partie de belote, un repas chinois, que sais-je ?

J’aime la vacuité du dimanche, le seul jour où l’air est plus léger, les rues plus silencieuses – surtout à 7 heures !! – l’ambiance plus calme, le jour où mon voisin sort son chien plus tard, aère ses baskets et son survêt’ pour aller chercher des croissants. Le jour des matins calmes, des repas tranquilles, des soirs de spleen, aussi : c’est la faute aux lundi. Le défaut du dimanche, c’est qu’il vient avant lundi ; c’est vrai, mais si maintenant on nous transforme les dimanche en lundi, où irons-nous caser notre spleen ?

Il y a des gens qui ont cru nécessaire de lancer en Rosbif une campagne de pétitions contre le travail du dimanche : ça s’appelle « Yes week-end« . Clin d’oeil Obamesque, certes. Bon, ils ont raison de protester. En rosbif, ça me chiffonne. Mais ils ont raison.